Comment l'Allemagne prépare la prochaine génération de débiles mentaux

Monday, 22 April 2024
|
Écrit par
Grégory Soutadé

L'information n'avait pas vraiment filtré de notre côté du Rhin jusqu'à son application le 1er avril 2024. J'ai d'ailleurs dû croiser les sources pour être sûr que ce ne soit pas un poisson d'avril... Bref, il est désormais légal en Allemagne de posséder jusqu'à 25g de cannabis séché ainsi que de faire pousser ses propres plants (3 maximum). Autrement dit, le désastre ne fait que commencer ! Pourquoi ? Parce que, contrairement à l'aspect marketing mis en avant sous le terme récréatif, le TétraHydroCannabinol (THC) modifie la structure cérébrale, notamment la morphologie et la croissance des neurones, ce qui a un impact direct sur le QI, la mémoire, et augmente fortement la probabilité de développer des troubles psychiques de type schizophrénie, bipolarité, psychose, dépression. Phénomènes qui sont particulièrement importants chez les adolescents, dont le cerveau est encore en formation. Naturellement, tout dépend de la dose ingérée, de la fréquence, de l'âge et du patrimoine génétique propre. Parmi les autres effets "rigolos", on peut noter également des potentiels troubles cardio vasculaires, pulmonaires, baisse de la testostérone, baisse de la fertilité, qui apparaissent à plus forte dose. D'autant plus que, comme tout produit psychoactif, il entraine une dépendance et peut être le pont vers des substances plus puissantes.

Bien sûr, il serait illusoire de croire que le cannabis est absent du continent Européen et que seuls les camés avachis au fond de la rue en consomment. Selon les estimations de 2021, environ 50% des 18-64 ans l'ont déjà testé. Mais il y a une différence majeure entre le fait qu'il soit prohibé, donc que son accès soit restreint (passer par un dealer n'est pas très glamour) et le fait qu'il soit en accès libre, où tout le monde a la possibilité de le consommer. Notamment les jeunes mineurs comme c'est le cas pour la cigarette. Même s'ils évitent une consommation active, ils seront plus fortement soumis à une consommation passive. D'ailleurs, avec cette réforme, l'industrie du tabac se frotte les mains. Eux qui subissent depuis de nombreuse années des politiques anti-tabac ont trouvé un nouveau levier pour attirer et fidéliser des nouveaux clients.

Cette mesure est un grave coup porté au marché noir des trafiquants. Encore une belle connerie que l'on peut lire/entendre parmi les arguments pro légalisation. En effet, les réseaux de trafiquants sont des structures extrêmement évolutives, qui s'adaptent très rapidement au marché, aux législations et aux contraintes des forces de l'ordre. Il y a une réelle intelligence de la part des cerveaux. C'est pour cela que les opérations de type Place Nette ne sont que du buzz inutile avec un déploiement de moyens considérables, mais sans effets sur le long terme. Pour tuer un réseau, il faut couper son approvisionnement, supprimer sa tête, supprimer ses ramures et rendre son terreau non fertile. Le dernier point étant un travail de longue haleine qui demande le plus de moyen, car il faudrait sortir les gens de la pauvreté, des enclos que sont les cités, les éduquer et leur offrir emploi et perspective d'avenir. En légalisant la consommation, le marché noir va devenir un marché gris. Les réseaux vont continuer leur trafic comme avant (une diversification sera probablement nécessaire pour certains), mais les condamner demandera encore plus de moyens pour réunir des preuves. Même si la politique de prohibition actuelle est un "échec" dans le sens où elle n'a pas réussit à éradiquer la consommation, elle permet pour autant de la contenir.

