Balade

La vallée de l'Estéron

Thursday, 24 December 2020
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Vallée de l'Estéron depuis le Mas

C'est une sortie que je voulais faire depuis longtemps : la visite des villages de l'arrière pays. Pas de l'"arrière pays" tel qu'on le trouve dans les guides touristiques (du style Grasse). Non, le vrai, celui qui borde la frontière des Alpes-Maritimes, avec une percée en terre des Alpes de Haute Provence. Une grande boucle de plus de 200km. En y regardant de plus près, je me suis rendu compte que tous ces villages (ou presque) étaient accrochés sur les pentes de la vallée de l'Estéron. Moins connu que le Var, la Tinée ou la Vésubie, il n'en est pas moins magnifique.

Le voyage s'est déroulé en deux parties : une en janvier 2020 et une autre en septembre 2020, la route après Roquestéron étant coupée pour cause de travaux... Oui je sais, c'est l'article le plus en retard, mais vaut mieux tard que jamais !

Tous ces villages ont comme point commun d'être éloignés des grands centres. C'est à la fois une force, qui leur a permis de garder cette authenticité, ce caractère, cet environnement naturel protégé, et une faiblesse car ils sont vidé peu à peu de leur population. Parfois subsiste un petit commerce de proximité, mais souvent il ne reste (au mieux) qu'un bar. Ils vivent surtout l'été avec l'arrivée de touristes ou de propriétaires en quête de fraîcheur, le reste du temps ils sont plutôt vides. Peu d'actifs y vivent à l'année.

Là-bas, tout le monde se connaît, difficile donc de passer inaperçu !

Gilette

Gilette Gilette

Château de Gilette

La première halte se situe au village de Gilette, non loin de Nice. Il possède un style qui présage des villages montagnards que l'on retrouve plus haut (en direction du Nord) tout en ayant ces influences Provençales que l'on retrouve à Nice. Comme souvent, en haut de la falaise, l'ancien château domine. Ici, c'est celui construit par le comte de Provence.

Roquestéron

Roquestéron

Plus à l'ouest se trouve Roquestéron. Ce dernier est au pied de l'Estéron. C'est une petite bourgade de presque 600 habitants qui vit surtout l'été grâce à ses chemins de randonnées et les sports aquatiques. En dehors, il semble un peu à l'abandon.

Il y a 5km de route jusqu'à Sigale. Cette dernière étant fermée, il a fallu trouver un autre itinéraire pour revenir. Ne voulant pas revenir sur Gilette, une petite route permet de bifurquer par Conségudes, Bouyon, Bézaudun-les-Alpes et Coursegoules. En l'empruntant, on se sent complètement perdu, entouré par les montagnes, sans signe de vie aux alentours, alors que nous sommes à quelques dizaines de kilomètres de la sixième ville de France. Il faut dire que la nuit tombe vite en cette période.

Bouyon

Place du village de Bouyon

Un petit aperçu de la place du village refaite à neuf. Elle offre un panorama fantastique sur les collines avoisinantes. Au fond du ravin, coule le Bouyon.

Le Mas

Le Mas Le Mas

Le Mas

Deuxième partie du voyage huit mois plus tard. Le Mas est un des villages les plus charmant du coin. Situé non loin de Saint-Auban, il offre un cadre verdoyant propice à la méditation. Son architecture Provençale est restée authentique.

Le Mas

Aigluin

Point besoin de se rendre à Disney Land Paris pour avoir des sensations fortes. La route qui relie Le Mas à Aiglun suffit ! À flanc de falaise, sans visibilité, sur une route à double sens à peine assez large pour une voiture, le stress est à son comble. Point d'arrêt dans ce minuscule hameau qui n'offre à priori pas grand chose.

Sigale

Sigale Sigale

Un peu plus froid que le Mas, Sigale nous offre le charme de ses ruelles étroites. Petite anecdote qui ne fera sourire que les citadins : le village est sur la tournée d'une épicerie itinérante.

