Balade

Cime du Cheiron

Sunday, 01 June 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Aujourd'hui, direction la cime du Cheiron. Je l'avais dans un coin de ma tête depuis quelques années sans jamais oser me lancer. Surtout qu'après ma mésaventure d'Escragnolles, je voulais emprunter un chemin plus simple à suivre. Ici, la distance ne semble pas trop longue (~11km), mais le dénivelé y est plus important qu'à l'habitude avec 950m d'ascension verticale, qui va nous mener à 1778m d'altitude. La randonnée est notée comme difficile, principalement à cause du dénivelé je pense. Elle est pourtant assez populaire et l'on croise facilement tout le long du trajet des personnes, des groupes, voire même des trailers, qui font la montée et la descente en courant. Pour plus de simplicité, j'ai choisi l'option de randoxygène avec un départ depuis Gréolières, plus court, mais beaucoup moins alambiqué que les instructions visorando qui empruntent des chemins avec comme seul repère des cairns...

Village de Gréolières

Il ne fallait pas traîner pour en profiter pendant les beaux jours qui restent, car la chaleur sera très vite là (dès juin). En effet, bien qu'il ne fasse que 13°C au point de départ, la température corporelle monte rapidement, d'autant plus que les 2 premiers kilomètres sont vraiment raides. Il faudra donc bien penser à prendre de l'eau, un chapeau, des lunettes de soleil et de la crème solaire, car 80% du chemin se fait à découvert. À ce sujet, il est possible de se recharger en eau dans les fontaines du village !

Village de Gréolières

Le chemin passe à côté du second château (le hameau ayant été séparé et réunifié au fil du temps), offrant un beau panorama dès que l'on prend un peu d'altitude.

La progression verticale est plutôt rapide, alternant chemins plutôt agréables et d'autres avec plus de cailloux.

Au loin, le plateau de Calern avec l'observatoire de la Côte d'Azur.

Passé ces 2 kilomètres plutôt ardus, la pente se fait plus douce. On a même l'impression de toucher rapidement au but une fois arrivé au collet du Barri. Ce n'est en réalité que la première partie ! La suite se déroule dans un bois ombragé avec un sol parfois glissant (surtout après la pluie). Cette partie n'est pas forcément aisée, avec parfois un peu de dénivelé à passer.

Au sortir du bois, la perspective s'ouvre sur un paysage lunaire avec beaucoup de pierres. L'antenne relais au loin est notre véritable objectif ! Attention, à partir de ce point, le chemin est moins visible.

Arrivé au sommet, nous attend un panorama magnifique avec le haut des remontées mécaniques ainsi que les montagnes encore enneigées en arrière plan.

Les nuages chargés d'eau remontent sur la paroi Est, poussés par le vent.

J'ai raté le point de vue sur la mer, préférant rester non loin du point culminant pour me restaurer. Ce n'est que partie remise...

Le retour se fait en sens inverse. Il faudra être vigilant, le sol n'étant pas toujours très stable à cause des pierres.

La faune et la flore locale :

Cascade de Clars

Sunday, 18 May 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Bassin de la cascade de Clars

Traditionnellement, les mois d'avril et de mai sont parfaits pour faire des randonnées : beau temps et températures idéales. Mais, entre pluies, travail et préparation des courses, il devient de plus en plus difficile de trouver un créneau pour sortir s'aérer. Juste avant de partir en congés dans l'Aveyron, il y avait bien ce mercredi là, même si le temps allait se gâter en milieu de journée. Les indications données sur visorando étaient compliquées, car la boucle est en réalité une agrégation de plusieurs parcours, pas forcément bien balisés et avec des aller-retour. Le plan était donc assez foireux à la base, et ce n'était que le début...

J'avais repéré le point de départ, situé à l'extérieur d'Escragnolles. Pourtant, une fois rentré dans le village, impossible de prendre la route en question (il faut en réalité prendre l'entrée au niveau du giratoire de la Charbonnière). Difficile de circuler une fois à l'intérieur du village, surtout quand un habitant abandonne sa voiture sur le passage pour aller dire bonjour à ses voisins... Bref, en cherchant un peu je vois quand même un panneau indiquant le point de départ, j'espère qu'il ne sera pas trop loin. Dès les premiers mètres, je sens que mon poignet est plutôt léger. En effet, j'ai oublié ma montre... Rien de dramatique, je continue. Le paysage est sympa, avec une belle luminosité, donc première photo ... En fait non, car, bien que chargé, le bouton d'alimentation s'est enclenché quand j'ai mis l'appareil dans la sacoche quelques jours auparavant. Retour donc à la voiture pour déposer cet objet mort. À ce moment, je savais qu'il ne fallait pas insister et revenir à la maison, il y avait trop de signes négatifs. Je décide pourtant de continuer.

