Archives 2022

Rape Me

Sunday, 18 September 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

C'est un sujet qui défraie régulièrement la chronique, particulièrement depuis que le mouvement #metoo a un peu libéré (dans le monde occidental tout du moins) la parole des femmes. Le public est d'ailleurs friand de détails dans ce genre de cas. Pourtant, les affaires qui apparaissent dans la presse ne sont qu'une infime partie de la réalité sur le terrain. Et si le sujet est souvent porté sur les femmes, il ne faut pas oublier que les enfants (filles et garçons), ainsi que les hommes en sont aussi victimes. Le viol n'est d'ailleurs souvent que le dernier maillon de la chaîne, l'acte final de tout un tas de processus (alcool, drogue, violence, précarité, perversité, autorité physique ou morale) qui conduit le fort à s'attaquer au faible. Les séquelles des victimes sont douloureuses et profondes, ne refaisant surface parfois qu'au bout de plusieurs années. Dans notre société morale, il est primordial de lutter contre ce fléau qui détruit des vies. Il serait d'ailleurs intéressant de renforcer les moyens de prévention et de détection pour intervenir en amont plutôt que dans la répression (souvent trop tardive et inefficace) qui implique d'arriver après la bataille. Il faut malheureusement reconnaître qu'il est difficile de prendre des mesures coercitives sans fait démontré, au risque de tomber dans le piège d'une société injustement arbitraire qui surveille massivement ses membres (mais sur ce dernier point, on s'y rapproche de plus en plus). Il faut également noter que l'appareil judiciaire et le tribunal populaire sont souvent très virulent quand éclate une affaire, faisant fi de la présomption d'innocence, ce qui amène parfois à ruiner des vies à cause d'allégations mensongères...

En 1993, Nirvana, désenchanté par le succès planétaire de Nevermind sort son troisième et dernier album In Utero, plus grunge encore. La quatrième piste est Rape Me (viole moi), un des rare titre de cet opus qui passe parfois sur les ondes même s'il apparaît de nos jours comme très polémique, trop éloigné du politiquement correct... C'est pourtant un morceau très puissant, qui n'a pas prit une ride en un quart de siècle ! En papillonnant de suggestion en suggestion, je suis tombé sur sa reprise par la chanteuse Russe Ai Mori en duo avec la Brésilienne Violet Orlandi. L'interprétation par deux jolies jeunes femmes renforce encore plus le message original. Mais ce qui m'a encore plus frappé est la qualité exceptionnelle du clip en terme de prise de vue et d'effets spéciaux (la lumière, le sang, la chair...), le tout réalisé avec "seulement" des moyens semi-professionnels. Ce n'est pourtant pas un coup d'essai pour Ai Mori, d'autres de ses vidéos possèdent une réalisation très poussée, avec un soucis du détail et de la mise en scène d'un niveau cinématographique. Même remarque côté musical, le mixage est parfait, avec une égalisation des voix (de tête et de chœur) sans faute. Pas évident, surtout quand l'enregistrement s'est probablement fait à distance (dixit le fond noir). La partie instrumentale est jouée par DoomTech9, c'est une revisite plus "propre" que l'original et qui fait la part belle à la ligne de basse donnant ainsi beaucoup de volume.

La plupart du temps, les voix féminines diminuent l'intensité et la violence des morceaux, mais quand les paroles sortent du plus profond du corps et du cœur, le résultat est juste sublime. Les deux chanteuses réalisent non pas une simple copie de l'original, mais une véritable interprétation avec des modulations dans la voix qui donnent vraiment vie au texte, particulièrement marquées chez Violet qui joue l'ange quand Ai joue le démon. Cette dualité n'était pas présente à l'époque où Kurt chantait seul, avec un ton plus neutre, moins mélodique, comme détaché des événements. La finalité se voulait alors grunge et non mélodique. Et que dire du final où l'émotion exprimée est tout le contraire des paroles ?

Question piège : faut-il continuer à soutenir les artistes Russes ou isoler complètement le pays et ses habitants pour espérer une révolte populaire (ou simplement les punir) ? La meilleure réponse se trouve dans cette vidéo, sortie le 4 février 2021. Un artiste est celui qui de part son art dérange l'ordre établi.

