Balade

Canon EOS M10

Friday, 27 January 2017
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Écrit par
Grégory Soutadé

Canon EOS M10

Le père noël m'a gâté cette année (ou plutôt le pré père noël, mais ceci est une autre histoire) : un canon EOS M10 blanc. Il faut dire que ma famille en avait marre que je squatte leur appareil photo lors des randos !

Habituellement, je photographie avec un reflex Pentax K3 qui a le bon goût d'être tropicalisé. Autant dire que ce n'est pas le plus pratique à transporter. Il est "lourd" et encombrant, d'autant plus que 95% de mes photos sont des paysages (ou monuments). Pendant la rando, je ne peux pas non plus me permettre de passer plusieurs minutes à régler les paramètres pour prendre une photo, je suis donc la plupart du temps en mode automatique (j'ai une grande confiance dans la bête). D'ailleurs, je ne retouche aucun de mes clichés ! J'utilise seulement le logiciel Hugin pour créer des panoramas. J'entends déjà les puristes crier au scandale, mais c'est ainsi.

Du coup, à chaque passage dans un magasin de techno (style fnac, darty...) je lorgnais sur ces grosses bêtes qui ont connu un sacré boom il y a quelques années. Mais le trio prix/encombrement/nombre d'utilisation ne m'a jamais fait céder. Surtout que ma volonté est de faire de belles photos et non pas forcément de la Photographie. Déformation professionnelle oblige, j'étais encore plus attiré par ces fameux compacts experts. Néanmoins, le trio sus-cité reste quand même un frein.

Le père noël est venu à ma rescousse ! Conclusions pour les plus pressés : Après un premier test grandeur nature, le canon EOS M10 est équivalent POUR MON USAGE au pentax K3 auquel je suis habitué.

Ce modèle est sorti il y a un peu plus d'un an maintenant (octobre 2015). C'est l'avant dernier né de la gamme M de Canon. Il est équipé de base avec l'objectif EF-M 15-45mm f/3.5-6.3 IS STM et du SoC Digic 6 pour le traitement de l'image.

Optique

L'objectif de base est réellement bluffant. Si (à vue de nez), l'auto focus (on peut régler le point de focus directement sur l'écran) est un peu plus lent que celui du pentax (mais tout à fait correct), l'objectif est tout aussi performant en ce qui concerne la qualité de l'optique (ouverture, focale, aberrations) tout en étant (beaucoup) plus petit et plus léger. Le bokeh est un peu moins élégant, mais tout à fait correct.

D'après les spécifications techniques, la sensibilité ISO peut monter jusqu'à 12 800. Disons le clairement, au-delà de 3200 la qualité est vraiment sale (restons poli). La balance des blancs est bien calibrée de base et le capteur CMOS 18M de pixels fait des merveilles.

Le flash est intégré, ce qui est une bonne chose. Il semble un peu fragile avec son bras frêle (pur ressenti), je n'ai pas l'habitude de l'enclencher.

Il est également possible d'utiliser les objectifs standards de Canon via une bague d'ajustement (vendue séparément). Vu le prix de l'ensemble et mon utilisation, je reste avec l'objectif fourni de base, plus pratique à transporter.

Boîtier

Le boîtier est de bonne qualité : beaucoup mieux qu'un compact, mais moins bien qu'un reflex (je pense qu'à utilisation égale, il s’abîmera plus vite). La prise en main est forcément un peu moins bonne. Pour autant, ce n'est pas réellement gênant (avec des mains moyennes). L'écran tactile capacitif est réactif. La luminosité y est fixe, mais réglable (une luminosité variable aurait été appréciable). L'écran peut pivoter à 180°C et ON S'EN FOUT, je ne suis vraiment pas amateur de selfies. Le boîtier dispose d'une molette pour ajuster l'ouverture. De mon point de vue, il en manque une deuxième pour la vitesse d'obturation. Quelques touches sont personnalisables, mais un peu limité tout de même (on ne peut pas leurs attribuer toutes les fonctions).

