Sport

Le jour où le coq est mort

Thursday, 16 March 2017
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Écrit par
Grégory Soutadé

Coq cassé (logo FFR)

C'est ainsi depuis des années, le XV de France est une équipe aux résultats aléatoires. Capable de renverser n'importe quelle nation, capable de performances individuelles et collectives d'un très haut niveau, mais aussi capable de défaites plus ou moins cuisantes, plus ou moins courageuses. Tout le monde aime son équipe nationale et tout le monde a envie qu'elle gagne !

On pourrait discuter longtemps du modèle "à la française" où les joueurs sont partagés (quand ils sont sur la feuille de match) entre un championnat national relevé, une coupe d'Europe qui est la priorité des clubs britanniques et une sélection nationale exigeante. On pourrait également pointer du doigt la formation, le choix des joueurs étrangers dans les clubs, les blessures, le manque de temps de préparation, la rotation incessante autour des postes clés...

C'est un dilemme sans fin. Le combat entre la fédération française de rugby, association sportive promouvant le rugby, et la ligue national de rugby, donc les clubs. Après huit ans passés à la tête de la fédération, Pierre Camou est battu par Bernard Laporte lors des dernières élections. Ce dernier est porteur d'un projet neuf, voulant, comme tout ancien joueur, ancien sélectionneur et ancien entraîneur, porter le rugby français au plus haut. Cela passe avant tout par les joueurs qui, sous les directives de l'entraîneur doivent mouiller le maillot, se surpasser, déchirer la défense adverse et faire la passe au bon moment pour offrir l'essai à son co équipier, son équipe, son pays.

C'est à ce moment que le récit se corse. On a pu assister lors de la dernière tournée de novembre à des actions de grande envergure, issues d'un projet de jeu (mis en place par Guy Novès) qui semblait avoir intégré. Les Bleus se sont battus comme des coqs pour défendre bec et ongle les couleurs de leur maillot ! C'est un objectif et une reconnaissance dont rêvent tous les joueurs professionnels, mais aussi et surtout un honneur de le porter, de le défendre. L'histoire n'en retiendra que le résultat, une défaite de plus à ajouter aux statistiques. Mais le grand public a (re)découvert son équipe, l'a supportée, l'a portée, l'a aimée.

Bernard Laporte est un homme de parole. Dans son programme, il était clairement inscrit qu'il apposerait un sponsor sur le maillot aux trois couleurs. En effet, la France était la dernière grande nation du rugby à ne pas l'avoir fait. Si cela peut paraître étrange pour les nations anglo-saxonnes (quand il y a de l'argent à se faire, ils sont toujours présents), c'est, de mon point de vue tout à fait inacceptable ! On dénature la valeur des joueurs, leur engagement, ce pour quoi ils devraient être si fier. Le tout, au profit d'une société commerciale (quelle qu'elle soit).

Si j'avais été joueur international, je n'aurais jamais accepté de participer à ce blasphème. Quitte à perdre ma place en équipe de France.

Les défenseurs peuvent arguer que l'argent (le nerf de la guerre) ainsi récolté pourra être ré injecter dans la fédération pour avoir une équipe plus performante. Sauf que, d'après les chiffres officiels, la fédération française de rugby enregistre des recettes à hauteur de 120 146 000 € (saison 2015/2016) et réalise même un bénéfice de 1.7M€ sur cette même saison. Recettes qui sont en constantes augmentations. D'autant plus que le projet de grand stade, dont le coût était évalué à quelques 600M€, a été annulé (autre promesse de M. Laporte). L'argent, qui pourrit le sport, N'EST DONC PAS la source du problème. De l'argent, il y en a, et même s'il y en avait dix fois plus, on nous dirait qu'il en manque toujours.

Par comparaison, le budget de la fédération Neo Zélandaise est d'un peu plus de 130M€ (2015). Elle compte 150 000 licenciés, là où il y en a 450 000 en France. La différence (outre le sponsor maillot de la Nouvelle Zélande) : une équipe qui gagne est une équipe qui rapporte (et pas l'inverse). À mi chemin, la fédération Irlandaise (qui supporte le développement du tag rugby !) possède un budget de 76M€ (sponsor maillot compris) pour 100 000 licenciés. Le rapport budget/licenciés va donc de 1 à 4, mais on peut être champion du monde avec trois fois moins de joueurs potentiels.

