Balade

Sentier des Douaniers / du Corbusier

Sunday, 13 April 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le sentier des Douaniers, renommée sentier du Corbusier en hommage au célèbre architecte inhumé à Roquebrune-Cap-Martin, est une promenade familiale qui longe la côte de Roquebrune. Le chemin, goudronné dans son ensemble, est relativement plat, bien qu'entrecoupé régulièrement d'escaliers. D'une distance d'environ 3km (aller), il permet de rejoindre le cap (Martin). Cet aspect accessible fait qu'il est assez emprunté par les touristes et les locaux.

L'idéal est de prendre le train puis de s'arrêter en gare de Roquebrune-Cap-Martin. Le point de départ se situe immédiatement sur la gauche en sortant de la gare. En suivant le chemin des douaniers (côté opposé, sur la droite, direction les plages), il est possible de joindre Monte Carlo (~2 km), mais la promenade semble moins intéressante. Une fois sur le sentier, il n'y a pas vraiment d'issue, il suffit de poursuivre jusqu'à la fin.

Ce dimanche, la météo était au beau fixe sur les Alpes-Maritimes. Pourtant, les nuages sont restés accrochés sur le flanc de la montagne sans se disperser, ce qui rend les photos moins jolies, mais la promenade pas forcément moins agréable. En effet, le sentier est plein sud, goudronné, avec peu d'ombre. Il faudra donc penser à mettre un couvre chef et prendre de l'eau, voire des lunettes de soleil et de la crème solaire, les jours de beau temps.

Tout le long du chemin, il y a des petites criques accessibles, ainsi que plusieurs bancs. Il est donc aisé d'atteindre la mer, même si cette dernière est entourée de rochers plus ou moins saillants. Il faudra donc être vigilant lors des baignades (privilégiez des chaussures aquatiques).

Si l'on a la plupart du temps les yeux rivés sur la mer, on peut apercevoir ça et là les immenses villas en hauteur (encore plus impressionnant quand on regarde sur Google Maps). D'autant que beaucoup d'entre elles datent de la Belle Époque. Notamment ce promontoire (privé) aménagé en front de mer.

Curiosité du parcours, des chèvres ! Elles sont habituées au passage et se collent même au grillage pour capter quelques caresses.

Sur le retour, la baie de Monaco s'offre à nous. Paradis pour personnes fortunées du fait de sa fiscalité avantageuse, et aberration urbaine, dont les immeubles constituent un investissement financier plus qu'un pied à terre, faisant passer Paris pour une ville accessible (le prix au mètre carré y est 5 à 8 fois plus cher). C'était d'ailleurs un week-end du Masters 1000 de Monte-Carlo.

En fin de (mi-)parcours se profile au loin la ville de Menton, frontalière avec l'Italie. Le parking adjacent peut également être le point de départ de la randonnée.

Escapade en Aveyron

Monday, 24 June 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Petite escapade dans le 12, superbe département du Sud Ouest. De quoi prendre une bonne bouffée d'oxygène ! Cerise sur le gâteau, même s'il possède de nombreux atouts, ce petit coin vert est encore relativement épargné par le tourisme de masse, ce qui lui permet de conserver toute son authenticité. D'ailleurs les Aveyronnais sont aussi sympathiques que fiers de leur région. Enfin, il faudrait plutôt parler de leur régions, car le département pourrait être découpé en 3 zones :

  • Au Sud : le parc des Grands Causses avec le plateau du Larzac
  • À l'Ouest : une grande partie campagnarde
  • Au Nord : le plateau de l'Aubrac.

Autant d'identités propres qui font la richesse des lieux. Richesse qui se matérialise également par l'immense patrimoine historique et religieux (plus ou moins bien conservé). En effet, on peut retrouver un château dans presque chaque bourgade. La région étant un important point de passage du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, les édifices religieux y sont nombreux et importants. De plus, nombre de communes sont classées "Plus beaux villages de France".

Côté climat, c'est une région très verte avec des températures modérées, bien que le soleil tape assez fort. On pourra profiter de nombreux cours d'eau dont le Lot (Ôlt en Occitan), le Tarn et l'Aveyron, ainsi que de grands lacs (artificiels) comme à Pareloup. De quoi attirer de nombreux campeurs/bungaloweurs/camping-caristes. Point de moustiques ici, mais souvent des mouches nous tiennent compagnie.

