Balade en Provence

Sunday, 28 September 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Un petit tour en Provence.

L'Isle sur la Sorgue

Cette première étape à L'Isle sur la Sorgue se mérite. Une fois sorti de l'autoroute et passé Cavaillon, le réseau routier devient très campagnard dès lors que l'on s'éloigne de la départementale ! Après avoir laissé la voiture au parking, il ne faut pas hésiter à s'enfoncer dans la vieille ville, la périphérie étant surtout résidentielle. On y découvre alors une petite ville à l'esprit typique Provençale. Le centre étant très vivant, particulièrement la place de la liberté. Nous sommes en pays d'Aix (en Provence), il est donc possible d'y déguster des Calissons ! (Ceux de la chocolaterie de Puyricard sont délicieux).

Avignon

On ne présente plus Avignon, cité des Papes et haut lieu de théâtre (plus d'une dizaine de salles dans le centre) avec son festival incontournable, qui préfigure de le saison nationale à venir. La ville est nichée entre le Gard et le Vaucluse, bordé par le Rhône et la Durance. C'est en 1309 que Clément V en fait une résidence pontificale. Les Papes étaient jusqu'à alors plus ou moins itinérants, avec plusieurs résidences réparties un peu partout.

Le choix du comté de Venaissin est très politique, l'Europe étant alors très morcelée et le royaume de France n'occupait que les deux-tiers (d'Ouest en Est) de sa configuration actuelle. Il était donc important d'avoir ce centre de pouvoir dans son propre Royaume. Les différents palais ne furent construits que par ses successeurs (dont Clément VI, qui acheta la ville à la comtesse de Provence en 1348). Peine perdue, puisque le 7e Pape d'Avignon, Grégoire XI, revint à Rome. Après sa mort précoce, guerre de pouvoir oblige, il y eu un schisme et 2 Papes ont officié en parallèle : un à Avignon et un à Rome ! La situation revint à la normale en 1411.

La situation géographique idéale de la ville au confluent de deux fleuves est un atout indéniable pour le commerce. Mieux encore, avec le pontificat, nombre de communautés religieuses ainsi que de riches bourgeois et hommes de pouvoir s'y installent. La ville bénéficie ainsi d'habitations et de palais cossues, tout en pierre de taille. Il y fourmille également beaucoup de places, petites ou grandes, où trônent des arbres majestueux (plusieurs fois centenaires), apportant un peu de fraîcheur pendant les chaudes journées d'été.

On pourra visiter le palais des Papes, dont ne subsiste d'origine que la chambre du Pape. Le reste ayant été pillé lors de la révolution et transformé ultérieurement en caserne. Il ne subsiste donc majoritairement que des immenses salles vides où il faudra s'orienter, dans un dédale d'escaliers, en suivant un marquage peu clair.

Saint Rémy de Provence

Encore un village typiquement Provençal, mais dont la notoriété est largement surévaluée. La faute à Vincent van Gogh qui passera un an ... à l'asile psychiatrique (de manière volontaire). Ce qui ne l'empêchera pas de peindre ! Aujourd'hui, le village est bondé, particulièrement les jours de marché, et il n'est pas très agréable de s'y promener.

Les Baux de Provence

Les Baux de Provence a joué un rôle important par le passé en tant que place stratégique, cette dernière étant situé tout en haut du massif des Alpilles, évitant ainsi un grand détour et permettant de voir loin l'arrivée d'envahisseurs. Là encore, il faudra y aller hors saisons car elle est prise d'assaut. Il n'y a d'ailleurs quasiment plus personne qui habite le village, mais, commerce oblige, le prix du parking est de 5€ minimum, pour 0 minutes ! La forteresse, aujourd'hui en ruines, se visite (prévoir un chapeau). L'autre attraction sont les carrières des lumières où des œuvres (thème qui change régulièrement) sont projetées dans les anciennes carrières de roche calcaire (qui ont notamment servies à l'édification des Baux de Provence et des villes alentours). Les plus gourmands pourront faire une halte à L'Oustau de Baumanière, le restaurant où officie le chef Glenn Viel, 3 étoiles au guide Michelin. Quant aux Alpilles qu'elle domine, elles renferment de nombreux chemins de randonnées.