Autre argument avancé : le sponsor maillot est ancré dans la culture des clubs, alors pourquoi pas au niveau national ? Sauf que les revenus des clubs sont bien moindres : moins de licenciés, moins de produits dérivés, moins de subventions, plus de matchs. Côté dépenses, il y a plus de frais pour les joueurs (qui évoluent toute l'année), les structures, l'encadrement. Par exemple, le stade Toulousain a dégagé en 2016 un chiffre d'affaire de presque 30M€ et a contracté 1.5M€ de pertes. Dans ce cas, les sponsors sont nécessaires pour assurer la (sur)vie du club. D'autant plus que la fédération, même s'ils n'apparaissent pas sur le maillot, a elle aussi des sponsors officiels ! Qui sont présents lors des 8 matchs annuels, à multiplier par 3 si on ajoute les moins de 20 ans et les filles, plus ceux du rugby à 7 (même s'il est peu médiatisé). Ajoutons également, que le maillot officiel est renouvelé chaque année afin d'augmenter les ventes.

On passera sur le choix du sponsor, probablement politique, M. Altrad étant propriétaire du club de Montpellier, il a déjà apposé son nom sur le stade Yves-du-Manoir. Pour autant, lors de sa première apparition, ce dernier était plutôt discret et relativement bien intégré sur un maillot qui commence à être sérieusement surchargé ! À l'opposé, le vilain logo BMW du maillot des moins de 20 ans était tout simplement horrible. Bien sûr, il y a pire ailleurs. L'équipe de France de Handball en est le triste exemple avec pas moins de quatre sponsors ! Pourtant, elle gagne quasiment tout depuis 15 ans, et ce n'est pas grâce à l'argent de ces grandes enseignes.

Une conclusion ? Quoi de plus navrant de voir toutes ces personnes corrompues en haut des fédérations qui vendent leur âme pour de l'argent (qui a dit rétro commission ?), au détriment des valeurs, des joueurs et du public. Rien de neuf sous le soleil donc.

Ensemble avec Benoît - La foulée des Baous 2017

Friday, 10 March 2017
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Écrit par
Grégory Soutadé

L'association Ensemble avec Benoît organise le dimanche 19 mars 2017 à St Jeannet la foulée des Baous afin de sensibiliser la population sur les leucémies et recueillir d'éventuels nouveaux donneurs (moelle osseuse, sang, plaquettes). Afin qu'un maximum de personnes, plusieurs courses sont disponibles :

  • Marche solidaire
  • 4.5km
  • 10km
  • Courses enfant (400m, 800m et 1600m)

Il faudra apporter le traditionnel certificat médical. Les tarifs sont de 12€ et 14€ (+5€ le jour même) pour les deux courses principales. Pour les autres, la participation est libre.

L'année dernière, plus de 600 participants ont pu arpenter les abords du vieux village de St Jeannet. J'ai pour ma part loupé la date, mais je compte bien me rattraper cette année !

Retour : Il faisait beau ce dimanche pour cette 11e édition, environ 18°C au soleil. Et quelle foule, 571 coureurs et 86 marcheurs sont venus soutenir l'association de Benoît. Mieux encore, 61 personnes se sont inscrites sur le registre national des donneurs de moelle osseuse. C'était donc ma première sur ce très beau parcours partant du collège de Saint-Jeannet pour rejoindre le stade de la Gaude. C'est un parcours assez exigeant (à la limite du trail) en terme de dénivelé, mais plutôt bien équilibré, avec des phases de plat régulières. À mi-parcours il y avait un ravitaillement et je tiens à féliciter tous les bénévoles pour l'organisation très conviviale tout au long de la journée. Concernant la course, il faut savoir gérer pour encaisser les diverses côtes et notamment l'ascension finale ! Je suis donc plutôt satisfait de ma 122e place en 51'42 avec ce sentiment d'avoir vraiment tout donné. À l'arrivée, pasta party, café, gourmandises, séances kiné par les élèves de l'école Atman. On pourra juste regretter une remise des récompenses beaucoup beaucoup beaucoup trop longue, il ne restait donc plus grand monde pour écouter les témoignages et assister au tirage de la tombola, alors que les nuages envahissaient le stade et que la température chutait. On pourra donner une mention spéciale pour Mme Givelet qui a fini la course en 2h, à l'âge de 84ans... Ce fut également le jour où ma montre a décidé de rendre l'âme :( Il ne reste plus qu'à s'entraîner dur pour faire mieux l'année prochaine !

