Ôde à l'oisiveté

Sunday, 14 April 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Aujourd'hui, c'est dimanche. Nous sommes au printemps. La météo est variable. Sans faire moche, il ne fait pas beau. Sans faire chaud, il ne fait pas froid. Dehors, le monde semble faire une pause. Pas de bruit, pas de voiture, pas de commerces ouvert en ce début d'après-midi.

Aujourd'hui, il n'y a rien de prévu. S'il n'y a rien de prévu, alors nous pourrions tout prévoir, tout faire, surtout ce que l'on n'a pas le temps de faire habituellement. Pourtant, on se laisse glisser délicieusement dans un petit rythme. Se poser, prendre le temps. Faire à manger, tranquillement, simplement. Un bon repas, mais rien de superflu. Et puis, quand la maison est propre, on se laisse aller à déguster un bon thé devant la fenêtre, à regarder les plantes pousser, les abeilles butiner, simplement prendre plaisir à ne rien faire. Plaisir éphémère avant le retour de la tempête.

Tempête moderne où on essai d'optimiser chaque espace de temps libre que nous avons. Car ce temps est rare (et donc précieux). Car il faut penser, il faut faire, il faut voir, il faut vivre, pour soi et pour les autres, avant qu'il ne soit trop tard.

Pourtant, il est bon parfois de faire une pause, un pas de côté, de plonger dans un moment d'oisiveté qui, finalement, n'est pas si éloigné de la méditation. Parce-que l'oisiveté se mérite. On ne peut l'apprécier qu'à petite dose. Parce-que c'est un luxe de ne rien faire et savoir malgré tout que nous pourrons manger ce soir. Parce-que l'oisiveté, ce n'est pas l'ennui, ce n'est pas l'impossibilité de faire autre chose, c'est le choix de ne rien faire.

Mais le temps passe, déjà une nouvelle activité approche.

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