Cascade de Clars

Après analyse, il y a en réalité 2km pour joindre le départ de la randonnée ! Une fois le bon sentier trouvé, le temps commence à tourner. Je décide de faire la randonnée dans le sens inverse en espérant que je pourrais m'orienter plus facilement et me dirige vers la cascade qui est bien indiquée. On y arrive en seulement 20 minutes sans trop de difficultés (trop court pour une rando).

Vallée d'Escragnolles

Éclair de génie (...), au moment d'arriver à la cascade, je me suis souvenu que mon téléphone pourrait faire office d'appareil photo de secours. Je cherche des traces sur la colline d'en face, mais je ne vois pas la suite du chemin. En relisant les instructions, je me rend compte qu'il s'agit d'un aller retour. La bifurcation se trouve un peu en aval. Après un temps de réflexion je décide de faire la rando complète car je ne viens pas souvent dans le coin.

Chemin Chemin

Une fois passé la rivière, on marche principalement à flanc de montagne, ce qui est plutôt agréable. J'arrive à repérer la bifurcation un peu cachée. Sur le chemin qui suit, il est indiqué un mégalithe à 100m. Je ne l'ai jamais vu... Nouveau croisement. Je prends à gauche, on dirait qu'il s'agit de la redescente et décide de poursuivre tout droit.

Champs de thym

Je me retrouve alors dans un champs de thym et peut profiter des effluves à chaque pas, mais je suis loin du chemin. L'endroit est clairement utilisé par les chasseurs, on y voit beaucoup de promontoires. Arrivé près de la falaise, je remonte pour aller au sommet de la montagne. Ce n'est pas évident hors sentier, mais ça se fait. Une fois sur le plateau, la vue est magnifique, je ne regrette pas d'être venu. En plus c'est l'heure du casse-croûte ! (j'avais faim depuis au moins une demi heure).

Panorama

Pour le retour, je suis le chemin principal (une large piste pour les chasseurs). Retour à ce fameux croisement, je prends donc la piste qui semble être celle du retour, mais arrive dans un cul-de-sac. C'est à ce moment que les choses dérapent... Je continue ma descente hors piste en espérant retrouver cette fameuse trace (le chemin a l'air plus court que si je devais revenir sur mes pas). Cette partie est assez découverte. ourtant, malgré les quelques pistes qui semblent tracées, impossible de tomber sur le chemin. J'ai déjà beaucoup descendu et arrive dans la forêt. Dilemme : tout remonter ou continuer ? je continue bonnant malant en repérant de minces traces par-ci par-là. Quelques gouttes tombent du ciel. Heureusement la pluie s'arrête rapidement. Une fois dans la forêt, les repères sont beaucoup moins clairs. Par chance, il y a cette restanque, je ne dois pas être si loin que ça d'une piste, je poursuis en la longeant et ... Je me retrouve presque perdu. C'est dans ce genre de situation qu'il ne faut surtout pas céder à la panique.

Un peu plus bas se trouve le lit d'une rivière asséché. Sur la carte il faut descendre toute la montagne jusqu'à la rivière du bas. Je progresse un peu plus vite sur cette partie car il n'y a pas de végétation. Une fois arrivé tout en bas nouveau dilemme : aller à droite ou à gauche ? C'est dans ce cas que le bout de carte IGN de visorando peut sauver des vies : d'une part, il y a les tracés des rivières, et d'autre part, les courbes de dénivelé permettent de se faire une représentation mentale en 3D et ainsi mieux se repérer dans l'espace. La progression est assez difficile car il y a beaucoup de végétation. De l'autre côté, il semble y avoir le champs aperçu quand j'étais plus en amont. Hélas, impossible de trouver ce fameux "pont en pierre très bien conservé", je traverse donc à un passage plus facile et escalade les quelques murets pour remonter (en m'accrochant au passage dans les ronces). En haut, je tombe sur un champs entouré d'une clôture électrifiée, j'espère qu'il n'y a pas un Patou qui monte la garde...

Finalement je peux remonter la route, avec beaucoup de retard sur l'heure prévue (le départ est le lendemain, je dois préparer les affaires). Il y avait une inauguration du bassin récupérateur d'eau ce jour là et j'ai pu croiser une voiture qui m'a gentiment ramené en stop, ce qui m'a évité les 3 derniers kilomètres de bitume !