Malgré son aspect rural (le chef-lieu étant Rodez avec moins de 25 000 habitants), la vie culturelle y est assez dynamique, surtout en période estivale. Sans compter la présence de nombreux artisans et artistes, dans la lignée de l'adulé Pierre Soulages (1919 - 2022), mais aussi le sculpteur Denys Puech (1854 - 1942).

L’Aveyron est également connu pour être une terre de bonne chair avec le célébrissime Aligot (purée à la tomme de l'Aubrac) - Saucisse. Tellement incontournable, qu'il est parfois difficile de trouver autre chose. Le veau de l'Aveyron et le bœuf de l'Aubrac sont tout autant réputés. Dans un registre plus "léger", les farçous, galettes de légumes, les tripous et le roquefort. Côté sucré, le gâteau à la broche tient le haut du panier derrière les échaudés à l'anis, la fouace (brioche) et la flaune, tarte au fromage et à la fleur d'oranger. Plus généralement, on peut déguster des rissoles (farcies à la myrtille), même si elles ne sont pas strictement originaires de l'Aveyron. Plus récemment, la Mandarelle s'impose comme LA spécialité Rodezienne. En terme de haute gastronomie, le département n'est pas en reste avec pas moins de 3 restaurants 1 étoile, ainsi que le célèbre établissement multi étoilé de la famille Bras, perdu dans les monts d'Aubrac.

Le voyage

Sur le chemin des vacances, on empruntera très probablement le viaduc de Millau. Ouvrage extraordinaire mis en service en 2004, composé de pylônes culminants à 343m de haut (un record) et d'une longueur de 2460m (ex record du monde battu en 2016 par le pont Chinois Jia-Shao).

Viaduc de Millau

Le jeudi se tient le plus grand marché de la région à Villefranche-de-Rouergue. Rouergue (Rouergat en Occitan) fut le nom de l'Aveyron jusqu'en 1790.

Villefranche-de-Rouergue Villefranche-de-Rouergue

Le marché

Belcasatel renaît de ses cendres dans les années 1980 avec le concours de l'architecte Fernand Pouillon qui restaura le château alors en ruine et donna un nouvel élan au village. Le Restaurant du Vieux Pont, dirigé par Nicole Fagegaltier, possède 1 étoile au guide Michelin. Ce fut l'établissement d'apprentissage de Cyril Lignac.

Château de Belcasatel Château de Belcasatel

Château de Belcasatel

Le village de Salles-la-Source a la particularité de regrouper trois anciens villages limitrophes avec chacun un château et une église !

Conques-en-Rouergue est un lieu de passage majeur du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune abrite la gigantesque abbaye dédiée à Sainte Foy. Le pèlerinage est d'ailleurs un business plutôt lucratif pour certains établissements qui n'hésitent pas à pratiquer des tarifs normaux tout en se disant "accueillants des pèlerins".

Espalion est une sympathique petite commune aux portes de l'Aubrac. Elle possède notamment une table gastronomique avec la maison Burgarella (déclinée en brasserie). C'est ici, à 200km de la mer, qu'ont vu le jour en 1860 et 1864 deux inventions majeures : un régulateur pour l'écoulement des gaz comprimés (par Benoît Rouquayrol, ingénieur des mines) initialement destiné aux mineurs pris au piège et qui inspirera Auguste Denayrouze pour la création du premier scaphandrier.

Depuis Espalion, il est possible d'emprunter à vélo (ou à pieds) l'ancienne voie de chemin de fer aujourd'hui reconvertie en voie verte. Après 11km de balade, on arrive dans le bourg de Bozouls et son célèbre canyon patiemment creusé par le Dourdou. Canyon en forme très particulière de fer à cheval et d'une profondeur de 100m ! De quoi nous rappeler que rien n'est éternel, pas même les montagnes (surtout quand elles sont calcaires).

Trou de Bozoul

En poursuivant 11km de plus, on arrive à Bertholène, une commune relativement récente qui a attiré une population minière à partir du XIXe siècle. On y extrait principalement du charbon jusqu'au milieu du XXe siècle, puis, après guerre, de l'uranium et de la baryte.