Je regrette sincèrement de ne pas avoir de viseur. L'utilisation de l'écran pour cadrer n'est tout simplement pas pratique, surtout qu'il faut pousser la luminosité au maximum en extérieur !

Côté connectique, nous avons droit à de l'USB, du HDMI, du Wifi et du NFC. Ce dernier ne servant qu'à transmettre les paramètres Wifi à un téléphone. Il me semble que l'USB ne permet pas de recharger la batterie (à confirmer, j'utilise le chargeur fourni). Outre le classique transfert de photo, le Wifi permet (fonctionnalité intéressante) de contrôler son appareil à distance ! Il est également possible d'imprimer directement les photos sans passer par un ordinateur. Il n'y a pas de module GPS intégré, ce qui n'a rien de catastrophique (et permet d'économiser de la batterie).

Vidéo

L'appareil est capable de filmer en full HD (1080p à 30 images/secondes). Je n'ai pas testé ce mode, ce n'est pas un critère pour l'achat d'un appareil photo.

Interface

L'interface est simple et plutôt bien conçue. On arrive généralement à trouver ce que l'on cherche après quelques minutes.

Bilan

je dois faire une confidence. La première fois que j'ai manipulé l'appareil, j'ai été extrêmement déçu du résultat. La faute en revient à Canon qui veut adresser un public amateur, alors que l'appareil dispose de ressources formidables. Pour exploiter tout son potentiel, il faut apprendre à le maîtriser en profondeur (alors que c'est beaucoup plus simple avec un reflex). La première chose à faire est donc de modifier absolument TOUS les paramètres par défaut et en premier lieu limiter la montée en ISO.

Autre point négatif : le temps nécessaire pour déclencher la prise de vue, que ce soit à l'initialisation ou entre deux photos. En effet, même si l'auto focus est relativement rapide, il faut attendre la fin de l'affichage de la photo en cours pour reprendre la main. Paramétré par défaut à deux secondes, c'est parfait dans la plupart des cas, mais peut être très gênant quand on est plus pressé, là où ce processus est instantané pour un reflex. Problème également, le M10 refuse de déclencher tant qu'il n'a pas fait le point. Pour pallier à ce problème (et à un auto focus parfois un peu capricieux), il faut le passer en mode "auto+manuel" puis bouger légèrement la bague du focus pour reprendre la main et pouvoir déclencher.

L'EOS M10 est donc presque parfait. De part sa très bonne conception, son faible encombrement, ses fonctions avancées et son prix abordable, il ravira petits et grands. Pour ma part, le tout récent EOS M5 semble répondre aux quelques défauts que je trouve sur le M10, mis à part qu'il coûte quatre fois plus cher...

Quelques photos

Retour sur le chemin du paradis. La randonnée a été effectuée fin décembre, on ne peut donc pas trop comparer avec la précédente réalisée en mai (la luminosité étant différente). Si les courants d'air étaient relativement froids, le dénivelé combiné au soleil généreux de cette fin d'année permettait tout de même de se promener en t-shirt (uniquement au soleil). Le résultat correspond à mes attentes en matière de photo : mon petit EOS M10 égale le Pentax K3. Pour avoir une comparaison un peu plus juste (mais pas parfaite), il faut regarder les photos de la randonnée du baou de la Gaude de décembre dernier.

Chemin du paradis Point de vue

Le focus peut être capricieux dans certains cas (il faudra passer en manuel)

Le focus est fait sur le coin de la fleur et non les pétales

Le contre-jour est parfaitement géré (mode automatique).

Contre-jour

Le bokeh est un peu léger.

Test de bokeh sur une table dressée

Photo prise sans flash dans un contexte de faible luminosité. Le résultat est vraiment bon, mais le sujet ne doit pas trop bouger sous peine de rendre la photo floue.

Faible luminosité

Pixum

Faire de belles photos, c'est bien. Garder une trace de nos événements, voyages... c'est chouet. Avec l'avènement du numérique, on mitraille à foison et on stocke, on stocke, des photos qui, même superbes, resteront dans un dossier de l'ordinateur parmi tant d'autres. Ce qui est quand même fort dommage. Une photo n'est belle que quand on la voit et nous avons perdu l'obligation le réflexe du tirage !