Sigale Sigale

Saint Antonin

Le Mas

Petit crochet par Saint Antonin situé dans la vallée juste après la frontière des Alpes de Haute Provence. Le paysage y est moins abrupte que précédemment.

Puget Théniers

Grosse déception pour cette "grande" ville (1900 habitants) qui semble livrée à elle même. Un peu comme Grasse au début des années 2000. Elle possède pourtant un riche patrimoine historique.

Entrevaux

Entrevaux Citadelle d'Entrevaux

Plutôt que de faire simplement demi-tour pour rentrer, direction l'ouest. Frappé par la beauté inattendue de ce village, une halte s'est imposée. Bien que très touristique, la ville garde un fort caractère avec sa citadelle au sommet de la colline. La balade dans le dédale des rues offre un spectacle tout aussi intéressant.

le pont levis, désormais scellé, enjambe le Var.

Ruelle d'Entrevaux

Le retour se fera par Vergons, le lac de Castillon, et Castellane.

Sur les terres de Savoie

Monday, 13 July 2020
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Château de Menthon Saint Bernard

À l'évocation de la Savoie (et de la Haute Savoie), les premiers mots qui viennent à l'esprit sont "raclette", "tartiflette" et "ski". Cette région est, dans l'imaginaire collectif, ancrée depuis toujours à l'hexagone. En réalité, tout comme la région Niçoise, ces deux départements ne sont rattachés à la France que depuis seulement 160 ans (par le traité de Turin de 1860). Avant cela, ils appartenaient au royaume de Piémont Sardaigne (au sens large) qui, de part sa position géographique privilégiée (des Alpes Occidentales jusqu'à la méditerranée) a joué un rôle géopolitique capital au cours du XVIIIe et XIXe siècle.

La région de Savoie est assez schizophrène. Elle est composée à la fois de grandes zones très rurales avec de petits hameaux sans réel centre de vie, le tout entouré de champs (alpages et cultures) et ponctuellement, de villas cossues, héritage de la puissance d'antan et miroir de la proximité des grands lacs (lac du Bourget, lac d'Annecy, lac Léman) qui en font un lieux de villégiature privilégié pour la bourgeoisie locale, Suisse comprise. L'intérêt de la région réside principalement dans son aspect nature : sports en tout genre (randonnée, cyclisme, parapente, ski, sports aquatique, escalade ...), air pur, grands espaces, tranquillité, plutôt que dans la visite des communes (à quelques exceptions près). En effet, l'architecture locale est plutôt rustique, propice à résister aux hivers rigoureux. On est loin du charme des villages Provençaux.

Abbaye Notre Dame de Tamié

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la démographie a doublée en Savoie et triplée en haute Savoie, signe d'un attrait croissant à la fois économique et touristique. On ressent clairement un étalement urbain de plus en plus important, favorisé par les moyens de locomotion modernes. Le souvenir le plus marquant étant un tout petit champs de blé encore cultivé à quelques mètres du lac d'Annecy et entouré de grosses villas.

Deux points frappent lorsque l'on pénètre en Savoie : le fait que la vallée soit toute plate alors que le dénivelé devient tout de suite important quand l'on attaque les routes de montagne (prisées des cyclistes pour leur beauté et leur tranquillité), et la présence d'immenses platanes centenaires. Ces derniers ne sont pas taillés ce qui leur permet de devenir gigantesque. Le soleil également, qui tape fort sans y paraître. Malgré un air assez sec, il peut vite faire très chaud, surtout entre 15h et 18h/19h.

Aix-Les-Bains

Lac du bourget

Le voyage commence par une halte à Aix-Les-Bains, accolée au lac du Bourget, station balnéaire et thermale mondialement connue. Siège des voitures sans permis Aixam, la ville est principalement tournée vers le tourisme. Si l'on peut admirer quelques villas bourgeoises et hôtels (particuliers) de la Belle Époque, il n'y a pas réellement d'intérêt à prolonger le séjour sur place. On pourra néanmoins lui attribuer un bon point pour sa capacité à développer les activités sportives.