Les monts d'Aubrac, sur un plateau situé entre 1300m et 1500m d'altitude, sont un véritable havre de paix. Le climat rude laisse une nature sauvage qui se pare de genêts au printemps et permet le pâturage de la race Aubrac. Les habitats caractéristiques sont nommés les "burons", espèces de fermes/bergeries où est produit du fromage. Certains sont transformés partiellement ou complètement en restaurants, plutôt prisés. On y déguste principalement de l'Aligot (saucisse) fabriqué sur place. Il existe de nombreux chemins de randonnées sur le plateau, ainsi qu'une fois par an le(s) Trail(s) de l'Aubrac (10km, 17km, 31km, 45km, 72km). Le village de Laguiole est un haut lieu de la coutellerie.

S'il ne fallait faire qu'une seule visite, ce serait Sainte-Eulalie-d'Olt. Sur les berges du Lot, ce village possède un charme incroyable.

Sainte-Eulalie-d'Olt Sainte-Eulalie-d'Olt

Sainte-Eulalie-d'Olt Sainte-Eulalie-d'Olt

Avant de partir, on pourra faire un crochet par Estaing. Le château est la propriété depuis 2005 de plusieurs membres de la famille Giscard d'Estaing, dont notamment l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Il est amusant de noter que le patronyme d'Estaing n'a été acquis qu'en 1922 par la famille Giscard, qui possède une filiation assez éloignée avec une Estaing. La demande a notamment été faite par le père de Valéry.

Sommet de Robion

Sunday, 02 June 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

J'attendais ce créneau depuis le début de l'année : quelques jours d'affilé sans pluie, temps ensoleillé et température correcte. Pas évident en ce début d'année très humide. Il a fallu patienter jusqu'à fin mai ! Ni une, ni deux, petit RTT surprise avant de se lancer à l'assaut du sommet de Robion. Est-ce que la balade vaut le coup ? Oui ! Par contre, il faut bien préciser que c'est une randonnée difficile. Il faudra être un minimum entraîné, avoir de l'expérience et du matériel spécifique (chaussure, sac à dos...). La difficulté ne vient pas tant de la distance (14km en aller-retour), mais surtout du dénivelé : 950m d'après ma montre (sur 7 km donc). La partie finale, notamment, est assez raide. Ajouté à cela un piste souvent étroite, à fleur de colline, encombrée par les végétaux (surtout cette année) et pas toujours clairement balisée. De manière générale, la randonnée enchaîne entre parties douces et parties raides.

Point important, 500m après la balise, il faudra tourner à 180°C et non continuer tout droit sur une fausse piste encombrée d'arbres morts ! Je me suis fait avoir... Mais vu les traces de pas, je n'étais pas le seul ! Dans ce cas, on se retrouve quasiment à escalader la montagne jusqu'à retomber sur la piste. Au final, on gagne un kilomètre, mais quel kilomètre...

Pour éviter cette déconvenue aux suivants, j'ai balisé le chemin en reformant le tas de pierre et en mettant un bout de bois à la verticale. En espérant que ça tienne au moins pour la saison...

Pour joindre le départ, il faut suivre la direction de Robion en tournant sur la gauche juste avant de le pont qui permet de rentrer dans Castellane (depuis Grasse). On s'engage alors sur environ 2km dans une route plutôt étroite jusqu'à dépasser une barrière (sur la droite). Il y a un parking 30m plus loin. De là, deux options s'offrent à nous : continuer 5/10m pour prendre le départ officiel ou rejoindre la barrière et prendre le chemin jusqu'à tomber sur le circuit. La deuxième option est beaucoup plus facile. Il faudra, pour la suite, suivre le balisage jaune/rouge, puis rouge.

On commence alors par descendre jusqu'à enjamber un petit court d'eau.

La randonnée peut réellement commencer avec les premiers dénivelés !

Au fur et à mesure que l'on s'élève, la vue sur Castellane et ses alentours s'ouvre de plus en plus grand.

L'avantage est que l'ascension se fait côté Nord. Le circuit est donc plutôt ombragé (surtout le matin).

Ça et là, il y a encore les stigmates des sécheresses passées.

On arrive alors à sur un pallier. Une prairie très verte et boisée.

Mais c'est un piège ! La dernière partie (~1,5km) est très raide (15%/20%) ! Le chemin est le plus souvent indiqué par du scotch autour de piquets/arbres. Cette dernière ascensions est divisée en deux blocs avec un petit replat au milieu.

Avant d'arriver au point culminant à 1660m. On aurait aimé quelque chose de plus prestigieux qu'un simple piquet indiquant le sens du départ.

