Sport

Entorse de la cheville, que faire ?

Saturday, 09 October 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Il y a un an, je me faisais une entorse de la cheville avec rupture ligamentaire suite à une chute en forêt. Voici un petit retour d'expérience personnel.

Prévenir

"Un accident n'arrive jamais par hasard". Il est la plupart du temps la conséquence d'une somme d'évènements et/ou de défaillances plus ou moins importantes. Tout ces petits détails auxquels nous n'avons pas prêté attention. On se dit alors "Si j'avais fais comme ci, comme ça", "Si je n'avais pas tourné la tête", "Si cette personne n'était pas arrivée" ...

Lors de la pratique du sport, il est souvent le résultat d'un manque d'attention ou d'un défaut de discernement. Car pratiquer un sport c'est mettre son corps dans un état d'activité important et si ce dernier n'est pas prêt à le supporter, il y a un fort risque de blessure.

L'exemple le plus flagrant est de vouloir trop en faire. Soit par manque d’entraînement (pour les débutants), soit pour vouloir suivre un plan d'entraînement coûte que coûte (trop ambitieux, corps fatigué, manque de sommeil). L'autre exemple est le manque de vigilance. Plus l'effort est intense et long, plus la vigilance a tendance à diminuer.

Que faire ? Si on ne peux pas vraiment prévoir des événements extraordinaires (un vélo qui arrive par exemple), et donc ne pas les prendre en compte, on peut néanmoins s'assurer de partir dans de bonnes conditions. La première, plutôt facile, est l'alimentation : s'alimenter et s'hydrater en adéquation avec l'effort à fournir et les conditions atmosphériques (chaud, sec, froid, vent, pluie). La luminosité peut poser des pièges, surtout en soirée quand elle a tendance à diminuer rapidement.

La seconde, plus compliquée, est de ne pas partir sans un niveau de vigilance haut. Autrement dit, ne pas partir fatigué (soit physiquement, soit mentalement) pour rester concentré sur ses mouvements. Ce n'est pas évident quand on suit un plan d'entraînement (où l'habitude prend le pas) ou que l'on est dans la préparation d'un événement particulier (période pendant laquelle le corps est volontairement mit à rude épreuve). Mais vouloir en faire trop c'est prendre le risque de ne plus pouvoir rien faire du tout. Il faut apprendre à écouter son corps et détecter les signaux de faiblesse/fatigue. Ne pas hésiter à décaler ses plans. Malheureusement, appréhender son corps demande du temps et de l'expérience.

Afin de rester concentré sur soit et sur son effort, il faut éviter de porter un casque audio (ou des oreillettes), qui détourne l'attention, augmente la fatigue mentale, peut créer de l'énervement et donc accélère la baisse de vigilance. Petite exception sur une piste d'athlétisme où le risque lié au terrain et à l'environnement est faible.

Autre élément loin d'être anecdotique : utiliser le matériel adéquat et en (très) bon état. Le matériel s'use et se change, contrairement aux tendons et ligaments qui s'usent mais se changent pas. En bref, il vaut mieux mettre 150€ dans une bonne paire de chaussure plutôt que 150€ dans des séances de kiné/ostéo...

Guérir

Et puis *boum*. Tout va très vite. On se retrouve au sol. La douleur est vive.

Immédiatement

Qu'il s'agisse d'une fracture ou d'une entorse, il est important d'immobiliser le membre et de le solliciter le moins possible. Il faut également appliquer de la glace (ne pas hésiter sur la quantité) en la renouvelant régulièrement (dès qu'elle est fondue) afin de limiter l'inflammation. Éventuellement prendre du paracétamol pour réduire la douleur. Dans la mesure du possible, garder le membre à l'horizontale. Le réflexe étant d'aller aux urgences. Pour l'avoir vécu, il s'agit d'une très longue attente dans de mauvaises conditions (pas de glace, mauvaise position, pas de paracétamol). Le seul avantage est de pouvoir repartir avec un atèle (à vous de trouver les béquilles adaptées...). Il y sera fait une radio afin de déterminer s'il y a fracture, mais pour une entorse il faudra de toutes façons revenir faire une échographie 48h plus tard le temps que l'hématome se réduise. Le mieux est donc d'y aller le lendemain si on la possibilité de bien immobiliser le membre pendant la nuit.

Les premiers jours

48h plus tard, retour à l'hôpital pour un diagnostic précis. En cas de rupture ligamentaire, ne pas hésiter à prendre d'emblée 8 semaines d'arrêt maladie. Car, même si on est plus ou moins rétabli au bout de 5/6 semaines, rien ne vaut une période de convalescence pour bien effectuer la ré éducation (plus difficile quand on travaille, même en télé travail). La tendance actuelle est d'éviter les interventions chirurgicales et de laisser faire le processus naturel de guérison afin de ne pas risquer l'infection au bloc, ce qui pourrait être catastrophique (risque d'amputation), mais tout dépend du chirurgien.