Sanremo : ville de farniente

Sunday, 11 September 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Farniente à Sanremo

Située à seulement 25km de la frontière française, Sanremo est le pendant Italien de la Côte d'Azur. La ville bénéficie d'une aura internationale (on pense notamment à la fameuse course cycliste Milan - Sanremo), et se force à cultiver cette image glorieuse qui appartient pourtant au passé. En effet, la région devint très populaire à la fin du XIXe siècle, attirant toute l'aristocratie Européenne (et notamment Russe) afin de profiter du climat doux de la côte. Ils y construisirent de magnifiques palais, le plus souvent à quelques pas de la mer. Puis vint les années 60/80 et le tourisme de masse : les constructions anarchiques d'une qualité moyenne à médiocre en viennent à défigurer totalement ce petit coin de paradis. Heureusement la région a perdue beaucoup de son attractivité, ce qui la sauvegarde (pour le moment) d'une bétonisation encore plus massive (que l'on retrouve de l'autre côté de la frontière). Ces fameux palais ont pour beaucoup été reconvertis en hôtels, certains en logements et d'autres sont tristement à l'abandon.

La villa Nobel est aujourd'hui un musée :

Villa Nobel

Vivre à Sanremo est très déplaisant : la montagne étant beaucoup plus proche du bord de mer qu'en France, on se retrouve avec une voie principale saturée tout au long de la journée. Le bruit des nombreux scooters résonne sur les tours de béton construites de part et d'autre de la route. Il n'est pas rare de mettre 30 minutes pour effectuer seulement 10km... Fort heureusement, passé quelques rues, le bruit s'estompe alors qu'il n'est plus possible d'utiliser des véhicules motorisés.

Rue de Sanremo Sur les toits de Sanremo

En face de l'immense port et du peu de plages disponibles (la plupart privatisées), le quartier branché se situe au bas de la vieille ville, jouxtant la principale rue piétonne (via Roma) bordée de commerces chics. Juste après, sur la via Giacommo Matteotti s'étend des boutiques moins bling bling. Puis, un dédale de rues étroites, véritable cœur historique de la cité qui est resté très populaire, permet de remonter jusqu'au sanctuaire de la Madonne della Costa. Il n'est pas très grand, mais richement décoré.

Madonne della Costa

Éclaircie dans ce monde urbain : l'ancienne voie de chemin de fer qui longeait le bord de mer (aujourd'hui déviée un peu plus haut dans la montagne) a été reconvertie en piste cyclable : 26km entre Sanremo et Imperia entièrement séparé de la route ! Deux voies pour les cyclistes, une pour les piétons, dénivelé très faible (faux plat). Un véritable bonheur qui permet de joindre le chef-lieu de la province les cheveux au vent. On ne manquera pas de faire une pause dans le charmant village côtier de San Stefano al Mare ou de piquer une petite tête dans la méditerranée à l'approche de San Lorenzo al Mare. Comble du luxe : quelques points d'eau sont disponibles sur le trajet ! C'est d'ailleurs une constante sauvegardée dans les villages traversés : de nombreux points d'eau sont accessibles ça et là. Attention cependant à bien se protéger du soleil, il n'y a quasiment pas d'ombre sur le trajet !

Rue Bordighera Place Bordighera

Si Sanremo est une véritable marque reconnue, elle n'a donc pas beaucoup d'intérêt (en dehors du farniente et de la dolce vita) face à des villes comme Bordhigera ou Imperia dont la renommée plus faible a permis de conserver un semblant d'authenticité (au milieu d'une jungle de béton).

Bussana

Plus haut dans les terres, se trouve également le vieux Bussana (Bussana vecchio). Frappé (comme d'autres) par un tremblement de terre en 1887 faisant un total de 2000 morts, dont 59 dans le village, il fut vidé de ses habitants quelques années plus tard car la qualité des sols et des bâtiments le rendent dangereux. Il est aujourd'hui squatté illégalement par des artistes, quelques commerces, certains résidents et plus hallucinant encore : des B&B... Devenu un point d'attraction touristique (attention, la route pour le joindre ne permet pas forcément à deux voitures de se croiser...), il évite ainsi sa démolition totale .

Dolceacqua

Autre point intéressant : la cité médiévale de Dolceacqua. Autrefois place forte de la région de par sa position dominante permettant de surveiller à la fois les Alpes et la mer et de contrôler le torrent de la Nervia qui coule au pied. La ville, ainsi que son château, fut souvent le théâtre de guerres intestines entre les différentes puissances de l'époque : les Vintimille, les Grimaldi, les Génois, les Savoyards... Avant de tomber en désuétude sous le feu des canons modernes. Ce n'est que récemment (~ 2000) qu'ont été entrepris des travaux de restauration. Monet, lors de son séjour dans la région y a peint deux tableaux. C'est aussi le point de départ d'une très belle randonnée dans les montagnes (~ 30km).