Bref, même si je ne m'en sors qu'avec des griffures de ronces, ce fut une grosse galère, comme pressenti dès le départ...

Sentier des Douaniers / du Corbusier

Sunday, 13 April 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le sentier des Douaniers, renommée sentier du Corbusier en hommage au célèbre architecte inhumé à Roquebrune-Cap-Martin, est une promenade familiale qui longe la côte de Roquebrune. Le chemin, goudronné dans son ensemble, est relativement plat, bien qu'entrecoupé régulièrement d'escaliers. D'une distance d'environ 3km (aller), il permet de rejoindre le cap (Martin). Cet aspect accessible fait qu'il est assez emprunté par les touristes et les locaux.

L'idéal est de prendre le train puis de s'arrêter en gare de Roquebrune-Cap-Martin. Le point de départ se situe immédiatement sur la gauche en sortant de la gare. En suivant le chemin des douaniers (côté opposé, sur la droite, direction les plages), il est possible de joindre Monte Carlo (~2 km), mais la promenade semble moins intéressante. Une fois sur le sentier, il n'y a pas vraiment d'issue, il suffit de poursuivre jusqu'à la fin.

Ce dimanche, la météo était au beau fixe sur les Alpes-Maritimes. Pourtant, les nuages sont restés accrochés sur le flanc de la montagne sans se disperser, ce qui rend les photos moins jolies, mais la promenade pas forcément moins agréable. En effet, le sentier est plein sud, goudronné, avec peu d'ombre. Il faudra donc penser à mettre un couvre chef et prendre de l'eau, voire des lunettes de soleil et de la crème solaire, les jours de beau temps.

Tout le long du chemin, il y a des petites criques accessibles, ainsi que plusieurs bancs. Il est donc aisé d'atteindre la mer, même si cette dernière est entourée de rochers plus ou moins saillants. Il faudra donc être vigilant lors des baignades (privilégiez des chaussures aquatiques).

Si l'on a la plupart du temps les yeux rivés sur la mer, on peut apercevoir ça et là les immenses villas en hauteur (encore plus impressionnant quand on regarde sur Google Maps). D'autant que beaucoup d'entre elles datent de la Belle Époque. Notamment ce promontoire (privé) aménagé en front de mer.

Curiosité du parcours, des chèvres ! Elles sont habituées au passage et se collent même au grillage pour capter quelques caresses.

Sur le retour, la baie de Monaco s'offre à nous. Paradis pour personnes fortunées du fait de sa fiscalité avantageuse, et aberration urbaine, dont les immeubles constituent un investissement financier plus qu'un pied à terre, faisant passer Paris pour une ville accessible (le prix au mètre carré y est 5 à 8 fois plus cher). C'était d'ailleurs un week-end du Masters 1000 de Monte-Carlo.

En fin de (mi-)parcours se profile au loin la ville de Menton, frontalière avec l'Italie. Le parking adjacent peut également être le point de départ de la randonnée.

Escapade en Aveyron

Monday, 24 June 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Petite escapade dans le 12, superbe département du Sud Ouest. De quoi prendre une bonne bouffée d'oxygène ! Cerise sur le gâteau, même s'il possède de nombreux atouts, ce petit coin vert est encore relativement épargné par le tourisme de masse, ce qui lui permet de conserver toute son authenticité. D'ailleurs les Aveyronnais sont aussi sympathiques que fiers de leur région. Enfin, il faudrait plutôt parler de leur régions, car le département pourrait être découpé en 3 zones :

  • Au Sud : le parc des Grands Causses avec le plateau du Larzac
  • À l'Ouest : une grande partie campagnarde
  • Au Nord : le plateau de l'Aubrac.

Autant d'identités propres qui font la richesse des lieux. Richesse qui se matérialise également par l'immense patrimoine historique et religieux (plus ou moins bien conservé). En effet, on peut retrouver un château dans presque chaque bourgade. La région étant un important point de passage du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, les édifices religieux y sont nombreux et importants. De plus, nombre de communes sont classées "Plus beaux villages de France".

Côté climat, c'est une région très verte avec des températures modérées, bien que le soleil tape assez fort. On pourra profiter de nombreux cours d'eau dont le Lot (Ôlt en Occitan), le Tarn et l'Aveyron, ainsi que de grands lacs (artificiels) comme à Pareloup. De quoi attirer de nombreux campeurs/bungaloweurs/camping-caristes. Point de moustiques ici, mais souvent des mouches nous tiennent compagnie.