Il faut le plus rapidement possible prendre rendez-vous avec un kinésithérapeute pour entamer la ré éducation 2 semaines après l'accident. C'est important de le faire rapidement car ils sont souvent très chargés. D'autant plus que les kinés, c'est comme les boulangers, il y en a à tout les coins de rues, mais les bons sont rares.

Une fois toutes ces formalités réalisées, faire la liste de tous les livres, séries télé et jeux vidéos que l'on n'a pas eu le temps de lire/voir/jouer et attendre en restant immobilisé (3 semaines). Pour cela, prendre un bon canapé et légèrement surélever le membre atteint. S'il s'agit de la cheville, ne pas hésiter à porter une chaussette un peu serrée afin de faire un mini "bas de contention" (pour favoriser la circulation du sang).

Il faut prendre la situation avec philosophie, car ce qui est fait est fait. On ne pourra pas revenir en arrière. Les blessures sont inhérentes à l'activité physique et ce, quel que soit le niveau. Il est rare qu'un sportif s'en sorte durant toute sa carrière sans une seule blessure grave. Ce n'est d'ailleurs pas l'apanage des sportifs. Louper une marche de l'escalier, glisser dans la rue, tomber d'un escabeau ... sont autant de situations qui peuvent mener dans le même état. À moins de rester toute sa vie dans un lit, il y a toujours un risque de blessure, même dans les situation les plus simples du quotidien.

À long terme

Vient le temps de la ré éducation (2 semaines plus tard). Au début, rien d'extraordinaire : des petits mouvements, des étirements, un peu de marche (avec béquilles). La ré éducation est assez progressive. Il faudra retrouver souplesse et équilibre (le ligament ne se rattache pas forcément au même droit). Personnellement il m'a fallu 2 mois pour marcher sans béquilles et 3 pour reprendre la course. Il ne faut pas hésiter à changer de kiné, car au bout d'un mois (au mieux), il ne se concentre que sur ses nouveaux patients et délaisse les anciens. Penser à bien faire les exercices pieds nus (à minima en chaussette) pour éviter l'effet compensateur des chaussures. Si votre kiné ne vous le dit pas, changez de kiné ! De manière générale, marcher pieds nus permet de mieux ré éduquer la cheville.

Discipline personnelle (motivation) et régularité sont la clé de la guérison. Les exercices sont fastidieux et chronophages, mais il est capital d'être rigoureux. L'activité est un facteur déterminant de la ré éducation, c'est pour cela qu'il faut commencer le plus tôt possible et de manière régulière (d'où l'arrêt de travail de 8 semaines). J'ai remarqué qu'en pratiquant une activité longue et intense (ce qui permet de mobiliser la cheville en profondeur), je gagnais en capacité de flexion. Attention cependant, car le fait d'avoir un membre blessé (douleur, engourdissement), va créer des déséquilibres et les autres membres vont être amenés à compenser, ce qui peut entraîner d'autres blessures. D'où l'importance d'une reprise progressive (on ne peut pas repartir avec le niveau auquel on s'est arrêté) et de rester concentré afin de forcer sur le membre faible pour limiter ces compensations.

Malgré tous les efforts déployés et selon la gravité de la blessure, l'âge, la prise en charge et la capacité de régénérescence, il restera toujours des séquelles plus ou moins importantes (le plus souvent un gonflement) car le muscle ne se reconstitue jamais à l'identique et dans une parfaite position. Séquelles qui se manifesteront plus régulièrement avec l'âge (surtout dans les périodes humides).

Odyssea Cannes 2021

Monday, 30 August 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo Odyssea

Après une année off, retour de la tournée nationale pour Odyssea et sa célèbre étape Cannoise sur le front de mer (boulevard du midi, Louise Moreau) le dimanche 19 septembre 2021. Comme il va falloir en prendre l'habitude, la course est déclinée en présentiel et distanciel. Pour la première option, plusieurs distances sont possibles :

  • 10km course, départ 9h15
  • 1km enfant, départ 11h
  • 5km course, départ 11h15
  • 5km marche départ 11h20

Pour les courses, le certificat médical (de moins de 1 an) reste de mise, ainsi que le pass sanitaire. L'objectif des organisateurs est de 20 000 km parcourus (et non plus des euros collectés). Les tarifs n'ont pas évolués : 15€ (10km), 12€ (5km), et 4€ (4km).

