Tour du mont Aiguille
Situé à la lisière de l'Isère et de la Drôme, le mont Aiguille, membre isolé du massif du Vercors, a de tout temps fasciné par son aspect atypique : un haut plateau qui culmine à 2086m d'altitude entouré de falaises (entre 250m et 350m de haut). Cette forteresse naturelle a nourrit bien des spéculations et des fantasmes. C'est ainsi que Charles VIII, roi de France impatient (ou curieux) diligenta son ascension en 1490 au capitaine Antoine de Ville. Ce qu'il réalisa 2 ans plus tard et qui marqua les premières pages de l'Alpinisme. De nos jours, l'ascension du mont est notée comme peu difficile.
La "promenade" du jour est surtout l'occasion de faire une halte sur la route des vacances. Halte qui ne fut pas de tout repos, puisque le tour du mont Aiguille fait pas moins de 19km avec 1100m/1200m de dénivelé positif. Autant dire qu'il faut être un minimum en forme et surtout démarrer tôt pour éviter au maximum les grosses chaleurs (pic de températures entre 15h et 18h). Selon le niveau, il faut prévoir entre 6h et 7h30 de marche, ainsi que 1L à 1,5L d'eau par personne.
La randonnée, difficile certes, est plaisante car elle permet d'admirer à la fois le paysage local composée d'une flore exceptionnellement riche, mais également le mont selon différents points du vues. Ses faces offrent toutes quelque chose de nouveau à découvrir. Les photos sont pour certaines un peu floues, l'autofocus ayant eu du mal, j'ai dû faire le point manuellement en un temps court. C'est une petite déception de ce côté.
L'idéal est de commencer la randonnée depuis le hameau de la Richardière (avec possibilité de loger à l'hôtel/bar/restaurant Au Gai Soleil), près du village de Chichilianne. Il faut partir en direction du col de l'Aupet afin de réaliser la partie la plus difficile dès le début. Les guides sur la toile conseillent le contraire... Le balisage à suivre est celui en jaune et vert.
L'altitude de départ est d'environ 1041m, il faut grimper jusqu'au col de l'Aupet situé à 1653m en seulement 4km, puis continuer l'ascension jusqu'à être tout proche de la base du mont à 1720m d'altitude.
Le début est plutôt facile, le dénivelé est doux. Puis l'on rentre dans une forêt de bouleaux, on marche à l'ombre mais le chemin se rétrécit, il est parfois un peu dangereux, surtout s'il a plu.
Autour du col de l'Aupet, certains points de vues permettent d'admirer une partie du Grand Veymont. La dernière phase jusqu'à la base du mont Aiguille est très caillouteuse. Les 4.5km suivants ne sont pas agréables du tout, puisque l'on perd de nouveau 600m d'altitude jusqu'au hameau de Pellas.
La pente est raide et caillouteuse quasiment tout le long. On ne peut pas voir le massif rocheux sur cette partie.
La suite est plus champêtre, mais pas facile pour autant avec 3 ascensions (200m, 120m et 60m de dénivelé positif). Une fois atteint le col du Papavet (1330m), il est bon de faire une pause déjeuner, le plus dur étant derrière. Le chemin emprunte assez régulièrement des lits de rivières, ce sont des phases accidentées en été et, je pense, non praticables toute l'année (surtout lors de la fonte des neiges au printemps). Certains lits peuvent se contourner en suivant la route. Chose importante : il est possible de se ravitailler en eau au kilomètre 5 (cours d'un ruisseau) et au kilomètre 14 dans le hameau de Trézanne. Cette dernière halte est l'occasion de visiter l'ancienne chapelle rénovée récemment (2015) par des artisans bénévoles. On appréciera son toit de chaume et ses vitraux modernes.
Quelques photos de l'extraordinaire richesse florale en cette saison :