Courses de fin d'année (2024)

Monday, 23 September 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo Odyssea

L'association Odyssea qui apporte du soutien à différentes associations de lutte contre le cancer propose cette année pas moins de 13 courses en France et en Outre Mer ! Celle de Cannes se déroulera le dimanche 20 octobre 2024 à 9h, boulevard du Midi Louise Moreau à Cannes, pour le départ du 10km et à 11h pour le 5km (une seule boucle sur le front de mer). Une course enfant (1km) est également disponibles. Un conseil cependant : venir récupérer son dossard la veille, les bénévoles n'arrivant pas à tous les distribuer avant le départ.

Retour: Les organisateurs ont appris de leurs erreurs puisqu'il y avait pas moins de 3 tables pour délivrer les dossards ! Le seul petit "hic" : une édition record avec 5 300 participants ! Donc une file d'attente importante devant les 2 points d'entrée du square Mistral. Ce cru 2024 fut ainsi une bien belle édition qui a vu s'élancer 879 personnes sur le 10km (un record !), accompagnés d'une météo très douce (~19°C). Heureusement que quelques cirrus apportaient un peu de fraîcheur. Pour ma part je visais une allure moyenne de 4'40, 4'37 (13 km/h) dans l'idéal, mais sans avoir de référence concrète. En effet, à cause des fortes chaleurs tardives, la préparation a été assez courte (en plus d'une reprise poussive depuis juin dernier) et il me manquait 2/3 semaines d'entraînement intense pour arriver à rivaliser avec mon temps de 2022. Malgré tout, le corps a bien répondu me permettant de tenir les ~4'35. Pourtant, la course a commencé à être difficile dès les 4km. Finalement, Le dernier kilomètre, m'a permis d'atteindre une moyenne de 4'33 pour un résultat final en 45'30 (113 / 879). Le sentiment est donc partagé, car la barrière des 4'30 n'était pas si loin. Pourtant, je garde en mémoire le fait d'avoir tout donné, du début à la fin. C'est avant tout la raison profonde de ma participation. Grâce à cette grande mobilisation, les 3 associations soutenues (le Centre de lutte contre le cancer Antoine Lacassagne, ASSO Cannes et SOS Cancer du sein PACA) ont pu repartir avec un chèque de 50 000 €.

Départ course des paroisses

Que faire le lundi 11 novembre 2024 (après les commémorations) ? Venir prendre une bonne bouffée d'oxygène dans l'Estérel sur les 12km de sentiers tracés par les bénévoles de la paroisse de St Raphaël ! Comme chaque année, ce sera la traditionnelle course des Paroisses. Et après la course crêpe et/ou bière pour se remettre de ses efforts. L'autre option étant un parcours de 5km ou bien la marche guidée (non chronométrée).

Retour: Ce fut encore une grande fête avec pas moins de 407 participants ! (Sans compter la randonnée). Le tout sous un beau soleil (plutôt chaud), mais un fond de l'air assez frais. La majeure partie du circuit étant ombragé, les conditions étaient donc très agréables. Cette année, le circuit a encore changé pour se stabiliser à 12km (11,6km originellement et 12,2km l'année précédente). La traditionnelle descente finale se voit donc rallongée d'une autre longue descente sur le bitume d'environ 1km, de quoi améliorer son temps de parcours ! (Enfin, pour ceux qui n'ont pas déjà eu un infarctus). J'étais pour ma part dans une forme moyenne, et les premiers kilomètres ont été un peu laborieux. Heureusement, je me suis accroché à un lièvre, ce qui m'a donné un surplus d'énergie et l'envie de ne rien (re)lâcher. J'ai ensuite pu dérouler après le point de bascule pour finir fort. Le résultat final est donc plutôt bon avec une 57e place (sur 189) et un temps de 1h et 30 secondes (allure de 5'01). Vivement l'année prochaine !

Logo Cross Amnesty International

La 41e édition du cross Amnesty International se tiendra le dimanche 8 décembre 2024 et sera visiblement organisé par l'AC Valbonne. Le parcours semble identique : 11km entre Garbejaïre et Valbonne ou 4km dans la Valmasque.