Retour : Un grand ciel bleu, soleil (22°C/24°C), vent de face non négligeable. Des conditions agréables donc, mais pas idéales pour réaliser une performance. Cette année a marqué le retour de la compétition sur le créneau de septembre, ce qui ne s'était plus vu depuis 2016 (et le parcours du boulevard Carnot). Malheureusement, je pense que l'obligation du pass sanitaire en a découragé beaucoup. Au total ce sont seulement 1 278 participants (dont 178 à distance) qui se sont élancés pour un total de 8 000km, ce qui a quand même permis de récolter 11 500€. On reste loin du record des 3 100 participants de 2019 (et ses 24 000€). J'ai moi même hésité à y participer, mais la courte préparation donnant de bons résultats, je suis content d'avoir pu sauter le pas ! Sur un objectif fixé entre 4'40 et 4'45, j'ai réalisé une moyenne de 4'42 (deuxième meilleure performance à égalité avec 2017), sachant que sans le vent, la barre des 4'40 aurait pu être franchie. Sans la pression d'un temps, j'ai pu garder un rythme constant, sans jamais passer dans le rouge, ce qui a rendu la course très agréable. Côté classement, bien que toujours anecdotique, j'en suis à 37/228. Merci aux bénévoles et à l'organisation d'avoir pu rendre ce moment accessible. Pour les participants, Odyssea a mis en place un questionnaire post course accessible ici

Retrouvailles avec mon dealer

Sunday, 25 April 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Foulée

Il y a 6 mois, je me faisais une grave entorse de la cheville lors d'un entraînement : rupture du ligament talo-fibulaire et rupture partielle du ligament calcanéo-fibulaire. Cela signifiait arrêt total suivi d'une ré éducation, donc j'allais perdre en cardio et en masse musculaire. Malgré certaines séquelles qui resteront à vie, j'ai pris cet événement avec philosophie. Je trouvais que perdre un petit peu d'intensité et devoir travailler de nouveau pour revenir au même niveau était un challenge intéressant.

Vendredi dernier, sortie prévue de 10km à allure intense. C'est la première fois depuis 6 mois que je passe la barre des 12km/h de moyenne sur cette distance, ce qui fait que je me rapproche de mon niveau pré accident. Pour arriver à ce résultat, j'ai dû cravacher pendant toute la sortie, être entre 90% et 100% de mes capacités durant 9km et à plus de 100% dans le dernier kilomètre, j'ai dû forcer ma respiration au maximum pendant 50 minutes afin d'oxygéner les muscles. J'ai dû m'encourager mentalement pour ne rien lâcher jusqu'à la fin en essayant de tenir à chaque fois au moins 1km de plus. Le tout en restant concentré sur le parcours afin d'éviter les diverses racines et cailloux. Le parcours étant plat, je savais que je n'aurai pas de variations de rythme (qui mettent une pression importante sur le cœur) et donc que je pouvais me permettre d'être à fond jusqu'au bout et non dans la gestion.

À l'arrivée, j'ai mis plus de 10 minutes pour récupérer. Sur le chemin du retour j'avais des fourmis dans les jambes car le cœur avait encore du mal à tout alimenter. Bref, je suis allé au-delà de mes limites et c'est pour ce genre de sortie que j'aime courir, ou plutôt que je suis drogué à la course. Car une fois l'effort terminé, le corps sécrète plus ou moins rapidement des endorphines (hormones de la récompense), ce qui provoque un état de bien être. Mais pour arriver dans cet état, il faut être capable maintenir un effort physique intense pendant une durée suffisamment longue. Parfois ces décharges endorphiniques interviennent pendant l'effort, ce qui est assez magique puisqu'il n'y a plus aucune sensation de douleur ou d'essoufflement pendant 10/20 secondes.

Ce genre de sensation est quelque chose que les gens qui ne font pas ou peu de sport ne peuvent pas comprendre car quand on est débutant, lors d'un effort, on va rapidement passer d'un état de souffrance à un état de douleur et donc stopper rapidement (on arrive trop vite à ses limites). Mais avec de l'entraînement, cette sensation de douleur va être repoussée dans le temps et l'intensité. Il ne reste donc qu'une sorte de "souffrance" qui peut être surpassée par la volonté.

Il faut toutefois avouer que le sport est une activité chronophage et énergivore. Plus de 50% du temps il s'agira de faire du maintien et/ou du renforcement sans forcément entrer dans ces états de "transe". Ce sont également des moments où on aimerait faire autre chose, être ailleurs, mais il faut quand même "bosser".

