Musique

Outrage : Règne Animal

Sunday, 06 April 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Règne Animal (2025)

Pochette Règne Animal

Le groupe Manceau de punk cuivraille garde son rythme de sortie de croisière avec ce nouvel album Règne Animal. Ceux qui ont participé à la campagne de financement participatif ont même eu la chance de le recevoir en avant première ! Selon le pack choisi, il y avait également des goodies. Personnellement, j'ai beaucoup aimé le magnet, et je dois dire que le t-shirt est vraiment de bonne qualité, ce qui est plutôt rare dans le merchandising.

Que vaut cette nouvelle mouture ? Eh bien, je dirais qu'elle est dans la lignée du dernier album Pavillon Noir (2021) avec un style qui s'affirme depuis le départ de Charles. Pour ma part, j'ai une préférence pour Pavillon Noir.

En ce qui concerne les points noirs, le principal tourne autour du mixage. Comme sur le précédent album, je trouve que cette façon de mixer en mettant tous les instruments au même niveau (notamment les basses qui prennent beaucoup de place) écrase la musique et enlève beaucoup de ses aspérités. Les chœurs s'en trouvent ainsi très plats, d'autant plus qu'ils en abusent un peu trop à mon goût (il y a donc moins de refrains, qui sont les piliers des morceaux). Pour pallier à ces problèmes, il faudrait entendre la version live afin de ressentir vraiment toute l'énergie déployée par le groupe. Petit bémol également sur le "fond". Beaucoup de titres ont pour thème la fête et la picole (c'est un disque qui tourne en rond). Une déprime passagère ? Ou alors est-ce qu'ils ont été composés pendant la période COVID et maturé jusqu'à aujourd'hui ? Seuls les punks nous le diront !

Si on fait abstraction du négatif et que l'on se concentre sur chaque morceau, je dois dire qu'il s'agit d'un album plutôt réussi d'un point de vue composition. Outrage nous fait une proposition assez éclectique (ce qui peut en déranger certains), dans un registre plus orienté punk que SKA. Par rapport à Pavillon Noir, le ressenti est (de mon point de vue) un peu plus fouillis.

Une fois la galette insérée dans le lecteur, ça commence fort dès l'Ouverture, parfait pour démarrer un concert ! Sans reprendre leur souffle, ils enchaînent avec un énergique Hystérie Générale. Puis vient le titre phare de l'album Carnage en stéréo, dans lequel Outrage signe une belle collaboration avec leurs potos : Niko Jones, Irvin, et Guiz. On reconnaîtra aisément le style de Tagada Jones boosté par les cuivres. Personnellement, je ne suis pas fan de Mouton Charbon (version moins aboutie de L'École De Nos Gosses), un peu simple, à l'exception des 30 dernières secondes qui en jettent pas mal. Idem pour Tony, même si les parties cuivres sont vraiment soignées. Dans un registre plus punk, Nos Pires Cauchemars vaut le coup, avec son introduction très originale. Les 3 Keupons semble s'être un peu perdu au milieu des autres morceaux. Pour le coup il est très SKA. L'autre coup de cœur est Égarés, qui mériterait d'être nommé comme titre le plus original de l'année (et pourquoi pas pour l'Eurovision ??). Météore est le morceau pivot de fin de disque, le dernier à déployer une grosse énergie. On passera sur Menteur pour arriver sur Les Amants Carnassiers dont le style me fait furieusement penser à un ancien album (Irrécupérable), tout du moins dans l'esprit, avec un solo très intéressant. L'album se clos tout en douceur avec Ici Et Maintenant, même s'il est encore question de faire la fête !

Règne Animal est donc un bel opus pour les presque 30 ans d'Outrage ! Avec autant de matériel, nul doute que ça va balancer pas mal dans les festivals.

