Fuji X-T3 (Partie 2)

Sunday, 12 March 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Partie 1

L'introduction d'éléments électroniques dans les boîtiers photographiques a vraiment révolutionné le genre. Notamment l'auto focus (pour prendre des photos avec les bons paramètres) et l'enregistrement sur une mémoire flash (afin d'avoir plusieurs clichés et de ne sélectionner que les bons), mais aussi le viseur et l'écran pour avoir un retour immédiat. Depuis plus de 20 ans et l'apparition des premiers reflex, le matériel n'a cessé de se perfectionner, de se miniaturiser, devenant ainsi accessible pour un très large public. On peut désormais obtenir de très bon résultats avec la plupart des appareils, sans n'avoir aucune connaissances des techniques de photographie. Et que dire des multiples modules photos embarqués dans les smartphones photophones, devenus un critère majeur de sélection (à défaut de vraie révolution dans les télécoms) ?

Que de chemin parcouru donc depuis les prémisses technologiques du XIXe siècle, dont celles du Grassois Charles Nègres et de son procédé de gravure héliographique avec passage dans un bain d'or. La toute nouvelle médiathèque nichée au cœur du centre ville de Grasse, non loin de sa maison natale, porte d'ailleurs son nom. Il existe également un musée de la photographie "Charles Nègre" sur le cours Saleya à Nice.

Cette révolution nous amène à nous questionner sur notre rapport à l'image. En tant que consommateur d'abord. Dans notre société majoritairement tertiaire et citadine, nous sommes constamment assaillit d'images. Notre environnement n'est qu'une suite de pictogrammes que nous décodons à longueur de journée. La démocratisation des écrans, notamment des smartphones, couplée à un accès "illimité" à internet pousse à la recherche constante de nouveauté, au traitement de grandes quantités de données (du texte, de l'image et des vidéos), ce qui a pour effet pervers de diminuer fortement notre capacité de concentration sur un temps moyen/long. C'est encore plus catastrophique pour les jeunes génération dont le cerveau est encore en formation. L'attrait pour les formats courts (style "shorts" ou Twitter) n'en est que la triste démonstration. Chaque contenu étant l'équivalent d'une dose de sucre cérébrale, que le cerveau réclame en permanence. L'effet hypnotique est encore plus fort avec le défilement continu qui s'est généralisés sur la plupart des plateformes. Le comble étant les notifications en temps réel. Elles nous préviennent de quelque chose de nouveau, et on ne résiste pas à l'idée d'aller voir, même si l'on est déjà sur une autre tâche.

En tant que producteur également : aujourd'hui, tout le monde est capable de capturer des images. Je dirais même que les gens ont l'habitude de tout capturer, tout le temps ! Cela est induit par la facilité à capturer, l'envie de partager en direct les moments de sa vie et le coût nul que cela représente. Ce coût est en réalité masqué par les start-up de la tech qui lèvent des milliards pour financer des serveurs hébergeant nos données dans l'espoir de se faire racheter à prix d'or grâce à leur base d'utilisateurs, ou de vendre directement de la publicité/des profils publicitaires, ainsi que les télécoms qui investissent massivement dans les infrastructures. On assiste ainsi à une avalanche de contenus, pour la plupart inutiles, générant énormément de pollution invisible. D'autant plus que dans cette mode, il n'y a hélas plus de notion de recherche d'esthétique ou du fait de capturer des moments importants, il s'agit simplement une facilité dont on abuse. D'un autre côté, nous avons une tendance naturelle à ne montrer que les beaux clichés. Le risque psychologique afférent est de ne mettre en lumière que les bons côtés de notre vie, sans voir ce qui est "hors cadre", et ainsi attise la jalousie et l'impression que tout est parfait chez les autres.

Notre rapport à l'image fortement évolué avec le numérique : on ne peut plus faire confiance à une image comme étant authentique. Les logiciels de post traitement sont extrêmement puissants et peuvent complètement transformer ce que l'on voit (d'où l'utilité d'avoir énormément de pixels). Les filtres sont, malheureusement, devenus une étape obligatoire avant la publication. Même au niveau de la technologie de capture : il est biaisé de parler de photographie quand on utilise un smartphone à multiples capteurs. Il faudrait plutôt parler d'image recomposée, augmentée de filtres numériques qui donnent un résultat que l'utilisateur est censé attendre. Il n'y a au final que peu de matière optique dans toute cette chaîne. D'autant plus que la qualité s'effondre rapidement quand les conditions d'éclairage se dégradent.