Un point contre intuitif est le fait que plus on en demande à son corps, plus il nous en donne. Certes, il faut mesurer ces paroles, mais on se met souvent des limites psychologiques en terme de volume de travail. En poussant un peu plus la machine, on remarque que celle-ci répond plutôt bien et même de mieux en mieux avec le temps. Le sport est aussi un révélateur de notre structure corporelle. Si pour une raison ou une autre on a une mauvaise position (lié au travail notamment) ou quelque chose qui n'est pas bien aligné/conçu (alignement du dos, souffle au cœur...), le fait de le faire travailler va faire ressortir des douleurs. Ce n'est pas grave en soit, mais il est important de les soigner, la douleur est un bon indicateur. La douleur est d'ailleurs un facteur qu'il faut savoir maîtriser : savoir l'ignorer à bon escient (le temps que les muscles se chauffent par exemple) et savoir l'écouter quand cela est nécessaire pour éviter de tout casser. Il est donc important de pratiquer dans de bonnes conditions. Malheureusement il n'est pas toujours évident de déceler certains signaux d'alertes quand on est la tête dans le guidon avec un objectif en tête...

D'une manière plus générale, la balance avantages/inconvénients et quand même largement bénéficiaire. Personnellement, ce sont des moments "loin" du monde pendant lesquels je peut évoluer en pleine nature : respirer à pleins poumons, sentir les différentes fleurs, prendre le soleil, être au calme, ne penser à rien d'autre qu'au chemin à parcourir. Moments pendant lesquels je dialogue avec mon corps (savoir en permanence l'état des muscles, le niveau d'effort du cœur, être concentré sur la respiration). Cela permet également de booster le système immunitaire, de générer de la bonne fatigue. Mais aussi avoir la satisfaction de faire toujours mieux (merci les montres GPS qui permettent de suivre sa progression et de se motiver à poursuivre). Et même si la course à pied peut paraître rébarbative en soit (ce qui n'est pas complètement faux), elle permet d'accéder à une meilleure condition physique afin d'être plus à l'aise dans des sports plus ludiques et donc d'y prendre plus de plaisir !

Wings for Life 2021

Sunday, 11 April 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo Wings for Life

Wings for Life est une course au format intéressant. Depuis 2014, elle propose de courir contre une ... voiture ! C'est le principe du chasseur et de la proie. Le coureur incarnant la proie, il possède 30 minutes d'avance avant que la voiture ne démarre. La course s'arrête quand le voiture arrive à son niveau (sans l'écraser !). Il n'y a donc ni ligne de départ, ni ligne d'arrivée. De plus la course se déroule en simultanée au niveau mondial.

Cette année le départ sera donné le dimanche 9 mai 2021 à 11h UTC (13h heure française).

Au delà du format, la totalité des frais d'inscription (20€) sont reversés à l'association éponyme Wings for Life, créée par le double champion du monde de motocross Heinz Kinigadner et le fondateur de Red Bull Dietrich Mateschitz, dont le but est de financer la recherche concernant les lésions de la moelle épinière et la paraplégie.

Certains points de rencontre organisés localement ont prévus un parcours de 100km et une vraie voiture qui fait la course, mais pour la plupart des personnes il faudra télécharger une application sur son téléphone. Les organisateurs mettent également à disposition un calculateur d'objectif en temps, distance ou allure. Quant à la "catch car", elle démarre à une vitesse de 14km/h et augmente de 1km/h toutes les 30 minutes jusqu'à 18km/h, puis passe à 22km/h et 26km/h. Le record absolu étant détenu depuis l'année dernière par le britannique Michael Taylor avec une distance de 69.92km ! Ce qui nous fait la jolie moyenne de 3'36 (16,6km/h) pendant 4h12 !

Personnellement, l'utilisation du téléphone pendant la course me rebute un peu, à voir !

La quille

Saturday, 17 October 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Quille de bowling

On ne le dira jamais assez, mais la pratique d'une activité sportive doit être encouragée à tout âge, toute condition physique, tout sport, tellement les bénéfices sont grands pour la santé, que ce soit d'un point de vue physique ou mental. Plus encore quand elle se déroule dans la nature, car elle permet en plus de prendre une bouffée d'oxygène, de se "reconnecter" avec mère nature comme diraient certains. J'avais était agréablement surpris au début du confinement en mars de voir plein de monde se mettre un peu au sport afin (surtout) de s'aérer. Malheureusement, ces velléités ont été rapidement stoppées par le gouvernement.

Mais, faire du sport ne veut pas dire faire n'importe quoi. Il faut en faire à son niveau, prendre le temps de progresser sans brûler les étapes. Il faut également apprendre à écouter son corps, le pousser plus loin pour progresser mais aussi savoir le restreindre, le soigner quand cela est nécessaire, détecter les petits signes. Sinon il y a un risque avéré de blessure plus ou moins grave. L'enfer redouté de tous les sportifs (et même des non sportifs). Trouver ce juste milieu n'est pas toujours aisé tant le sport est une drogue. Tant la recherche de la performance nous pousse à aller plus loin. Tant l'envie de conserver son niveau est forte, quand l'on sait combien il est difficile d'y arriver. Parfois c'est un concours de circonstance, plusieurs défauts consécutifs qui mènent au désastre, un enchaînement trop mécanique, un mauvais choix, un coup de pompe, un obstacle inattendu...