Retour : Commençons par le négatif : une fois franchie la ligne d'arrivée, j'ai surtout ressenti beaucoup de frustration. Mis à part dans les derniers hectomètres, j'ai eu un gros manque de combativité. Frustration de ne pas avoir tout donné. En réalité, j'ai dû géré la course. Pourquoi ? Les semaines précédentes j'ai été assez fatigué, bien que les jambes étaient plutôt performantes. Du coup, une semaine avant l'épreuve, j'ai développé un rhinopharyngite. J'ai d'abord dû annuler 2 gros entraînements (donc un manque de rythme), mais ça n'a pas suffit. Les symptômes sur la trachée et les bronches étaient encore présents, ne me permettant d'être qu'à 80%-85% de ma capacité pulmonaire. Pour éviter de se cramer complètement, j'ai donc dû gérer, sentant malgré tout que les jambes arrivaient à saturation par manque d'oxygène. De fait, la course fut difficile. Le résultat est dans les chiffres, avec une moyenne de 5'09, à des années lumières de 2022 (4'50) et même de 2023 (4'58). Le positif maintenant : une bonne participation (294 personnes sur le 4km et 11km). Je ne me souvenais pas avoir vu autant de monde sur cette course. Visiblement la publicité du club de Valbonne a bien fonctionné. Un soleil radieux et, même s'il a plu dans la nuit, le sol était juste mouillé, mais pas instable. Les quelques 6°C du départ ont été très supportables, surtout une fois installé dans le peloton. Départ qui a migré à côté de la ferme Bermond, ce qui permet d'avoir moins d'effet de goulot d'étranglement, sans impact sur le parcours. Finalement, malgré ma performance plus que moyenne, j'ai quand même un bon classement (62/223) en 58'44. Même diminué, même en sachant que ce serait plus difficile, je tenais à être présent pour Amnesty. Car au fond, souffrir pendant une heure sous le soleil de la Côte d'Azur n'est pas grand chose comparé aux soldats qui sont sur le front depuis plus de 1000 jours maintenant. Eux qui risquent de tout perdre, voire qui l'ont déjà perdu. Il en va de même pour les personnes emprisonnées en centre pénitentiaire sévère par ce qu'ils ont dit merde à Poutine. Alors, même si c'est difficile, on baisse la tête et on avance !

Logo course des pères noël

Malheureusement annulée l'année dernière, on espère retrouver mi-décembre cette course (déguisée) des pères (et mères Noël) dans le centre historique de Grasse au profit de l'association des chaussettes jaunes !

La course ne semble pas être organisée cette année...

NB: Un certificat médical (ou une licence) est obligatoire pour chaque course chronométrée

Déchets à emporter

Sunday, 01 September 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Nous sommes en septembre ! Les grosses chaleurs de l'été vont bientôt s'estomper, on va pouvoir enfin respirer. Certains regrettent justement cette chaleur, les longues journées de vacances et les bons fruits et légumes gorgés de soleil, avec comme perspective grisaille et travail. Pourtant il se produit le contraire autour du bassin méditerranéen où le reste de l'année est agréable à vivre tandis que l'été est une période suffocante (encore 34°C le 1er septembre)... Bref, septembre marque le début d'un nouveau cycle. Cycle où traditionnellement l'on pouvait reprendre le travail sans trop se brûler la peau, à commencer par les vendanges. De nos jours ce cycle est calqué sur le cycle scolaire. Après une douce montée en charge fin août, c'est donc l'agitation de la rentrée qui opère. On se replonge dans un quotidien chargé en activités. Tout reprend en même temps, ce qui en fait un mois plutôt chaotique d'un point de vue circulation, le temps que chacun s'adapte à son (nouvel) emploi du temps.

Avec le retour au travail (et une moindre disponibilité de fruits et légumes variés), la question des repas revient sur la table. D'après une étude réalisée par Harris Interactive pour Cetelem (2023) et qui se base que sur un échantillon de 1165 personnes, 45% des actifs apportent un repas sur leur lieux de travail, 25% vont à la cantine, 10% au restaurant et 20% achètent leur repas le jour même. En se concentrant sur la région Parisienne, 40% se restaurent à la cantine. Les disparités sont donc importantes selon la région et la catégorie socio-professionnelle. L'étude nous apprend également que la pause déjeuner est souvent courte (inférieure 30 minutes dans 46% des cas, 1h dans dans 86% des cas).