Abbaye de Hautecombe

Chapelle de l'Abbaye de Hautecombe

Site remarquable de la région (plus de 100 000 visiteurs par an), l'abbaye de Hautecombe est elle aussi accolée au lac du Bourget. Deux routes y mènent depuis Aix-Les-Bains : soit par les montagnes (col du Chat), soit par le bord du lac. La première étant plus authentique. On doit le style actuel (qui date du XIXe siècle) au roi de Sardaigne Charles-Félix de Savoie et à son épouse Marie-Christine de Bourbon-Siciles. Il est possible visiter l'église abbatiale, qui possède quelques pièces intéressantes, en dehors des heures de prières car l'abbaye est encore en activité (elle est un centre international de formation biblique et théologique et propose également des séjours spirituels).

Annecy

Quai d'Annecy

Chef lieu de Haute-Savoie, La perle des Alpes se trouve au bord du lac éponyme. Située à moins de 50km de la frontière Suisse, elle attire une population plutôt aisée, tout particulièrement dans les communes bordants le lac, un peu à l'image des grands lacs du nord de l'Italie. Comme souvent, la "nouvelle" ville est assez dense.

Rue de vieille ville Rue de vieille ville

L'ancienne est plutôt mignonne, mais quasiment dédiée aux boutiques touristiques. Le château qui surplombe peut se visiter.

Canal d'Annecy Canal d'Annecy

Le plus intéressant étant néanmoins de se promener le long des différents canaux ainsi que dans le parc du jardin de l'Europe avec son Pont des amours, porte d'entrée sur les quais. Le parc est découpé en deux parties : une ombragée et une grande étendue en herbe "nue". On pourra choisir l'un ou l'autre selon la météo.

Canal d'Annecy

La pression urbaine est encore un peu contenue. Ainsi, Annecy et son agglomération fait la part belle aux immenses allées de platanes, mais également aux déplacements à vélo. Il existe de nombreuses pistes cyclables ainsi que des arceaux un peu partout dans la ville. L'exemple le plus flagrant étant la piste cyclable qui fait le tour du lac (terminée à 80%/90%). Il s'agit, certes, d'un atout touristique indéniable, mais l'on sent qu'il y a une réelle politique cycliste avec des investissements conséquents.

Maison sur le lac d'Annecy

Contrairement au lac du Bourget, on trouve régulièrement des plages ou des accès aménagés tout autour du lac. De multiples magasins permettent la location de vélo, notamment pour faire le tour du lac (~40km). Si l'envie vous prend, il ne faudra surtout pas se tromper de sens, car la côte entre Talloire et Menthon-Saint-Bernard est particulièrement longue et raide. Il faut privilégier uen promenade dans le sens horaire.

Lac d'Annecy

Conflan - Albertville

Conflan Conflan

La seule qualité d'Albertville fut l'accueil des jeux Olympiques d'hiver 1992. Par contre, la cité médiévale de Conflans située juste à côté, et désormais rattachée administrativement à Albertville, vaut vraiment le détour. Elle possède un charme fou, ce qui semble assez rare pour la région.

Chambéry

Invité surprise du voyage, le détour par Chambéry fut une belle découverte. Capitale de la Savoie avant son transfert à Turin dû à l'occupation française de 1563, elle possède un centre historique tout à fait charmante. À cause de sa position stratégique, la ville, et surtout sa gare ferroviaire, fut bombardée en 1944 par les alliés, causant d'importants dégâts et l'amputant d'une partie de son centre ancien. La Sainte Chapelle, chapelle du château, a notamment abrité le Saint Suaire pendant 25 ans. Saint Suaire qui a survécu à l'incendie de cette dernière et qui en porte encore les stigmates (brûlures, traces d'eau). Le château des ducs de Savoie, maintes fois transformé, qui surplombe la ville ne se visite malheureusement que très partiellement car il est aujourd'hui le siège de la préfecture ainsi que du conseil départemental, il y a pire comme cadre de travail !