En 13 ans d'activité sportive, et plus généralement depuis mon enfance, j'ai eu la chance d'éviter les grosses blessures (entorse, tendinite, fracture, ...). Mais voilà, nous sommes en 2020, une année ... Depuis mi-septembre, les nuits sont difficiles. Paradoxalement, mon corps le supporte plutôt bien. Le circuit, je le connais depuis 3 ans. Une descente technique, rapide, une visibilité un peu faible, un esprit embrumé qui pense à moitié à autre chose et ... un appui mal assuré qui lâche à 20km/h, comme si j'avais été fauché. La cheville qui vrille à 90°. Je reste plusieurs minutes au sol avec une douleur importante à la cheville. Je sais que je ne pourrais rentrer chez moi par mes propres moyens.

Un kilomètre plus loin, je retrouve l'entrée de la forêt. On me ramène gentiment jusqu'au parking en voiture. La cheville a doublé de volume, j'ai un anneau de 2cm d'épaisseur. Une simple entorse qu'il faudra glacer, je me dis. Ce n'était pas mon initiative, mais un détour est fait par les urgences. Le temps d'y aller (~1h30 après la chute), je ne peux plus poser le pied à terre. La douleur montera crescendo. Une heure pour passer la radiographie. Encore une demi heure d'attente pour obtenir les résultats : rien de cassé au niveau osseux. Et puis encore une heure d'attente pour voir le médecin urgentiste. La salle d'attente est pleine de bras cassés en ce vendredi soir, même si je semble le plus abîmé. Qu'il est long le temps quand on souffre. Pas de paracétamol sous la main, la furieuse envie d'une poche de glace et la douleur. Deux heures trente avant de pouvoir repartir avec une botte de marche, des béquilles, 3 semaines d'arrêt, 15 jours d'anti coagulants en injection. Des examens complémentaires seront à réaliser quelques jours plus tard, une fois que tout aura un peu dégonflé. Je souffre beaucoup, certes, mais je me sens quand même privilégié de pouvoir accéder rapidement à des appareils de soins performants, une expertise médicale, pour un coût dérisoire et en un temps très raisonnable.

Ma cheville le soir de l'accident

Mon nouveau bureau et centre de vie se situe au milieu du salon, à côté de la télé. En attendant que la douleur se calme, j'allume cette dernière, j'applique des pains de glace, je prends du paracétamol. Il faudra attendre 1h du matin pour que ce soit enfin le cas, complètement allongé sur le canapé. C'est ce que j'aurais dû faire dès le début, mais les consignes du médecin ont été assez sommaires. J'aurais également dû immerger totalement le pied dans un bain glacé. Bref, ce soir là, j'ai découvert l'aventure Podium de ce cher Cloclo avant de passer quelques heures à dormir. Douleurs dans la nuit, je vais chercher tant bien que mal un autre pain de glace au congélateur, que c'est dur !

Ma cheville le lendemain de l'accident

Réveil matinal, c'est l'heure de l'excursion aux toilettes, là dernière fois c'était il y a plus de 12h. La botte est lourde et pèse sur le pied. Elle devient insupportable. Quand je la retire, je sens comme un déchirement à l'intérieur. Tout le pied est gonflé par l'hématome. À l'horizontale, la douleur est très supportable. Matinée télé. Après le repas et le passage de l'infirmière, je me lave au gant et me change, ça fait du bien d'être propre ! Ce n'est pas évident pour moi qui manque de force dans le haut du corps. Je m'occupe comme je peux dans l'après-midi et la soirée, couché dans le canapé. Ce sera désormais mon programme quotidien.

Lundi matin. Je commence à abandonner ma chaise roulante de bureau et supporte mieux les béquilles. C'est l'heure de la prise des rendez-vous après ce week-end de repos. Premièrement, le chirurgien orthopédique. Il part en vacances la semaine suivante et ne peut me recevoir que le lendemain matin à 8h. Branle-bas de combat, il faut passer une échographie d'ici là. Je n'avais pas prévu un rendez-vous si tôt. Heureusement la région est bien fournie en cabinets de radiologie. Un créneau est trouvé avec un peu d'insistance à 10h, dans moins d'une heure. Pendant l'examen, une grosse boule de sang gêne la radiologue, elle pulse. Il s'agit d'un probable anévrisme ! Il faut faire un scanner injecté en urgence ! Direction les urgences donc. J'arrive à obtenir un créneau entre deux patients. Au bout de 3h d'attente, dont une demi-heure avec un cathéter dans le bras, je passe dans le tube de l'IRM. Un quart d'heure de vrombissements puissants plus tard, retour en salle d'attente. Le médecin passe une heure plus tard. Les ligaments semblent bons, l'anévrisme ne serait qu'une plaie vasculaire. Il faut quand même passer voir le médecin urgentiste avant de partir. Encore une bonne heure d'attente. Retour à la maison à 18h. Le temps de savourer un petit muffin d'en cas après cette longue journée d'attente, lecture du compte rendu. Il y a une rupture du ligament talo fibulaire antérieur et une rupture partielle du ligament calcanéo fibulaire. J'avoue avoir ressenti de la colère. Contre rien ni personne en particulier, simplement le fait d'avoir perdu un ligament, chose que je redoutais le plus.