Arles

Situé à la frontière des Bouches-du-Rhône et du Gard, Arles bénéficie elle-aussi du contrôle du Rhône. Même si elle n'a pas forcément bonne réputation, c'est pourtant une ville magnifique où trône en son cœur des arènes romaine très bien conservées, ainsi qu'un théâtre antique. Au delà de la partie HLM en périphérie, qui masque son rayonnement passé, on pourra découvrir un petit village dans la ville. Ville qui s'étend elle-même jusqu'à la mer !

Car, en plus des férias et de la tauromachie, traditions fortes en ces terres de Camargue (bonjour le sel, le riz de Camargue et sa Gardiane de taureau), Arles est le lieux incontournable pour tous les amateurs de photographie, avec la manifestation Les rencontres d'Arles qui se tiennent chaque été depuis 1970 ! Comme pour le festival d'Avignon, les expositions s'adressent avant tout à un public averti. Mais il se déroule en parallèle le festival "off" : des mini expositions dans toute la ville (librairie, restaurant...), et même parfois dans des lieux insolites comme un garage ! Les gloutons prendront le plan et feront tout le circuit d'une traite. Il est pourtant plus intéressant de flâner et de rentrer au hasard dans des lieux insoupçonnés. Pour marquer encore un peu plus ce lien avec la photo, il a été crée en 1982 l'École Nationale Supérieure de la Photographie, qui bénéficie depuis 2019 d'un bâtiment très moderne. Pour les amateurs de passage dans le coin hors saison, il existe également plusieurs galeries permanentes d'artistes photographes.

Arles et ses 2500 ans d'histoire est notamment le berceau de Constance d'Arles (986 - 1032), fille de Guillaume Ier (comte de Provence), et future reine des Francs, ainsi que de Jeanne Calment et Christian Lacroix (entre autre). Pour faire le lien avec les étapes précédentes, van Gogh y séjournera un an et s'y coupera une oreille à cause de ses troubles psychiatriques et/ou d'une dispute avec Gauguin.

Le monde en petit

Sunday, 21 September 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Il y a quelques années (2016) sortait Pokémon Go, un des premiers jeux mobile en réalité augmentée. L'objectif ? Les capturer tous ! Le succès a été fulgurant, générant plusieurs milliards de dollars de revenus. On pouvait observer sans cesse des personnes, téléphone à la main, s'amasser dans les spots les plus intéressants pour chasser du pokémon. Aujourd'hui, l'inverse se produit : c'est le téléphone portable capture toute notre attention. Dès qu'il y a un temps "mort", c'est à dire qui ne génère pas de stimulation intellectuelle, il est dégainé et nous accroche. Même en marchant, même en mangeant. Le concept de notifications, de micros services, de défilement continu ainsi que la connexion permanente à haut débit sont le cœur de ce système.

Mais le téléphone intelligent est également un appareil qui détrône tous ses concurrents : appareil photo, GPS, télévision, radio, montre, ordinateur... Rien de neuf me direz-vous. C'est exact, il y a déjà beaucoup d'études sur les dangers de la connexion permanente vis à vis de l'activité cognitive et surtout de l'apprentissage (plus encore avec l'arrivée de l'intelligence artificielle). Néanmoins, il existe un point moins défriché : la taille des écrans !

En tant que créateur de contenu auteur, j'ai un site web (avec un blog extraordinaire). Pour répondre aux usages "modernes", j'ai implémenté dans le CSS une interface adaptée aux petits écrans (-> téléphones), avec en prime un mode sombre ! Nous n'épiloguerons pas sur mes qualités de graphiste... Malgré mes efforts de programmation et la volonté d'écrire du texte aéré et découpé en plusieurs paragraphes, je trouve que le rendu est toujours trop dense pour un petit écran (lors de mes tests avec mon téléphone). Mais c'est également le cas quand je consulte des sites "professionnels" : l'ergonomie est grandement réduite, avec le minimum des fonctionnalités nécessaires. Il est également difficile d'échapper aux publicités et popups en tout genre. Le tactile ne distingue pas le clic droit du gauche, est moins précis que la souris, et le clavier y est très inconfortable.