Le média sur lequel l'on consomme de l'image joue énormément sur son appréciation. La plupart du temps, il s'agit d'écrans relativement petits. Écrans qui ont ce côté pratique de masquer les défauts. Malheureusement, on passe souvent à côté de plein de détails : les petits objets, les dégradés, les fondus sont balayés sans que notre cerveau ne s'y arrête. Cet effet est renforcé en fonction de la qualité dudit écran et des conditions de luminosité extérieures. Le résultat des smartphone est souvent trompeur pour ces raisons. Il suffit de zoomer ou de passer sur grand écran pour s'en apercevoir. Le papier (même glacé) offre une plus large surface, rendant le visionnage plus agréable, mais il n'a pas forcément un rendu fidèle des couleurs. En réalité, rien ne vaut un tirage grand format sur du papier photo avec un bon éclairage et suffisamment de recul pour admirer le cliché. Mais c'est le genre d'œuvre que l'on ne peut admirer que dans des expositions photographiques dédiées vu con coût unitaire et la place nécessaire pour le mettre en œuvre.

Petit exemple avec ce cliché datant de décembre 2022. Si on passe outre le fait que ce jeune homme est particulièrement séduisant (merci le N&B de gommer les petits défauts) et que l'on analyse cette photo en détail, on se rend compte de multiples aberrations.

Le contexte d'abord : la photo a été prise en intérieur, en milieu d'une après-midi ensoleillée, avec une fenêtre dans le dos (orientée Est). La luminosité, sans être catastrophique, était correcte. L'appareil utilisé est le Oppo A54 5G, un appareil milieu de gamme sorti mi-2021. Le module photo est composé de 4 capteurs dont le principal de 48M pixels, un grand angle, un macro et un capteur de proximité. À titre de comparaison, le capteur de mon X-T3 ne fait "que" 26M pixels. Première surprise quand on regarde les informations de la photo : elle ne fait que 12M de pixels. C'est parce-que, dans ces conditions, l'appareil est passé en mode pixel binning où il va fusionner 4 pixels adjacents en 1 seul. La forte compression JPEG joue également, car le fichier ne fait que 2MB, soit cinq fois moins que sur mon appareil, ce qui dégrade le fichier en qualité "moyenne".

Pourtant, c'est une photo très réussie quand on la regarde rapidement sur le téléphone. Mais, si l'on zoom, on s'aperçoit que le flou est totalement artificiel. Sur la zone des cheveux par exemple, le détourage est carrément raté. Au niveau de l'épaule, on observe qu'il s'agit d'un flou d'une piètre qualité et absolument pas progressif. Au niveau du col, on peut noter la coupure entre partie nette et floue, alors que le cou est totalement net. Finalement, sur le pull (blanc écru), on distingue trois zones coupées "à la hache" : la partie gauche avec un flou fort, la partie en haut à droite nette et la partie en bas à droite avec un flou moyen.

Conclusion, il faut aller au delà du pipeautage marketing sur le nombre de pixels, car ce qui est le plus important en optique est le couple taille et qualité, des lentilles et du capteur. Les petits objectifs de nos téléphones avec des capteurs miniatures trouveront rapidement leur limite malgré les évolutions technologiques.

Dans un contexte plus traditionnel, il existe de nombreuses façons de pratiquer la photographie. Il n'y en a pas forcément une meilleure que l'autre, tout dépend de ce que l'on souhaite obtenir. De plus, il est possible de passer de l'une à l'autre selon les opportunités. Dans la plupart des cas, on cherche soit à obtenir une image totalement nette (reportage journalistique, reportage animalier, magazines, paysage) ou bien avoir un sujet qui se détache du fond avec un effet bokeh plus ou moins poussé (portrait). On règle dans ce cas le boîtier en mode tout auto et on attend de lui un autofocus rapide. La qualité du matériel est le critère le plus important.

