Blockbusters
Suite à un problème réseau, j'ai dû effectuer de nombreux déplacements assez loin de chez moi et ainsi pu goûter aux joies de l'autoroute le matin. Certes, faire une heure de trajet est quelque chose de tout à fait banal pour les gens de la capitale... Je considère plutôt qu'il s'agit d'une perte de temps et d'énergie considérable. Ce sont des modèles de société que l'on a ainsi construit parce que désormais "nous pouvons le faire". Bref, le retour par les petites routes de "montagne" était malgré tout beaucoup plus agréable. Pas de bouchon, un paysage plus sympa et quelques degrés de gagnés en ces temps caniculaires. Mais pas que ! Le retour était accompagné par deux événements majeurs : l'arrivée de l'étape du tour avec des commentaires vibrants sur RMC, et surtout l'émission Blockbusters présentée sur France Inter par Frédérick Sigrist !
Je connaissais cette émission estivale depuis de nombreuses années mais, télétravail oblige, je n'avais plus forcément la radio allumée sur le créneau 17h-18h. Le principe est de discuter avec trois invités d'une œuvre ou d'un auteur/autrice de la (pop) culture. Il peut s'agir d'un film, d'un animé, d'un manga, d'un jeu vidéo, d'un livre, d'un artiste, d'une série, d'un personnage... Qu'ils soient anciens (Frankenstein), jusqu'aux dernières sorties (Fast and Furious). Naturellement, on aurait vite fait de couper le poste lorsque l'on tombe sur un sujet qui ne nous intéresse pas. Pourtant, la grande force de l'émission est de faire parler des gens passionnés (tout comme l'est Frédérick) et qui sont donc passionnant à écouter. Un peu comme l'est un professeur qui arrive à transmettre sa passion à ses élèves sur des matières qui les intéresse peu. Cette passion suscite donc autant la curiosité de l'auditeur qu'elle n'apporte des détails croustillants sur les œuvres en question. Pour ceux qui souhaitent un séance de rattrapage, tous les podcasts sont disponibles sur la page de France Inter.
Bien sûr, le paysage radiophonique ne se limite pas à ces deux seules stations, ni à ces deux seules émissions. Il en existe une multitude tout aussi intéressantes. On pourra d'ailleurs saluer la qualité générale de nos antennes qui font un travail journalistique de grande qualité. Ne pèche que le côté musical qui est relativement uniforme et standardisé. D'une manière générale, j'ai toujours été fasciné par le phénomène de la radio : la capacité de porter sa voix à des centaines de kilomètres. C'est un média qui peut paraître désuet car à sens unique et dénué d'images, il n'en reste pas moins écouté par des millions de personnes qui patientent plus ou moins tranquillement dans les transports (mais pas que). On voit d'ailleurs ré apparaître les formats audio, avec une popularité renaissante des podcasts et des livres audio. Plus forcément pour le média radio, mais plutôt pour le média Internet. Renaissance, car avant l'ère du haut débit, il fallait compter les méga octets que l'on pouvait utiliser en un temps raisonnable. Cette limitation a conduit nombre de créateurs à réaliser des mini séries de très bonne facture, dont la plus populaire doit être "Le Donjon de Naheulbeuk". Personnellement j'ai préféré la saga Banal Fantasy de Durendal, même si le maître absolu de l'humour et du calembour reste François Pérusse avec sa série des "2 minutes du peuple" (format radiophonique).