Malgré son aspect rural (le chef-lieu étant Rodez avec moins de 25 000 habitants), la vie culturelle y est assez dynamique, surtout en période estivale. Sans compter la présence de nombreux artisans et artistes, dans la lignée de l'adulé Pierre Soulages (1919 - 2022), mais aussi le sculpteur Denys Puech (1854 - 1942).

L’Aveyron est également connu pour être une terre de bonne chair avec le célébrissime Aligot (purée à la tomme de l'Aubrac) - Saucisse. Tellement incontournable, qu'il est parfois difficile de trouver autre chose. Le veau de l'Aveyron et le bœuf de l'Aubrac sont tout autant réputés. Dans un registre plus "léger", les farçous, galettes de légumes, les tripous et le roquefort. Côté sucré, le gâteau à la broche tient le haut du panier derrière les échaudés à l'anis, la fouace (brioche) et la flaune, tarte au fromage et à la fleur d'oranger. Plus généralement, on peut déguster des rissoles (farcies à la myrtille), même si elles ne sont pas strictement originaires de l'Aveyron. Plus récemment, la Mandarelle s'impose comme LA spécialité Rodezienne. En terme de haute gastronomie, le département n'est pas en reste avec pas moins de 3 restaurants 1 étoile, ainsi que le célèbre établissement multi étoilé de la famille Bras, perdu dans les monts d'Aubrac.

Le voyage

Sur le chemin des vacances, on empruntera très probablement le viaduc de Millau. Ouvrage extraordinaire mis en service en 2004, composé de pylônes culminants à 343m de haut (un record) et d'une longueur de 2460m (ex record du monde battu en 2016 par le pont Chinois Jia-Shao).

Viaduc de Millau

Le jeudi se tient le plus grand marché de la région à Villefranche-de-Rouergue. Rouergue (Rouergat en Occitan) fut le nom de l'Aveyron jusqu'en 1790.

Villefranche-de-Rouergue Villefranche-de-Rouergue

Le marché

Belcasatel renaît de ses cendres dans les années 1980 avec le concours de l'architecte Fernand Pouillon qui restaura le château alors en ruine et donna un nouvel élan au village. Le Restaurant du Vieux Pont, dirigé par Nicole Fagegaltier, possède 1 étoile au guide Michelin. Ce fut l'établissement d'apprentissage de Cyril Lignac.

Château de Belcasatel Château de Belcasatel

Château de Belcasatel

Le village de Salles-la-Source a la particularité de regrouper trois anciens villages limitrophes avec chacun un château et une église !

Conques-en-Rouergue est un lieu de passage majeur du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune abrite la gigantesque abbaye dédiée à Sainte Foy. Le pèlerinage est d'ailleurs un business plutôt lucratif pour certains établissements qui n'hésitent pas à pratiquer des tarifs normaux tout en se disant "accueillants des pèlerins".

Espalion est une sympathique petite commune aux portes de l'Aubrac. Elle possède notamment une table gastronomique avec la maison Burgarella (déclinée en brasserie). C'est ici, à 200km de la mer, qu'ont vu le jour en 1860 et 1864 deux inventions majeures : un régulateur pour l'écoulement des gaz comprimés (par Benoît Rouquayrol, ingénieur des mines) initialement destiné aux mineurs pris au piège et qui inspirera Auguste Denayrouze pour la création du premier scaphandrier.

Depuis Espalion, il est possible d'emprunter à vélo (ou à pieds) l'ancienne voie de chemin de fer aujourd'hui reconvertie en voie verte. Après 11km de balade, on arrive dans le bourg de Bozouls et son célèbre canyon patiemment creusé par le Dourdou. Canyon en forme très particulière de fer à cheval et d'une profondeur de 100m ! De quoi nous rappeler que rien n'est éternel, pas même les montagnes (surtout quand elles sont calcaires).

Trou de Bozoul

En poursuivant 11km de plus, on arrive à Bertholène, une commune relativement récente qui a attiré une population minière à partir du XIXe siècle. On y extrait principalement du charbon jusqu'au milieu du XXe siècle, puis, après guerre, de l'uranium et de la baryte.

Les monts d'Aubrac, sur un plateau situé entre 1300m et 1500m d'altitude, sont un véritable havre de paix. Le climat rude laisse une nature sauvage qui se pare de genêts au printemps et permet le pâturage de la race Aubrac. Les habitats caractéristiques sont nommés les "burons", espèces de fermes/bergeries où est produit du fromage. Certains sont transformés partiellement ou complètement en restaurants, plutôt prisés. On y déguste principalement de l'Aligot (saucisse) fabriqué sur place. Il existe de nombreux chemins de randonnées sur le plateau, ainsi qu'une fois par an le(s) Trail(s) de l'Aubrac (10km, 17km, 31km, 45km, 72km). Le village de Laguiole est un haut lieu de la coutellerie.