De fait, de par leur nature réduite, la lecture d'un texte sur petit écran est donc fastidieuse. Les contenus les plus adaptés sont soit des textes très courts (micro blogging, commentaire), soit des images et des vidéos. Le problème étant que l'information que l'on peut extraire de ces supports est beaucoup moins conséquentes : l'essentiel uniquement. Fini le détail, fini les nuances, fini les explications. Et même quand il s'agit d'image, le fait de les voir sur petit écran gomme les détails et réduit fortement le nombre de points d'intérêts, notre attention se focalisant sur les éléments les plus gros et les plus contrastés. Inversement : une image qui paraît bien sur un petit écran peut facilement perdre de son intérêt avec un agrandissement car, si elle n'est pas bien prise, elle sera remplie de zones inutiles ou de mauvaise qualité et aura donc un rendu global moins bon. À contrario, une image ou une vidéo peut être parfaitement adaptée à certains types de contenus (cuisine, danse...) ou venir supporter le propos (schéma, image...).

Étant donné qu'il supplante ses concurrents électroniques, le téléphone portable est quasiment en passe de devenir la seule source d'entrée (donc d'information) du grand public. Particulièrement chez les jeunes générations qui grandissent avec cet outil. Il est alors difficile de changer de paradigme quand on a déjà été "formé". J'ai pu noter un exemple assez frappant de ces nouveaux usages chez un des stagiaires ingénieur : Si le résultat de sa recherche retourne un lien vers un site classique et un autre sur une vidéo, il ira voir en priorité la vidéo, même si le support de l'information n'est pas le plus pertinent.

Alors qu'Internet peut offrir une infinité de connaissances, les formats réduits représentent clairement un appauvrissement de notre "vocabulaire". Pour faire l'analogie avec le développement intellectuel, avec un vocabulaire sommaire, il nous est impossible de formuler des idées complexes et nuancées. Si nous ne pouvons pas les exprimer, il nous est donc difficile de les concevoir, donc difficile de réfléchir à des sujets trop complexes. Bien qu'il ne soit pas très écologique, l'impression papier d'un gros dossier permettra une meilleure assimilation de ce dernier (coucou les tablettes numériques au collège...).

NB: Garmin avec sa série Bounce propose une montre connectée à destination des enfants incluant appels (vocals ?), SMS et suivi de la position, pour retarder l'heure du premier smartphone, tout en rassurant les parents.

Debian 13 (Trixie)

Sunday, 31 August 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Trixie

Après plusieurs mois de gel, permettant des tests approfondis, la dernière version stable de Debian (nom de code Trixie) est sortie le 9 août !

Qu'est-ce que Debian ? On pourrait dire basiquement qu'il s'agit d'un système d'exploitation. Pour être exact, Debian est une "distribution", c'est à dire un assemblage de tous les composants nécessaires à la réalisation d'un système d'exploitation. La nuance tient au fait que chaque composant (ou presque) est développé par des équipes indépendantes. Les composants majeurs sont le noyau (ici Linux), l'environnement de bureau (GNOME, KDE...), les gestionnaire de logiciels/paquets (apt, fait par Debian), l'installeur (fait par Debian) et tous les logiciels (dont les plus connus : LibreOffice, Chrome, Firefox, Gimp ...).

Organisé sous forme de fondation à but non lucratif, le travail des développeurs Debian consiste donc à s'assurer que tout ces composants fonctionnent ensemble. Côté grand public, on a plutôt tendance à résumer les choses en parlant de Linux, sans faire référence à la distribution. Pourtant, il y a des milliers de personnes de part le monde qui développent (la plupart du temps bénévolement) tous ces logiciels.

Debian est l'une des plus anciennes distributions Linux (première version en 1993), sortie seulement 2 ans après la première version du noyau. Il y a donc beaucoup de distributions dérivées de cette dernière. Un peu comme Android qui est développé par Google, mais qui est personnalisé par les constructeurs de téléphones. Mes serveurs fonctionnent tous grâce à Debian. C'est également le cas pour mon PC personnel depuis plus de 15 ans ! Mieux encore, je l'ai aussi installé sur un ordinateur plus ancien lors du passage forcé à Windows 10 (l'histoire se répète avec Windows 11...), alors que l'ordinateur en question n'était pas compatible. C'est donc un système utilisable par le grand public, pour peu que l'on soit un peu curieux en cas d'erreur...

Ma découverte de ce système s'est faite lors de mes études à l'IUT où nous avions accès à des serveurs sous Linux (avec une interface graphique nativement accessibles à distance grâce au serveur X \o/). Mais à l'époque, l'environnement manquait de maturité et n'était pas facilement exploitable par tout le monde. L'interface graphique primaire de GNOME était assez moche comparé à celle de Windows XP. Je me souviens également avoir partitionné un disque dur pour y installer la distribution Mandrake (il y avait plusieurs CD) quand j'étais au lycée. Ça marchotait, mais sans soutien extérieur (Internet était plus basique, avec seulement une connexion ADSL à 128kb/s et la plupart des ressources an Anglais), j'ai rapidement abandonné. Il faut dire qu'en ces temps, bien que curieux, j'étais un Windowsien convaincu.

