Le magasin des suicides
Entre "Là-bas" et "Ailleurs" se trouve une ville, une ville grise, pluvieuse, morose, une ville où même les pigeons se suicident. À tel point que se suicider sur la voir publique est passible d'une amende ! Seulement, depuis 1854, la famille Tuvache veille au bien être des futurs suicidés : cordes, poison, armes blanches ou à feu, lames de rasoir, le Magasin des suicides vous offre tout ce dont vous avez besoin pour réussir votre suicide. Pour vous accueillir Mishima et Lucrèce sont là, accompagnés de leurs deux enfants Marylin et Vincent. Mais voilà que le troisième, Alan de son prénom, pointe le bout de son nez. Que diable, un enfant qui sourit ! Un enfant qui aime la vie ! Serait-ce bientôt la fin de l'entreprise familiale ?
"Le magasin des suicides" se pose en tant que comédie, même si certains propos peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Une comédie, mais aussi une comédie musicale : il y a beaucoup de parties chantées. Cet aspect là n'est pas forcément le plus réussi, les chansons sont simples, pas forcément mélodieuses et ont la rime facile. En réalité c'est la transcription en film d'animation (2d ou 3d) du roman de Jean Teulé. Et sur ce point-là c'est une vraie réussite, le style graphique mis en avant est vraiment superbe et s'accorde parfaitement avec cet univers emplit de sinistrose. Un peu court du haut de son 1h25, il mérite toutefois le détour pour son originalité.