Moins urbanisé qu'en France, la côté Italienne apparaît paradoxalement moins verte du fait de la conservation des cultures en restanque (surtout de la fleur coupée) ne permettant pas à une végétation dense de pousser. Il faut dire que la région a longtemps été pauvre, justement à cause des terres difficilement cultivables du fait de la déclivité, de la qualité des sols et du manque de pluviométrie. La barrière des Alpes rendant également plus difficile les échanges avec les régions voisines. Seuls les moyens d'irrigation et de transport modernes ont permis à la population (de plus en plus nombreuse) de bénéficier d'un climat doux tout au long de l'année. Revers de la médaille : la plupart des denrées alimentaires sont importées. Autant dire qu'à long terme, un département sans un minimum d'autonomie alimentaire est vouée à fortement régresser.

Malgré tout, Le panorama quasi vierge sur la méditerranée est époustouflant, que ce soit au bord de mer ou plus haut en altitude.

Colline sur la méditerranée

Libgourou v0.8

Sunday, 11 September 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Reminder : Libgourou is a free ADEPT protocol implementation (from Adobe) that helps download ACSM files from Linux.

Good news, libgourou v0.8 is out now !

I missed to speak about it since v0.5 (april 2022), but a lot of work has been done :

  • Bug fixes, especially in PDF part
  • Qt has been replaced by libcurl (lighter & better display when downloading ePub)
  • Option to resume (big) downloads that may have failed
  • Manage loaned (and returnable) books
  • Migrate utils to OpenSSL 3
  • Integrate Base64 code into sources
  • Support for over encrypted private key when removing DRM (192 bytes keys)

Another improvement asked by a lot of people is the build of an AppImage. I don't really like it because it's big and you do not receive (security) updates from your package manager, but it allows to run on most of Linux platforms by embedding all necessary dependencies.

Douze ans !

Thursday, 04 August 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Gâteau anniversaire 12 ans

Voici venu le temps de fêter les 12 ans du blog! L'occasion de faire une petite rétrospective sur l'année écoulée, riche en événements !

Juillet 2021 : Emmanuel Macron décide d'étendre le pass sanitaire à l'ensemble des lieux de santé et de "loisirs" accueillants du public, ainsi qu'une obligation vaccinale les corps de métiers y correspondant. L'objectif ? Atteindre un taux de vaccination d'environ 80% à 90% de la population avant le retour de la saison froide. Force est de constater que malgré 72% de la population ayant un schéma vaccinal complet et 78% de primo vaccinés début décembre, la France connaîtra une vague de contamination sans précèdent 1 mois plus tard, suivies par deux autres vagues, avec un nombre d'hospitalisations quasi identique au printemps 2020. Il est encore trop tôt pour tirer un bilan juste, complet et éclairé de cette situation, mais il se dégage quand même quelques éléments : le président se devait de réagir et il l'a fait (il vaut mieux une mauvaise décision que pas de décision du tout). Néanmoins, il est de son devoir de prendre les bonnes décisions. Sur ce dernier point, on peut avoir de sérieux doutes quand on sait qu'en janvier 2022, en plein cœur d'une vague historique, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, et l'ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn démissionnaire de son poste ont été nommés sur la liste de promotion de la légion d'honneur. Quand on sait qu'il s'agit d'un cabinet de conseil américain (comme la société Pfizer) qui a dictée tout ou partie de la stratégie anti COVID. On peut également être effaré de la non réaction générale face l'imposition du contrôle des individus par les gestionnaires d'établissements, par l'obligation de présenter un sésame (sanitaire, puis vaccinal) afin d'effectuer des actions du quotidien (ou simplement aller travailler), alors même que le vaccin conçu un an plus tôt n'est plus en phase avec les mutations du virus. Il s'agit d'un procédé de privation des libertés fort, mais avec un argument imparable qu'est la "santé". Aucun mouvement politique ne voulait s'opposer à la santé des français. L'avenir quand on donne au gouvernement des outils de contrôle forts des libertés individuelles ? la Chine interdit la 31e commémoration de Tiananmen pour raison sanitaire. Si on a pu arriver dans cette situation, c'est aussi parce que le gouvernement a fait des petits pas. Impossible d'imposer une vaccination obligatoire dès le début, il faut restreindre petit à petit. À chaque pas on accepte la situation actuelle et il n'y a qu'un petit effort à faire pour passer à l'étape suivante, jusqu'à ce qu'on se rende compte du chemin parcouru et qu'il soit trop compliqué de faire machine arrière. Qu'aurait-on pensé d'un pass vaccinal en janvier 2020 ? Le traumatisme du confinement, ou simplement l'envie de passer du bon temps fait que la population accepte plus facilement de se laisser guider là où les politiques veulent l'amener.