Mais le panorama à 360°C est là pour nous rappeler qu'il y a des choses plus importantes.

La falaise tombe à pic

Sur tout le chemin et à toutes les altitudes, la nature nous offre une myriade de fleurs à observer. Particulièrement pendant cette période cruciale qu'est le printemps.

Escale à Sète

Sunday, 07 April 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Bâteau à Sète

Sète, Cette, Cetta, est une ville connue de tous de part son patronyme, mais qui ne vit souvent que dans notre imaginaire. Elle se situe tout au sud du département de l'Hérault, après l'immense bassin/étang de Thau (d'une superficie de 75km2), dont elle est l'estuaire.

Bâtiment à Sète Pont de Sète

Cette situation très favorable entre la méditerranée, le bassin et la terre en font un endroit idéal pour y ériger une colonie. Ainsi, on trouve des traces de la cité depuis l'époque Gréco-romaine (1er siècle). Par la suite, la ville s'enrichit à partir du XVIIe siècle grâce au port nouvellement crée et au commerce qui en découle. Puis, il y a le tournant de l'industrie lourde avec les raffineries alentours (Bellaruc, Frontignan). La population y est donc traditionnellement populaire : ouvriers et pêcheurs. Ces derniers étant de plus en plus poussés en dehors de la cité, dans des parcs HLM clos, occasionnant des problèmes importants.

Le Phare de l'Espiguette au Grau-du-Roi :

Le Phare de l'Espiguette Le Phare de l'Espiguette - plage

Astuce au Grau-du-Roi : le petit restaurant "L'Assiette Amoureuse" propose une cuisine de très bonne qualité pour un prix raisonnable.

Malgré un climat très favorable, Sète possède pourtant un talon d'Achille : le sol sablonneux rend les constructions instables, limitant ainsi l'urbanisation, contrairement aux stations balnéaires alentours comme Palavas-Les-Flots qui sont tout simplement immondes. La mer, également, qui d'un côté rogne la côte et de l'autre côté l’agrandi. Problème permanent et connu depuis le XVIIe siècle.

Le Phare de l'Espiguette - intérieur

La ville actuelle apparaît comme un condensé de tous ces éléments, mais se mue peu à peu en lieu de villégiature avec son port de plaisance prisé des passionnés de voile. En effet, lors des promenades au gré des rues, on aperçoit un écart important entre certains bâtiments historiques très bourgeois et des habitations plus modestes. D'ailleurs, depuis quelques années, les prix de l'immobilier ont flambé. La croissance démographique y est continue, ce qui engendre beaucoup de circulation automobile dans les rues étroites.

Escale à Sète 2024 Escale à Sète 2024

La presqu'île se veut être un lieu culturel avec pas moins de deux théâtres et deux salles de cinéma. Pour l'anecdote, Georges Brassens, mais aussi Ève Angeli (Vanessa Garcin) y sont nés. Elle sert parfois de décors pour le feuilleton télévisée Un si grand soleil. Outre le célèbre rendez-vous des bateaux historiques Escale à Sète qui se déroule tous les deux ans, la municipalité organise de nombreux festivals lors de la période estivale.

Escale à Sète - Nao Victoria Escale à Sète - Le Belem

Sète est également une ville gourmande avec nombre de bars, restaurants, boulangeries (dont La Carioca qui fonctionne uniquement au levain), pâtisseries et chocolatiers. Côté gastronomie traditionnelle, les fruits de mer (dont les fameuses huîtres de Bouzygues élevées dans l'étang de Thau), le poisson de manière générale et en particulier le poulpe sont mis à l'honneur. On notera comme spécialité la fameuse tièle de Sète, qui est en réalité une recette Génoise (la communauté Italienne y est d'ailleurs très présente), les encornets farcis, la rouille à la Sétoise ainsi que les moules farcies. Mais, vu la quantité de produits à base de poulpe, je doute qu'ils proviennent tous de la pêche locale...

Flamants roses Élevage ostréicole à Bouzygues

Comme l'on est en Camargue, on trouvera également de la gardiane de Taureau (ainsi que d'autres spécialités à base de taureau). Côté sucré, c'est la Zézette qui est à l'honneur.