On peut également se placer dans un contexte plus artistique. Mettre en scène un modèle, travailler le décor, la tenue, jouer avec la lumière, le cadre, le point de vue, la colorimétrie. C'est quelque chose de très intéressant et qui ne nécessite pas de matériel de dernière génération, mais plutôt l'œil artistique, et surtout de pouvoir intervenir sur les tous paramètres de son appareil : focale, ouverture, temps de pose...

Après la réception de mon fuji, j'ai eu l'occasion de m'exercer via une longue série de photos sur le thème "Couleurs & lumière", ce qui m'a permit de tester beaucoup de paramètres de mon boîtier et de comprendre comment chacun influe sur le résultat. C'est une expérience à la fois enrichissante et amusante. Personnellement, j'aime beaucoup jouer avec la lumière naturelle et mettre en valeur un modèle.

Par exemple, sur ce cliché, le point est fait sur le modèle, mais j'ai réduit l'ouverture jusqu'à ce que le sujet soit totalement sombre et obtenir ainsi un effet de contre-jour où se dégage une silhouette avec de jolis dégradés (sur l'épaule, les mains, le lit). Ce rendu, sans aucun traitement, est impossible à obtenir en mode automatique.

Chat dans un Olivier

Un deuxième exemple tiré de la série "Chats en N&B", cette fois tout en automatique et avec le fujinon xf35. J'ai profité d'une lumière de fin d'après-midi d'hiver un peu froide. La transformation en N&B est appliquée directement par le boîtier. On appréciera l'écorce de l'olivier et la sérénité du chat. Au passage, photographier des animaux est une vraie galère, ils ont une fâcheuse tendance à se barrer (quand ils n'ont pas peur de l'objectif)...

Chat dans un Olivier

On peut également admirer le cliché (toujours avec le xf35) prit au même endroit avec une lumière matinale. Pour le coup, j'ai dû baisser la luminosité avec Gimp.

Fuji X-T3 (Partie 1)

Sunday, 05 March 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Voilà déjà quelques semaines qu'il est arrivé : mon fujinon xf 35mm f2 (équivalent 53mm). Il y a beaucoup d'abréviations barbares dans cette phrase, mais il s'agit simplement d'un objectif à focale fixe (i.e. sans zoom) pour mon appareil photo hybride APS-C : le Fujifilm X-T3. Cela fait un peu plus d'un an que j'en suis l'heureux possesseur. En effet, bien que mon Canon EOS M10 soit très correct, je me trouvais assez restreint. D'autant plus que son objectif est relativement peu lumineux, avec une ouverture comprise entre 4,5 et 6,3. J'aurais pu, certes, changer uniquement l'objectif, mais je trouvais la mise au point assez lente et l'ergonomie Canon limitée (il faut entrer dans les menus pour faire la plupart des actions). Il reste malgré tout un bon appareil pour les photos de paysage avec des conditions correctes de luminosité. Après moultes comparatifs, j'ai décidé de monter en gamme et j'ai été séduit par les modèles de Fujifilm et sa gamme hybride X.

FujiFilm X-T3

Les points forts :

  • Un look rétro
  • Les réglages sont accessibles directement sur le boîtier
  • Un prix raisonnable
  • Un objectif standard de très bonne facture (18-55mm f2,8-4,5)

FujiFilm X-T3

Le premier argument est très personnel. Pour le second par contre, c'est vraiment quelque chose que je recherchais. En effet, il est très désagréable de se retrouver avec un boîtier en main et de ne pas pouvoir le manipuler. Ici, il suffit de faire tourner les molettes pour tout contrôler. Pour les fonctions spéciales, on peut même personnaliser les boutons et les molettes supplémentaires (notamment la correction de l'exposition qui pourra être mise sur une molette moins dure). De plus, le boîtier possède une qualité de fabrication excellente. Son petit défaut est une poignée qui n'est pas assez creusée (pour mes mains), ce qui est compensé par une poignée grip de chez Meike (vendue avec l'appareil). L'autre avantage de cette poignée additionnelle est de ré équilibrer le poids du boîtier par rapport à celui de l'objectif (valable pour le 18-55mm).

