Hommage au peuple Ukrainien

Sunday, 19 February 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Bougie dans le noir

C'est un triste anniversaire en cette fin février... Voilà déjà un an qu'a commencé la seconde agression de l'Ukraine par les forces Russes. Si cette actualité a été largement suivie au début du conflit, elle reste toutefois en filigrane depuis plusieurs mois. Il faut d'ailleurs saluer l'excellente couverture de nos grand médias nationaux, et notamment Le Monde. Nous avons tous été touchés en tant qu'Européens par cet événement. Tout d'abord émus, ce qui a provoqué une large vague de solidarité, puis de manière plus concrète par une inflation galopante. Inflation qui pèse, comme lors de toutes les crises, en priorité sur les ménages les plus modestes. Mais il faut bien reconnaître que ce n'est rien par rapport à ce que subit le peuple Ukrainien : aucun de nos proches n'est mort au combat ou dans un bombardement, nos maisons n'ont pas été détruites, nous n'avons pas eu à nous déplacer en laissant tout derrière nous, nous n'avons pas de coupures d'électricité récurrentes, nous mangeons à notre faim (plus ou moins). Non loin de nos frontières, c'est toute une génération sacrifiée en Ukraine, mais aussi en Russie où les soldats sont forcés d'œuvrer dans une guerre qui n'a aucun sens, si ce n'est pour les puissants, les mafias et les marchands d'armes. Et quel sera le retour des populations déplacées ? Un champs de ruines et de mines. Je ne doute pas que sur ce dernier point, les grands acteurs du BTP soient déjà dans les starting-blocks pour préparer la reconstruction via des contrats juteux.

On entend souvent parler de "résilience", mais c'est dans l'adversité que ce mot prend tout son sens, quand il n'y a plus d'autres possibilités. Et c'est tout le courage du peuple Ukrainien. Cet hiver est une période charnière. Voilà un an que les combats ont démarrés, le froid polaire (d'aucuns disent que c'est Poutine qui souffle le chaud et le froid en Europe...) s'est installé sur les champs de batailles, rendant chaque opération difficile, entamant la motivation de chacun. Les stocks d'armes et de munitions sont eux aussi mis à rudes épreuves. L'économie Russe devrait commencer à ressentir le poids de cette "opération spéciale" qui n'en est plus une, combiné aux sanctions internationales, même si elles sont contournées de toutes parts (notamment par la Chine qui profite du retrait des occidentaux, ainsi que des hydrocarbures à bas prix). Poutine voulait une guerre éclair, comme Hitler et Bush Junior (en Irak) l'ont fait avant lui. Pourtant, malgré les manœuvres préparatoires en Biélorussie, la longue expérience de la guerre en Syrie (qui court toujours) et la maîtrise de l'espace aérien, on a découvert une armée soviétique mal préparée dans son ensemble, mal coordonnée et utilisant du matériel dépassé. Les troupes ont été aspirées vers Kiev où toute la défense fut concentrée, pendant que Manu et Vlad échangeaient des amabilités les yeux dans les yeux. La contre offensive des soldats Ukrainiens, galvanisés par l'idée de défendre leur pays, a été fulgurante. Imposant une guerre de mouvement constant, elle obligea l'armée Russe à une retraite massive. Mais le repli des assaillants près de leurs bases dans le Sud et l'Est rend les opérations beaucoup plus difficiles, car il manque aux défenseurs des armes offensives lourdes (ce que réclame à corps et à cris Volodymyr Zelensky) pour prendre le dessus sur une armée 3 à 4 fois supérieure en hommes et en armes. Malheureusement, il ne suffit pas de posséder des armes pour gagner, encore faut-il avoir été formé pour les utiliser. Cette formation, en plus d'obtenir l'accord des alliés, prend beaucoup de temps. Le conflit tourne en une guerre de tranchées, dirigée par l'artillerie. Cette guerre d'usure, sur un temps long, est plus favorable à Moscou. D'ailleurs, les renforts du groupe Wagner, des mercenaires tchétchènes, de l'Iran, des réservistes mobilisés "exceptionnellement", des prisonniers recrutés contre effacement de peine, commencent à porter leurs fruits avec les premières vraies victoires sur le terrain. À l'aube du 24 février et d'une probable contre contre offensive de grande ampleur, il y a beaucoup d'électricité dans l'air. Nous sommes clairement dans un contexte d'escalade qui risque d'éclabousser l'Europe entière. Les "lignes rouges" tombent les unes après les autres. De plus, il n'y a plus de porte de sortie honorable pour la Russie, si ce n'est couper la tête du Kremlin. Mais, dans cet exercice, ce sont les services secrets qui tiennent les rennes avec pas moins de 14 oligarques Russes assassinés un peu partout dans le monde.