Vint ensuite l'école d'ingénieur. Le Conseil Général nous a gracieusement prêté des ordinateurs portables pour notre cycle supérieur. Ils étaient configurés avec la distribution Fedora (et une interface KDE proche de celle de Windows). Et puis la révolution Ubuntu est arrivée, avec son bureau à effet whaou Compiz (comprendre : avec des animations 3D et de la transparence dans les fenêtres). À l'époque, Canonical (la société derrière Ubuntu), offrait gratuitement les CD d'installation ! C'est également à ce moment où j'ai commencé à m'intéresser à la couche système et aux systèmes embarqués, en gros : mon métier ! L'outillage disponible dans le monde Linux (et qui est directement hérité de l'univers UNIX, système historique de l'informatique moderne) est sans commune mesure par rapport à Windows, qui a toujours eu une approche utilisateur standard : applications métiers, bureautique, jeux. Après ce (petit) passage avec Ubuntu, j'ai migré sur Debian, pour ne plus jamais le lâcher !

Quelle plaie de voir aujourd'hui des entreprises m'imposer un Windows sur ma station de travail (et tout particulièrement la version 11 qui est une bouse sans nom). Mon ordinateur d'il y a 15 ans (un Core i5 M450 quad core) avec Linux est plus rapide que celui du travail avec son processeur Intel Core i7 vPro, ses 14 cœurs et ses 32GO de RAM. Tout ça pour simplifier le travail des administrateurs systèmes qui ne veulent pas gérer plusieurs systèmes. Pour respirer un peu, il y a bien les machines virtuelles (parfois limitées) et/ou le sous-système Linux (WSL), mais c'est loin d'être parfait (surtout quand il faut accéder aux périphériques).

La mise à jour de mon serveur avec cette nouvelle version s'est bien déroulée, mis à part la configuration mail (toujours aussi cryptique) qu'il a fallu retravailler un peu, quelques soucis PHP et Django, ainsi que le serveur de nom de domaine (bind9). J'en ai profité pour recompiler mon noyau Linux afin d'être aligné avec celui de Debian.

NB: Le serveur X a longtemps été le serveur graphique utilisé par Linux. En cas de soucis, une recherche sur internet avec ces termes ne donnait pas forcément les réponses attendues...

Spitfire's Tears

Sunday, 17 August 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Groupe Spitfire's Tears

Fête de la musique 2024 à Mouans Sartoux. Une bien belle édition avec plein de bons groupes. Notamment un groupe de rock totalement déjanté. En fin de soirée, après s'être attardé sur quelques reprises de Green Day, il est temps de rentrer. C'est alors qu'en passant à côté de la scène métal (peu après le lavoir), je reste accroché. Sur les planches se produit une formation détonante. Le son est clairement dégueulasse, mais si l'on en fait abstraction, on capte des mélodies accrocheuses. Autre particularité que l'on découvre petit à petit : il y a 3 chanteurs (2 femmes et 1 homme), 2 guitaristes, 1 bassiste et un batteur. C'est donc une formation plutôt atypique (et complexe à gérer). À la fin du show, je note leur Instagram : @the_spitband. Dès le lendemain, je vais consulter la littérature à leur sujet. Selon les dates, il y a un doute sur l'usage du The, mais le groupe se nomme Spitfire's Tears. Et, bonne nouvelle, un album est en cours de préparation. Dès à présent, 3 titres sont disponibles sur SoundCloud.

Le Spitfire étant un avion de chasse mythique de la seconde guerre mondiale. De conception Britannique, il a été de toutes les batailles : guerre aérienne en Angleterre, bombardements sur la France et enfin appui des troupes au sol lors de la reconquête du territoire français. La classe Supermarine Spitfire (maintes fois modernisée) est restée en activité jusqu'en 1961 !

Rise (2025)

EP Rise

Il faudra pourtant attendre plus d'un an pour qu'il se matérialise avec la sortie fin juin 2025 de leur EP Rise. Entre temps, le groupe Mouansois a continué les concerts en PACA et s'est offert un passage en résidence d'artiste afin de travailler leur show et leur musique. L'EP est donc enregistré avec toutes ces nouvelles influences. Néanmoins, c'est une période charnière dans la vie de ces jeunes adultes. Le groupe perd ainsi une chanteuse (qui à priori était toujours présente lors de l'enregistrement).