Février 2022 : Après des semaines de préparatifs militaires en Biélorussie, Vladimir Poutine ordonne le début de l'offensive sur son voisin Ukrainien afin de conserver sa souveraineté idéologique et sa mainmise politique, l'Ukraine se rapprochant dangereusement des états de l'Est (Union Européenne et USA). C'était déjà le cas 8 ans plus tôt lors de la chute du gouvernement en place (pro russe), mais qui s'est limité alors à la région du Donbass. La stratégie de prise en tenaille de Kiev était plutôt bonne, mais c'était sans compter sur le courage de la population Ukrainienne, très fortement soutenue par les pays occidentaux. Là encore, difficile d'avoir assez de recul pour en parler sereinement. On peut toutefois déjà sentir un changement profond dans l'ordre mondial avec une guerre par procuration, des sanctions occidentales fortes sur le voisin soviétique, qui ne sont pas sans représailles concernant les approvisionnements de denrées alimentaires et énergétiques (gaz et pétrole en tête). Dans cette guerre, l'Occident se bat autant pour la liberté que pour démontrer la supériorité de son modèle économique et social face aux velléités Orientales. Si l'Ukraine tombe demain, ce sera un signal fort envers tous les régimes autoritaires : le géant Américain ne serait plus ! En particulier pour la Chine qui aurait le champs libre et deviendrait ainsi la première puissance mondiale. Elle pourrait de ce fait reprendre un contrôle total sur les provinces avoisinantes sans risquer de trop grandes représailles.

Mai 2022 : Élections présidentielles en France. En soufflant sur les braises du Rassemblement National pendant 5 ans, Emmanuel Macron réussit à écarter Jean-Luc Mélenchon, un des rares candidats à pouvoir prendre sa place à l'Élysée. La venue d'Éric Zemmour dans la campagne a contribué à fracturer les extrêmes. La guerre en Ukraine ? Du pain béni d'un point de vue politique, a permit de faire remonter sa côte de popularité (toujours agiter le drapeau de la peur). Finalement, les Républicains se sont tiré une balle dans le pied en écartant Xavier Bertrand. On pourra également attribuer une mention spéciale à François Hollande, pourfendeur de la gauche socialiste ! Le chemin était donc libre à la ré élection du pensionnaire de l'Élysée. Autant dire qu'aucun changement de cap politique ne sera à prévoir pendant 5 ans. Cette élection est malheureusement le reflet de la société Française : il n'existe pas réellement de personnalité charismatique voulant (et pouvant) briguer le pouvoir. Ainsi, avec beaucoup de paresse intellectuelle, 28% des électeurs inscrits (26% pour le premier tour) n'ont pas prit la peine de se déplacer aux urnes. Pourtant, les 12 candidats en course lors du premier tour offraient un panel de représentation idéologique assez large. Hélas, le corpus de personnes qui votent n'évolue pas beaucoup à chaque échéance, avec une sous représentation des jeunes et des classes populaires. Ce phénomène contribue à la continuité politique des gouvernements en place. Il est à la fois triste et dangereux de constater que beaucoup de nos compatriotes sont à ce point éloignés de la volonté de bâtir une société commune, de choisir la direction de leur avenir et de celui de leurs enfants en n'utilisant pas le plus grand pouvoir qu'ils aient en tant que citoyen.

