France 98
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue
Un peu de nostalgie... C'était il y a 15 ans. Le 12 juillet exactement. L'équipe de France de football devenait championne du monde, chez elle, en France ! Ce n'est pas tant la date anniversaire qui m'a fait y penser, mais surtout l'envie de ré écouter ce qui est devenu l'hymne des bleus : La reprise de "I will survive" par Hermes House Band.
On a tendance à ne se rapeller que les bons moments du passé et finir par conclure que c'était mieux avant. Certes, le contexte actuel est peut être moins favorable, mais ce n'était pas forcément mieux avant. C'est justement ce point qui est important. Mieux ou pas, ce qu'a réussit l'équipe de France, outre sa victoire historique, c'est de réunir la France dans un sentiment mélangeant joie et orgueil, un sentiment de fierté nationale, en exhibant les trois couleurs, en chantant la Marseillaise, tous réunit sur les champs. Sentiment partagé non pas seulement par les fans de football, mais par une très grande partie de la population.
C'est dommage qu'aujourd'hui le foot ne fasse plus rêver, car c'est un sport populaire qui devrait donner aux jeunes des modèles et des valeurs. Les individualités ont pris le pas sur le groupe, malgré le fait qu'il y ait, en équipe de France, certains des meilleurs joueurs au monde. Ce qui prouve bien que dans le foot comme dans la vie, un groupe est une somme d'individus, mais une somme d'individualités ne peut pas forcément composer un groupe. Peut être que les choses seront différentes en 2014...
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu´un jour sur deux
...
La Bohème, Charles Aznavour et Jacques Plante, 1965