Petite déception à la découverte de la playlist : il n'y a qu'un titre original. Seconde déception : le ré enregistrement étouffe parfois un peu trop le chant tandis que la basse est trop prononcée. Quoi qu'il en soit cet EP est composé de 4 titres pêchus, mélange de rock et de métal très rafraîchissant. Il attaque fort avec Keep Believin' à la fois mélodique et puissant. Les chanteurs montrent toute l'étendue de leur talent. Puis vient le titre phare du groupe Rather Be Dead Than Cool, dont on pourra retrouver une version acoustique ici de toute beauté. C'est la plus belle composition avec des cœurs puissants et un refrain qui tourne en boucle dans la tête. Obsessed est le petit nouveau. Il est le calme avant la tempête. Une belle balade rock. Dans sa nouvelle version The Last Call I Can Make a été complètement retravaillé par rapport au premier enregistrement, avec en prime une minute supplémentaire. Le titre est plus complexe et je préfère clairement cette version qui nous transporte littéralement dans un film d'horreur. Une très belle réalisation en somme.

Même si le contenu est un peu maigre pour le moment. Spitfire Tears est un groupe vraiment prometteur et j'espère qu'ils pourront prendre encore plus d'envergure dans les prochaines années !

Quinze ans !

Monday, 04 August 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Encore un pallier de franchi pour le blog ! Quinze années de présence continue en ligne, c'est une belle réussite. Pour fêter ça, j'ai sorti mon éditeur favoris et ajouté un mode sombre ! Qu'est ce qui me motive encore à tapoter sur le clavier après tout ce temps ? Je pourrais naturellement citer le goût d'écrire des articles ainsi que l'envie de mettre en lumière ce que l'on ne trouve que trop peu ailleurs (ou même pas du tout). D'ailleurs, si je devais définir mes sections préférées, je dirais que ce sont celles qui racontent des histoires, qui exposent des points de vues argumentées. Viens ensuite la section balade et, de manière générale, chaque article qui contient des photos jolies/artistiques. Côté statistiques, la réalité est plus mitigée : ce sont les articles techniques (surtout en Anglais) qui sont le plus consultés.

Comme pour beaucoup de créateurs, la fréquentation est source de motivation. Quand elle est importante, on se sent redevable moralement vis-à-vis d'un public d'inconnus, sans pour autant qu'il n'y ait eu ni contrat, ni transaction financière. Ce qui nous pousse à produire plus de contenu. Même si j'ai une toute petite base de lecteurs réguliers, je constate qu'il y a globalement moins de connexions sur le blog (le trafic est principalement dirigé vers la forge). De ce fait, j'avoue avoir écrit un peu moins d'articles cette saison, après 2 années plus intenses. Néanmoins, cette baisse ne démotive pas le marcheur/coureur qui est en moi : il faut continuer à avancer même si le chemin est difficile. Car je rédige avant tout pour moi mon plaisir. Et quel plaisir de pouvoir se re plonger dans mes anciennes publications lorsque je recherche une information. Je suis souvent étonné et ravi de re découvrir ces bouts de texte et d'images, un peu comme s'ils avaient été écrits par quelqu'un d'autre. C'est l'avantage du blog par rapport aux plateformes en flux continu : les articles sont référencés et facilement accessibles des années plus tard !

Concernant le bilan de l'année écoulée, et bien c'est malheureusement la guerre qui tient le haut de panier. Le petit poucet Ukrainien résiste encore et toujours à l'envahisseur, qui ne cesse de grignoter du territoire de toutes pars malgré le coût humain faramineux. Il n'est désormais plus rare d'entendre voler dans le ciel plusieurs centaines de drones chaque nuit (avec un pic de 700 le 8 juillet). De son côté, Kiev ne se démonte pas et réplique également avec des drones (des cibles sont régulièrement touchées sur tout le territoire russe) car c'est le meilleur moyen pour supporter son infériorité numérique. L'Oblast russe de Koursk a été totalement "libéré" (notamment grâce aux soldats Nord Coréens) et ne peut plus servir de monnaie d'échange. La russie s'est même payé le luxe d'ouvrir deux nouveaux fronts dans le Nord (Soumy) et l'Est du pays (Kharkiv). Heureusement, parmi toutes ces mauvaises nouvelles, le nœud stratégique que constitue Pokrovsk tient toujours. Longtemps chancelant, le soutien Américain semble avoir repris (pour combien de temps ?). Non loin de là, c'est Israël qui continu de frapper tous ses voisins, dans une guerre visant l'anéantissement du Hamas (et le maintien au pouvoir de l'actuel premier ministre), quelles que soient les pertes civiles. Il s'agit clairement de crimes de guerre, voire carrément de génocide si on ne regarde que la bande de Gaza. Après 1 an et demi de blocus total et une famine qui s'installe de plus en plus durement, les nations occidentales commencent à réagir, même si le soutien Américain reste entier.