Pour répondre à ce besoin de se sustenter pendant et en dehors des heures de travail, le recours à un achat externe est devenu monnaie courante. Il est d'ailleurs amusant de noter que les vendeurs ambulants ont (quasiment) toujours existé dans les villes. Aujourd'hui, on appelle ça la street food. Composés à la fois d'échoppes ambulantes (food trucks) et fixes. D'aucun pourra regretter le déclin de la grande cantine commune ou du bistrot du coin. Cette pratique du repas sur commande connaît d'ailleurs une forte croissance grâce à la livraison. Côté qualité, il y en a pour tout les goûts. Certes, hormis pendant la période du COVID, il sera difficile d'atteindre une qualité équivalente à un bon restaurant dans une offre à emporter/commander, mais l'on peut trouver des plateaux repas tout à fait correct, voire même des camions à nourriture de bonne qualité.

Le revers de la médaille, comme souvent quand il s'agit de "simplifier" la vie du consommateur, est une production de déchets importante (notamment plastiques et cartons). Déchets qui seront difficiles à recycler car souillés (liquides, gras, bactéries). De manière plus générale, l'alimentation est une grande génératrices de déchets à causes d'emballages et de sur emballages nombreux. Face à ce constat amer, une association Toulousaine a vu le jour en 2019 "En boîte le plat". Le nom n'est pas forcément très vendeur, mais l'idée tombe sous le sens : proposer un circuit de distribution/nettoyage aux commerçants. Ces derniers délivrent alors les repas dans un contenant consigné qui pourra être réutilisé de nombreuses fois. La principale difficulté de mettre en place un système de consigne est le fait que la plupart du temps les producteurs et les consommateurs sont éloignés via une (longue) chaîne de distribution, ce qui n'est pas le cas dans la vente à emporter; la plupart du temps locale et récurrente !

En quelques années, le réseau ETIC Emballages a pris de l'ampleur avec des antennes sur Rennes, Besançon, Compiègne, Saint-Étienne, Toulouse, le bassin Sophiapolitain et quelques 180 commerces engagés. Si ce chiffre peut paraître anecdotique au regard de l'offre nationale, l'important est surtout la volonté de faire bouger les choses et pourquoi pas l'évolution des mentalités. Car, même s'ils ne le proposent pas d'eux même, la plupart des commerçants acceptent DÉJÀ de disposer leurs produits dans nos propres contenants. Il faut juste anticiper un minimum avant de sortir faire des achats. Boulangerie, Pâtisserie, Boucherie, Poissonnerie, Traiteur, Food Truck... Pensez à apporter votre propre contenants, exactement comme on pense à apporter ses propres sacs de courses.

Aparté : Au delà de la production de déchets, de la qualité et du niveau d'équilibre nutritifs très moyen des repas, la vente à emporter favorise des comportements très mauvais d'un point de vue nutritionnel car elle s'accompagne souvent de desserts et "boissons" très sucrés via les "formules". Ces éléments qui sont peu souvent fait sur place, permettent au commerçant de réaliser de grosses marges unitaires. Pour autant, c'est une mauvaise habitude de les associer à son repas, car on aura tendance à reproduire ce schéma lors des repas courants (notamment pour les plus jeunes).

Dorloteur d'abeilles

Sunday, 18 August 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Selon les chiffres officiels, chaque Français consommerait environ 1,5kg de miel par an. Soit un consommation globale de 45 000 tonnes, dont 90% seraient importés. Difficile d'y voir clair tant il y a de producteurs qui vendent/donnent en direct. Difficile également de faire la part entre le miel consommé directement ou intégré dans d'autres produits, notamment le fameux pain d'épice. En effet, d'un point de vue personnel, la consommation brute semble relativement faible, notamment du fait de la concurrence d'autres produits plus attractifs : chocolat, sucre, sirop d'agave (ou équivalent)...

Quoi qu'il en soit, le rendement par ruche a été divisé par 2 en dix ans. Entre réchauffement climatique (l'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée et 2024 s'apprête à la surpasser), pesticides, artificialisation des sols (les abeilles ne butinent ni le béton, ni le gazon), maladies et parasites (favorisés par des températures chaudes), nouveaux prédateurs (bonjour le frelon asiatique)... Les abeilles ont la vie dure. Pourtant, l'on sait parfaitement le rôle essentiel joué par les pollinisateurs dans les écosystèmes : sans eux, beaucoup de plantes (dont celles que l'on mange) ne se reproduisent pas, donc pas de fruits, ni de légumes à la clé.

