Musique

Outrage : Pavillon Noir

Sunday, 07 November 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Pavillon Noir (2021)

Pochette Pavillon Noir

Comme beaucoup d'acteurs du spectacle vivant, les membres d'Outrage ont été impactés par la crise sanitaire : plus de concerts. Si la pandémie pèse sur le moral, elle pèse encore plus sur les finances. Point de concerts pour un groupe de musique veut également dire point de recettes tirées des commissions et du merchandising de la vente de produits dérivés. Seulement voilà, 2021 c'est l'anniversaire d'Outrage, 25 ans ! Impensable de ne pas le fêter sans sortir un album (4 ans se sont écoulés depuis Villa Rotenburg). La troupe s'est donc tournée vers ses fans avec une campagne de financement participatif sur Ulule durant le mois de mai. L'objectif initial était de 4 500€ pour le mixage, le mastering, le pressage, la SACEM, la pochette et un clip. C'était jouable en 6 semaines, mais pas forcément gagné d'avance. 6 semaines plus tard (et beaucoup de pub ça et là), 11 500€ ont été récoltés grâce à 220 contributeurs ! (255% de l'objectif), une belle réussite donc. Les premiers paquets partiront en octobre (avec des cadeaux bonus : carte postale, pins, sous-verre) et en prime la fameuse "bamboche" (concert, surprises, open bar...) qui est prévue pour décembre à la maison (le Mans) !

Les 25 ans du groupe marquent également un tournant puisque Charles, chanteur et principal contributeur des textes, laisse sa place à Fouancis (le bassiste). Retour vers des sonorités plus Ska avec une ambiance non moins revendicative. Étrangement, on sent l'influence des quarantenaires (autrement appelée maturité ?) dans les thématiques abordées (l'effort physique, la hiérarchie, les potes, la jeunesse...). Moins agressif également. On regrettera d'ailleurs un son où la basse est légèrement trop présente et qui écrase un peu les aigus des cuivres et de la guitare (on ne leur en veux pas, avec l'âge ils entendent moins bien :)).

Pas facile de passer après un dernier opus d'excellente facture. Pour autant le groupe sait se renouveler et sortir, malgré la pression de l'attente, un album qui, tout en étant différent, est tout aussi excellent. Il reprend dans sa construction les multiples éléments qui ont jalonnés la vie du groupe et n'est donc pas linéaire. En définitive, de quoi satisfaire tout le monde.

On commence l’écoute avec une petite introduction assez punk, qui laisse néanmoins une belle place aux cuivres en seconde partie avant d'enchaîner sur un énergique Allergique à l'effort (second clip). L'aspect politique s'invite ensuite. Vient alors le morceaux éponyme Pavillon noir qui nous plonge directement dans l'ambiance corsaire avec une place de choix pour la cuivraille. Une belle réussite autour d'une mélodie accrocheuse. Tout le Monde Chez Toi ne relâche pas la pression, on pourrait y lire entre les lignes la question de l'immigration. Puis Tout le Monde Chez Soi nous rappelle au bon souvenir du confinement, c'est le premier morceau rendu public par le groupe pour tromper son notre ennui. Après cette petite pause, une ambiance plus rock/electro s'installe avant de rebasculer sur du ska. L'autre gros carton de l'album est sans conteste la reprise de Tu Vuò Fà L'Americano, un classique Napolitain gonflé aux amphétamines. Cerise sur le gâteau avec un clip lâché dans la fosse afin de patienter jusqu'à la sortie. L'introduction très retro de Pas Ma Faute cache bien son jeu. Le groupe se paye le luxe d'une choral d'enfants sur l'avant dernier titre. Surprise finale, nous avons droit non pas à un énième titre, mais une outro avec chorale. Pour conclure, Pavillon Noir est une réussite à tous les étages, et même 25 ans plus tard, l'Outrage ne fait que commencer !