Apes O'Clock

Monday, 06 May 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Groupe Apes O'Clock

Partageant l'affiche d'un concert avec les punk cuivraille d'Outrage, Apes O'Clock est une belle découverte. Pas facile pourtant de trouver des infos autour du groupe. Il s'agit plus précisément d'un collectif rock/cuivre basé à Rennes, ayant pour noyau dur Johan Clérambourg et Hugues Appert, tous deux chanteurs et compositeurs (en plus du saxophone et trompette pour Hugues). Alex Fatty B, à la guitare, jouant également un rôle prédominant ces dernières années. Le reste de la troupe est quant à elle assez changeante depuis leur création en 2015.

Le terreau fertile d'Apes O'Clock est avant tout le texte. Précis, incisif, percutant. Texte tantôt chanté, tantôt parlé à la mode hip hop avec cette force d'avoir deux voix plutôt qu'une. Vient ensuite la mélodie avec là encore des influences hip hop, rock et surtout la magie des cuivres : trompette, saxophone, trombone selon les besoins, voire claviers. De plus, la plupart des compositions sont en Français, ce qui est vraiment appréciable et jamais évident, notamment avec des textes longs. Les deux premiers EP From Jungle To Downtown (2015) et Don't Wake Me Up (2016) ont été des travaux préparatoires qui, sans sortir du lot, ont permis de poser les fondations, avec tout de même une mention spéciale pour Columbia (coup de cœur) et Go Ape.

Le Spectacle Continue (2019)

Couverture de l'album "Le spectacle continue"

Premier album où le collectif a les pleins pouvoirs, ce qui va leur permettre de créer un opus extrêmement riche en explorant différents univers. L'introduction Soyez Les bienvenus a donné lieu à un clip. Les références au cabaret y sont fréquentes. Une pointe de rock, une pointe de Ska, le ton est donné, même si ce n'est pas le meilleur morceau pour attirer le chaland... Autre salle, autre ambiance, le titre Fonk Me part sur une base plus funk avec des chœurs un peu décalés et un break assez blues, vraiment très très sympa. Boum Baff est quant à lui un pur produit rock/cuivraille, un peu plus agressif. Avant d’enchaîner sur du power Ska qui dénonce la folie des influenceurs et des réseaux sociaux. Le Spectacle Continue, pièce maîtresse de l'album éponyme possède elle-aussi son propre clip, toujours dans l'univers du cabaret/cirque. Le texte est maîtrisé à la perfection façon slam, le ton y monte crescendo jusqu'au refrain, percutant et entêtant. On passera rapidement sur Shame On My People, beaucoup plus sombre. Si le morceau suivant commence doucement, il finit par un swing très intéressant. Encore un peu de funk avec Apes Original Company, tandis que Play A Game est plus rock. On poursuit avec Rouge, qui fait la part belle aux cuivres. Si Requiem Et Messes Basses est un peu lourd, c'est pour mieux conclure avec un magistral La Plume Et le Plomb.

À l'Aube du Tumulte (2023)

Couverture de l'album "À l'Aube du Tumulte"

Si l'album commence fort avec un puissant Kong, après 4 ans de maturité et beaucoup de dates enchaînées un peu partout en France, Apes O'Clock plonge dans une certaine noirceur malgré un dynamique Le temps des récoltes et un G.N.A.R.K vraiment sympa. La joie et l'énergie du précédent opus se mue en quelque chose de plus orchestral (adieu funk/blues/swing ...), notamment sur Hans Peter von Barrik, ainsi que les deux dernier titres Ocieux, je suis et Odieux, je nuis. Je pense que cette perte de dynamisme est aussi le fait du mixage, avec des instruments trop égalisés et qui se laissent un peu étouffer par la ligne de basse. Mais le groupe ne se renie pas sur le fond. La critique de la société est toujours aussi amère et se concentre beaucoup sur l'urgence climatique, qui nous menace un peu plus jour après jour, que l'on ressent un peu plus jour après jour. Elle se matérialise ici avec des titres très forts, notamment Il était une fois et Faux frère (avec des cuivres dignes de ce nom !) dont l'image qu'elle véhicule fait frissonner. Finalement, parce qu'il fait parti intégrante de l'univers du groupe, le singe est encore une fois magnifié sur Get It.