Je parle bien ici de pollinisateurs, car il n'y a pas que les abeilles qui font ce travail, mais également tout un tas d'autres insectes (même le frelon asiatique !). Si on se concentre uniquement sur les abeilles, toutes ne produisent pas de miel. En effet, il existe environ 20 000 espèces différentes ! Notamment les osmies rousses (osmia rufa) et les osmies cornues (osmia cornuta). Ces deux dernières sont des abeilles dites "solitaires", c'est à dire qu'elles ne vivent pas dans une ruche avec leurs congénères. Elles vont utiliser des petites cavités (notamment dans les troncs d'arbres) afin d'y déposer du pollen. Une fois qu'il y a suffisamment de stock, elles vont pondre un œuf et refermer la cavité avec de la terre qu'elles auront humidifié et qui va sécher. Elles pourront faire plusieurs cavités à la suite. C'est un travail qui dure environ un mois avant qu'elles ne meurent. De leur côté, les œufs vont éclore en petits vers qui vont manger le pollen. Ils vont ensuite se transformer en cocons pour passer l'hiver. Une fois le printemps venu (ils ressentent le changement de température), les cocons vont éclore pour donner naissance aux abeilles et recommencer ainsi le cycle.

Les osmies ne sont absolument pas agressives. Elles se contentent de butiner et de se reproduire, ce qui permet de les observer tranquillement. C'est pour toutes ces caractéristiques qu'a été lancée l'initiative "Les Dorloteurs d'Abeille". Le principe consiste à vendre des habitats (plusieurs formes et tailles sont disponibles) pour les osmies (avec ou sans cocons). Le particulier enverra l'année suivante sa "récolte" de cocons afin qu'ils passent l'hiver à l’abri et puissent être en parti re distribués. Il y a un achat récurrent de tubes en carton qui simulent l'habitat naturel des abeilles (elles se reproduisent à proximité de leur lieu de naissance). Les osmies ne sont pas une espèce particulièrement menacées, mais il s'agit d'un outil pédagogique très intéressant (en plus d'avoir une vraie utilité), surtout pour les jeunes générations qui peuvent facilement observer tout le cycle de vie, notamment avec certains tubes transparents et un toit amovible afin de ne pas trop les déranger.

Attention cependant. Comme mentionné plus haut, il ne suffit pas d'élever des abeilles dans une ruche/dorlotoir pour que la vie reprenne. Comme tous les êtres vivants, les abeilles ont besoin de se nourrir. Or, la nourriture se raréfie : hors des villes, l'agriculture prend le pas sur les espaces sauvages. Dans les villes, c'est le béton qui domine et, lorsqu'il y a un jardin, il est souvent taillé ras, avec peu de diversité en terme de fleurs. C'est pourquoi il est important, d'une part, de planter des fleurs mellifères et, d'autre part, de laisser des espaces sauvages non taillées qui seront des habitats à insectes et d'où va naturellement pousser (sans engrais, ni arrosage) des petites fleurs utiles pour la biodiversité. En parallèle, l'idéal est de mettre à disposition des points d'eau (peu profond et avec des cailloux) afin qu'elles puissent s'abreuver après une longue journée de travail. Il n'est d'ailleurs pas nécessaire de posséder un dorloteur pour mettre en pratique ces conseils !

Quatorze ans !

Friday, 02 August 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

L'heure du bilan annuel est arrivée ! Si on regarde les chiffres, ils se situent dans le haut du tableau en terme de production et de fréquentation. Il s'agit même de la meilleure année depuis 8 ans (et les nouvelles méthodes de comptage, plus restrictives). Il faut dire que libgourou draine énormément de trafic. Plus encore lorsqu'un utilisateur décide de poster un lien sur News Hacker, ce qui a généré en seulement 2 jours un peu plus de 7 000 visites, soit la fréquentation moyenne sur une période de 6 mois ! Sur la semaine suivante, il y a eu 1 000 visites supplémentaires. Quand j'ai découvert ces résultats mi avril, j'ai d'abord cru à une attaque informatique ou à un bug de mon analyseur web. L'effet réseau est ainsi très puissant quand on est relayé par la bonne personne/plateforme, même si ce pic reste ridicule par rapport à d'autres blogs plus populaires. C'est également un effet qui retombe rapidement, comme un soufflé. Surtout que la plupart des personnes ayant cliqué sur ce lien ne sont pas francophones (donc non intéressées par le reste). De plus, le projet semble un peu austère au premier abord (en attendant qu'il soit intégré officiellement dans une distribution majeure, hors Gentoo/NixOS). En mettant de côté l'effet réseau, on peut noter que sans "publicité", il est difficile de sortir lot et ainsi être repéré dans l'océan Internet. Pour autant, je souhaite avant tout garder mon indépendance éditoriale et ne pas devoir écrire des articles attendus par la majorité, même s'ils génèrent du trafic. Car, qui dit trafic, dit publicité, et qui dit publicité, dit argent... En fait non. Il n'y a ni pub, ni cookie chez moi ! Une agence m'a d'ailleurs fait une proposition pour héberger un article sponsorisé contre rémunération. Proposition que j'ai refusé car le contenu n'était pas en ligne avec mes aspirations personnelles.