Pourtant, il existe des services qui permettent de réaliser des livres photos avec nos meilleurs clichés. Bien sûr, la qualité est un peu inférieure au développement classique sur papier photo, mais elle est suffisamment bien pour garder un souvenir ou (idée cadeau) l'offrir à nos proches.

Pour ces fêtes de fin d'année (et avec l'aide de l'EOS), j'ai utilisé le service proposé par Pixum sur conseil du comparatif de tomsguide. Je dois dire que la qualité est au rendez-vous. Le prix est quant-à-lui très raisonnable (~30€) et les délais très courts (4 jours ouvrés pour l'avoir en main propre). De plus, il offre un logiciel hors ligne pour réaliser son livre, ce qui est beaucoup plus rapide et performant que les versions web. Cerise sur le gâteau, c'est un logiciel multi plateforme (attention aux bibliothèques partagées qui peuvent être un peu anciennes, notamment gstreamer...) qui offre plein de possibilités et de cadres pour mettre en valeurs nos photos. Il n'est pas forcément simple à prendre en main au premier abord (notamment, il n'y a pas de redimensionnement des photos à la taille du cadre), mais une fois cette première phase passée, on déroule rapidement.

Gué du Malvan - Tourrettes-sur-Loup

Wednesday, 23 November 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Profitons du redoux automnal pour faire une petite balade au Gué du Malvan. Il s'agit d'une randonnée facile (~1h10 aller) dont le départ se situe à Tourrettes-sur-Loup (au niveau de l'école, en direction de Vence).

Le premier kilomètre est très urbanisé, l'on passe devant les villas cossues de la commune (comme quoi, il n'y a pas que le bord de mer qui attire l'argent).

Il s'agit alors de s'enfoncer dans un sous-bois (non loin des habitations) pour enfin retrouver des chemins plus au calme. Une alternative est de commencer à Notre Dame des Fleurs.

L'idéal est d'y aller peu après midi afin de profiter des quelques rayons de soleil (qui se couche tôt en cette saison). Les jeux de lumière sont ravissants en cette saison.

La première étape (et la plus intéressante), est l'arrivée à la chapelle St Raphaël. Enfin, l'arrivée à la nouvelle chapelle (1860). L'ancienne étant en ruine, construite sur un rocher fissuré de toutes parts et à moitié écroulé. Elle n'est ouverte qu'un soir par an : le 24 juin pour la St Jean-baptiste.

On peut ensuite poursuivre jusqu'au gué, qui permet de traverser la rivière du Malvan.

Il y a quelques ruines un peu plus en hauteur, mais elles ne semblent pas accessible.

Une fois arrivé, trois solutions s'offrent à nous : rebrousser chemin, continuer par le GR51 ou faire la boucle du "Circuit du Malvan" qui mène en direction de Vence. La première option est choisie après avoir longuement profité du calme qu'offre ce poste reculé. On entend malgré tout quelques motos trop bruyantes plusieurs kilomètres en contre bas, ainsi que les avions qui se dirigent vers Nice.

Sans être la plus extraordinaire, cette promenade tranquille est parfaite pour un dimanche de novembre.

Em Portugal

Thursday, 29 September 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Drapeau du Portugal flottant au château St Jorge

Ce qui manque le plus en revenant en France, ce sont les Portugais ! Il y a au Portugal cette douceur de vivre que partage un peuple chaleureux. Si on y a ajoute un climat doux (bien que le mercure s'amuse parfois à flirter avec les 40°C), ainsi que des prix bas, il n'est pas étonnant qu'il soit devenu un lieu de villégiature privilégié pour nos retraités. Le Maghreb offrait les mêmes prestations (avec la langue française en plus !), mais le printemps Arabe et l'instabilité politique de toute la région a ruiné ce levier économique. Espérons que la chute des dictateurs profitera rapidement au peuple. Néanmoins, la barrière de la langue n'en est pas vraiment une. Les Portugais (surtout les jeunes) sont très à l'aise avec l'anglais, et, souvent, parlent quelques mots de français. Sinon, des bases d'espagnol suffisent pour comprendre l'écrit.