La nuit a été courte et désagréable. Lever tôt, généralement quand on commence à peine à se reposer, pour aller voir le chirurgien. Du fait de l'activité de la veille, l'hématome semble plus gonflé. Après examen, il se montre rassurant. C'est une entorse grave, mais qui ne nécessite pas d'opération, elle va guérir toute seule. Il faudra commencer les séances de kiné dans 10 jours. L'anévrisme est par contre confirmé et il faudra voir un chirurgien vasculaire, avec un scanner, pour traiter ce problème. Il faut glacer plus et plus longtemps, appliquer également un cataplasme d'argile verte et d'huile essentielle de menthe poivrée. On ne le dira jamais assez, mais le soutien tant matériel que moral de l'entourage est primordial dans ces cas de figure et, de mon côté, je suis vraiment gâté.

J+6 (Semaine 1)

Ma cheville à J6

Face gauche à J6 Face droite à J6

Il faudra attendre presque une semaine (6 jours) pour que mon pied retrouve une forme à peu près humaine. Entre temps, le sang éjecté par la déchirure s'est propagé dans la jambe (entre le bas du pied et la mi tibia), elle est toute jaune. Il s'est également accumulé dans le bas du pied qui est tout violet. La partie ligamentaire reste encore assez gonflée. Il est assez difficile de bien dormir, voir de dormir tout court, étant donné que je dors habituelle pas sur le dos. Rester assis et/ou couché toute la journée est désagréable. Utiliser un ordinateur n'est pas pratique du tout, mais permet de s'occuper un peu. Pour le moment la douleur est supportable (à l'horizontale). Étrangement, malgré les contraintes actuelles et surtout futures, je continue de rester positif, je ne me comprends pas moi même. Un excès d'optimisme ? Du déni ? Peut-être avais-je vraiment besoin de faire une pause ? Dès le début je me suis dit que c'était un mal pour un bien.

J+15 (Semaine 2)

Pied à J15

La semaine passée fut plus longue que la précédente avec moins de choses à faire. Paradoxalement, elle fut aussi plus fatigante étant donné que les nuits sont très hachées. En début de semaine, j'ai ressenti pas mal de douleurs qui se sont heureusement calmées rapidement. Aujourd'hui, l'hématome a bien dégonflé, il y a encore du sang résiduel qui ne s'est pas totalement évacué et qui donne sur certaines parties (dont le tibia) un aspect très curcuma. Les ligaments sont quant à eux toujours gonflés, il faut continuer à glacer et mettre l'argile verte.

15 jours de repos marque la fin des anti coagulants et le début des séances de kinésithérapie ! Le praticien semblait confiant quant à l'évolution de la blessure, sachant qu'il faut 3 semaines pour une cicatrisation complète. C'est donc le début des exercices de ré éducation, à commencer par l'amplitude de mouvement. Il faut dire que pour le moment, le pied avec ses nouveaux ligaments ne peut pas aller au delà d'1 cm... Il faudra également faire les premiers exercices de marche avec appui léger. Bref, c'est une travail sérieux, et sûrement le plus pénible, qu'il va falloir entamer dès à présent avec la remobilisation de la cheville, mais aussi de l'ensemble des muscles, sans pour autant se voir trop grand trop vite !

J+21 (Semaine 3)

Pied à J21

L'hématome n'est toujours pas dégonflé et les ligaments sont encore enflammés même si la situation s'améliore doucement. La cicatrisation est plus longue que je ne le pensais, mais je suis d'un naturel à avoir des cicatrisations longues sur les plaies du quotidien. La semaine a été rythmée par les exercices de kiné que je fais en autonomie deux fois par jour. De ce côté, c'est un réel plaisir de voir une évolution significative de jour en jour. Quel plaisir également de retrouver de la mobilité et de l'autonomie (enfin une vraie douche-bain). La fin de semaine marque le début des appuis plus prononcés sur la cheville (pas encore de la vrai marche) avec les premiers exercices d'équilibre. L'arrêt de travail a été prolongé pour 4 semaines encore (la durée initiale du confinement...).