Côté prix, il se trouve(ait), à l'époque, neuf (avec le 18-55mm) dans les 1400€ ... Il faut savoir que dans le monde de la photographie, il n'y a pas de limites ! Certains professionnels ont des ensembles à 50 000€... Et si les boîtiers semblent chers, ce n'est parfois rien à côté du prix des objectifs ! Le bon réflexe reste de faire un tour sur les sites d'occasion, lebonX en tête : et paf, un appareil en excellent étant pour 1000€. Ce n'est pas donné, mais le matériel photo ne décote pas énormément.

Tout n'est pas parfait. L'autofocus a parfois un peu de mal (on n'est pas sur un reflex) et il n'est pas stabilisé mécaniquement (ce qui peut être gênant pour les poses longues sans trépied). Il faut également le limiter à 800 ISO (comme sur la plupart des boîtiers, cette course à l'ISO le plus haut est stupide). Mais il y a une bonne nouvelle pour l'avenir : Fuji vient d'ouvrir les spécifications de ses objectifs, ce qui permettra à d'autres constructeurs d'en proposer pour les boîtiers de la série X (ou au moins des bagues d'adaptations).

Fujinon xf 35mm et 18-55mm

Après un an d'utilisation je dois dire que j'en suis pleinement satisfait. L'objectif se comporte très bien dans la plupart des situations, même s'il pêche un peu dans des conditions de luminosité plus faibles (notamment en intérieur). Il faut dire que son ouverture comprise entre 2,8 et 4,5 ne se prête pas trop à ce genre d'exercice. D'où l'investissement dans le fujinon xf 35mm f2 (toujours d'occasion !). La première impression est qu'il est tout petit et tout léger, donc moins pratique à manipuler, et qu'il crée du coup un déséquilibre arrière à cause du poids du boîtier + du grip. Il faut également s'adapter à la focale fixe (ce qui est nouveau pour moi) : ici, point de zoom pour ajuster le cadre, on doit bouger ses fesses. Mais le résultat est à la hauteur. Les premiers tests (assez succincts) montrent un objectif très lumineux avec un auto focus vraiment rapide.

Peu de temps après mon acquisition, est sorti la version suivante : le X-T4. Fuji a ajouté la stabilisation du capteur, rendant ainsi le boîtier un peu plus gros et plus lourd, pour un tarif nu (sans objectif) de 1 800€. Le tir fut corrigé fin 2022 avec un X-T5 plus compact, mais qui coûtera quand même 2 000€ nu...

Petite galerie (en plus de toutes les photos présentes sur ce site) :

Pavot de Californie Platane

Cafetière Mola Paon

La Dordogne Rue de Dolceacqua

Un chat qui baille

Partie 2

Hommage au peuple Ukrainien

Sunday, 19 February 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Bougie dans le noir

C'est un triste anniversaire en cette fin février... Voilà déjà un an qu'a commencé la seconde agression de l'Ukraine par les forces Russes. Si cette actualité a été largement suivie au début du conflit, elle reste toutefois en filigrane depuis plusieurs mois. Il faut d'ailleurs saluer l'excellente couverture de nos grand médias nationaux, et notamment Le Monde. Nous avons tous été touchés en tant qu'Européens par cet événement. Tout d'abord émus, ce qui a provoqué une large vague de solidarité, puis de manière plus concrète par une inflation galopante. Inflation qui pèse, comme lors de toutes les crises, en priorité sur les ménages les plus modestes. Mais il faut bien reconnaître que ce n'est rien par rapport à ce que subit le peuple Ukrainien : aucun de nos proches n'est mort au combat ou dans un bombardement, nos maisons n'ont pas été détruites, nous n'avons pas eu à nous déplacer en laissant tout derrière nous, nous n'avons pas de coupures d'électricité récurrentes, nous mangeons à notre faim (plus ou moins). Non loin de nos frontières, c'est toute une génération sacrifiée en Ukraine, mais aussi en Russie où les soldats sont forcés d'œuvrer dans une guerre qui n'a aucun sens, si ce n'est pour les puissants, les mafias et les marchands d'armes. Et quel sera le retour des populations déplacées ? Un champs de ruines et de mines. Je ne doute pas que sur ce dernier point, les grands acteurs du BTP soient déjà dans les starting-blocks pour préparer la reconstruction via des contrats juteux.