Grenoble

Le passage par Grenoble, épicentre de la région, fut douloureux, principalement à cause des premières chaleurs : 34°C sur une autoroute dense voire saturée. La concentration de chaleur et de pollution s'explique par le fait que Grenoble est la grande métropole du département, donc densément peuplée. Ajouté à cela quelques industries (de pointe), le tout dans une positions géographique de "cuvette" au creux de la vallée et on obtient un cocktail environnemental assez "moderne".

Mont Aiguille

Champs du Vercors Mont Aiguille

Toujours en Isère, mais dans le parc régional du Vercors cette fois ci, la star locale se nomme Mont Aiguille. Berceau de l'Alpinisme, ce massif a toujours fasciné par sa forme de plateau surélevé, donnant naissance à de multiples fantasmes et légendes. L'endroit offre de multiples activités natures : randonnées, lac, escalade, vtt... Cette partie de l'Isère est vraiment un mélange entre campagne et montagne. Un article spécifique à la randonnée du tour du mont Aiguille est disponible ici.

Tour du mont Aiguille

Monday, 13 July 2020
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Mont aiguille

Situé à la lisière de l'Isère et de la Drôme, le mont Aiguille, membre isolé du massif du Vercors, a de tout temps fasciné par son aspect atypique : un haut plateau qui culmine à 2086m d'altitude entouré de falaises (entre 250m et 350m de haut). Cette forteresse naturelle a nourrit bien des spéculations et des fantasmes. C'est ainsi que Charles VIII, roi de France impatient (ou curieux) diligenta son ascension en 1490 au capitaine Antoine de Ville. Ce qu'il réalisa 2 ans plus tard et qui marqua les premières pages de l'Alpinisme. De nos jours, l'ascension du mont est notée comme peu difficile.

La "promenade" du jour est surtout l'occasion de faire une halte sur la route des vacances. Halte qui ne fut pas de tout repos, puisque le tour du mont Aiguille fait pas moins de 19km avec 1100m/1200m de dénivelé positif. Autant dire qu'il faut être un minimum en forme et surtout démarrer tôt pour éviter au maximum les grosses chaleurs (pic de températures entre 15h et 18h). Selon le niveau, il faut prévoir entre 6h et 7h30 de marche, ainsi que 1L à 1,5L d'eau par personne.

Le mont Aiguille sous toutes ses faces

La randonnée, difficile certes, est plaisante car elle permet d'admirer à la fois le paysage local composée d'une flore exceptionnellement riche, mais également le mont selon différents points du vues. Ses faces offrent toutes quelque chose de nouveau à découvrir. Les photos sont pour certaines un peu floues, l'autofocus ayant eu du mal, j'ai dû faire le point manuellement en un temps court. C'est une petite déception de ce côté.

Champs dans le Vercors

L'idéal est de commencer la randonnée depuis le hameau de la Richardière (avec possibilité de loger à l'hôtel/bar/restaurant Au Gai Soleil), près du village de Chichilianne. Il faut partir en direction du col de l'Aupet afin de réaliser la partie la plus difficile dès le début. Les guides sur la toile conseillent le contraire... Le balisage à suivre est celui en jaune et vert.

Profil de la randonnée

L'altitude de départ est d'environ 1041m, il faut grimper jusqu'au col de l'Aupet situé à 1653m en seulement 4km, puis continuer l'ascension jusqu'à être tout proche de la base du mont à 1720m d'altitude.

Chemin de départ Bifurcation dans la forêt de bouleaux

Le début est plutôt facile, le dénivelé est doux. Puis l'on rentre dans une forêt de bouleaux, on marche à l'ombre mais le chemin se rétrécit, il est parfois un peu dangereux, surtout s'il a plu.

Autour du col de l'Aupet, certains points de vues permettent d'admirer une partie du Grand Veymont. La dernière phase jusqu'à la base du mont Aiguille est très caillouteuse. Les 4.5km suivants ne sont pas agréables du tout, puisque l'on perd de nouveau 600m d'altitude jusqu'au hameau de Pellas.