Utopik

Monday, 04 September 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo du groupe Utopik

Focus sur un groupe Varois longtemps passé sous les radars (les premiers concerts datent pourtant de 2012), mais qui vaut vraiment le détour. Comme souvent, il s'agit avant tout d'une histoire de potes, mais aussi de rencontres (des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi...). Une bande qui pour tuer le temps profiter de son temps libre, se réunit et pousse la chansonnette. Chansonnette ? Oui, car avant tout Utopik se définit par des textes. Textes qui donnent au groupe une réelle profondeur. Irrévérencieuse, désabusée, parfois énervée, souvent sous la ceinture, telle est la prose crachée au public sur leur lieu favoris : une scène de concert. Ainsi, lorsque l'on pose la question à Anthony (le chanteur), il répondra sûrement J'décris la vie, comme j'la vois. D'un côté purement musical, il n'y a que du très bon. Uopik se définit comme étant du rock alternatif. On est clairement sur une base rock, mais ils se permettent d'explorer d'autres territoires, notamment avec quelques riffs de Ska ou encore grâce aux deux trompettes qui viennent ponctuer les morceaux. Et s'ils n'ont pas vraiment trouvé d'épanouissement professionnel de part leur art, ils n'en restent pas moins friands de monter sur les planches de la Côte (et de la montagne) !

En 2020 (mauvaise pioche), le groupe sort un premier EP Sortie de ma nuit (disponible sur toutes les plateformes). Quatre titres rageurs pour plonger dans l'univers du groupe. Le sextuor se paye le luxe de tourner un clip pour son titre phare Bad Day, même si je trouve qu'il ne rend pas forcément hommage au morceau. Le seul défaut de cet EP ? il est malheureusement trop court et on en redemande encore. D'ailleurs, la sortie d'un album plus complet démange sérieusement les lascars. Seul le budget freine leurs ardeurs. Ils ont donc crée fin 2022 une cagnotte où il ne manque plus que 1000€ (à vôt'bon coeur m'sieurs dames) pour qu'ils se lancent dans une nouvelle aventure. En attendant, on pourra se délecter de leurs nouvelles compositions sur scène, notamment lors de la dernière édition du festival Rock'n Root où ils ont fait forte impression malgré les 16°C ambiant. Néanmoins, les trompettes que l'on peut entendre en live ne figurent malheureusement pas sur l'EP et, pour l'anecdote, le bassiste a dû partir outre atlantique. Il est remplacé par Gaëtan, chanteur/guitariste du groupe Les Freddy's (qui a récemment pas mal investi dans le métal !).

Dorothy

Wednesday, 11 January 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Groupe Dorothy en concert

Sur la scène rock, peu de chanteuses sortent du lot. Non pas que le nombre de groupes avec une figure féminine en proue ne soit pas important, mais le résultat est souvent décevant. Dorothy Martin fait partie de ces rares élues qui, en plus d'avoir une voix extraordinaire, possède un physique tout à fait avantageux. Autant de points forts qui lui permettent de nommer son groupe avec son propre prénom ! Néanmoins, il faudra des musiciens pour habiller sa voix. C'est ainsi qu'est fondé le groupe en 2013 avec Mark Jackson (guitare), Gregg Cash (basse) et Zac Morris (batterie) qui tombent immédiatement sous le charme de la jeune femme. Ces derniers apportent la partie rock, à la fois old school de part les riffs mis en avant, et très moderne avec des distorsions faisant penser à des samples, ainsi que des coups de basses bien sentis !

