Cinéma

Turf

Friday, 15 February 2013
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche du film Turf

"Turf" : Terrain où se disputent les courses de chevaux. Ceux qui les arpentes sont appelés des "turfistes". On retrouve donc quatre turfistes, amis d'enfance, qui en ont marre de parier tous les jours au PMU du Balto pour ne rien gagner. Ils décident alors de devenir propriétaire d'un cheval. Le scénario est largement prévisible, quelques passages sont drôles, pour le reste, il vaut mieux le regarder un soir devant sa télévision plutôt que de se déplacer au cinéma.

Le film tente en vain de donner vie à ce quatuor qui reste bien mou. Le scénario comporte plein de facettes à peine survolées. Seules les prestations d'Édouard Baer, de Sergi López et de Gérard Depardieu (qui joue le méchant et fini en prison pour pari truqué, une coïncidence ?) viennent égayer un tantinet un film sans personnalité.

Alain Chabat, producteur exécutif et co scénariste n'a pas réussi son meilleur coup.

Pour le plaisir : une scène culte d'Astérix mission Cléopâtre :

Rue Mandar

Thursday, 31 January 2013
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche du film Rue Mandar

"Rue Mandar" n'a d'intéressant que son casting. On suit la débâcle d'une famille juive après la perte de leurs (grands-)mère. Le reste est long, ennuyeux voire carrément pathétique. Seul le personnage qu'incarne Richard Berry relève un peu ce film au goût bien fade. Bref, il ne vaut pas les 9€ de l'entrée.

De l'autre côté du périph

Monday, 24 December 2012
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche De l'autre côté du périph

Après avoir joué en second plan face aux agents Bullit et Riper, Omar Sy et Laurent Lafitte ont décidé de squatter le devant de la scène avec "De l'autre côté du périph". Ousmane Diakité, simple flic de banlieue est sur la piste de "gros bonnets" jouant dans des tripots clandestins. Il découvre par hasard le corps de la femme d'un grand patron français. La crim, incarnée par le capitaine François Monge, prend le relais. Mais, pour le plus grand malheur de François, qui vise le poste de commissaire, il va devoir faire équipe avec Ousmane.

Le film alterne entre la comédie et le film policier. Cet aspect schizophrénique fait que ni l'une, ni l'autre des deux parties n'est complètement aboutie : l'intrigue est présente, mais on se retrouve avec quelques incohérences, des scènes qui ne servent à rien... Néanmoins, le film évite de tomber dans la caricature facile. La bande originale est un point fort. Les acteurs sont très convaincant dans leurs rôles respectifs, capables de jouer l'émotion comme la comédie à la perfection. Le réalisateur et co-scénaristes David Charhon s'est avant tout fait plaisir, notamment avec la scène de course poursuite dès le début du film (comme dans Intouchables). Sans être extraordinaire, "De l'autre côté du périph" est sympathique.

Mais qui a re-tué Pamela Rose ?

Wednesday, 19 December 2012
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche du film : Mais qui a re-tué Pamela Rose ?

Les fans le plébiscitaient depuis longtemps, un "Mais qui a tué Pamela Rose ?" 2. Neuf ans après leurs exploits, les agents Bullit et Riper sont de retour pour résoudre un nouveau mystère : la tombe de Pamela Rose a été profanée, qui a fait le coup et pourquoi ?. Enquête qui les mènera jusqu'en France ! Impossible d'en dire plus, tant l'action part dans tous les sens. Pour ce deuxième volet Kad et Olivier (qui co-réalisent tous les deux pour la première fois) se sont fait plaisir, le duo fonctionne parfaitement et ça se ressent : le film est drôle du début à la fin. Il faudra le visionner plusieurs fois tant il regorge de détails, et c'est tant mieux. "Mais qui a re-tué Pamela Rose ?" est à voir et à revoir sans modération !

Reality

Monday, 19 November 2012
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche du film Reality

Depuis qu'Enzo est passé dans l'émission de télé réalité "Il Grande Fratello" (le loft story Italien, qui existe depuis 2000), il est devenu une star. Il est riche, tout le monde se l'arrache. De l'autre côté de l'échelle il y à Luciano qui tient une poissonerie dans un quartier pauvre de Naples. Avec sa femme et son ami/employé, ils organisent un trafic de robot ménager pour pouvoir finir le mois. Un jour, ses trois enfants le poussent à passer un casting pour la nouvelle saison de "Il Grande Fratello". Son premier essai étant concluant, il est convié à un second casting à Rome. C'est alors que Luciano commence à perdre pied. Persuadé qu'il va être rappelé pour entrer dans la Maison, il va peu à peu détruire sa vie et sa famille.

"Reality" a obtenu le Grand Prix lors du 65ème festival de Cannes (2012) et ce n'est que juste récompense pour le réalisateur/co-producteur et co-scénariste Matteo Garrone. Plus encore depuis le début de la crise économique de 2007, "Reality" est en phase avec son époque : sur-médiatisation générale, besoin de reconnaissance, crise et argent facile. Il faut vendre du rêve ! Si d'un point de vue réalisation, Garrone livre une pépite, ce n'est pas le cas pour le fond. En effet, les 1h55 de film paraissent très très longues. Sans être complexe, l'histoire met du temps à se poser. De plus, il faut faire un effort incroyable pour arriver à associer les personnages et les actions à l'histoire. La lenteur de l'action qu'impose la dimension dramatique du projet ne fait qu'amplifier cet effet de lourdeur. La représentation des acteurs est néanmoins très bonne. De l'autre côté, il y a la réalisation, et, pour le coup, c'est un gros point fort du film. Matteo Garrone nous offre de très beau plans et des angles de vue vraiment intéressants. Le jeu qu'il peut faire avec les ombres est recherché et les flous sont enfin utilisés de manière pertinentes. Les deux seuls points négatifs sont l'utilisation un peu trop fréquente de la caméra portée ainsi que la scène de la boîte de nuit qui fera exploser les yeux ou la tête (ou les deux) du spectateur. Bref, "Reality" est un bon film, mais il ne faut pas le mettre entre toutes les mains.