Comble de la perfidie, des politiques de sensibilisation aux dangers du cannabis seront mis en œuvre. Ou comment dire à la population On sait que c'est de la merde, on vous le dit, mais on l'autorise quand même. Il est triste de voir que cette mesure fait partie des revendications phares des écologistes depuis de nombreuses années. Une des rares mesures sur lesquelles ils ont pu avoir gain de cause, mais qui discrédite totalement le discours principal. Car les écologistes sont un parti important en Allemagne. Ils font actuellement parti de la coalition au pouvoir. Pour autant, ils n'ont pas réussi à pousser l'interdiction des pesticides à base de néonicotinoïde comme le glyphosate. Ils ont également voulu une sortie du nucléaire malgré la relance des centrales à charbon. On me chuchote à l'oreille que Volkswagen, BMW, Audi, Porsche sont tous des constructeurs Allemands... Leur seule victoire étant finalement une mesure populiste qui va créer des problèmes de santé publique. D'autant plus que la production locale de cannabis passe par des serres chauffées et des lampes à ultra-violet ou LED puissantes, grosses consommatrices d'énergie. On notera toutefois que le chanvre agricole, dont la teneur en THC est faible, est un matériaux très intéressant pour ses multiples usages, tout en étant beaucoup plus rustique et moins énergivore à produire.

Les soit disant économies réalisées en supprimant la lutte contre le cannabis n'existent donc pas puisqu'il y aura autant de trafic de drogue. Il faudra en plus ajouter des dépenses de prévention et augmenter les finances des hôpitaux publics, notamment dans les services psychiatriques. Le gouvernement Scholz n'est même pas capable de tirer profit de la situation avec un levier financier comme, par exemple, une taxe sur le cannabis (modèle appliqué au tabac). En effet, la production légale est déléguée à des "clubs" à but non lucratif et dont il faudra financer les "contrôles".

Pour autant, les Allemands ne sont pas les premiers à prendre une telle mesure. En effet, c'était déjà le cas dans plus de la moitié des états Américains, du Canada. En Europe, les Pays-Bas et le Luxembourg ont déjà sauté le pas. Mais ici on parle de l'Allemagne, qui possède presque 20% de la population de l'Union Européenne (actuellement le plus peuplé). L'Allemagne, jusqu'ici le bon élève, le modèle. Autrement dit, un effet boule de neige est à prévoir dans les prochaines années. En attendant, les 9 pays frontaliers de la république fédérale vont pouvoir bénéficier de cette brèche.

Ôde à l'oisiveté

Sunday, 14 April 2024
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Aujourd'hui, c'est dimanche. Nous sommes au printemps. La météo est variable. Sans faire moche, il ne fait pas beau. Sans faire chaud, il ne fait pas froid. Dehors, le monde semble faire une pause. Pas de bruit, pas de voiture, pas de commerces ouvert en ce début d'après-midi.

Aujourd'hui, il n'y a rien de prévu. S'il n'y a rien de prévu, alors nous pourrions tout prévoir, tout faire, surtout ce que l'on n'a pas le temps de faire habituellement. Pourtant, on se laisse glisser délicieusement dans un petit rythme. Se poser, prendre le temps. Faire à manger, tranquillement, simplement. Un bon repas, mais rien de superflu. Et puis, quand la maison est propre, on se laisse aller à déguster un bon thé devant la fenêtre, à regarder les plantes pousser, les abeilles butiner, simplement prendre plaisir à ne rien faire. Plaisir éphémère avant le retour de la tempête.

Tempête moderne où on essai d'optimiser chaque espace de temps libre que nous avons. Car ce temps est rare (et donc précieux). Car il faut penser, il faut faire, il faut voir, il faut vivre, pour soi et pour les autres, avant qu'il ne soit trop tard.

Pourtant, il est bon parfois de faire une pause, un pas de côté, de plonger dans un moment d'oisiveté qui, finalement, n'est pas si éloigné de la méditation. Parce-que l'oisiveté se mérite. On ne peut l'apprécier qu'à petite dose. Parce-que c'est un luxe de ne rien faire et savoir malgré tout que nous pourrons manger ce soir. Parce-que l'oisiveté, ce n'est pas l'ennui, ce n'est pas l'impossibilité de faire autre chose, c'est le choix de ne rien faire.

Mais le temps passe, déjà une nouvelle activité approche.