Toujours au sujet de libgourou, qui a reçu plusieurs correctifs mineurs dans sa version 0.8, mon serveur a vécu un changement important avec l'abandon en début d'année de la forge inDefero, au profit de Gitea. Même si j'aimais beaucoup inDefero, elle devenait trop lourde à maintenir car écrite il y a plus de 10 ans en PHP5... Je suis désormais pleinement satisfait par Gitea. Autre nouvelle concernant la partie matérielle : le retour de mon serveur de secours (quoique transparent pour les visiteurs) qui est un "clone" de mon serveur principal (à 30€ sur le bon coin !). N'ayant pas ré activé le DNS failover, il sert donc uniquement de sauvegarde distante.

Côté actualités, il y a eu les élections Européennes. Un massacre en règle, pour autant annoncé de longue date, qui a révélé une progression importante des partis d'extrême droite partout en Europe. Ce genre de progression est un des marqueurs majeurs de crise économique : repli sur soi à l'échelle individuelle et collective, repli identitaire, vision uniquement à (très) court terme. Alors qu'il y a 5 ans les résultats avaient soulevées beaucoup d'espoir avec une bonne percée des écologistes, désormais que l'on commence à toucher au porte-monnaie, il n'est plus question de sauvegarde de l'environnement. Lors de la soirée électorale, Emmanuel Macron a lui même abusé de la récente légalisation du cannabis chez nos voisins Allemand en invoquant à l'issue des résultats l'article 12 de la constitution :

« Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale »

Article bafoué puisque personne n'a été consulté... et folie pure, car depuis l'instauration de la Ve république, aucune dissolution n'a été favorable au président en place. Particulièrement quand sa côté de popularité est basse.

De l'autre côté de l'Atlantique, la bataille de pour la présidentielle est déjà engagée. Joe Biden a courageusement (ou via de trop fortes pressions) laissé place à Kamala Harris, sans quoi la défaite était inéluctable. Pour autant, rien n'est gagné d'avance. Même si le camps Républicain montre son vrai visage en enchainant les conneries plus grosses les unes que les autres, les Trumpistes semblent encore plus nombreux et motivés, surtout depuis l'attaque à l'arme à feu sur l'ancien président. Il faut dire que l'administration Biden est largement tiraillée entre deux camps : Israël et la Palestine. Si le premier a parfaitement le droit de se défendre après le massacre perpétré par le Hamas, il est depuis largement passé en mode bulldozer (voire carrément criminel) avec le soutien direct des États-Unis, en attaquant aveuglément les civils pris au pièges, faisant fi de toutes les règles internationales; le tout pour un résultat quasi nul, très peu d'otage ayant été libérés (la plupart par voie diplomatique).

Cette dispersion des moyens, ainsi que le blocage par le camp Républicain de l'aide accordée à l'Ukraine a largement profité à Vladimir Poutine. Depuis le début de l'année, l'offensive Russe s'est considérablement intensifiée (avec une production croissante d'armement et le soutien des pays alliés ou semi-allié), ce qui a permit la chute d'Avdiivka ainsi que de nombreuses localités. Conséquence directe d'un manque de munition d'artillerie et de systèmes de défense anti-aérienne, le soutien Européen étant insuffisant pour répondre à la demande. Côté Russe, la stratégie consiste à envoyer continuellement des troupes à l'assaut (avec le soutien de l'artillerie) pour grignoter mètre après mètre. Malgré les pertes importantes (de l'ordre de 1000 soldats/jour en mai/juin), les gains territoriaux restent pourtant mineur (quelques kilomètres seulement), sans pour autant casser en profondeur les lignes de défense Ukrainiennes, qui résistent malgré l'usure des soldats au front. Il est difficile de prédire l'avenir, la Russie est sur une bonne dynamique avec des probables succès plus importants et, tant que l'Ukraine n'aura pas la maîtrise du ciel, c'est à dire des avions de combat avec toute leur logistique (bases, pilotes, pièces, armes, carburant, maintenance, protection anti-aérienne), couplé à la possibilité de détruire les défenses anti-aériennes situées en profondeur sur le sol Russe, une issue positive n'est pas envisageable. D'autant plus que la future élections aux États-Unis risque de sonner le glas du soutien Américain, avec comme perspective de voir les frontières actuelles figées ad vitam æternam. C'est donc une course contre la montre côté Russe pour s'emparer d'un maximum de territoires.