Outrage

Sunday, 07 March 2021
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Logo groupe Outrage

C'était il y a quelques temps, l'envie de ré écouter certains "vieux" titres pour faire tourner un peu ma playlist. Direction le dossier Muska-D, un super groupe de ska (local) au destin éphémère. Mais pas que, puisque les deux derniers titres appartiennent à la formation Outrage. Ce sont deux extraits (album Le souffle des fous de 2002) glanés il y a plus de 10 ans sur la toile (je me demande d'ailleurs comment ils ont pu atterrir là). Bref, curiosité oblige, je me lance dans une petite recherche pour avoir des nouvelles (Outrage étant quasiment inconnu pour moi), il faut dire qu'Internet a une très bonne mémoire. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre qu'ils sont encore actifs ! Ce n'est donc pas un, mais bel et bien sept albums à se mettre dans les ouïes !

Outrage quésako ? C'est avant tout une bande de sept potes originaires du Mans. Le groupe s'est un peu étoffé au cours des années, tout en conservant un noyau dur, mais leur création remonte à 1996 ! Ils vont donc fêter leur 25 ans avec un album qui devrait paraître prochainement. Même s'ils ont joué en première partie de poids lourds comme Ska-P Shakaponk ou encore Les ogres de barback, tournés régulièrement (la scène, c'est la vie), la bande reste assez confidentielle (c'est peut-être la clé de leur longévité). Ce statut d'amateurs est d'ailleurs un choix de leur part afin que la musique ne soit qu'un plaisir. Le style ? un mélange de ska (cuivrailles), punk, rock selon l'envie, le tout en Français. Les textes sont très marqués politiquement, ce qui peut ne pas plaire à tout le monde. Un de leur (petit) défaut est de perdre en musicalité quand ils abordent ces sujets. Toute leur œuvre est disponible sur la plateforme bandccamp.

2000 - 2013

Chaque album apporte un univers musical propre. Le premier (mini) album Persévérer (2000) avec seulement 5 titres est très ska. Sans révolutionner le genre, il est plutôt agréable à l'oreille. Vient ensuite Le souffle des fous (2002) un peu moins pêchu, un peu plus politique. Trois ans plus tard Irrécupérable (2005) nous plonge dans un univers un peu plus fantasque, une belle réussite en soit. Réglés comme des métronomes, Outrage sort le suivant en 2008, Court circuit va plus tirer sur un rock, moins cuivré, plus dur à l'oreille. Puis un OANI parait avec Rhyzom (2011). Les cuivres ont pratiquement disparus pour laisser la place au clavier, il s'agit d'un album un peu plus expérimental. Avec un an d'avance arrive Eldorado Pagaille (2013). La première partie renoue avec un ska festif avant de sombrer dans une dérive politique, plus sombre.

Villa Rotenburg (2017)

Pochette Villa Rotenburg

Parmi les sept (et bientôt huit) albums existants, j'ai vraiment eu le coup de cœur pour Villa Rotenburg. Comme narré ça et là, les racines de l’œuvre se trouvent en Allemagne, à Rotenburg (au nord, près de Hambourg). Les comparses sont perdus dans une ancienne banlieue industrielle, au milieu de maisons identiques, alors qu'ils cherchaient la salle dans laquelle ils étaient sensé se produire le soir. En réalité, la fameuse "salle" était un squat dans le sous-sol d'une de ces villas. Squat auto géré par une bande multiculturelle (principalement venue d'Europe). Le concert, l'avant, l'après ont tellement marqué les membres qu'ils ont décidé de reprendre des chansons de toute l'Europe en les arrangeant à leur sauce ska/punk. Au final ? Un petit bijou du genre. Le septuor enchaîne les titres à la fois festifs et dynamiques avec des parties dans plus de neuf langues différentes. Un bel hymne à l'idéal Européen (un brin extrême gauche quand même). À écouter à fond quand on un petit coup de mou !