Escale à Sète

Sunday, 07 April 2024
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Bâteau à Sète

Sète, Cette, Cetta, est une ville connue de tous de part son patronyme, mais qui ne vit souvent que dans notre imaginaire. Elle se situe tout au sud du département de l'Hérault, après l'immense bassin/étang de Thau (d'une superficie de 75km2), dont elle est l'estuaire.

Bâtiment à Sète Pont de Sète

Cette situation très favorable entre la méditerranée, le bassin et la terre en font un endroit idéal pour y ériger une colonie. Ainsi, on trouve des traces de la cité depuis l'époque Gréco-romaine (1er siècle). Par la suite, la ville s'enrichit à partir du XVIIe siècle grâce au port nouvellement crée et au commerce qui en découle. Puis, il y a le tournant de l'industrie lourde avec les raffineries alentours (Bellaruc, Frontignan). La population y est donc traditionnellement populaire : ouvriers et pêcheurs. Ces derniers étant de plus en plus poussés en dehors de la cité, dans des parcs HLM clos, occasionnant des problèmes importants.

Le Phare de l'Espiguette au Grau-du-Roi :

Le Phare de l'Espiguette Le Phare de l'Espiguette - plage

Astuce au Grau-du-Roi : le petit restaurant "L'Assiette Amoureuse" propose une cuisine de très bonne qualité pour un prix raisonnable.

Malgré un climat très favorable, Sète possède pourtant un talon d'Achille : le sol sablonneux rend les constructions instables, limitant ainsi l'urbanisation, contrairement aux stations balnéaires alentours comme Palavas-Les-Flots qui sont tout simplement immondes. La mer, également, qui d'un côté rogne la côte et de l'autre côté l’agrandi. Problème permanent et connu depuis le XVIIe siècle.

Le Phare de l'Espiguette - intérieur

La ville actuelle apparaît comme un condensé de tous ces éléments, mais se mue peu à peu en lieu de villégiature avec son port de plaisance prisé des passionnés de voile. En effet, lors des promenades au gré des rues, on aperçoit un écart important entre certains bâtiments historiques très bourgeois et des habitations plus modestes. D'ailleurs, depuis quelques années, les prix de l'immobilier ont flambé. La croissance démographique y est continue, ce qui engendre beaucoup de circulation automobile dans les rues étroites.

Escale à Sète 2024 Escale à Sète 2024

La presqu'île se veut être un lieu culturel avec pas moins de deux théâtres et deux salles de cinéma. Pour l'anecdote, Georges Brassens, mais aussi Ève Angeli (Vanessa Garcin) y sont nés. Elle sert parfois de décors pour le feuilleton télévisée Un si grand soleil. Outre le célèbre rendez-vous des bateaux historiques Escale à Sète qui se déroule tous les deux ans, la municipalité organise de nombreux festivals lors de la période estivale.

Escale à Sète - Nao Victoria Escale à Sète - Le Belem

Sète est également une ville gourmande avec nombre de bars, restaurants, boulangeries (dont La Carioca qui fonctionne uniquement au levain), pâtisseries et chocolatiers. Côté gastronomie traditionnelle, les fruits de mer (dont les fameuses huîtres de Bouzygues élevées dans l'étang de Thau), le poisson de manière générale et en particulier le poulpe sont mis à l'honneur. On notera comme spécialité la fameuse tièle de Sète, qui est en réalité une recette Génoise (la communauté Italienne y est d'ailleurs très présente), les encornets farcis, la rouille à la Sétoise ainsi que les moules farcies. Mais, vu la quantité de produits à base de poulpe, je doute qu'ils proviennent tous de la pêche locale...

Flamants roses Élevage ostréicole à Bouzygues

Comme l'on est en Camargue, on trouvera également de la gardiane de Taureau (ainsi que d'autres spécialités à base de taureau). Côté sucré, c'est la Zézette qui est à l'honneur.