Si en tant que touriste, on ressent bien cette douceur de vivre, il ne faut pas croire que les locaux se la coulent douce. Bien au contraire, c'est un peuple qui ne rechigne pas à la tâche ! Et même sous 40°C, en uniforme, un agent de la police municipale fait la circulation sans sourciller, des ouvriers de la voirie refont le pavage des trottoirs. Les commerces, s'ils ouvrent plus tard que chez nous (10h en général), ferment aussi plus tard (20h/21h). Les restaurants et les bars sont ouverts tard le soir.

Car, oui, tous les trottoirs sont pavés ! Avec des petits pavés blancs quasi rectangulaires, parfois intercalés par des pavés noirs afin d'imprimer des motifs. C'est un travail énorme qui offre un résultat authentique. Attention cependant, si les portugais connaissent l'art du pavage, il n'en est rien concernant celui du terrassement ! Sans de bonnes chaussures, les promenades deviennent vite usantes pour les membres inférieurs (mollets, chevilles, pieds). Cet art du pavage se retrouve également sur les murs avec les fameux Azulejos qui font partie de la caricature classique des Portugais (bien qu'ils furent importé par les Maures). Ce sont des carreaux ou des faïences marqués par des motifs plus ou moins élaborés, mono ou polychrome, que l'on retrouve sur les murs (tant intérieurs, qu'extérieurs) des maisons traditionnelles.

Autre anecdote de voyage : celle d'une employée d'un hôtel qui parcourt tout le village en courant parce que j'avais payé 10€ de trop sur la note. D'ailleurs, pour ceux qui prennent un hôtel, il ne faut surtout pas souscrire à un petit déjeuner ! Certains établissements, peu chers, offrent de l'oasis comme jus d'orange (...). La plupart n'ont rien d'extraordinaire (petit déjeuner continental classique). Il est en réalité beaucoup plus intéressant d'aller dans une des nombreuses pastelarias. C'est l'équivalent de nos boulangeries/pâtisseries qui proposent un petit déjeuner complet pour quelques euros seulement (entre 3€ et 5€). Concernant la nourriture justement, les prix sont divisés par deux ou trois (compter 7€ à 15€ pour un plat principal, l'eau en sus). Attention : il faut absolument éviter les zones touristiques ! Là encore, le Portugal regorge de petits restaurants et snacks/bars qui, s'ils n'offrent pas un grand standing (on hésite souvent à y rentrer), proposent des plats typiques, préparés sur place, à base de produits frais et permettent en plus de soutenir l'économie locale. Rien n'empêche pour autant de faire quelques restaurants un peu plus haut de gamme. De toutes façons, du nord au sud, la carte est quasi identique : poissons grillés, variantes autour de la morue, quelques viandes. Pour autant, une semaine ne suffira pas à tout goûter. On trouve également des spécialités propres à chaque ville : francesinha à Porto, ovos moles à Aveiro, ginjinha à Óbidos, pastéis de nata dans le quartier de Belém (Lisbonne), queijada et travesseiros à Sintra... Par contre, je déconseille de suivre les suggestions du guide du routard en matière gastronomique. Les adresses données n'ont rien d'extraordinaire (voir sont décevantes) pour, au moins, les quatre cinquième. Pour autant, il s'agit d'un très bon guide concernant les informations générales et les bons plans.