Autre point marquant de cette année : la bulle de l'intelligence artificielle (générative) ne cesse de croître; avec de nombreux acteurs voulant investir le marché et des moyens colossaux déployés. Il faut reconnaître que les résultats obtenus sont parfois bluffant. Ce qui est d'ailleurs très pratique pour générer des fake news / du spam / du phishing ! Reste à savoir jusqu'à quand les entreprises seront capable de perdre de l'argent pour une finalité souvent futile... En tout cas, si on regarde mes statistiques, GPTBot est le deuxième bot le plus gourmand en terme de bande passante, derrière Bing et devant Amazon.

Heureusement, les Jeux Olympiques, dont l'organisation a été longuement décriée, apportent une grande bouffée d'oxygène (en pleine canicule). C'est un plaisir sans cesse renouvelé de voir la ferveur des supporters Français et étrangers sur absolument toutes les épreuves. Ces jeux sont une grande fête (du sport), dont l'esprit Olympique sort grand gagnant. Et que dire du spectacle offert par un tour de France atypique, avec des acteurs bagarreurs ?

Concours

Comme chaque année depuis les 10 ans, le concours est ouvert à toute personne s'inscrivant via message (mail ou commentaire) et ce, jusqu'à fin septembre 2024. À la clé, un repas offert afin de discuter de choses et d'autres.

Statistiques 2023/2024

Nombre d'articles publiés Visites Données envoyées Pages affichées Trafic par domaine Systèmes d'exploitation Type d'IP

Top 10 :

Un top 10 qui représente 44,1% du trafic total du blog. La moyenne quotidienne (tous sites confondus) s'établit à 69 visites/jour.

Adieu Nexus

Monday, 15 July 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

J'étais dans le TGV en direction de Lyon, quelque part dans la Drôme. Peu après m'être connecté au réseau wifi du train, mon téléphone s'éteint. La batterie n'était pourtant pas vide. Impossible de le faire démarrer si ce dernier n'est pas relié au secteur. Le phénomène se reproduit lorsque je reçoit un appel ou que j'active les données. Quelques jours plus tard le calme revient. Il semble fonctionner de nouveau normalement. Je reprends espoir, en vain. En effet, alors que je suis en pleine ascension du Sommet de Robion, je reçois l'appel d'un démarcheur. Mon téléphone ne s'en remettra jamais...

Il faut dire que c'était mon premier smartphone, acheté 10 ans plus tôt (septembre 2013) via le Google Play Store (dont la holding de Google est basée en république d'Irlande). La bestiole était alors en solde (250€ pour la version 16Go, contre 350€ de base) pour préparer la future sortie du Nexus 5. À l'époque, c'était une occasion intéressante de remplacer mon bien aimé Nokia 7373 à clapet rotatif. Malheureusement l'écran s'était fissuré pour la seconde fois en 2018 et je n'avais pas pris soin de le remplacer de nouveau. Récemment, les infiltrations d'eau avaient augmenté, ce qui a provoqué, à mon avis, quelques courts-circuits.

Le Nexus 4 est le second smartphone de Google, co développé avec le Coréen LG (et fabriqué par ce dernier). Le gros avantage d'avoir un smartphone Google fut le support d'Android bien après l'arrêt de sa production, même si la version maximale installable était Android 5 (Lollipop). Pour des raisons de performances, j'avais d'ailleurs rétrogradé le système en version 4.4 (KitKat).