Pavillon Noir (2021)

Pochette Pavillon Noir

Comme beaucoup d'acteurs du spectacle vivant, les membres d'Outrage ont été impactés par la crise sanitaire : plus de concerts. Si la pandémie pèse sur le moral, elle pèse encore plus sur les finances. Point de concerts pour un groupe de musique veut également dire point de recettes tirées des commissions et du merchandising de la vente de produits dérivés. Seulement voilà, 2021 c'est l'anniversaire d'Outrage, 25 ans ! Impensable de ne pas le fêter sans sortir un album (4 ans se sont écoulés depuis Villa Rotenburg). La troupe s'est donc tournée vers ses fans avec une campagne de financement participatif sur Ulule durant le mois de mai. L'objectif initial était de 4 500€ pour le mixage, le mastering, le pressage, la SACEM, la pochette et un clip. C'était jouable en 6 semaines, mais pas forcément gagné d'avance. 6 semaines plus tard (et beaucoup de pub ça et là), 11 500€ ont été récoltés grâce à 220 contributeurs ! (255% de l'objectif), une belle réussite donc. Les premiers paquets partiront en octobre (avec des cadeaux bonus : carte postale, pins, sous-verre) et en prime la fameuse "bamboche" (concert, surprises, open bar...) qui est prévue pour décembre à la maison (le Mans) !

Les 25 ans du groupe marquent également un tournant puisque Charles, chanteur et principal contributeur des textes, laisse sa place à Fouancis (le bassiste). Retour vers des sonorités plus Ska avec une ambiance non moins revendicative. Étrangement, on sent l'influence des quarantenaires (autrement appelée maturité ?) dans les thématiques abordées (l'effort physique, la hiérarchie, les potes, la jeunesse...). Moins agressif également. On regrettera d'ailleurs un son où la basse est légèrement trop présente et qui écrase un peu les aigus des cuivres et de la guitare (on ne leur en veux pas, avec l'âge ils entendent moins bien :)).

Pas facile de passer après un dernier opus d'excellente facture. Pour autant le groupe sait se renouveler et sortir, malgré la pression de l'attente, un album qui, tout en étant différent, est tout aussi excellent. Il reprend dans sa construction les multiples éléments qui ont jalonnés la vie du groupe et n'est donc pas linéaire. En définitive, de quoi satisfaire tout le monde.

On commence l’écoute avec une petite introduction assez punk, qui laisse néanmoins une belle place aux cuivres en seconde partie avant d'enchaîner sur un énergique Allergique à l'effort (second clip). L'aspect politique s'invite ensuite. Vient alors le morceaux éponyme Pavillon noir qui nous plonge directement dans l'ambiance corsaire avec une place de choix pour la cuivraille. Une belle réussite autour d'une mélodie accrocheuse. Tout le Monde Chez Toi ne relâche pas la pression, on pourrait y lire entre les lignes la question de l'immigration. Puis Tout le Monde Chez Soi nous rappelle au bon souvenir du confinement, c'est le premier morceau rendu public par le groupe pour tromper son notre ennui. Après cette petite pause, une ambiance plus rock/electro s'installe avant de rebasculer sur du ska. L'autre gros carton de l'album est sans conteste la reprise de Tu Vuò Fà L'Americano, un classique Napolitain gonflé aux amphétamines. Cerise sur le gâteau avec un clip lâché dans la fosse afin de patienter jusqu'à la sortie. L'introduction très retro de Pas Ma Faute cache bien son jeu. Le groupe se paye le luxe d'une choral d'enfants sur l'avant dernier titre. Surprise finale, nous avons droit non pas à un énième titre, mais une outro avec chorale. Pour conclure, Pavillon Noir est une réussite à tous les étages, et même 25 ans plus tard, l'Outrage ne fait que commencer !

Protect The Land

Friday, 06 November 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Pochette

Quelle surprise de découvrir la nouvelle ce matin : System Of A Down (le groupe qui avec Toxicity n'a sorti pas moins que le meilleur album metal du siècle) vient de composer deux nouveaux titres : Protect The Land et Genocidal Humanoidz !

