Dans les pas de Napoléon
1er mars 1815, Napoléon lassé de ses vacances sur l'île d'Elbe débarque à Golfe Juan avec 1200 hommes. Autant dire que niveau discrétion, on est loin de l'évasion de Carlos Ghosn ! Bref, un seul objectif : Paris. Pourquoi se casser la tête en faisant des détours ? L'ex et futur empereur choisit de tracer une ligne droite, faisant fi des Alpes qui se dressent devant lui, en passant tour à tour par Grasse, Castellane, Digne, Sisteron, Gap, Grenoble, Lyon, Mâcon, Auxerre... Il est possible aujourd'hui de suivre ce parcours en empruntant la RN 85, la fameuse "route Napoléon". Mais il faut savoir que celle-ci a été aménagée pour le transport routier moderne et ne suis donc pas stricto sensu le tracé originel.
C'est notamment le cas en ce qui concerne le tronçon entre St Vallier-De-Thiey et Escragnolles. Ces deux communes sont reliées par un chemin muletier désormais peu usité, mais toujours présent et qui servira de cadre pour la randonnée du jour. En réalité, c'est la seconde fois que je passe sur ce chemin. La première, en septembre dernier, a été plus compliquée : mauvais point de départ (depuis le village) : +8km peu intéressants, ampoule au pied qui apparaît à partir du kilomètre 4 à cause de chaussures trop petites... Bref, je n'ai pas eu le courage de prendre des photos et guettait depuis un créneau ensoleillé et sans vent (ce qui devient rare...) pour combler ce manque.
Créneau trouvé récemment pour effectuer les 11.5km de cette randonnée (ici sur visorando) "moyenne" (650m de dénivelé positif). Gros avantage de ce parcours : la plupart du tracé est ombragé, il est dont réalisable même en été. Le départ n'est pas forcément évident à trouver puisqu'il faut aller en direction de la chapelle Saint-Jean en empruntant la route de la Siagne (à double sens et où il est impossible de se croiser sur plus de deux kilomètres...) pour arriver à un petit renfoncement sur la droite qui héberge une réserve d'eau.
Une fois stationné, il faut emprunter le chemin en direction de l'arche de Ponadieu et non la route. Ce dernier commence tranquillement avant de devenir rapidement un pierrier pentu.
À la balise 80, il faut tourner en direction d'Escragnolles et longer la crête du vallon.
Cette dernière est par endroit étroite.
Une fois revenu sur la route, on pourra faire un crochet pour voir la chapelle Saint-Jean. Elle se situe sur la gauche (il n'est pas aisé de la voir). Il faut prendre un petit chemin qui revient dans la forêt.
Avant de continuer et de traverser le pont.
La suite est simple puisqu'il faut toujours rester sur le chemin principal. La piste, large au début, se réduira au fur et à mesure. L'avantage est que l'on évolue sous les arbres, très agréable !
Vient alors un long passage composé uniquement de pierres, c'est la partie la plus difficile, mais qui offre un beau panorama.
Au loin, la route Napoléon, avec, en mire, les superbes strates de roches.
La partie finale de l'ascension (en herbe) plus agréable.
On pourra faire une halte à la chapelle Saint-Martin.
Il ne reste alors qu'un kilomètre pour arriver aux portes d'Escragnolles. En haut du plateau, vient le temps de faire une pause et de se restaurer sur les tables mises à disposition. Les plus courageux pourront aller faire un tour jusqu'au (petit) village qui se situe 900m en contrebas.
Il faut alors repartir dans la partie récente de la commune, en direction du baou Mourine. On tournera sur la gauche direction Rouyère pour emprunter une grande piste en terre qui offre là encore un superbe panorama.
Le tracé officiel propose de couper par les bois via un tout petit chemin sur la gauche. À l'ombre, mais étroit et très caillouteux, l'autre option étant de continuer sur la route.
Ce chemin débouche sur une ancienne grande bergerie en ruine.
Il faudra alors continuer sur un tout petit passage qui permet de rejoindre le trajet aller en passant là encore dans la forêt. Pour le retour, au niveau de la chapelle Saint-Jean, on pourra terminer par la route plutôt que de longer de nouveau la crête.