Juillet 2022 : la guerre fait toujours rage en Ukraine, mais se concentre désormais dans l'Est et le Sud du pays. Les médias ont évoqué une future pénurie d'huile de tournesol et de moutarde provocant ainsi, comme souvent dans une société très individualiste, un pic de demande qui a eu pour conséquence des ruptures de stocks sur ces deux produits... À la sécheresse (94% des départements en alerte), succède des vagues de chaleur intense. Il fait 40°C en Bretagne, Paris, Londres... Il faudra presque 2 semaines pour fixer le méga incendie en Gironde. 20 000 hectares (200 km2), soit l'équivalent du département des Hauts-De-Seine est parti en fumée, ce qui représente 20% du département de la Gironde (le plus vaste de France). Plusieurs incendies se déclarent dans le sud de la France. Malgré un budget du ministère de la transition écologique doublé depuis 2020 (~50 milliards d'euros/an), le gouvernement préfère sortir le carnet de chèque en subventions diverses et variées (pétrole, gaz, calamités agricole ...), plutôt que de réaliser des transformations en profondeur de la société et de nos modes de vie. Le prix de l'énergie étant pourtant un facteur limitant de la consommation et moralement acceptable. Les subventions cachent à la fois le vrai coût de l’énergie et contribuent au prolongement d'un modèle à bout de souffle. Il faut dire que le pouvoir d'achat était l'axe principal de la campagne du candidat Macron (l'argent et la peur sont des thèmes qui font toujours recette), probablement traumatisé lui aussi par le mouvement des gilets jaunes. Pourtant, avec des mesures démagogiques comme la suppression de la taxe d'habitation ou encore la redevance audiovisuelle, le gouvernement fragilise les services publics locaux. Car si on allège un petit peu le portefeuille des français, il faudra d'une part trouver des sources d'économies dans un contexte de croissance quasi nul (voir négatif)) et d'autres part avoir recours à la dette (déjà explosive depuis le quoi qu'il en coûte de 2020), alors que les taux risquent de remonter (un beau cadeau pour les générations actuelles et futures). Par ricochet, c'est tout le milieu associatif qui sera touché. D'un point de vue écologique, le plan de sobriété énergétique, appelé de ses vœux par les membres du GIEC, mais pas attendu avant la fin de l'année, sera-t-il à la hauteur ? En tout cas, les événements majeurs de ces deux dernières années n'ont pas beaucoup fait évoluer les mentalités. La plupart des gens, qui ont pu obtenir du temps de réflexion, souhaitent simplement vivre "comme avant". La proportion de gens faisant vraiment des efforts est encore trop faible pour engager un mouvement global...

Après ce petit aparté politique, revenons au sujet initial avec quelques chiffres : les statistiques (en trompe l’œil) montrent un année un peu en deçà pour la partie blog qui est moins fréquentée, mais l'arrivée de libgourou a permit de fortement soutenir le trafic (notamment sur la forge). Suite à la redirection mise en place depuis les sites russes, j'ai noté un nombre de connexions inhabituel provenant de Russie, ce qui m'a obligé à bloquer tout un ensemble d'IPs.

Comme il est de coutume désormais (et puisqu'il ne me coûte rien), le concours est reconduit. Les modalités sont identiques, avec une période d'inscription valable jusqu'au 30 septembre 2022 inclus.

Statistiques août 2021/ août 2022

  • 19 articles publiés
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Nombre d'articles publiés Visites Données envoyées Pages affichées Trafic par domaine

Top 10 :

Un top 10 qui représente 29.4% du trafic total du blog. La moyenne quotidienne s'établit à 37 visites/jour.

La Chaîne

Monday, 04 July 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Couverture du roman La Chaine

Point de vacance qui ne soit accompagné de son livre ! Pratique, ce petit objet (ou ce petit fichier) permet d'égrainer les différents temps morts, le soir, pendant les phases de repos ou encore durant les déplacements. Chaque fois le même dilemme se pose : lequel choisir ? Le milieu de l'édition possède une offre pléthorique ! Offre qui ne cesse de croître d'année en année. D'autant plus que beaucoup d'écrivains étrangers sont disponibles en traduction (ou directement en VO/Anglais quand on est motivé).

Bref, l'orientation cette fois était un roman moderne (!= pas un auteur classique) avec une intrigue plus originale que le célèbre tueur en série dont on se rend compte qu'il agit dans l'ombre depuis trente ans parce que son (grand-)père était un nazi, ou encore celle du flic expérimenté mais borderline, dont les méthodes non conventionnelles vont permettre de faire tomber un réseau criminel ou de piéger un psychopathe qui prend un plaisir extrême à arracher les yeux de ses victimes.

Cette fois, j'ai trouvé mon bonheur avec le roman "La Chaîne" de l'auteur Ecossais Adrian McKinty. Le concept de "La Chaîne" est simple : quelqu'un vient de kidnapper votre enfant. Pour qu'il soit libéré, il faut que vous kidnappiez à votre tour celui d'un autre afin de perpétuer la chaîne. En cas d'échec, il sera tué !

Les protagonistes se retrouvent tour à tour victimes et bourreaux. Adrian McKinty ajoute ainsi une dimension psychologique à son œuvre en jouant avec la corde sensible de la filiation : jusqu'où est-on capable d'aller/de faire pour sauver son enfant ? À coup sur réaliser un enlèvement ! Le lecteur est prit (comme rarement) tout du long par cette urgence permanente de l'action. Il sera ainsi difficile de lâcher la lecture tant le roman est bien construit, et surtout bien documenté (à part un certain détail clé un peu trop facile à mettre en œuvre dans la réalité). Pour cause, le livre a largement été salué par la critique (2020). Côté style, c'est relativement simple, tout du moins dans la moyenne.