En parcourant un peu le Portugal, on se rend compte que la société est en pleine mutation. Nostalgique de ses heures de gloire portées par le commerce maritime, elle semble s'être endormie et a raté l'ère industrielle pour ne se réveiller qu'après la chute de la dictature de Salazar dans les années 70. Ainsi, le Portugal assume un retard technologique important et s'est trouvé contraint d'acheter leurs savoir-faire aux autres puissances Européennes. Deux mondes y cohabitent actuellement : une société traditionnelle, pauvre, mais auto-suffisante, faite de petits villages, de pêcheurs, d'agriculteurs, d'oléiculteurs, de viticulteurs, de bâtisseurs, et une société moderne, plus dynamique, ouverte sur le monde, tournée vers les arts, les langues et le tourisme. C'est dans cette seconde voie que le gouvernement souhaite s'engager, même si c'est une voie coûteuse (et Bruxelles le lui rappelle régulièrement). L'exemple le plus flagrant de ce fossé est l'image de quelques bouts de terres encore cultivées aux pieds de grandes barres d'immeubles de la périphérie Lisboète. L'attrait touristique qui profite aujourd'hui au pays (et qui ne sera pas éternel), est parfaitement exploité : la plupart du patrimoine historique requiert un droit d'entrée (pas forcément élevé). Espérons simplement que le gouvernement profitera de ces rentrées d'argent pour faire les bons investissements. Personnellement, je trouve que l'attraction touristique (tant national qu'international), y est même trop forte : les rues sont encore bondées en septembre, certaines bourgades ne ressemblent plus qu'à un grand parc à touriste, loin de l'aspect typique et de la quiétude qu'ils inspirent.

Porto

Porto, la capitale du Nord, seconde ville du pays après Lisbonne. Port originel de la région du Douro, qui prête son nom au fameux "vin de Porto" abrégé en "Porto", bien que le raisin soit cultivé 100km plus au nord. C'est une grande ville très typique de la société Portugaise (beaucoup plus que Lisbonne), avec ses façades entières recouvertes d'azulejos. Elle semble malgré tout assez pauvre (sans pour autant que l'on se sente en insécurité). La plupart des immeubles sont dans un état de délabrement avancé, mais aussi, beaucoup sont en rénovation. De l'autre côté du Douro, Vila Nova de Gaia abrite les caves des grands noms du Porto : Cruz, Cálem, Ferreira, Grahams, Dow's, Barros...

Pâté d'immeubles de Porto Façade d'une église couverte d'Azulejos

Vue sur la ville de Porto 1 Vue sur la ville de Porto 2

Une rue à Porto

Aveiro

Rue pavée d'Aveiro

La vieille ville, cernée d'immeubles modernes, a su conserver l'aspect typique d'un petit port charmant où les pêcheurs partaient tôt le matin. Il y a également une exploitation de marais salants. Aujourd'hui, ce petit coin est quasi exclusivement tourné vers le tourisme. Pour les voyageurs de passage et les curieux, il existe une spécialité pâtissière : les "ovos moles" ou "œufs mous" en français : 1kg de sucre, 60 jaunes d'œufs... il faut aimer le goût de l’œuf et ne surtout pas être diabétique ! En réalité, ce n'est pas un dessert qui présente un grand intérêt. Il ne faudra pas non plus manquer la gare traditionnelle dont la façade est une œuvre d'art, ainsi que les rues pavées qui ont fait la réputation de la ville.

Marché aux poissons d'Aveiro Canal Aveiro

Gare Aveiro

 Fátima

La vierge Marie y serait apparu à trois jeunes bergers au début du siècle dernier. On y a donc construit une immense basilique (plutôt petite à l'intérieur) en face d'une esplanade de 28 hectares pour accueillir les pèlerins, mais aussi des hôtels à foison, des commerces ésotériques à n'en plus finir et pas moins de 13 immenses parkings. Sa dimension s'approche de Lourdes pour les Portugais. Beaucoup parcourent une partie de la place à genou en espérant un miracle. Messes à toute heure et brasier permanent pour les cierges. Un peu "too much"... Les promeneurs égarés auront remarqué qu'un bout du mur de Berlin y est exposé.

Grande esplanade de Fátima Mur de Berlin à Fátima

 Nazaré

Une rue de la vieille ville de Nazaré

Ancien petit port de pêcheur autrefois très typique. Aujourd'hui, station balnéaire très prisée. La vieille ville aux rues étroites reste un peu préservée devant l'urbanisation galopante. Le seul intérêt réside dans la proximité de plage (surveillée).