Se pose alors la question cruciale du choix de son remplaçant. Depuis 10 ans les constructeurs ont pris la (mauvaise) habitude de sortir un modèle par an, parfois décliné en plusieurs gammes. Le nombre d'acteurs est lui aussi beaucoup plus important (plus de 10 si on ne compte que les gros). Naturellement satisfait par mon Nexus, j'allais m'orienter vers le nouveau Pixel 8a. Mais en le comparant à ses concurrents, je me suis rendu compte que le format ne me convenait pas. Introduit par Sony avec le Xperia 10, le format 21:9 (ou équivalent) n'est pratique que pour regarder des films. Il l'est beaucoup moins quand il s'agit de manipuler le téléphone à une seule main. De plus, hormis chez Samsung et Apple, les autres constructeurs ne proposent que des smartphone trop gros. Quant à LG, ils ont arrêté l'activité de téléphonie. En réalité, la plupart des fabricants sont dépendants des constructeurs d'écrans.

Ne voulant pas m'enfermer dans l'écosystème Apple, j'ai donc porté mon dévolu sur un Samsung Galaxy S. Le dernier né, le S24, table à 800€. Vraiment trop cher pour mon utilisation. Son grand frère, le S23, n'est pas beaucoup moins cher (600€/700€). Heureusement, les vendeurs vident leurs stocks de S22 pour 500€. Ce qui est déjà un budget ! Les différences matérielles avec les modèles suivants semblent marginales. Mais, est-ce un bon choix sur le long terme vu que tous les services sont censé être dopés à l'intelligence artificielle ? On pourrait en douter vu que le processeur Exynos 2200 du S22 ne semble pas contenir de réseau neuronal programmable.

C'est un choix fait en connaissance de cause. Personnellement, je trouve que la tendance actuelle qui consiste à user et abuser de cette technologie n'est pas bonne. Tant d'un point de vue construction d'une réflexion individuelle et pertinente (travail mâché par la machine), que d'un point de vue utilisation des ressources (bonjour les gigas data centers). C'est comme choisir entre la boîte de vitesse automatique et manuelle. Certes, le régulateur de vitesse est un outil formidable (tâche simple et récurrente), mais la plupart du temps le mode manuel est plus performant.

Galaxy S22 vs Nexus 4

Il faut dire que l'ordiphone est devenu un mode de vie. À la fois par sa puissance de calcul, par le nombre d'appareils qu'il remplace (photo, vidéo, GPS...) et surtout, grâce à la puissance des réseaux télécoms qui nous permettent d'être connecté en permanence au monde réconfortant de l'Internet. Cette connexion virtuelle nous relie aux personnes qui sont physiquement éloignées, mais paradoxalement, nous éloigne des personnes qui sont proches. Et que dire de la dépendance aux notifications ? Savoir qu'il y a quelque chose de nouveau rend difficile les efforts de concentration sur une période longue. D'ailleurs, les plateformes populaires sont celles qui proposent des contenus au format court : X, Instagram, TikTok, story, réels, snap...

En étudiant les différents modèles, j'ai été impressionné de voir la puissance de calcul disponible sur ces machines. Elles sont à la hauteur d'un ordinateur standard. Ainsi, beaucoup de personnes ne possèdent plus que des smartphones/tablettes à la maison. La quasi totalité de leur utilisation de l'informatique passant par un navigateur web. Revers de la médaille, avec l'augmentation constante de la puissance de calcul et de la mémoire vive disponible, les mauvais développeurs ne prennent pas le soin d'optimiser leurs applications web. Idem pour Android et ses applications toujours plus gourmandes en ressources.

Mon utilisation personnelle de cet appareil est plus réduite que la moyenne : principalement du SMS, quelques appels. Parfois un rapide coup d'œil sur Internet. De rares photos quand elles sont plus pertinentes que du texte. La prise de petites notes. Pour le reste, j'ai à ma disposition (de part mon métier) un ordinateur puissant et une connexion Internet en continue. Le passage d'Android 4 à Android 14 n'a donc pas été une révolution côté fonctionnalités, même si j'apprécie le débit plus élevé de la 4G, l'écran de très bonne facture, l'utilisation ponctuelle du GPS et du paiement sans contact (pratique quand on se balade en vélo).

Alors, pourquoi investir autant d'argent dans un appareil ? Et bien, comme pour beaucoup de choses dans la vie, ce qui est important c'est la qualité. Certes, l'on paie le ticket d'entrée plus cher, mais le produit dure plus longtemps. Quel est l'intérêt de payer 200€ tous les 3 ans, alors que l'on peut payer 500€ pour 10 ans ? En plus du coût écologique que cela implique ! Attention : un produit de qualité, n'est pas nécessairement un produit de luxe, ni même un produit cher. Le meilleur exemple est une tomate qui s'est développée en pleine terre et qui aura mûrie lentement au soleil sans apport excessif d'engrais. Un pur bonheur qui se suffit à lui même, mais qui n'est disponible que pendant une courte période. Le reste, c'est de la flotte !