On entend souvent parler de "résilience", mais c'est dans l'adversité que ce mot prend tout son sens, quand il n'y a plus d'autres possibilités. Et c'est tout le courage du peuple Ukrainien. Cet hiver est une période charnière. Voilà un an que les combats ont démarrés, le froid polaire (d'aucuns disent que c'est Poutine qui souffle le chaud et le froid en Europe...) s'est installé sur les champs de batailles, rendant chaque opération difficile, entamant la motivation de chacun. Les stocks d'armes et de munitions sont eux aussi mis à rudes épreuves. L'économie Russe devrait commencer à ressentir le poids de cette "opération spéciale" qui n'en est plus une, combiné aux sanctions internationales, même si elles sont contournées de toutes parts (notamment par la Chine qui profite du retrait des occidentaux, ainsi que des hydrocarbures à bas prix). Poutine voulait une guerre éclair, comme Hitler et Bush Junior (en Irak) l'ont fait avant lui. Pourtant, malgré les manœuvres préparatoires en Biélorussie, la longue expérience de la guerre en Syrie (qui court toujours) et la maîtrise de l'espace aérien, on a découvert une armée soviétique mal préparée dans son ensemble, mal coordonnée et utilisant du matériel dépassé. Les troupes ont été aspirées vers Kiev où toute la défense fut concentrée, pendant que Manu et Vlad échangeaient des amabilités les yeux dans les yeux. La contre offensive des soldats Ukrainiens, galvanisés par l'idée de défendre leur pays, a été fulgurante. Imposant une guerre de mouvement constant, elle obligea l'armée Russe à une retraite massive. Mais le repli des assaillants près de leurs bases dans le Sud et l'Est rend les opérations beaucoup plus difficiles, car il manque aux défenseurs des armes offensives lourdes (ce que réclame à corps et à cris Volodymyr Zelensky) pour prendre le dessus sur une armée 3 à 4 fois supérieure en hommes et en armes. Malheureusement, il ne suffit pas de posséder des armes pour gagner, encore faut-il avoir été formé pour les utiliser. Cette formation, en plus d'obtenir l'accord des alliés, prend beaucoup de temps. Le conflit tourne en une guerre de tranchées, dirigée par l'artillerie. Cette guerre d'usure, sur un temps long, est plus favorable à Moscou. D'ailleurs, les renforts du groupe Wagner, des mercenaires tchétchènes, de l'Iran, des réservistes mobilisés "exceptionnellement", des prisonniers recrutés contre effacement de peine, commencent à porter leurs fruits avec les premières vraies victoires sur le terrain. À l'aube du 24 février et d'une probable contre contre offensive de grande ampleur, il y a beaucoup d'électricité dans l'air. Nous sommes clairement dans un contexte d'escalade qui risque d'éclabousser l'Europe entière. Les "lignes rouges" tombent les unes après les autres. De plus, il n'y a plus de porte de sortie honorable pour la Russie, si ce n'est couper la tête du Kremlin. Mais, dans cet exercice, ce sont les services secrets qui tiennent les rennes avec pas moins de 14 oligarques Russes assassinés un peu partout dans le monde.

мужність !

Qui veut des cookies ?

Sunday, 12 February 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Chère Lectrice, cher lecteur, je m'adresse à toi aujourd'hui pour un billet un peu spécial...