Nazaré aujourd'hui

Óbidos

Autre parc à touriste au charme fou. Il est peu conseillé d'y rester dormir tant tout est tourné vers le tourisme (qui doit représenter 90% du bassin de l'emploi local), donc cher ! Une demi-journée suffit amplement. Pour les plus fortunés ou pour un week-end dépaysement, il est possible de dormir/se restaurer dans la pusada du château (300€/nuit), classée monument historique. La spécialité d'Óbidos est la ginjinha, une liqueur de griotte que l'on consomme dans une petite coupe en chocolat. On en vend à tous les coins de rue. Loin de la pagaille de ses rues étroites, il ne faut pas hésiter à aller voir le sanctuaire qui se situe à l'extérieur de la ville (~500m, accessible à pieds), malheureusement presque en ruine. Néanmoins, les restaurants qu'il cache sont les meilleurs du coin (penser à réserver avant).

Rue d'Óbidos 1 Les toits d'Óbidos

Rue d'Óbidos 2 Rue d'Óbidos 3

Le sanctuaire d'Óbidos

 Sintra

Palais de la Regaleira 1

Loin de l'agitation Lisboète, elle fut prisée des bourgeois de l'époque qui n'ont pas hésité à y construire des maisons et palais extraordinaires. Particulièrement la quinta de Regaleira de la famille Monteiro (sur les plans de Luigi Manini) dont les 4 hectares du domaine valent vraiment le détour. Les plus courageux pourront monter à pied jusqu'aux remparts (entrée 8€ au-delà), sinon il faudra prendre le bus pour les découvrir.

Coline de Sintra 1 Palais de la Regaleira 2

Coline de Sintra 2

Lisbonne

Tour de Belém

La ville aux 7 collines. Non, Lisbonne, malgré sa proximité avec la mer, n'est pas plate ! Pour atteindre certaines parties (dont le château Saint Jorge, fief du premier roi du Portugal Afonso Henriques dit Alphonse 1er), il est recommandé d'emprunter le vieux tramway de 1901 ! Ce ne sont que quelques unes des merveilles qu'elle renferme. Les Portugais revenant de voyages à l'autre bout du monde autant que les locaux éprouvent ce plaisir immense lorsqu'ils passent la tour de Belém, chef d’œuvre posé sur le Tage, à la fois signe de fierté et de puissance. Pourtant, au delà de ses sites historiques et culturels majeurs, la ville, qui fut quasiment rasée par le tremblement de terre de 1755, apparaît plutôt policée. En s'y promenant, il n'y a rien de plus que ce que l'on pourrait trouver dans une autre capitale Européenne. Si elle laisse un très bon souvenir au voyageur occasionnel, il ne faudra pas trop s'y attarder (2/3 jours maximum) et plutôt s'aventurer dans la campagne (ou Porto, voire même Coimbra) pour découvrir la véritable culture Portugaise. Dans tous les cas, un saut dans le quartier de Belém (toujours en tramway !) est essentiel. On pourra y déguster les fameux pastéis de nata accompagnés d'une bonne caïpirinha rafraîchissante (venue du petit frère Brésilien).

Lisbonne de haut

Place du commerce Lisbonne Tramway 1901 château St Jorge

Tour de l'exposition universelle Une façade Lisboète

Lisbonne depuis le château St Jorge Un couple dans Lisbonne

Tramway 1901 Belém Monastère des Hiéronymites

Un petit bout de Tarn

Thursday, 02 June 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Qui dit Tarn, dit sud-ouest : foie gras, magret de canard, confit, pâté, saucisson, jambon, vins... Que de bonnes choses qui régalent nos papilles tant les jours de fêtes qu'au quotidien. C'est aussi un lieu où l'on passe ses vacances d'été, dans un des nombreux campings. Pourquoi ? Parce qu'il offre un cadre privilégié au cœur d'une nature encore préservée et avec des activités tout aussi bien ludiques que culturelles : territoire disputé de part sa proximité avec l'actuelle Espagne, Néandertal y a séjourné, les Wisigothes, les Francs, les Romains...

Tout ceci transparaît lors des visites dont voici un petit avant-goût.