Pochette de Rockisdead

Après un premier EP (éponyme !), sort en 2016 l'album Rockisdead. Il mériterait clairement d'intégrer le top 10 des meilleurs albums rock de la décennie ! D'ailleurs, il a été classé 5e sur le US Top Hard Rock Albums de Billboard. Bien que de nombreux titres ou extraits ont été intégrés à des publicités, séries et jeux vidéos, il n'a jamais connu le succès qu'il mérite, sur place ou à l'étranger. D'ailleurs, Dorothy se cantonne principalement au sol Américain (ce qui est déjà beaucoup). Peut-être est-ce dû à leur label Roc Nation, le mastodonte fondé par Jay-Z, qui ne pousse pas assez fort ses "petits" artistes ? Dorothy sort clairement du cadre et n'est pas forcément suffisamment "bankable" pour partir à la conquête du monde. Pour autant, de nombreux clips ont été réalisés, parmi lesquels Dark Nights est le plus drôle. Le plus abouti étant Raise Hell (qui n'en oublie pas le côté décalé). Mais le meilleur titre de l'album, Gun In My Hand, restera en version audio uniquement (ce qui n'est pas forcément plus mal).

Six mois plus tard, il y a le feu dans la maison, le groupe se "dissout". Début 2017 il ne restera que Dorothy, accompagnée d'un nouveau staff (dont un second guitariste) pour commencer "une nouvelle aventure". Malgré la bonne promesse du single Down To The Bottom (créée pour Forza 4, excusez du peu !), le groupe a perdu toute l'énergie de ses débuts et ne produira plus rien d'intéressant... Avec 28 Days In The Valley (2018), il y a clairement eu un virage pop/rock dû à la nouvelle formation (peut-être un peu plus réconfortante pour la chanteuse), ainsi qu'à la nouvelle productrice Linda Perry, également co-autrice de la plupart des titres (ce qui était également le cas pour Rrockisdead avec les deux producteurs et co-auteurs Mark Jackson et Ian Scott). Il est intéressant de noter l'implication des producteurs, qui ne sont pas seulement présents pour financer, mais qui participent activement à la conception comme membre à part entière. La Diva est désormais traitée comme une pop star avec des clips flashy, des thèmes beaucoup moins subversifs et un son très lissé. On retrouvera un son un peu plus agressif sur Gifts from the Holy Ghost (2022), particulièrement sur les introductions qui sont très intéressantes, mais dès qu'intervient le refrain, les arrangements redeviennent très "commerciaux". Ce qui tranche avec les concerts qui sont beaucoup plus énergiques.

Deux reprises sont disponibles en bonus : No Church In The Wild (de Jay-Z et Kanye West) avec des influences métal délicieuses, ainsi qu'un I Put A Spell On You qui rendrait terriblement jalouse Nina Simone !

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais il arrive parfois d'avoir de très bonnes surprises, quelques petits cadeaux laissés par la vie. Et quelle claque reçue avec la reprise "unplugged" de What's Coming To Me, enregistrée pour une interview de Matt Pinfield. Débarrassée de toutes fioritures, libérée, Dorothy laisse éclater toute la puissance de sa voix, la partie instrumentale n'étant qu'un léger support (rythmique). Il y a quelque chose d'à la fois vibrant et magnétique quand on la regarde chanter ainsi, un frisson qui parcourt la peau dès les premières paroles. Un plaisir qui montre crescendo, jusqu'à l'explosion finale. Elle se permet même d'écraser les chœurs pour prolonger ce plaisir jusqu'au bout. Trois couplets durant lesquels on se délecte de toute sa palette vocale et de ses infinies variations. C'est toute la magie des versions acoustiques : avoir une partie instrumentale plus sobre, comme lors des concerts, tout en bénéficiant de la qualité audio du studio, le tout en live ! Rest In Peace fut également jouée. Le résultat est pas mal du tout, bien qu'un peut en dessous (mais le morceau se prête moins aux envolées lyriques).

