Eths

Sunday, 24 October 2010
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Écrit par
Grégory Soutadé

Eths

 

Eths, un des meilleur groupe de métal Français, rien que ça ! Voilà 11 ans que ce groupe Marseillais existe (1999). Eths nous plonge dans un monde torturé et assez glauque, ce n'est donc pas forcément évident lors de la première écoute. Personnellement je suis fan depuis l'album Tératologie (découvert assez tard), sorti en 2007 (j'ai loupé la tournée :(). En effet cet album est un véritable bijou. Il contraste avec ce que j'avais entendu auparavant du groupe. Plus mélodique et moins lourd que les précédents, la composition reste très rythmique (et assez classique), mais on se délecte lorsque Candice pousse sa voix, les parties de chant saturés sont tout simplement exceptionnelles et inégalés tant par la technique que par la durée (son chant clair n'est pas désagréable non plus).

 

Tératologie

Album Tératologie

 

Le premier morceau n'en est pas réellement un, c'est juste une introduction instrumentale, mais on attaque tout de suite sur "Bulimarexia", morceau phare du groupe. Le ton est donné (mais ils en gardent sous la pédale). Suit "Ondine", le début est assez difficile à écouter mais on a droit à 13 secondes ininterrompues de gueulante, ça calme. La fin du quatrième morceau est particulière ... Assez insoutenable lors des premières écoutes, il ne faudrait pas trop en faire. "Tératologie", morceau éponyme de l'album, et sûrement le meilleur ! Parfaitement mis en œuvre du début à la fin (surtout au début et à la fin), il est incontournable. "V.I.T.R.I.O.L." est assez sympa, il propose sur la fin un passage lyrique suivi d'une reprise puissante mais la toute fin du morceau est aussi douteuse que pour "Ondine". Le morceau suivant est du Eths "classique". "Hydracombustion" commence par un peu de piano histoire de varier, il impose un style très rythmique, voir militaire (ça aurait pu être du Rammstein).


"Rythmique de la bête" (n° 10) vient casser l'album, il n'a pas été composé par Eths. C'est un morceau instrumental assez bien construit (il pourrait faire partie d'une BO de film), mais on passera rapidement car il n'apporte rien musicalement. Plus rapide que les autres, "Iléus Matricis" est très puissant pour finir calmement. "Iléus Terebelle" propose une partie instrumentale vraiment agréable, la fin l'est tout autant. Holocauste en trois temps est très sympa. Vient "Anima Exhalare", c'est un titre que j'apprécie tout particulièrement même s'il est relativement équivoque (enfin pas beaucoup plus que le reste de l'album), mais c'est celui dans lequel on ressent le plus de sentiment de la part de la chanteuse. Un peu long à démarrer, la seconde partie est un vraie délice, tout en chant saturé et ponctuée par les violons. Le dernier morceau est assez différent du reste de l'album, il n'y a aucune partie saturée, côté musical c'est plus rock que métal. Il permet de reposer les oreilles avant le silence.

Eths en concert

Bref Tératologie est un album complet, véritable petit bijou que l'on garde précieusement. Le prochain album devrait sortir fin 2011.

 

III

Album III

 

Eths sort son nouvel album "III" en 2012. 5 ans de maturation qui ont permis un renouvellement de la part du groupe, même si certains diront que ce n'est qu'un Térataologie bis du fait que Candice utilise des techniques déjà éprouvées. Néanmoins, III, est définitivement neuf. On retrouve une ambiance musicale beaucoup moins sombre que dans le précédent, plus de pêche. Avec cet album, Eths compte conquérir la scène internationale : un enregistrement qui s'est fait tout autour du monde (France, Suède, République Tchèque) et deux versions : une Française et une Anglaise. Personnellement je préfère largement la version Française. C'est dommage de se sentir obliger de produire une version Anglaise pour l'international. Des groupes comme Rammstein ou encore Maximum The Hormone n'en ont pas besoin.

Après un premier morceau d'intro, on tombe sur un "Harmaguedon" vraiment sympa avec beaucoup de rythme. Comme d'habitude alternance clair/saturé de Candice, voir les deux en parallèle. "Adonaï" représente parfaitement l'évolution du style : quelque chose de plus primitif, une sorte de retour aux sources : on repart sur de nouvelles bases. Après un "Gravis Venter" plutôt tranquille, Eths sort sa pépite : "Inanis Venter" où Staif nous gratifie de backs absolument géniaux. Le morceau suivant fait intervenir les fameux choeurs enregistrés à Pragues, avec un final sublime ! La 7 et la 8 ont un style qui ressemble plus à celui de Tératologie, avant de faire un petit break avec "Praedator", pour finalement conclure sur un final splendide : "Anatemnein".

Décomplexé, sur la version spéciale, deux autres titres sont présents : une reprise de "Music" de Madonna et en guest star Tony Jelencovich qui vient prêter sa voix pour un très rauque "7". Cet album, très bon, marque donc un nouveau pas pour Eths, même s'il ne plaira pas forcément aux fans des premières heures. Je trouve qu'ils ont parfaitement réussi à doser un certain renouvellement tout en gardant leur identité musicale. L'heure est à la tournée, il n'y aura donc pas de prochain album avant quelques années.

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