мужність !

Qui veut des cookies ?

Sunday, 12 February 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Chère Lectrice, cher lecteur, je m'adresse à toi aujourd'hui pour un billet un peu spécial...

Écharpe, béret et blouson, on regarde passer les saltimbanques à moitié nus qui se déambulent sur les chars colorés. C'est que nous sommes en pleine saison de gras de festivités : fête du mimosa, fête du citron, carnaval... D'ailleurs, le carnaval et le mardi gras sont censés bientôt marquer la fin de cette période faste et l'entrée dans la phase du Carême pendant le mois le plus froid de l'année (ceci n'est pas une coïncidence). Mais dans notre société moderne laïque, nous n'avons gardé que le bon côté des fêtes religieuses. Il n'y a plus guère que les musulmans pour pratiquer très consciencieusement le Ramadan, ou les personnes qui succombent à la mode du jeûne (intermittent), parfois sans le vouloir (quand il n'y a plus un rond dans le porte monnaie). Bref, toute cette agitation autour des diverses crêpières, poêles, fours, friteuses, ces doigts trempés dans la pâte (juste pour goûter), ces odeurs de vanille, de rhum, de miel, de cannelle, de grand Marnier, la confiture, le chocolat, le sucre, le citron, la pâte à tartiner m'ont donné une idée à la fois intéressante et amusante pour réchauffer les corps et les cœurs : Veux-tu des cookies ? Des vrais, avec du gras et du sucre tout dedans, pas des vilains traceurs publicitaires dont regorge Internet. Si c'est le cas, rien de plus simple, il suffit de poster en commentaire (ou via une adresse disponible sur cette page) un sujet d'article que tu aimerais voir traité ici-même. Non pas que je sois en panne d'inspiration, mon blog est un espace d'expression totalement libre et ouvert et je n'ai aucune pression pour publier (ou pas), ni devoir aborder des sujets qui feront de l'audience. Les articles sortent en fonction de l'inspiration du moment et, ceux qui sont populaires, sont avant tout ceux qui sont utiles. Donc, point d'objectif marketing ici, je trouve simplement le concept de cet échange amusant. Certes, tu t'attends en parcourant ces pages virtuelles à découvrir quelque chose de nouveau, d'intéressant, et pas forcément à être force de proposition. Il s'agit plutôt d'une méthode qui se rapproche d'autres plateformes live, mais je serais incapable d'avoir une réflexion avancée et documentée si j'étais en direct. Essayons donc de garder le meilleur des deux mondes. Une question que tu te poses peut-être : Pourquoi des cookies ? Eh bien, pourquoi pas ?? Rares sont les personnes qui n'aiment pas (désolé, ils ne sont pas végan, ni sans gluten), et en plus ça se transporte bien.

Alors, si tu as un sujet en ton for intérieur qui te taraude, qui t'intéresse, dont tu es curieux(se), n'hésite pas !

Lac de l'Avellan

Sunday, 05 February 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

C'est un dimanche de janvier, l'air est frais (~6°C) en cette fin de matinée, mais le soleil réchauffe doucement la peau. Au cœur du village des Adrets-de-l'Esterel, le petit marché bat son plein. De quoi acheter le casse-croûte de 13h ainsi qu'une petite douceur. Le village est un peu en retrait dans les terres, entre Fréjus et Mandelieu. Non loin du lac de Saint Cassien, mais moins côté que d'autres localités, il offre un cadre de vie paisible, et pas moins de 6 balades pour tous les niveaux. La plus difficile (le Mont Vinaigre) sera pour une autre fois. Aujourd'hui, l'objectif est le lac de l'Allevan (7,2km, 150m de dénivelé), un parcours assez facile pour lancer la saison.

Point de départ

Pour commencer, il faut traverser complètement le village (si on vient depuis l'autoroute) pour rejoindre un parking en terre. On peut également faire cette partie à pieds depuis le centre, ce qui rajoute environ 1km aller.