Avec ce genre d'actualité, on ne parle plus beaucoup d'écologie. Pourtant, la terre souffre toujours autant et de manière très évidente : inondations en région Parisienne, vague de chaleur hors normes pour un moins de juin (36°C dans le nord de l'Europe), nouvelle vague prévue début août. Pour compléter un tableau déjà bien noir : Les cadeaux empoisonnés du président Macron se retournent désormais contre les Français. Il était fier de déclarer le quoi qu'il en coûte pendant la pandémie. Tout autant que de supprimer la taxe d'habitation (20 milliards d'euros par an sur les 44 qui manquent au budget actuel) afin d'augmenter le pouvoir d'achat. Résultat, même dans un contexte de taux d'intérêts historiquement bas, la dette a explosée depuis 2020 : quasiment 500 milliards d'euros supplémentaires, dépassant ainsi le seuil symbolique des 100% du PIB ! Mais comme il est tabou de prononcer le mot "impôt", histoire de ne pas faire fuir les électeurs, il envoie ses premiers ministres successifs se casser les dents lorsqu'ils doivent élaborer un budget censé redresser les finances du pays. Quelles sont les solutions proposées ? Détruire les services publics déjà à bout de souffle, supprimer des "niches" (économies de bout de chandelle). Pire encore, supprimer des jours fériés : autant dire annihiler la culture et la mémoire pour récolter quelques maigres cotisations extraordinaires ! Ils détruisent le pays sur le long terme, mais aucun d'entre eux n'a les courage de prendre les vrais décisions et d'augmenter les impôts pour réparer les mauvaises décisions qui ont été les leurs. Finalement, ces deux thèmes sont assez proches : on ne peut pas faire indéfiniment de la merde, pour notre plaisir immédiat, sans avoir à le payer un jour. Mais en tant qu'individu totalement irresponsable, on espère que ce sont les autres qui vont payer à notre place...

Dans un registre plus positif, j'ai pu profiter de quelques jours de congés pour développer un projet que j'avais en tête depuis un certains temps : Drycat. l'objectif est de rendre secret un petit texte ou un fichier. Le logiciel génère alors un certain nombre de clés (parties) qui seront distribuées à différentes personnes. Pour reconstituer le secret originel, il faudra assembler les clés distribuées (nombres défini à la génération). Je trouve le principe génial ! Il s'appuie sur une théorie mathématique ancienne définie par Adi Shamir qui consiste à reconstruire une courbe par interpolation. D'ailleurs, il existe déjà une bibliothèque Javascript qui gère le cœur du projet, mais je lui ai ajouté une interface graphique moderne, avec QRCode, envoie de mail, chiffrement des fichiers, intégration d'OpenPGP. Le tout s'exécutant (quasiment) entièrement dans le navigateur ! Cerise sur le gâteau : mon frère a mis sa patte en modifiant le CSS. Ce projet n'est pas encore très populaire, mais il me permet de partager avec mes proches mes mots de passe (et autres informations personnelles) dans le cas où je ne serai plus en mesure d'administrer ma vie en ligne. Quant à libgourou, il continue d'être utilisé plus largement, avec 2 contributions et quelques tickets clôturés. Il draine une grand partie du trafic.

Statistiques 2024/2025

Nombre d'articles publiés Visites Données envoyées Pages affichées Trafic par domaine Systèmes d'exploitation Type d'IP

Top 10 :

Un top 10 qui représente 60% du trafic total du blog. La moyenne quotidienne (tous sites confondus) s'établit à 50 visites/jour. Le nombre de connexions IPv6 est en progression (de l'ordre de 40% ces derniers mois).

Dernier gif les joies du code Quand le retour de ma fonction n'a absolument rien à voir avec ce que j'attendais