J+28 (Semaine 4)

Pied à J28

À chaud ou à la verticale, le pied a tendance à devenir rouge et gonfler... La semaine a été plus active, je peux désormais avoir un appui complet au sol, me tenir droit sans béquilles et même me déplacer dans de petites zones ! Si j'ai retrouvé beaucoup d'amplitude sur le dessus du pied et en rotation, la partie arrière (talon) est très raide, ce qui m'empêche de pouvoir marcher. Les exercices de kiné sont également plus poussés avec beaucoup d'étirements que je fais deux à trois fois par jour (ce qui n'est pas du plus agréable).

J+35 (Semaine 5)

Pied à J35

Je commence des exercices plus complexes chez le kiné (vélo, équilibre, trampoline...) avec plus de séances. Le scanner du début de semaine révèle qu'il y a encore un gros épanchement (du liquide dans la cheville), c'est ce qui fait qu'elle bloque en flexion avant et qui ralenti également le processus de guérison. L'inflammation est toujours présente. La bonne nouvelle, c'est qu'avec l'ajout d'une chaussette neuve (jour et nuit) et en sur élevant un peu le pied, le bas de la jambe se trouve un peu compressé et donc l'épanchement commence doucement à s'évacuer ! Évidemment, aucun des médecins que j'ai rencontré jusqu'à présent ne m'en a parlé...

J+42 (Semaine 6)

Pied à J42

La semaine a été rythmée par les séances de kiné (4) et la ré éducation à la maison. La cheville a sensiblement dégonflée (les malléoles sont accessibles) ainsi que l'inflammation, même si elle est persistante. Ces progrès permettent d'avoir une angle de flexion plus important et donc de "marcher" en boitant (assez fort) pour le moment.

J+49 (Semaine 7)

Pied à J49

De gros progrès ont été réalisés durant cette semaine. Je peux maintenant me déplacer sans béquilles (en boitant un peu, certes). L’inflammation est toujours présente, mais tend à diminuer (la cheville n'est plus très chaude). Chez le kiné, j'applique de plus en plus de force sur la cheville et je peux désormais tenir en équilibre dessus sans problème.

J+56 (Semaine 8)

Pied à J56

Semaine de reprise du travail grâce aux efforts entrepris jusqu'à présent qui me permettent d'avoir une démarche enfin normale. Les photos sont un peu trompeuses puisque le pied a bien dégonflé. J'ai malgré tout encore du mal à descendre les escaliers, il manque encore un petit peu d'angle de flexion. Je continue les séances de kiné à raison de trois fois par semaine, il ne faut surtout pas s'arrêter en si bon chemin. En ce qui concerne le travail, je préfère pour le moment maintenir ma cheville avec un orthèse Donjoy sans mettre les straps qui serrent trop pour une utilisation prolongée (ce sera utile lors de la reprise du sport !).

J+73 (Semaine 9)

Pied à J73

Les progrès ne sont pas aussi importants que les semaines précédentes. Je suis beaucoup plus libre sur les côtés de la cheville, mais les escaliers coincent toujours. Je sens également que les ligaments travaillent plus lors des étirements. Côté kiné, je débute le petit footing sur trampoline (ça faisait tellement longtemps) ainsi que des exercices où je saute sur la jambe. Il m'a également conseillé de ne pas utilisé l'orthèse en dehors du sport afin de faire travailler la cheville.

J+80 (Semaine 10)

Pied à J80

Encore quelques degrés de flexion de gagnés, je suis presque à 120° (contre 90° il y a deux mois). Avec la reprise du travail, j'ai l'impression de guérir plus lentement, surtout que la cheville a tendance à gonfler rapidement quand elle est sollicitée.

J+87 (Semaine 11)

Pied à J87

Les progrès sont légers mais bien présents. Lors de mes exercices d'étirements je sens la cheville qui craque, signe que l'épanchement diminue et se déplace, cela permet de libérer un peu l'articulation. C'est également la première fois que je retourne sur la piste suite aux conseils du kiné de monter en intensité. Il faudra peut être faire une séance d'étirement en amont car ce ne fut pas une grande réussite avec un pied qui tourne carré. Résultat : une légère inflammation du tendon.

J+94 (Semaine 12)

Pied à J94

Ma démarche est désormais très fluide, seul l'escalier bloque encore un tout petit peu. Cette semaine, j'ai fais deux séances de 20" 300m course et 100m marche au stade, la foulée naturelle commence à revenir malgré quelques blocages.

J+101 (Semaine 13)

Pied à J101

Voilà trois mois que l'accident a eu lieu. Pour être honnête, je pensais que tout serait terminé entre 3 et 6 semaines. Force est de constater que ce n'est pas le cas. Le pied est encore gonflé et un peu raide. Avec de l'échauffement, j'arrive à courir presque normalement. Il reste également encore un petit blocage pour des escaliers un peu haut, mais dans l'ensemble ça va. Au quotidien, j'ai pourtant l'impression que ma cheville est normale. Je suis engagé dans la bataille du millimètre... Il faut encore que je travaille avec le kiné pour récupérer les quelques degrés et la souplesse qui me manque par rapport à l'autre jambe.