Chemin en terre dans le massif de l'Esterel Chemin en terre dans le massif de l'Esterel

On s'engage alors sur les pistes de terre ocre si typiques du massif de l'Esterel. Il faudra bien suivre les instructions de la randonnée car le chemin EST TRÈS PEU BALISÉ ! Un peu plus loin, on bifurque sur un chemin en pente à gauche. Cette partie est peu agréable car l'on passe par un petit pierrier.

Chemin en terre dans le massif de l'Esterel Chemin en terre dans le massif de l'Esterel

C'est la pleine saison du mimosa, mais il n'y en a malheureusement pas de ce côté. On se contentera d'apprécier la grande variété de chênes (verts, lièges, pubescents...) qui bordent le parcours aux côtés des pins et du thym sauvage.

Lac de l'Allevan

À mi chemin se trouve le lac (accessible également en voiture par l'autre côté). Le pourtour aménagé offre une promenade agréable avec beaucoup de bancs et de tables ombragés, ce qui fera le bonheur des vacanciers en été. Malheureusement, les quelques pluies de ces derniers mois n'auront pas permis d'effacer la longue sécheresse de l'année passée et il manque clairement 3m à 4m d'eau.

Un arbousier

Pour les gourmands, il reste encore quelques arbouses non picorées par les promeneurs et les oiseaux. Le retour se fait par une piste moins raide et beaucoup plus accessible.

Transpirer fait-il maigrir ?

Monday, 30 January 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Jordan Peele dans Key and Peele - Comedy Central

La réponse est simple : non

Il existe une injonction sociétale forte : il faut transpirer pour faire fondre la graisse ! On assiste ainsi à des situations aberrantes comme faire du sport dans un sauna ou emmitouflé dans des vêtements étanches. La raison ? Pour perdre du poids, il faut (entre autre) faire du sport, et quand on fait du sport, on transpire. Donc, plus on fait de sport, plus on transpire... Mais ça ne veut pas dire que quand on transpire on diminue sa masse graisseuse ! Et pour cause, si on regarde la composition de la sueur, il n'y principalement que de l'eau et des minéraux. C'est pourquoi, transpirer ne fait perdre que de la masse d'eau (qui sera rapidement récupérée). Au passage, une transpiration excessive pendant l'activité physique contribue à la déshydratation du corps, elle est donc néfaste.

Alors ça ne sert à rien de faire du sport pour perdre du poids ? Eh bien si ! La bonne question est pourquoi transpire-t-on ? La transpiration est un phénomène particulièrement développé par l'espèce humaine afin d'assurer la thermorégulation interne (elle peut également être induite par une source de stress). Autrement dit, elle permet de conserver une température interne d'environ 37°C, température optimale pour le bon fonctionnement des organes. Quand cette température augmente (chaleur extérieure, activité physique, fièvre...), le corps va se mettre à produire de la sueur pour évacuer l'excès de chaleur. Dans notre cas, lors d'un exercice physique, les muscles vont avoir besoin de sucre (glucose ici) pour effectuer des contractions. S'il n'y a plus de sucre rapide disponible (dans le sang), le corps va métaboliser ce sucre à partir des réserves de graisse. Cette consommation de sucre n'est pas neutre puisqu'elle produit de la chaleur, mais également de l'eau, du C02 et éventuellement de l'acide lactique. Vouloir transpirer à tout prix est donc contre productif, d'autant plus que la chaleur diminue les performances musculaires, et qui dit moins de performance, dit moins de sucre/graisse consommé.

Une autre idée contre-intuitive ou tout du moins très désagréable : pour perdre de la masse graisseuse, il faut avoir froid ! Car la transpiration n'est pas le seul phénomène de thermorégulation. Quand le corps se trouve dans un environnement froid, il va libérer des hormones pour augmenter le métabolisme global. Stimulées ainsi, les cellules vont consommer plus d'énergie, ce qui fait augmenter la température interne ! Il est donc préférable de pratiquer son activité en tenue relativement légère. On pourra toutefois protéger spécifiquement les extrémités (mains, oreilles, gorge, nez) qui se refroidissent plus vite.

