Tempura

Monday, 05 December 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Il existe une fascination réciproque Franco-Japonaise. Et pour cause, toute personne née entre 1975 et 2000 (à minima) a très probablement été exposée durant son enfance aux animés Japonais (souvent sélectionnés car pas cher). Pêle-mêle on peut citer : Heidi, Goldorak, Albator, Cobra, Ranma 1/2, Dragon Ball, Dragon Ball Z, Dragon Ball X (à remplacer par toutes les variantes possibles), les Chevaliers du Zodiaque, Cat's Eye, Nicky Larson, Pokémon, Bleach, One Piece, Death Note, Fullmetal Alchemist, Naruto... Les années 2000 ont également vu l'explosion de l'offre de restaurants à Sushis (premier met qui vient à l'esprit) jusqu'alors inconnu du grand public. Ils sont aujourd'hui placés au même rang que les kebabs, burgers, pizzas et tacos, donc totalement assimilés dans notre culture. L'autre aspect que l'on retient généralement concerne le côté technophile. Sony en tête avec ses smartphones, tablettes, appareils photos et écrans. Un peu plus en amont Fujitsu avec ses pellicules et appareils photos jetables. Un peu moins visibles, des sociétés comme Canon, Toyota, Honda, Mazda, Toshiba, Suzuki, Nissan font partie de notre monde. Culturellement, le Japon est vu comme un pays au mode de vie sain, respectueux (de la nature et des personnes), sûr, et sage (soit disant que l'on y pratique le Bouddhisme, il relève également d'une forte emprise Shintoïste). Pourtant, ce Japon, si moderne aujourd'hui était il n'y a pas si longtemps un nain totalement renfermé sur lui même; avec de larges velléités belliqueuses face à ses voisins Chinois et Coréens. L'humiliation de la seconde guerre mondiale a remis les choses à plat. Afin d'avoir une base avancée dans le Pacifique, et ainsi pouvoir encercler l'URSS, les États-Unis ont investis massivement dans sa (re)construction. Tout comme dans celle de l'Allemagne de l'Ouest, permettant au passage d'y installer un grand nombre de produits Américains. Si on devait faire un sondage, Il est un des rares pays (après la Chine) à être cités parmi les nations asiatiques.

De leur côté, les Japonais (comme la plupart des pays d'Orient) ont une vision très romantique de la France : Paris, la tour Eiffel, les bateaux mouches sur la Seine, la gastronomie, le vin (surtout le Champagne), le fromage, la haute couture, les parfums... Le style (physique) occidental est particulièrement appréciés. On le retrouve dans les mangas avec des personnages hybrides (pas métisses puisqu'ils sont censés être Japonais) qui ont certain traits occidentaux (notamment les yeux et les cheveux).

Revues Tempura

Néanmoins, il y a presque 10 000km entre Paris et Tokyo. Avec cette large distance qui sépare nos deux pays, il est difficile d'avoir une vision complète de ce qu'est réellement l'autre, au delà de ce qui a réussi à passer la barrière internationale. Ce fut le point d'accroche entre Emil Pacha Valencia, Olivier Cohen de Timary et Clémence Fabre qui décidèrent début 2020 d'éditer le trimestriel Tempura (beignet Japonais) afin de mettre en lumière des aspects moins connus de la société Nippone, voir de déconstruire certains fantasmes qui l'entoure. Personnellement, j'ai découvert le magazine en 2022 lors du partenariat avec le fabricant français de saké Wakaze pour le hors série "Manger le Japon", livré avec une bouteille dudit saké (via la plateforme KissKissBankBank). Wakaze propose des sakés traditionnels qui tournent (contrairement à ce que l'on pense) autour de 12°. Il s'agit donc d'un apéritif ou d'une boisson accompagnant le repas et non d'un digestif. J'avoue ne pas avoir été convaincu par la version classique qui se rapproche gustativement d'un vin blanc, mais en moins bon. Il faut dire que la fermentation du riz offre une palette aromatique moins riche que ce que l'on peut obtenir au travers de la multitude de cépages disponibles en Europe. Le riz étant la céréale de base des pays asiatiques que l'on va retrouver sous toutes ses formes : salées, sucrées mais également fermentées (mirin, saké)! Bref, Tempura propose tous les 3 mois un aller simple dans les entrailles du pays du soleil levant pour un tarif beaucoup plus abordable que les quelques 1 000€ d'un aller simple pour Tokyo ! Il propose également une offre digitale (5€/mois) permettant d'accéder à toutes les éditions passées et futures du magazine, l'abonnement permettant une vision à plus long terme des finances d'un journal.

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