La pente est raide et caillouteuse quasiment tout le long. On ne peut pas voir le massif rocheux sur cette partie.

La suite est plus champêtre, mais pas facile pour autant avec 3 ascensions (200m, 120m et 60m de dénivelé positif). Une fois atteint le col du Papavet (1330m), il est bon de faire une pause déjeuner, le plus dur étant derrière. Le chemin emprunte assez régulièrement des lits de rivières, ce sont des phases accidentées en été et, je pense, non praticables toute l'année (surtout lors de la fonte des neiges au printemps). Certains lits peuvent se contourner en suivant la route. Chose importante : il est possible de se ravitailler en eau au kilomètre 5 (cours d'un ruisseau) et au kilomètre 14 dans le hameau de Trézanne. Cette dernière halte est l'occasion de visiter l'ancienne chapelle rénovée récemment (2015) par des artisans bénévoles. On appréciera son toit de chaume et ses vitraux modernes.

Quelques photos de l'extraordinaire richesse florale en cette saison :

Puy du Naouri

Tuesday, 02 June 2020
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Profitons de ce lundi de Pentecôte pour s'aérer un peu ! Il faut dire qu'entre le confinement et le mauvais temps, il ne fut pas évident de trouver des créneaux, surtout que l'été et ses grosses chaleurs pointe le bout de son nez. La randonnée présentée ici a été faite "à la main" sur un coup de tête et n'est pas optimale. Le mieux étant sûrement de suivre l'itinéraire proposé par Randoxygène qui utilise une partie du circuit du Malvan. Le ciel voilé de ce lundi et les photos qui en découlent ne rendent pas hommage aux paysages que l'on peut admirer une fois sur place. Il permet, à défaut, de ne pas souffrir de la chaleur (même si les Alpes-Maritimes bénéficient malgré tout de températures de saison).

Le départ se situe sur le parking de Tourrettes-sur-Loup. Après avoir contourné l'école, il faut suivre la route de Canorgues jusqu'à rejoindre la route du Caire. Il s'agit d'une route goudronnée à forte déclivité. Son intérêt est assez faible, mis à part qu'il soit ombragé.

Cette entrée en matière permet d'apprécier les fleurs printanières.

Le ranch se situe à mi-chemin.

Le ranch

Au bout de la route, le Mas de la source. On attaque enfin la partie intéressante de la randonnée en suivant le chemin de Saint-Barnabé (caché derrière les villas).

Départ du chemin de Saint Barnabé

Il est très bien entretenu et propose un dénivelé moindre. Le spectacle des pré Alpes peut commencer.

Chemin de Saint Barnabé Chemin de Saint Barnabé

Une fois arrivé en haut, il faudra partir sur la droite en direction du Puy du Naouri.

Chemin du puy du Naouri

Le belvédère offre un panorama à 360°C.

Vue sur la vallée

On se délecte des champs de thym en fleur bourdonnants.

Champ de thym d'altitude

Dans le ciel, les parapentes cohabitent avec les rapaces en quête de proies.

Au milieu des cairnes

Après une pause déjeuner bien mérité, il est temps de faire demi tour et de repartir en direction du Mas de la source. Vers la fin de la descente, il faudra bifurquer sur la droite pour prendre le sentier parallèle au chemin des Courmettes (attention, il n'y a pas d'indications).

Sentier du chemin des Courmettes

Avant de rejoindre ce dernier, on pourra apprécier de plus près les ruines d'une ancienne Bergerie.

Bergerie en ruine

Nous arrivons sur le chemin principal qui mène au domaine des Courmettes. Il est large, tassé, en pente douce, idéal pour une balade en VTT, moins intéressant à pied.

Chemin des Courmettes

Une fois passé la villa du Villars, il faudra prendre sur la gauche à la balise 185 pour redescendre sur Tourrettes. C'est en réalité la second partie de la randonnée du Pié Saint Martin. Cette partie est entièrement boisée et ombragée, agréable pour un retour.