S'il ne fallait faire qu'une seule visite, ce serait Sainte-Eulalie-d'Olt. Sur les berges du Lot, ce village possède un charme incroyable.

Sainte-Eulalie-d'Olt Sainte-Eulalie-d'Olt

Sainte-Eulalie-d'Olt Sainte-Eulalie-d'Olt

Avant de partir, on pourra faire un crochet par Estaing. Le château est la propriété depuis 2005 de plusieurs membres de la famille Giscard d'Estaing, dont notamment l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Il est amusant de noter que le patronyme d'Estaing n'a été acquis qu'en 1922 par la famille Giscard, qui possède une filiation assez éloignée avec une Estaing. La demande a notamment été faite par le père de Valéry.

Sommet de Robion

Sunday, 02 June 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

J'attendais ce créneau depuis le début de l'année : quelques jours d'affilé sans pluie, temps ensoleillé et température correcte. Pas évident en ce début d'année très humide. Il a fallu patienter jusqu'à fin mai ! Ni une, ni deux, petit RTT surprise avant de se lancer à l'assaut du sommet de Robion. Est-ce que la balade vaut le coup ? Oui ! Par contre, il faut bien préciser que c'est une randonnée difficile. Il faudra être un minimum entraîné, avoir de l'expérience et du matériel spécifique (chaussure, sac à dos...). La difficulté ne vient pas tant de la distance (14km en aller-retour), mais surtout du dénivelé : 950m d'après ma montre (sur 7 km donc). La partie finale, notamment, est assez raide. Ajouté à cela un piste souvent étroite, à fleur de colline, encombrée par les végétaux (surtout cette année) et pas toujours clairement balisée. De manière générale, la randonnée enchaîne entre parties douces et parties raides.

Point important, 500m après la balise, il faudra tourner à 180°C et non continuer tout droit sur une fausse piste encombrée d'arbres morts ! Je me suis fait avoir... Mais vu les traces de pas, je n'étais pas le seul ! Dans ce cas, on se retrouve quasiment à escalader la montagne jusqu'à retomber sur la piste. Au final, on gagne un kilomètre, mais quel kilomètre...

Pour éviter cette déconvenue aux suivants, j'ai balisé le chemin en reformant le tas de pierre et en mettant un bout de bois à la verticale. En espérant que ça tienne au moins pour la saison...

Pour joindre le départ, il faut suivre la direction de Robion en tournant sur la gauche juste avant de le pont qui permet de rentrer dans Castellane (depuis Grasse). On s'engage alors sur environ 2km dans une route plutôt étroite jusqu'à dépasser une barrière (sur la droite). Il y a un parking 30m plus loin. De là, deux options s'offrent à nous : continuer 5/10m pour prendre le départ officiel ou rejoindre la barrière et prendre le chemin jusqu'à tomber sur le circuit. La deuxième option est beaucoup plus facile. Il faudra, pour la suite, suivre le balisage jaune/rouge, puis rouge.

On commence alors par descendre jusqu'à enjamber un petit court d'eau.

La randonnée peut réellement commencer avec les premiers dénivelés !

Au fur et à mesure que l'on s'élève, la vue sur Castellane et ses alentours s'ouvre de plus en plus grand.

L'avantage est que l'ascension se fait côté Nord. Le circuit est donc plutôt ombragé (surtout le matin).

Ça et là, il y a encore les stigmates des sécheresses passées.

On arrive alors à sur un pallier. Une prairie très verte et boisée.

Mais c'est un piège ! La dernière partie (~1,5km) est très raide (15%/20%) ! Le chemin est le plus souvent indiqué par du scotch autour de piquets/arbres. Cette dernière ascensions est divisée en deux blocs avec un petit replat au milieu.

Avant d'arriver au point culminant à 1660m. On aurait aimé quelque chose de plus prestigieux qu'un simple piquet indiquant le sens du départ.

Mais le panorama à 360°C est là pour nous rappeler qu'il y a des choses plus importantes.

La falaise tombe à pic

Sur tout le chemin et à toutes les altitudes, la nature nous offre une myriade de fleurs à observer. Particulièrement pendant cette période cruciale qu'est le printemps.