J+119 (Semaine 17)

Pied à J119

Point au bout des quatre mois : Le pied a bien dégonflé, mais il reste un peu enflé avec des raideurs (surtout à froid). La marche se déroule sans aucun soucis, seul l'escalier en descente bloque encore un petit peu. Reprise progressive du sport, toujours sur piste, avec des paliers franchis à 3km, 4km et 5km. Les séances de kiné sont quasiment terminées.

J+147 (Semaine 21)

Pied à J147

Point au bout de cinq mois : la cheville est encore un peu tiède et enfle surtout après les longues journées, sinon elle s'affine doucement. Niveau amplitude, il n'y a pas vraiment eu d'amélioration. Surtout après un passage chez l'ostéopathe qui a permit d'évacuer le liquide resté bloqué dans l'articulation. Résultat, plus de craquements, mais une cheville redevenue raide comme un mois auparavant, il va falloir encore un peu de temps avant de tout évacuer. Niveau course j'en suis au pallier des 7km.

J+175 (Semaine 25) : 6 mois

Pied à J175

Bilan au bout de 6 mois : on peut considérer que les ligaments sont guéris. Pour autant, je n'ai pas retrouvé 100% de mes capacités. En cause : l'épanchement est toujours présent. Il diminue, mais doucement. Ainsi, le soir, mon pied est encore bien gonflé. J'ai gagné en souplesse dans les escaliers, mais il manque encore pas mal par rapport à l'autre jambe. Je pense que la reprise de l'activité sur des séances plus longues (~45/50 minutes) améliore les choses. Côté course, je continue une progression assez linéaire : j'arrive à faire les mêmes distances qu'avant (8/10/12 km) sur du plat, mais forcément moins vite à cause d'une perte de cardio, une souplesse pas tout à fait retrouvée sur les appuis (beaucoup de compensation de l'autre jambe) et parfois quelques douleurs.

9 mois

Pied à 9 mois

Tout se passait bien... Puis lors d'un entraînement, je sens comme un nerf qui se coince, le genou gauche (celui de la cheville blessée) se bloque complètement. C'est le début d'un grosse galère. Par la suite impossible de courir plus d'1 km... Les différentes séances de chiro et ostéo n'y feront rien. Enfin presque. En réalité, j'avais un rythme de course trop important par rapport à l'état de la cheville qui était resté bloqué vers 80% d'amplitude. Hors, durant cette période, j'ai beaucoup progressé en intensité. Résultat, j'ai dû revenir dans un état d'environ 3 mois post accident où il faut faire travailler tout un tas de ligaments, au repos depuis trop longtemps. Place donc à des étirements plus intensifs (merci le chiro), de la marche rapide (>5km/h) quasi quotidiennement le temps de retrouver un peu de musculature au niveau de la cheville et de réaligner l'axe cou-dos-genou-cheville. J'arrive actuellement à environ 90/95% d'amplitude (à chaud). Il y a encore des raideurs persistantes à froid, mais l'épanchement a bien diminué. Certains muscles restent enflés et je pense que cet état sera définitif. Pour le coup, je pense que le kiné ne m'a pas suffisamment bien traité (en plus d'avoir un épanchement important qui n'a pas facilité les choses), mais comme beaucoup de praticiens, il ne s'occupe plus de ses patients au bout de quelques séances. Je conseille donc d'en changer toutes les 20 séances pour avoir un suivi performant (ou alors en trouver un très bien du premier coup, mais ce n'est pas évident).

1 an

Pied à 1 an

Bilan de ma blessure un an plus tard. Un petit gonflement persiste, mais il n'y a plus de grosses variations entre le matin et le soir, j'en déduis donc qu'il sera permanent. La cheville est encore un peu raide, mais j'arrive à descendre les escaliers quasi normalement (à froid). Je continue mes exercices d'étirements. Le problème est venu de la course à pied et la solution s'est révélée être ... la course à pied ! Ou pour être plus générique : l'activité physique. Mobiliser la cheville de toutes les façons possibles est la meilleure manière de guérir. Ainsi, la reprise du sport à plus haute intensité est plus efficace que la marche (surtout le tag rugby pour les parties latérales).

Pour résoudre le problème survenu au bout de 6 mois, j'ai trouvé une solution simple : sur piste d'athlétisme, 100m de course (à petit trot), 100m de marche, et tout les 400m 2x20 marches (montée+descente). Le tout avec une augmentation progressive de l'intensité et de la durée de course. Les résultats ont été assez rapides à venir. Bien sûr le cardio en a prit un coup (un peu plus de 3 mois d'arrêt), mais avec une préparation accélérée, j'ai quand même fait un temps tout à fait honorable sur Odyssea.