Cross Amnesty 2016

Friday, 02 December 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo Cross Amnesty International

Une petite pièce pour les droits de l'homme partout dans le monde, cela devient (hélas) de plus en plus nécessaire. D'autant plus que la course des paroisses a été annulée et que celle du téléthon n'est pas programmée.

Cette année, le cross Amnesty se déroulera le dimanche 11 décembre 2016 à partir de 10h pour le 1km enfant, 10h30 pour le 4km et 11h15 pour le 11km. Départ donné place Bermond à Valbonne. N'oubliez pas votre certificat médical !

Retour : Un beau soleil nous attendait pour cette édition 2016. Les 11°C/12°C étaient agréables au soleil, mais la veste thermique utile dans les sous-bois humides de Sophia. Côté statistiques, c'est 359 participants qui se sont rencontrés (donc 116 personnes de plus que l'année passée). Pour ma part, j'étais bien physiquement et mieux entraîné pour ce 11km couru en 59' (chrono réalisé à l'ancienne, ma montre ayant décidé de se décharger dans la nuit...) contre 1h2'22 lors de l'édition précédente, ce qui est une belle performance sachant que l'objectif était de passer sous la barre de l'heure. Il ne reste plus qu'à négocier ce mur terrible à la sortie de Valbonne ! Heureusement que ce genre de détail nous échappe d'une année sur l'autre.

21e course des paroisses (2016)

Friday, 28 October 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Course annulée

Départ course des paroisses

La paroisse de St Raphaël aime le suspens ! Le site web concernant la course n'a été remis en ligne que 3 semaines avant l'événement, qui aura lieu comme à son habitude le 11 novembre. Pas facile de s'organiser dans ces conditions.

Quoi qu'il en soit, la course aura bien lieu (sauf cas de force majeur) avec ses parcours de 1,7km, 4km, 6km et 11,5km. De quoi satisfaire tout le monde ! Pour l'instant, il ne semble pas possible de s'inscrire en ligne (la page renvoie sur la course de l'année dernière). Mais il sera toujours possible de le faire sur place (12€ + 5€ pour la paroisse).

Attention à ne pas oublier votre certificat médical !

C'est une course maudite, mais j'espère enfin pouvoir y participer cette année.

Annulation pour cause professionnelle, un jour je l'aurai !

Courir pour le coeur (2016) : retours

Thursday, 29 September 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche courir pour le coeur

La "course pour le cœur" ou "course Carnot" s'est déroulée ce dimanche 25 septembre sous un beau soleil. 24°C/25°C, temps idéal pour faire du sport. Une course qui me tient à cœur depuis 3 ans maintenant. J'étais à mon pic forme avant le début des vacances, malgré une alerte au niveau de la sciatique. Coupure de deux semaines sans course (mais avec pas mal de marche) et voilà la sciatique qui me reprend violemment. Séance d'éthiopathe pour calmer un peu. La quasi canicule de ce début septembre a fatigué les organismes, sans m'en rendre compte, je souffre de déshydratation. Ma forerunner 110 me joue également des tours : elle ne s'allume plus (problème de batterie ?), heureusement réglé le jour J ! Pluie et coup de froid, 10°C de perdu en quelques jours. Je prends froid à deux jours de l'échéance. Pas de bol, mon spray de nasonex me lâche à son tour. Je vérifie mon inscription le dimanche matin, elle n'est pas validée à cause du certificat médical (pourtant valide et transmis à l'athletic club de Cannes sur son propre site internet), évidemment, aucun mail ne m'a été envoyé... La vieille chargée des dossards m'informe de manière très peu aimable qu'elle garde les certificats, et pas question de lui donner l'original ! Heureusement qu'il y a un Leclerc pas trop loin ouvert un dimanche matin.

Bref, autant de petits éléments qui donnent envie de rebrousser chemin pour se remettre au lit. Mais non, il était important de participer, de se donner à fond pour la recherche, pour soutenir ceux qui souffrent quotidiennement de pathologies bien plus graves.