Albi

Chef-lieu du Tarn, la "ville rouge" fut un fief du Catharisme. Le monument le plus important est sans-doute la cathédrale Sainte Cécile (XIIe siècle - XVe siècle). Ses dimensions parlent d'elles-mêmes : 113m de long, 35m de large et 78m de haut, on ne peut pas la rater !

Albi Albi - L'autre rive

Le Tarn sépare La ville en deux rives, mais seule celle qui abrite la cathédrale est intéressante à visiter. Elle fut le berceau d'Henri de Toulouse-Lautrec, qui bénéficie de son musée, ainsi que du comte de La Pérouse.

Albi - La cathédrâle Sainte Cécile

Castres

Castres, seconde commune du Tarn en termes d'habitants. Seule représentante du département à être encore en top 14, c'est la ville de Jean Jaurès et de Pierre Fabre (fondateur des laboratoires du même nom). Elle possède quelques hôtels particuliers du XVIe et XVIIe siècles. Mis à part cela, l'hôtel de ville et le théâtre municipal, il n'y a rien de spécial à voir. En dehors de la place Jean Jaurès, le centre historique est gangrené par la circulation.

Castres - Place Jean-Jaurès Castres - Maisons sur l'Agoût

Castres - Une rue Castres - théâtre municipal

Pradelles - Cabadardès

Petit village situé au pied du pic de Nore, à quelques 820m d'altitude. Il se situe en réalité dans l'Aude (à la toute frontière du Tarn). Outre son bar-restaurant (ouvert toute l'année !) bordant un petit lac, Pradelles s'est autrefois illustrée en profitant du climat rude de la montagne pour construire des "glacières" et ainsi vendre de la glace aux grandes villes des alentours. Ce commerce durera jusque dans les années 20. Le pic de Nore est, quant-à-lui, le point culminant de la montagne noire (1200m d'altitude) sur lequel est implanté un émetteur TV/Radio. La montagne noire est ainsi nommée, non pas parce qu'il y pleut tout le temps, mais parce qu'elle est composée de conifères sombres, en partie utilisés par des exploitations forestières.

Pradelles - Église Saint-Jean-Baptiste Pradelles - Le petit lac

Hautpoul

Sur l'autre versant, Hautpoul garde les portes de la montagne noire. Il s'agit d'une cité très ancienne (on parle de 413, voire moins). Elle possède une place forte convoitée de part sa position dominante. Au XIIe siècle, une partie des habitants en sont chassés (toujours cette histoire de Catharisme). Ces derniers vont se réfugier dans la vallée pour fonder Mazamet. Toute la région profite de l'essor de l'industrie du textile à partir du milieu du XIXe siècle. Mazamet est alors une place forte, à la fois industrielle (délainage, cuir notamment), mais aussi économique avec le développement des banques (une des rares places à pouvoir effectuer un transfert bancaire international en quelques jours). Comme personnalité Mazamétaine, on pourra citer Laurent Cabrol et les frères Jalabert (Nicolas et Laurent). C'est aussi dans la commune de Mazamet (composée principalement de protestants), que se déroule l'affaire Sirven (en parallèle de l'affaire Calas).

Hautpoul - Mazamet depuis Hautpoul

Hautpoul - Dans le village Hautpoul - La taverne

Hautpoul - La place forte 1 Hautpoul - La place forte 2

Carcassonne

En bordure du Tarn, l'Aude, avec comme préfecture Carcassonne. Ville célèbre pour son cassoulet (même si plusieurs bourgades en revendiquent la paternité) et sa citadelle. L'histoire de la cité est au moins aussi ancienne que celle d'Hautpoul. Située au bord de l'Aude, elle est un lieu idéal pour construire une cité (époque gallo-romaine). Elle deviendra plus tard un point stratégique et des fortifications y seront construites tout au fil des années. À tel point qu'au XIIe siècle la ville se divise. Une cité basse naît en dehors des fortifications. Quatre siècles plus tard, la cité médiévale autrefois meilleure place forte du royaume de France est complètement abandonnée. Alors que cette dernière tombe en ruine et est pillée par les locaux, des travaux de restaurations sont entrepris. Les architectes Eugène Viollet-le-Duc, Paul Boeswillwald et Henri Nodet contribuent à dessiner les plans de ce qu'a pu être le château et l'église (devenue basilique) Saint-Nazaire. Si la visite vaut le détour, on pourra déplorer l'aspect vraiment commercial de la cité.