Circuit du Pié Saint Martin Circuit du Pié Saint Martin

Le circuit du Pié Saint Martin commence et se termine dans le quartier cossu de Saint Martin. Le retour se fait par la route jusqu'au village, en passant par la bastide aux violettes. Cette partie de Tourrettes est moins connue des touristes.

Tourrettes-Sur-Loup

Après 5h de marche et 15km/16km avalé, il est temps de rentrer à la maison et de profiter d'une nuit de sommeil qui s'annonce profonde !

Il lago

Monday, 08 July 2019
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Lac de Côme depuis Lenno

Mi juin, saison rêvée pour découvrir le nord de l'Italie et ses célèbres lacs (Majeur, Côme, Garde) avant l'arrivée massive des touristes et de la chaleur. Certes, cette année, une vague de chaleur s'est invitée lors de la seconde quinzaine de juin... Pour autant, il valait mieux être en altitude qu'en ville !

Milan (Milano)

Galleria Vittorio Emanuele II

La première étape est Milan, capitale de la mode et du design. Depuis l'exposition universelle de 2015, il y a une réelle politique pour re dynamiser la capitale Lombarde et casser son image de ville industrielle. Il suffit de quelques jours pour le ressentir. C'est une ville jeune, dynamique, en perpétuel mouvement à l'image du nouveau quartier : parc fleuri, immeubles design, balcons entièrement végétalisés et autonomes en arrosage. À ce sujet, les villes italiennes, malgré la création des artères et avenues dédiées aux voitures, ont su garder leurs arbres, apportant un peu de fraîcheur aux promeneurs. Milan, particulièrement, possède de nombreux immeubles dont les balconnières sont fleuries. Mieux encore, les anciennes lignes de tramway n'ont pas été supprimées en faveur de l'automobile. On peut même voir circuler des rames des années 30 ! En sus, le faible dénivelé et la création de nombreuses pistes cyclables en site propre favorisent l'usage du vélo. Finalement, les grands parcs apportent une réelle bouffée d'oxygène aux locaux comme aux touristes. Ils sont vraiment immenses, loin de ce qu'on peut trouver de l'autre côté des Alpes. Les municipalités françaises feraient bien de s'en inspirer lors de la création/révision des plans d'urbanisme...

Duomo Milano

Mais Milan est aussi une importante place financière, siège de la bourse d'Italie. Elle transpire l'argent à l'image des hôtels de luxe, boutiques de luxe et nombreuses voitures haut de gamme qui la sillonne. Le petit passage sur la via Monte Napoleone est assez exotique.

À quelques encablures des monuments historiques, dont la cathédrale centrale est le fleuron (tenue correcte exigée : pas de jupe, épaules couvertes...), se dressent des immeubles de société qui rivalisent de hauteur les uns avec les autres. On se doit d'être visible. La ville est sans cesse en rénovation/construction, sans, visiblement, avoir de limite concernant la taille des immeubles.

Immeuble végétalisé IBM Milan

Bien sûr, la Lombarde possède moulte défauts inhérents à une métropole de son envergure : circulation automobile importante tout au long de la journée, bruit, pollution. Il y a énormément de touristes (dont beaucoup d'asiatiques). Il est d'ailleurs assez difficile de trouver des rues où personne ne fume... Il faut dire que l'agglomération Milanaise est forte de 1.3M d'habitants (plus les 2M de touristes annuels), 7M si on prend en compte l'aire urbaine. Les pics de chaleur se font donc vite ressentir. Car, Milan avec ses parcs ombragés, est l'arbre qui cache la forêt ! La région alentour est un mélange d'agriculture et d'industries. Les autoroutes périphériques sont denses, aussi bien à cause des riverains que des camions de marchandise. Résultat, si un dimanche calme, il ne faisait que 31°C sur la route, un lundi en plein après-midi, le mercure dépasse les 34°C !