Bouzygues et Loupian qui ont su garder leur caractère :

Ruelle de Bouzygues Ruelle de loupian

Il est important de noter que le bourg voisin de Frontignan, avec son Muscat, est un des rares territoires qui fut épargné par la crise du phylloxéra, petit puceron importé par des vignes Américaines qui décima tout le vignoble Européen au XIXe siècle, au point de devoir utiliser ces même pieds Américains, naturellement résistants, comme porte greffe. En effet, le sol sablonneux empêcha le puceron de s'accrocher aux racines de la vigne. On trouve ainsi le vin local sous l’appellation Vin des sables.

Sète depuis Mèze

IWLA 0.7

Sunday, 17 March 2024
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Capture d'écran IWLA

Here is the work done for version 0.7 of IWLA (Intelligent Web Log Analyzer witten in Python) since one year and a half :

Core

  • Awstats data updated (7.9)
  • Remove detection from awstats dataset for browser
  • Don't analyze referer for non viewed hits/pages
  • Remove all trailing slashs of URL before starting analyze
  • Improve page/hit detection
  • Main key for visits is now "remote_ip" and not "remote_addr"
  • Add IP type plugin to support IPv4 and IPv6
  • --display-only switch now takes an argument (month/year), analyze is not yet necessary
  • Add --disable-display option

Plugins

  • Geo IP plugin updated (use of ip-api.com)
  • Update robot detection
  • Display visitor IP is now a filter
  • Add subdomains plugin

HTML

  • Generate HTML part in dry run mode (but don't write it to disk)
  • Set lang value in generated HTML page
  • Bugfix: flags management for feeds display
  • New way to display global statistics : with links in months names instead of "Details" button

Config

  • Add no_referrer_domains list to defaut_conf for website that defines this policy
  • Add excluded domain option
  • Set count_hit_only_visitors to False by default

A demo instance (for forge.soutade.fr) is available here

Debian stock on Cubox-i, USB issue

Sunday, 25 February 2024
|
Écrit par
Grégory Soutadé

My backup server was off for a while now. Something broken in my Sheevaplug power supply. And, if I do regular backup of my data on laptop, this is not the case for my server, so it was urgent to find a solution. I first though to buy a Cubox-M which is more powerful, but it's 250$ ! Quite expensive for this kind of stuff ! So I bought a second hand Cubox-i for for only 30€. This is a clone of my current server. I had to install everything from scratch, so I follow Solid Run instructions to prepare my SDCard with UBoot (with a new 2022 release and the ability to read ext4 partitions !).

> sudo dd if=SPL of=/dev/sdX bs=1k seek=1 conv=sync
> sudo dd if=u-boot.img of=/dev/sdX bs=1k seek=69 conv=sync

Then, I wanted to try to install a Debian distribution in stock version (with "nothing" from SolidRun) for an easier maintenance.

My SDCard partitioning looks like (partitioned with gparted) :

Cubox SDCard partitioning

On the main partition, I downloaded generic netboot console install from Debian server (netboot.tar.gz) and uncompress all files in the main partition. But I think it's better to put all in a directory named boot. Then put it in my Cubox and start to install using serial console.

> screen /dev/ttyUSB0 115200

Everything went fine, except that the image is configured for old stable release. So, I have to migrate to stable one (and don't forgot to remove installation files !).

When all was installed, I tried to put a USB key, but nothing happened... USB seems to work :

> lsusb
Bus 002 Device 001: ID 1d6b:0002 Linux Foundation 2.0 root hub
Bus 001 Device 001: ID 1d6b:0002 Linux Foundation 2.0 root hub

After looking for kernel logs for a while (and a bit despairs), I found the solution : Debian compile its kernel with only few drivers linked. Most of them are in modules (located in /lib/modules/kernelname). And the one missing is USB PHY driver phy-mxs-usb ! In my main server, I had it compiled because I use target imx6/7.

So, then simplest way to test is :

> sudo modprobe phy-mxs-usb

And for automatic loading at boot time :

> sudo echo phy-mxs-usb >> /etc/modules

I also added tun, dm-mod and dm-crypt.

Dernier gif les joies du code Quand je code depuis des heures et que je réalise que je suis sur la mauvaise branche