L'arrivée sur le circuit a été pour le moins étrange. Certes, nous étions un dimanche matin 9h, pas de quoi agiter les foules. Pourtant Cannes semblait ville morte. La cardiologie n'attire pas et le manque flagrant de communication, tant d'Odyssea (qui a annulé sans prévenir), que de la ville de Cannes se ressent clairement sur le nombre de participants : 200/250 à la louche (contre 1500 en général). Même le directeur du service cardiologie du CHU de Cannes ne s'est pas déplacé. Quasiment pas de stand dans un square Carnot vide. Pourtant, c'est la course du maire, dans SA ville, il a donc du pousser pour l'organiser malgré tout. On se consolera avec le stand musical à mi parcours. Un peu esseulé, il donne du courage dans les moments difficiles.

L'organisation justement. Le circuit a été raccourci à 2km (5 boucles) : du square Carnot jusqu'au tribunal de commerce plus un quart de tour du square, évitant par la même de passer sur la commune du Cannet. À chaque intersection, des véhicules de la voirie bloquent les accès. Un membre (au moins) de la police municipale monte la garde. Contrôle systématique des sacs à l'entrée du square. Ce dispositif extrême est sûrement une des raisons pour lesquelles la course d'Odyssea a été annulée. Cela ne fait que deux mois et demi qu'il y a eu les attentats à Nice, certes, mais on a quand même le sentiment d'être en cage. Un zoom sur l'échiquier politique local nous éclaire sur cette situation :

  • David Lisnard, Les Républicains, maire de Cannes
  • Éric Ciotti, Les Républicains, président du conseil départemental et chargé (entre autres) des questions de sécurité dans sont parti
  • Christian Estrosi, Les Républicains, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, premier adjoint au maire de Nice
  • Stéphane Bouillon, ancien directeur de cabinet de Claude Guéant, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud

Les élections présidentielles sont dans 7 mois ? Il ne manque que les affiches... Le débat sera visiblement centré sur les questions de sécurité et d'immigration. Malheureusement, aujourd'hui personne ne semble capable d'élever ce fameux débat en proposant une politique juste, cohérente et efficace tant d'un point de vue économique, scientifique, industriel, social, culturel, écologique que diplomatique. Ce sera, comme d'habitude, un combat de coq entre le gros mou qui fait passer ses mauvaises lois de force, qui n'a pas tenu la moitié de ses promesses, qui applique une politique plus à droite que la droite quand elle est au pouvoir, qui met une pression fiscale considérable en début de mandat pour ouvrir inconsciemment grand les vannes à grand coup de cadeaux fiscal afin de remonter dans les sondages un an avant l'échéance. Face à lui, un petit tégnieu dont le seul programme est de ressortir le Karcher pour s'attirer les faveurs des électeurs, faisant du populisme à outrance. Pour ridiculiser l'idiot qui ne sera pas au second tour, la Marine. Elle a au moins le mérite de la constance dans son discours très discutable.

Bref, rien de réjouissant en perspective pour le citoyen qui se retrouve de plus en plus enfermé dans une politique sécuritaire, à qui l'on grignote peu à peu ses libertés fondamentales sous caution de sécurité. Il est peut être facile de tenir ce genre de propos lorsque l'on n'a pas été confronté directement aux attentats, néanmoins, si la sécurité est nécessaire, la liberté l'est encore plus ! Malgré ce triste scénario qui s'annonce avec les mêmes têtes depuis bientôt 15 ans, il reste nécessaire d'aller voter, même blanc ! Car, sauf monter un parti politique, c'est la seule façon de se faire entendre.

Pour finir sur une touche plus positive, l'objectif de cette année était de passer sous la barre des 50 minutes. Le parcours a été modifié, donc on ne peut pas vraiment comparer avec les éditions précédentes, surtout que le nouveau est plus facile et plus régulier. Toujours est-il que, malgré une condition physique amoindrie, j'ai réussi à gratter la vingtaine de secondes qui me manquait (même plus de 40 secondes en tout) pour passer (de peu) la barre des 12km/h en 49'41 sur 10km et 50'36 sur les 10,19km du parcours (12,08 km/h de moyenne), pour une honorable 77e place (sur 169). Objectif complètement remplit donc.