À partir d'un certain niveau d'entraînement, le froid devient l'allier du sportif par un double phénomène de diminution de la chaleur interne permettant aux muscles de continuer leur effort à un niveau élevé (refroidissement externe) et en ayant un effet anesthésiant. Le premier paramètre définit la température optimale de l'activité, température qui dépend du type d'activité, du sexe, de l'âge et du niveau d'entraînement. Personnellement, pour de la course à pied, je suis passé de 18°C-20°C à 14°C-15°C au fil des années. Quant au deuxième, l'effet anesthésiant, il se trouve dans des températures encore plus basses (de l'ordre de 8°C pour moi). Si les premières minutes ne sont vraiment pas agréables, une fois que l'ensemble du corps est chaud (~5 minutes), on ne prête plus attention à la masse d'air que l'on transperce. Il faudra toutefois être vigilant à réaliser un échauffement préliminaire digne de ce nom (ou commencer très progressivement). En dessous de ~7°C, les muscles commencent à être tétanisés et la montée en température est beaucoup plus longue, ce qui induit une contre performance. Un muscle froid est rigide : moins performant, moins mobile, il amortit moins les chocs. Le risque de blessure est donc plus important. Il faut également ajouter qu'à ce niveau de température, l'air froid "brûle" les poumons. En réalité, les voies respiratoires se rétractent et s'irritent à cause du manque d'humidité. L'oxygénation est donc de moins bonne qualité. Quoi qu'il en soit, une fois la sortie terminée, il faut se débarrasser rapidement de ses vêtements humides (préférez les vêtements "techniques" à ceux en coton), et aller dans un endroit chaud et abrité, car la température du corps diminue rapidement. La température extérieure n'est pas le seul critère à prendre à en compte : il faudra adapter son équipement en fonction de l'intensité et du type de l'activité, du vent, de l'humidité, de l'ensoleillement, du terrain...

Aparté : Pour perdre du poids, l'idéal est de pratiquer une activité sur un temps long (1h à 3h) et à un niveau d'intensité compris entre 60% et 75% de ses capacités, soit entre le début et le milieu de sa zone d'effort. Le tout 2 à 3 fois par semaine minimum. Le niveau d'effort est surtout quelque chose que l'on ressent quand on est habitué à pratiquer. Il faut ajouter à cela un régime alimentaire correspondant à ses propres besoins énergétiques. Typiquement, il est inutile de manger trois carottes bouillies (ce qui n'est d'ailleurs plus recommandé), car un régime trop sec stresse le corps, qui fera par la suite le plus de réserve possible. Le gras (notamment végétal) en quantité raisonnable est conseillé. La seule chose à fuir ABSOLUMENT est le sucre, véritable poison des temps moderne (et notre mauvaise habitude de prendre systématiquement un dessert et/ou une boisson). Mais c'est une démarche qui reste très personnelle et qui devra être adaptée à chacun.

Libgourou v0.8.1

Saturday, 21 January 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Reminder : Libgourou is a free ADEPT protocol implementation (ePub DRM management from Adobe) that helps download ACSM files on Linux system (and remove DRM).

Libgourou v0.8.1 is out now. It's a minor release if we only look at the ChangeLog, but a very intersting one for a lot of aspects. First, the ChangeLog :

  • DRM with encryption key size 192 bits now fully supported by adept_remove
  • New -D option to specify .adept directory
  • Check for user ID before trying to decrypt a file
  • Default ADEPT directory is now /home/USER/.config/adept and can be specified by $ADEPT_DIR environment variable
  • -f option can be omitted and is replaced by last argument (ie: we can do ./acsmdownloader EPUB)
  • Add man pages
  • Add install/unintall and install_headers/uninstall_headers Makefile targets
  • PugiXML is no more statically linked, we use the system level shared library

Except one bug fix which add a major feature and new default path for .adept, all work has been done in Makefile part which is not code related. And this is interesting because it enlight the fact that libgourou is becoming a popular software (535 downloads within 4 months for v0.8), in "concurrence" with Knock (command line) and Calibre's plugin DeACSM (GUI). I get feedback from 5 different peoples that creates a port to MacOS, create packages for Gentoo and OpenSuse (ArchLinux has an outdated package) + a docker version. The reference implementation (utils) is becoming the only implementation and now has to be more user friendly. This is unexpected as, initially, the project has been designed as a library (so the name "lib" gourou) that should have been integrated by embedded devices, and a reference implementation to be used for Linux users. But I didn't expected that so many people were interested by the command line interface. If the project is still growing like that, I have no doubt that people will ask for new nice features, so wait and see !

You can find binary packages (compiled + AppImage) here.