Bouzygues et Loupian qui ont su garder leur caractère :

Ruelle de Bouzygues Ruelle de loupian

Il est important de noter que le bourg voisin de Frontignan, avec son Muscat, est un des rares territoires qui fut épargné par la crise du phylloxéra, petit puceron importé par des vignes Américaines qui décima tout le vignoble Européen au XIXe siècle, au point de devoir utiliser ces même pieds Américains, naturellement résistants, comme porte greffe. En effet, le sol sablonneux empêcha le puceron de s'accrocher aux racines de la vigne. On trouve ainsi le vin local sous l’appellation Vin des sables.

Sète depuis Mèze

Pic de l'Arpille

Sunday, 26 November 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le pic de l'Arpille était un candidat au côté du Circuit de Charamel lors de mon dernier passage dans le coin. Finalement, j'avais choisi le second car plus ombragé. Il fallait donc attendre une météo plus fraîche pour se lancer. Ce fut le cas fin novembre avec des températures plus basses qu'en septembre, mais largement au dessus des normales de saison : 17°C/18°C au village ! Ce dimanche là, le ciel était bleu et à peine voilé par endroit, le temps idéal donc pour aller se promener.

D'après la description, l'Arpille est l’un des plus remarquables belvédères du département, ce qui est parfois au dessus de la réalité, marketing oblige. Pourtant, cette entrée en matière est plus que véridique ! Le pic de l'Arpille offre une vue à couper le souffle. Une vue à 360°C sur l'un des plus beau endroits des Alpes-Maritimes. Où que l'on regarde, le paysage est magnifique : les montagnes, les vallées, les crêtes, les sommets, les pâturages. Surtout si l'on ajoute cette lumière chaude d'automne avec les feuillus qui se pârent de teintes cuivrées.

Le site randoxygène propose d'emprunter la DFCI de bas en haut. C'est l'option "facile" mais moins intéressante. L'idéal est de partir depuis Le village du Mas, grimper jusqu'à la crête de la montagne de Charamel, puis prendre la direction du col de Bane. C'est d'ailleurs à partir de ce col que le voyage devient vraiment intéressant. Le tracé y est moins difficile et l'on commence à avoir des points de vues splendides côté Nord et côté Sud. Il faut faire des petites pauses régulières pour apprécier l'environnement.

La randonnée (en aller-retour) est donnée comme "moyenne" car la distance entre le village et le pic est relativement courte : ~6,5km. Pourtant, il faut se méfier du dénivelé important (750m), réparti en un premier bloc de 2,4km avec une pente moyenne de près de 20% et un autre bloc de 500m avec un pente moyenne de 22% (les premiers 200m sont à 37% !). Le tout, avec peu de passages ombragés. Il faudra donc bien prendre ses dispositions (eau, crème solaire, lunettes de soleil, coupe-vent...).

Pic de l'Arpille depuis Le Mas

Le départ se fait depuis le parking de l'Eglise. On peut apercevoir l'objectif du jour.

Comme indiqué plus haut, le début est coriace, avec des passages dans les bois.

Une fois atteint la crête, le dénivelé devient moins important.

A l'approche du col de Bane, l'Arpille semble toujours aussi loin. Pourtant, il n'est qu'à 4 kilomètres !

Passé le col de Bane (1379m d'altitude), la randonnée devient vraiment intéressante avec un point de vue à la fois à gauche et à droite. On est vraiment sur le fil, à cheval entre les deux versants. Le chemin n'est pas toujours bien tracé sur cette portion ! Il disparait carrément à un endroit. Dans ce cas, il faut contourner l'obstacle par le versant nord. Complètement à découvert, le vent commence à se faire sentir.

Panorama simplement magnifique. On peut apercevoir le village de Gars en contrebas. Le sommet des montagnes est censé être enneigé en cette saison...

Si on se retourne, on peut apercevoir Le Mas tout en bas de la vallée. À la fin du chemin, on emprunte de nouveau un bout de la DFCI. Le conseil donné est de bifurquer de nouveau après la balise 111. C'est plus court, mais sans grand intérêt, surtout que la pente est de l'ordre de 37% sur 200m !

Une fois le pic atteint (1686m d'altitude), le paysage est à couper le souffle. Le vent y est assez fort et les températures plus fraîches. On pourra déjeuner sur un petit banc à l’abri de la tour de guet.

Il est plus simple de faire le retour par la DFCI.

Retour sur le village du Mas. Si la pente, assez forte, était difficile dans le sens de la montée, elle le sera encore plus dans le sens de la descente !