Carcassonne - fortifications Carcassonne - église

Carcassonne - la ville basse depuis les remparts Carcassonne - les remparts et la basilique

Carcassonne - à l'intérieur des fortifications Carcassonne - une rue dans la cité

Carcassonne - chemin de ronde Carcassonne - la forteresse

Le baou de la Gaude

Friday, 01 January 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Baou de la Gaude depuis Saint-Jeannet

C'est les vacances de Noël sur la Côte d'Azur. Profitons de ce temps automnal pour faire une belle balade au baou de la Gaude. Automnal un 27 décembre ? Avec environ 14°C au soleil, c'est effectivement un temps automnal... On supporte d'ailleurs très bien le t-shirt durant l'ascension, même s'il faut se couvrir une fois arrêté.

Un platane en automne

Le baou de la Gaude est plus confidentiel que celui de Saint-Jeannet. Plus raide aussi (compter 3h aller-retour avec un pause déjeuner) ! Pourtant, il offre un environnement et un panorama bien plus intéressant. On peut y accéder depuis Gattières (indiqué par randoxygéne) ou Saint-Jeannet.

Depuis Saint-Jeannet, ce n'est pas très compliqué. Après avoir garé la voiture dans le grand parking du bas, il faut suivre le même chemin que le baou de Saint-Jeannet. L'idéal étant de faire le circuit du Castellet dans le sens inverse pour finir par le baou de la Gaude.

Départ du chemin des baous Portail entouré de verdure

Les couleurs automnales offrent un plaisir différent, mais tout aussi plaisant que celles printanières.

Chêne aux couleurs terre Contre jour sur un chêne

Même si le ciel est relativement clair, il persiste ce petit filet opaque, signe de l'activité humaine...

Colline de Nice avec restanques

Début de l'ascension.

Colline de Nice avec restanques

Quelques arbustes sont encore en fleurs.

Pissenlit

Un pissenlit Une marguerite

Le chemin étant caillouteux, il vaut mieux s'équiper de bonnes chaussures.

Chemin caillouteux

Au moment de l'ascension, il faut bifurquer sur la droite et continuer sur la partie plane jusqu'au prochain panneau.

Bifurcation Bifurcation 2

Les choses sérieuses commencent. Les chemins sont plus accidentés que ceux de l'autre baou.

On grimpe dans les cailloux On grimpe dans les cailloux

L'ascension se fait sur le versant nord-ouest, ça-et-là le chemin reste donc humide et glissant.

On grimpe dans les cailloux Le sol est encore humide

Un petit coup d'œil à mi-parcours.

Panorama colline opposée

Le sommet est un plateau (pour reposer un peu les jambes).

Panorama colline opposée

On continue ensuite vers la falaise.

Chemin vers le baou Chemin vers le baou 2

Il faut s'arrêter admirer le chêne quadri centenaire et se restaurer dans la clairière attenante.

Le gros chêne quadri centenaire

Il y a peu de monde en cette saison, contrairement au printemps et en été où beaucoup de familles viennent passer l'après-midi.

Clairière du gros chêne

On ne boudera pas le panorama de la plaine du Var.

Panorama de la plaine du Var

Ensuite, il faut s'aventurer jusqu'à la falaise en contournant par la gauche le monticule de pierres.

Chemin vers le baou 3 Monticule de pierres

Point d'orgue de la randonnée.

Méga panorama depuis le baou de la Gaude

Même de l'autre côté, le baou de Saint-Jeannet reste la star.

Le baou de Saint-Jeannet depuis le baou de la Gaude Saint-Jeannet depuis le baou de la Gaude

Un petit coup d'œil en arrière.

En tournant la tête

Il est temps de rentrer, le soleil ne va pas tarder à tomber.

Chemin du retour Chemin du retour : tout est brun

Quelques arbres sur des restanques Chemin avec un flou artistique

Retour au village.

Le clocher domine le village