Bien que vivants aux États-Unis depuis leur plus jeune âge, ils gardent un attachement très fort pour leurs racines Arméniennes. En témoigne la tournée de 2015 : Wake Up The Souls qui s'est terminé à Erevan, mais aussi l'association Axis Of Justice. La situation dans le Haut-Karabakh étant critique, les membres ont décidés de se réunir en studio et d'enregistrer ces deux titres (disponibles sur Bandcamp) et dont les droits seront reversés à l'association Armenia Fund.

Si le groupe a reprit les concerts depuis 2011 (et beaucoup plus régulièrement ces dernières années), c'est la première fois depuis 2005 qu'un nouveau morceau est produit par le quatuor. À l'écoute, on reste dans la lignée du dernier double album Mezmerize/Hypnotyze avec un gros coup de cœur pour Protect The Land, très accessible pour le grand public. Ce dernier a été écrit à la base pour Scars On Brodway dans lequel officie Daron Malakian. Morceau de circonstance composé bien avant le début du conflit, il a été ré enregistré par tous les membres du groupe. Genocidal Humanoidz étant, quant à lui, plus hardcore.

Les Freddy's

Sunday, 19 July 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le trio des Freddy's

Il y a peu, l'association Imobile United a dévoilé sur bandcamp "Ze Compile #1", une compilation qui regroupe pas moins de 24 formations issues de la région PACA. Les fonds de la vente sont destinés à soutenir le festival Montaurock. On y retrouve des groupes assez connus localement (Cølliders, Park In Son, I.M.O.D.I.U.M, ...). Mais une compilation c'est également l'occasion de découvrir de nouvelles pépites telles que Kubiak, déjà présentés sur le blog, ainsi que Les Freddy's !

À l'origine, un duo (Josh à la batterie et Gaëtan à la guitare et au chant) devenu trio grâce Gus (à la basse) puis JB, gérés par leur manager Fred (qui a inspiré le nom du groupe). Ils ont commencé de manière très confidentielle (et sans réelle ambition) avant de prendre de l'ampleur suite à leur passage au festival de Néoules en 2017. Ce fut l'événement déclencheur qui fera naître la volonté de composer. Le style du groupe se situe à mi chemin entre le punk et le rock énervé. D'une certaine manière ils se rapprochent de Noir Désir, voir de Guerilla Poubelle (à leurs début) : beaucoup d'énergie, un son assez propre, des textes engagés et le tout en français s'il-vous-plaît. Le groupe officie principalement dans le Var, autour de la région Toulonnaise.

L'histoire des gens (2019)

Pochette de l'album L'histoire des gens

Sorti en mars 2019, L'histoire des gens est le premier album studio des Freddy's. Pour un premier album, il est impressionnant de maturité tant dans sa construction que dans son enregistrement. Certains pourront regretter qu'il n'y ait "que" 9 titres et "seulement" 36 minutes 30 de musique, le minimum syndical à la limite de l'EP, pourtant cet opus est sans fausse note. L'ambiance est ici clairement punk (le look des membres en est la meilleure illustration), il y a beaucoup de rythme sans pour autant négliger l'aspect mélodique à la rock. Le tout est emmené par la voix rauque de Gaëtan qui est vraiment impressionnante de par sa justesse. C'est un album très engagé de jeunes gens révoltés par notre société. L'objectif était de donner un instantané de cette dernière. Le trio va donc causer politique, racisme, amitié, solitude, des médias, des préjugés, de rébellion, de future...