Pour autant, les qualités intrinsèques d'un produit ne suffisent pas à ce qu'il perdure longtemps. Il faut également en prendre soin. L'ennemi numéro 1 des composants électronique est la chaleur. La chaleur détériore le matériel et notamment la batterie. Surtout que l'espace disponible autour de la carte mère du téléphone pour assurer la dissipation thermique est très faible. Sachant également que les constructeurs cherchent à obtenir des téléphones le plus compact et étanche possible. Difficile donc d'être performant dans tous les domaines, surtout si l'on rajoute le critère de réparabilité. Il n'est donc pas étonnant de voir n'importe quel appareil monter rapidement en température dès qu'on le sollicite un peu.

Le talon d'Achille sur le long terme est donc souvent la batterie qui a un nombre limité de cycles de charge. Comme un fumeur, le possesseur de smartphone est toujours en manque de batterie. Dans une course effrénée, il applique des patchs de charge rapide qui la font chauffer encore plus. Côté constructeurs, il est intéressant d'augmenter la taille de l'écran et ainsi embarquer une batterie plus grosse, même si l'écran consomme beaucoup d'énergie ! Il faut pour autant reconnaitre les gros progrès réalisés par les écrans LED (et dérivés) en terme de qualité et de consommation. D'ailleurs, comme sur un ordinateur portable, la qualité de l'écran (et non pas uniquement sa définition en terme de pixels) devrait être un critère de choix majeur, car c'est ce qui va lui permettre de ne pas rendre rapidement l'appareil obsolète. Celui du Nexus 4 était excellent.

Il existe des tas d'astuces pour prolonger la vie la batterie, et de son téléphone en général. Là encore, c'est une question de bon sens, qui devrait également être appliqué dans notre quotidien. Quand les grosses sociétés veulent des consommateurs idiots afin de récupérer leurs données et les faire consommer indéfiniment, il faut être raisonnable et n'activer les services que lorsque cela est nécessaire. C'est également une recommandation de la NSA (hum hum) afin d'augmenter la sécurité. Il n'est ainsi pas nécessaire d'avoir en permanence : le GPS, le bluetooth, le Wifi, le NFC... Dans mon cas, je désactive même en permanence les données et passe en mode avion pendant la nuit. Certes, je n'ai pas accès en temps réel aux applications de messagerie instantanées (Whatsapp n'était de toutes façons plus fonctionnel sur mon Nexus). Cependant, comme pour le mail, rien n'interdit de relever le courrier plusieurs fois par jour et de laisser les données activées quand une conversation s'engage. À ce propos, les "modes et routines" disponibles dans Android pour "programmer" son téléphone sur des événements sont une belle découverte.

Il faut également allumer l'écran moins possible (et désactiver le mode Always On Display/AOD), ce qui permet d'économiser grandement la batterie sans perdre en fonctionnalités. D'ailleurs, je regrette la disparition des LED de notification qui étaient très peu gourmandes en énergie. À la place, j'ai (dû) installé une application de notification qui va afficher un cercle au niveau de la caméra (en mode AOD) lors de différents événements (message reçu, appel manqué...), ce qui évite d'activer régulièrement l'écran pour vérifier les nouvelles notifications.

Finalement, pour parfaire la durée de vie de son téléphone, il faut (malheureusement) l'équiper de l'indispensable coque protectrice (voir d'un film d'écran). Ce qui le rend encore plus gros et diminue sa faculté de dissipation. J'ai l'impression d'avoir une brique entre les mains ! Comme conseillé par le vendeur de chez Darty, j'en ai commandé une sur Rhino Shield. Le choix n'est pas pléthorique comme il peut l'être ailleurs, mais j'avoue avoir été impressionné par la qualité des coques. Coques qui s'adaptent parfaitement au modèle choisi. Seul bémol : le motif sur la face arrière a tendance à s'user avec les frottements des doigts. On verra si elle résiste aux chocs (ce qui est le plus important).

J'espère que mon S22 aura une vie aussi longue que ses aînés !