Pour ce qui est des conseils pratiques, le mieux est de stationner sa voiture en périphérie dans un parking longue durée (style Parkvia) et de prendre un hébergement au centre. Concernant Parkvia, inutile de réserver, car, dans ce cas, il faut faire valider sa réservation en sortie via un interphone et du personnel ne parlant pas forcément anglais. La place de stationnement n'étant de toutes façons pas garantie. Les bonnes adresses :

  • La pâtisserie Pavè
  • Bar Cimmino 104 : tous les cocktails à 8€ et une planche apéritive est disponible gratuitement
  • Restaurant Osteria Brunello : cuisine raffinée (prix en conséquence)
  • Pizzeria Pino

Bergame (Bergamo)

Partie haute Bergame

Bergame est séparée en deux : la partie basse accueille la nouvelle ville tandis que la partie haute, fortifiée, abrite un village beaucoup plus typique (un bel exemple d'architecture locale). La liaison se fait en bus (circulation automobile réservée aux riverains sur la partie haute), par le funiculaire ou à pied.

Remparts Bergame

Autant dire qu'il est conseillé de prendre le premier à l'aller, puis de longer les remparts afin de profiter de la vue au retour. On appréciera les petites ruelles médiévales, hélas très exploitées par l'activité touristique, qui, même en juin est importante.

Cour intérieure Bergame

Si l'on pourra goûter la spécialité locale à base de polenta, il vaudra mieux regarder les ingrédients avant de se lancer : une pâte d'amande fourrée à la crème au cacao, le tout avec beaucoup de colorant. De manière générale, les Italiens sont friands de viennoiseries fourrées.

Partie basse Bergame

Même si ce n'est pas le plus joli, la petite marche depuis le nouveau parking (3€/jour) permet de découvrir les quelques monuments de la basse ville.

Bellagio

Bellagio

Probablement le grand village le plus sympathique du lac de Côme. Il occupe la place centrale dans le delta du lac. Naturellement bondé dès juin. Si certaines ont sur rester un tant soit peu authentique, ses petites ruelles ne sont dédiées qu'à la restauration et quelques boutiques de souvenirs. Il faut fuir les artères principales.

Ruelle Bellagio

Le port permet cependant de se faire une belle idée du lac et d'observer au loin la myriade de palais bourgeois (dont certains datent de la renaissance). Pour les voir de plus près, le mieux est de faire un tour en bateau (ou en bus).

Jardins Melzi Jardins Melzi

Finalement, un des points d'intérêts majeurs se trouve dans les jardins de la villa Melzi : un jardin botanique avec des essences d'arbres du monde entier. La bonne adresse :

  • Le restaurant B-Lake sur la traverse centrale (un peu cher, mais la qualité est au rendez-vous)

Mennagio - Tremezzo - Lenno

Port Mennagio

Point stratégique pour atteindre les Alpes, le lac de Côme fut très tôt colonisé par les Romains qui en expulsèrent les autochtones. S'ensuit la domination de puissantes familles, avant de devenir un lieu de villégiature privilégié de la haute bourgeoisie locale, pour finir en station balnéaire prisée des touristes fortunés. Cette histoire se reflète dans le nombre impressionnant de palais bourgeois (et maintenant hôtels de luxe) construits autour du lac. Ici, le massif Alpin plonge de manière abrupte dans l'eau. Cela a plusieurs conséquences : 1) La circulation (sur l'ancienne via Régina) est difficile (riverains, touristes, camions de livraisons), la route étant étroite, 2) À part siroter un Aperol Spritz au bord du lac, il n'y a pas grand chose à faire. Quelques villas peuvent être visitées (pour un tarif d'entrée plus ou moins important), mais dans l'ensemble, on se contente de les observer depuis le bord de la route (ou du bateau). Alors, même si c'est joli, cela ne vaut absolument pas le coup de dépenser du temps et de l'énergie à s'y rendre. De plus, il n'y a que très peu de plages aménagées pour se baigner (un petit parc à cet effet à Tremezzo).

Ruelle Lenno

Seul Lenno avec ses quelques ruelles propose un petit peu plus qu'un bord de lac, deux restaurants et des hôtels de luxe.