Si le disque commence avec un rock très fort sur En bleu ou en noir (le clip a d'ailleurs été annulé faute d'autorisation administrative), à partir du 3e titre l'aspect punk s'intensifie pour glisser doucement sur L'histoire de Jean qui représente bien l'esprit de l'album. Quand est-ce qu'on dira non est l'objet du second clip du groupe. Plutôt simple dans sa réalisation. La pression ne retombe pas avec Le lion et l'agneau malgré un petit break acoustique. Pour enchaîner sur Idéaux préconçus qui pulse. Idem pour le morceau suivant qui est une bonne transition vers la fin en permettant de souffler un peu. Les petits gars ont gardé le meilleur pour la fin, comme un bon dessert qui vient sublimer le repas. Carte électorale, signature du groupe, se base sur des éléments simples : un refrain survitaminé tout en onomatopée, gueulé en chœur sur les trois quarts de la piste, entrecoupé de couplets acerbes, une mélodie accrocheuse qui traîne dans la tête et surtout l'envie de sauter partout. Le clip idoine profite d'une réalisation très esthétique, rare pour un groupe avec des moyens limités. C'est avant tout une belle vitrine pour le studio The Birdies. Et puis vient le silence, comme si on avait débranché le casque trop brusquement, on en redemande encore. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il faudra patienter encore un peu avant d'espérer voir sortir un second album. D'ici là, on sera à l'affût des dates de concerts, si les conditions sanitaires le permettent...

The Inspector Cluzo - Brothers In Ideals

Wednesday, 12 February 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Brothers In Ideals (2020)

Pochette "Brothers In Ideals"

La genèse de Brothers In Ideals se trouve dans la tournée réalisée à l'occasion de la sortie (et de la promo) de We The People Of The Soil. Certains morceaux sont alors joués de façon acoustique, ce qui semble plaire au public. S'en suit la tournée aux États-Unis sous la houlette de Clutch. C'est l'occasion de passer voir Vance Powell dans le Tennessee, lui qui a déjà contribué aux deux albums précédents. Ils décident alors, pour le plaisir dans un premier temps, d'enregistrer de nouveau l'intégralité de We The People Of The Soil en acoustique (en version unplugged). Deux jours suffisent. Visiblement, le résultat étant suffisamment qualitatif, et surtout déjà enregistré, alors pourquoi ne pas le sortir ? C'est ce qui est décidé. Le temps de caler une nouvelle tournée pour 2020 (100 dates en 2019), c'est donc le 17 janvier que devient disponible ce 7e album. 14 dates sont prévues en France, 5 dans la foulée au Royaume-Uni et encore bien d'autres à partir de l'été (dont une représentation au HellFest).

Bref, le succès est clairement au rendez-vous ! Qu'en est-il de ce nouvel opus ? Sans surprise, les morceaux (paroles et mélodies) sont connues. Pour autant, le rendu est totalement différent. Là où We The People Of The Soil apparaît très brut de décoffrage, son pendant acoustique apporte beaucoup de douceur et de profondeur aux différents morceaux. La grande nouveauté réside dans le fait qu'il ne s'agit plus d'un duo, mais d'un quintet avec la venue d'un violon, d'une contrebasse et d'une orgue électronique. Exit la guitare électrique, bonjour la guitare sèche. Le style bascule sur de la "folk". Quelques points noirs subsistent comme certaines montées dans les aigus (comme dans Ideologies) toujours aussi désagréable.

Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est un album tout à fait délicieux qui se laisse écouter sans aucun problème autant en premier qu'en arrière plan. Note spéciale pour Globalisation Blues qui conserve toutes ses qualités. D'un point de vue général, chaque instrument occupe parfaitement sa place (le violon un peu trop présent parfois comme sur No Deals At The Crossroads). L'orgue remplace allègrement la guitare électrique, et souligne la mélodie. La contrebasse apporte un appui et une douceur très agréable. Les parties rythmiques, plus jazzy, sont parfaitement maîtrisées. Il n'en reste que les deux derniers morceaux sont toujours aussi décevants.

Il faudra attendre quelques années et le prochain album, néanmoins il est amusant de retracer la trajectoire musicale des deux compères qui sont partis d'un funk endiablé pour progressivement passer vers du rock puis blues/rock et finalement de la folk. Chaque transformation s'apparente à une décennie de leur vie, de maturation intérieure et du monde qui les entoure.