Rape Me

Sunday, 18 September 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

C'est un sujet qui défraie régulièrement la chronique, particulièrement depuis que le mouvement #metoo a un peu libéré (dans le monde occidental tout du moins) la parole des femmes. Le public est d'ailleurs friand de détails dans ce genre de cas. Pourtant, les affaires qui apparaissent dans la presse ne sont qu'une infime partie de la réalité sur le terrain. Et si le sujet est souvent porté sur les femmes, il ne faut pas oublier que les enfants (filles et garçons), ainsi que les hommes en sont aussi victimes. Le viol n'est d'ailleurs souvent que le dernier maillon de la chaîne, l'acte final de tout un tas de processus (alcool, drogue, violence, précarité, perversité, autorité physique ou morale) qui conduit le fort à s'attaquer au faible. Les séquelles des victimes sont douloureuses et profondes, ne refaisant surface parfois qu'au bout de plusieurs années. Dans notre société morale, il est primordial de lutter contre ce fléau qui détruit des vies. Il serait d'ailleurs intéressant de renforcer les moyens de prévention et de détection pour intervenir en amont plutôt que dans la répression (souvent trop tardive et inefficace) qui implique d'arriver après la bataille. Il faut malheureusement reconnaître qu'il est difficile de prendre des mesures coercitives sans fait démontré, au risque de tomber dans le piège d'une société injustement arbitraire qui surveille massivement ses membres (mais sur ce dernier point, on s'y rapproche de plus en plus). Il faut également noter que l'appareil judiciaire et le tribunal populaire sont souvent très virulent quand éclate une affaire, faisant fi de la présomption d'innocence, ce qui amène parfois à ruiner des vies à cause d'allégations mensongères...

En 1993, Nirvana, désenchanté par le succès planétaire de Nevermind sort son troisième et dernier album In Utero, plus grunge encore. La quatrième piste est Rape Me (viole moi), un des rare titre de cet opus qui passe parfois sur les ondes même s'il apparaît de nos jours comme très polémique, trop éloigné du politiquement correct... C'est pourtant un morceau très puissant, qui n'a pas prit une ride en un quart de siècle ! En papillonnant de suggestion en suggestion, je suis tombé sur sa reprise par la chanteuse Russe Ai Mori en duo avec la Brésilienne Violet Orlandi. L'interprétation par deux jolies jeunes femmes renforce encore plus le message original. Mais ce qui m'a encore plus frappé est la qualité exceptionnelle du clip en terme de prise de vue et d'effets spéciaux (la lumière, le sang, la chair...), le tout réalisé avec "seulement" des moyens semi-professionnels. Ce n'est pourtant pas un coup d'essai pour Ai Mori, d'autres de ses vidéos possèdent une réalisation très poussée, avec un soucis du détail et de la mise en scène d'un niveau cinématographique. Même remarque côté musical, le mixage est parfait, avec une égalisation des voix (de tête et de chœur) sans faute. Pas évident, surtout quand l'enregistrement s'est probablement fait à distance (dixit le fond noir). La partie instrumentale est jouée par DoomTech9, c'est une revisite plus "propre" que l'original et qui fait la part belle à la ligne de basse donnant ainsi beaucoup de volume.

La plupart du temps, les voix féminines diminuent l'intensité et la violence des morceaux, mais quand les paroles sortent du plus profond du corps et du cœur, le résultat est juste sublime. Les deux chanteuses réalisent non pas une simple copie de l'original, mais une véritable interprétation avec des modulations dans la voix qui donnent vraiment vie au texte, particulièrement marquées chez Violet qui joue l'ange quand Ai joue le démon. Cette dualité n'était pas présente à l'époque où Kurt chantait seul, avec un ton plus neutre, moins mélodique, comme détaché des événements. La finalité se voulait alors grunge et non mélodique. Et que dire du final où l'émotion exprimée est tout le contraire des paroles ?

Question piège : faut-il continuer à soutenir les artistes Russes ou isoler complètement le pays et ses habitants pour espérer une révolte populaire (ou simplement les punir) ? La meilleure réponse se trouve dans cette vidéo, sortie le 4 février 2021. Un artiste est celui qui de part son art dérange l'ordre établi.