Côme

Cathédrâle de Côme Piazza del duomo Côme

Côme est un concentré de la région : une périphérie hideuse, un centre historique restreint et envahit par les touristes, une superbe cathédrale, des magasins et des hôtels de luxe ainsi qu'un accès au lac via un petit port. On y va pour prendre une photo avec le panneau d'entrée de la ville, rien de plus.

Stresa - Îles Borromées

Isola Bella - Borromées

À une centaine de kilomètres à l'ouest se trouve le lac Majeur (Lago Maggiore) partagé équitablement entre le Piémont et la Lombardie. Stresa est implantée sur la partie Piémontaise. On retrouve les mêmes éléments que sur le lac de Côme, mais avec une déclivité moins importante du massif Alpin permettant de faire plus d'activités de plein air (beaucoup de randonnées sont possibles). Les bus de touristes sont également très présents, mais moins qu'en Lombardie.

Palais bourgeois Stresa Palais bourgeois Stresa

Il n'y a rien de particulier à Stresa à part un mini parc zoologique privé et la possibilité de prendre le bateau pour visiter les îles Borromées. Trois d'entre elles sont visitables : l'île mère (isola madre), avec son jardin exotique, la belle (isola bella), la plus célèbre avec son château de style baroque et l'île du pêcheur (isola dei Pescatori).

Ruelle Île du pêcheur Île du pêcheur

L'île du pêcheur est plus petite, mais peut-être une des plus authentique. Pour s'y rendre, le mieux est d'utiliser les bateaux du service publique CMC qui font des rotations toutes les 30 minutes (pontons rouges), plutôt que les privés. Naturellement, les îles étant assez petites, elles sont vite submergées par les visiteurs.

Ruelle Île du pêcheur Ruelle Île du pêcheur

Port Île du pêcheur

Orta San Giulio

Isola San Giulio

Non loin de Stresa, se trouve Orta San Giulio en bordure du lac d'Orta. Ce dernier est moins prisé et permet de respirer un peu. Au-delà de son côté charmant, le village est surtout célèbre pour le site du Mont Sacré d'Orta (Sacro Monte di Orta) composé de 20 chapelles datant du XVIe et XVIIe siècle mettant en scène la vie de St François d'Assise par des sculptures et des peintures. Site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ruelle Orta San Giulio Ruelle Orta San Giulio

Sormano

C'est finalement le gros coup de cœur du voyage. Perché à plus de 600m d'altitude, Sormano est un village tout à fait typique, sans urbanisation excessive (comme ses voisins) malgré un nombre important de résidences secondaires. Il offre une réelle quiétude sans pour autant être mort (il y a même une école primaire). De part son altitude, les températures sont 2°C à 3°C inférieures à celles du lac, ce qui en période de canicule est vraiment appréciable. Les quelques commerçants sont tous très sympathiques et les prix pratiqués sont bien inférieurs à ce que l'on peut trouver en bordure de lac. C'est également une région où les gens font beaucoup de vélo, malgré les forts dénivelés que l'on peut rencontrer. Il faut dire que le réseau secondaire est limité entre 50km/h et 70km/h et la circulation peu dense. Les bonnes adresses :

  • Da Mara Lago Di Como : super B&B tenu par Mara, très bonne hôte qui a le bon goût de parler français.
  • Restaurant/pizzeria Don Vito : les meilleures pizzas dégustées durant le séjour (cuites au feu de bois, naturellement)

Retour

Un conseil de dernière minute : ne jamais, jamais, JAMAIS, emprunter l'autoroute dans le sens Milan -> Nice, un samedi ! Ou alors, éviter de passer par Savone (Savona). C'est le point de rendez-vous des personnes souhaitant prendre un ferry pour la méditerranée. L'autoroute, bondée, passe de trois voies à une seule pour effectuer une jonction. Autant dire que les bouchons sont légion et qu'il faudra être chanceux pour ne pas tomber sur un bouchon causé par un accident... Résultat, 1h30 quasiment à l'arrêt sous un soleil de plomb.