Écharpe, béret et blouson, on regarde passer les saltimbanques à moitié nus qui se déambulent sur les chars colorés. C'est que nous sommes en pleine saison de gras de festivités : fête du mimosa, fête du citron, carnaval... D'ailleurs, le carnaval et le mardi gras sont censés bientôt marquer la fin de cette période faste et l'entrée dans la phase du Carême pendant le mois le plus froid de l'année (ceci n'est pas une coïncidence). Mais dans notre société moderne laïque, nous n'avons gardé que le bon côté des fêtes religieuses. Il n'y a plus guère que les musulmans pour pratiquer très consciencieusement le Ramadan, ou les personnes qui succombent à la mode du jeûne (intermittent), parfois sans le vouloir (quand il n'y a plus un rond dans le porte monnaie). Bref, toute cette agitation autour des diverses crêpières, poêles, fours, friteuses, ces doigts trempés dans la pâte (juste pour goûter), ces odeurs de vanille, de rhum, de miel, de cannelle, de grand Marnier, la confiture, le chocolat, le sucre, le citron, la pâte à tartiner m'ont donné une idée à la fois intéressante et amusante pour réchauffer les corps et les cœurs : Veux-tu des cookies ? Des vrais, avec du gras et du sucre tout dedans, pas des vilains traceurs publicitaires dont regorge Internet. Si c'est le cas, rien de plus simple, il suffit de poster en commentaire (ou via une adresse disponible sur cette page) un sujet d'article que tu aimerais voir traité ici-même. Non pas que je sois en panne d'inspiration, mon blog est un espace d'expression totalement libre et ouvert et je n'ai aucune pression pour publier (ou pas), ni devoir aborder des sujets qui feront de l'audience. Les articles sortent en fonction de l'inspiration du moment et, ceux qui sont populaires, sont avant tout ceux qui sont utiles. Donc, point d'objectif marketing ici, je trouve simplement le concept de cet échange amusant. Certes, tu t'attends en parcourant ces pages virtuelles à découvrir quelque chose de nouveau, d'intéressant, et pas forcément à être force de proposition. Il s'agit plutôt d'une méthode qui se rapproche d'autres plateformes live, mais je serais incapable d'avoir une réflexion avancée et documentée si j'étais en direct. Essayons donc de garder le meilleur des deux mondes. Une question que tu te poses peut-être : Pourquoi des cookies ? Eh bien, pourquoi pas ?? Rares sont les personnes qui n'aiment pas (désolé, ils ne sont pas végan, ni sans gluten), et en plus ça se transporte bien.

Alors, si tu as un sujet en ton for intérieur qui te taraude, qui t'intéresse, dont tu es curieux(se), n'hésite pas !

Lac de l'Avellan

Sunday, 05 February 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

C'est un dimanche de janvier, l'air est frais (~6°C) en cette fin de matinée, mais le soleil réchauffe doucement la peau. Au cœur du village des Adrets-de-l'Esterel, le petit marché bat son plein. De quoi acheter le casse-croûte de 13h ainsi qu'une petite douceur. Le village est un peu en retrait dans les terres, entre Fréjus et Mandelieu. Non loin du lac de Saint Cassien, mais moins côté que d'autres localités, il offre un cadre de vie paisible, et pas moins de 6 balades pour tous les niveaux. La plus difficile (le Mont Vinaigre) sera pour une autre fois. Aujourd'hui, l'objectif est le lac de l'Allevan (7,2km, 150m de dénivelé), un parcours assez facile pour lancer la saison.

Point de départ

Pour commencer, il faut traverser complètement le village (si on vient depuis l'autoroute) pour rejoindre un parking en terre. On peut également faire cette partie à pieds depuis le centre, ce qui rajoute environ 1km aller.

Chemin en terre dans le massif de l'Esterel Chemin en terre dans le massif de l'Esterel

On s'engage alors sur les pistes de terre ocre si typiques du massif de l'Esterel. Il faudra bien suivre les instructions de la randonnée car le chemin EST TRÈS PEU BALISÉ ! Un peu plus loin, on bifurque sur un chemin en pente à gauche. Cette partie est peu agréable car l'on passe par un petit pierrier.

Chemin en terre dans le massif de l'Esterel Chemin en terre dans le massif de l'Esterel

C'est la pleine saison du mimosa, mais il n'y en a malheureusement pas de ce côté. On se contentera d'apprécier la grande variété de chênes (verts, lièges, pubescents...) qui bordent le parcours aux côtés des pins et du thym sauvage.

Lac de l'Allevan

À mi chemin se trouve le lac (accessible également en voiture par l'autre côté). Le pourtour aménagé offre une promenade agréable avec beaucoup de bancs et de tables ombragés, ce qui fera le bonheur des vacanciers en été. Malheureusement, les quelques pluies de ces derniers mois n'auront pas permis d'effacer la longue sécheresse de l'année passée et il manque clairement 3m à 4m d'eau.

Un arbousier

Pour les gourmands, il reste encore quelques arbouses non picorées par les promeneurs et les oiseaux. Le retour se fait par une piste moins raide et beaucoup plus accessible.