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Gué du Malvan - Tourrettes-sur-Loup

Wednesday, 23 November 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Profitons du redoux automnal pour faire une petite balade au Gué du Malvan. Il s'agit d'une randonnée facile (~1h10 aller) dont le départ se situe à Tourrettes-sur-Loup (au niveau de l'école, en direction de Vence).

Le premier kilomètre est très urbanisé, l'on passe devant les villas cossues de la commune (comme quoi, il n'y a pas que le bord de mer qui attire l'argent).

Il s'agit alors de s'enfoncer dans un sous-bois (non loin des habitations) pour enfin retrouver des chemins plus au calme. Une alternative est de commencer à Notre Dame des Fleurs.

L'idéal est d'y aller peu après midi afin de profiter des quelques rayons de soleil (qui se couche tôt en cette saison). Les jeux de lumière sont ravissants en cette saison.

La première étape (et la plus intéressante), est l'arrivée à la chapelle St Raphaël. Enfin, l'arrivée à la nouvelle chapelle (1860). L'ancienne étant en ruine, construite sur un rocher fissuré de toutes parts et à moitié écroulé. Elle n'est ouverte qu'un soir par an : le 24 juin pour la St Jean-baptiste.

On peut ensuite poursuivre jusqu'au gué, qui permet de traverser la rivière du Malvan.

Il y a quelques ruines un peu plus en hauteur, mais elles ne semblent pas accessible.

Une fois arrivé, trois solutions s'offrent à nous : rebrousser chemin, continuer par le GR51 ou faire la boucle du "Circuit du Malvan" qui mène en direction de Vence. La première option est choisie après avoir longuement profité du calme qu'offre ce poste reculé. On entend malgré tout quelques motos trop bruyantes plusieurs kilomètres en contre bas, ainsi que les avions qui se dirigent vers Nice.

Sans être la plus extraordinaire, cette promenade tranquille est parfaite pour un dimanche de novembre.

Moi président

Friday, 28 October 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

J'ai changé ! Ah non, ça c'est moi

On nous avait promis un choc de simplification en 2013. Le gouvernement tient un décompte des mesures annoncées sur un site conçu pour l'occasion. Seulement voilà, dans les faits, le citoyen ne voit pas vraiment de changement. Et pour cause, la simplification telle que pratiquée à l'heure actuelle ne consiste qu'à rajouter une couche et des exceptions sur les dizaines de mesures déjà présentes (ou à passer par le numérique). La France est connue pour la lourdeur de son administration, lourdeur qui provient en partie de la fiscalité. Le choix politique de notre système fiscal s'est originellement tourné vers le cas particulier. Chaque mesure, chaque taxe correspond à un cas particulier : une taxe correspond au financement d'une mesure et elle n'est appliquée qu'aux personnes concernées. Le tout est couplé à un système de progressivité : celui qui gagne plus est plus taxé, et parfois à un mécanisme d'incitation : pour une (bonne) action donnée, il y a un allègement de taxe.

Si à la base, ce système se veut le plus juste possible, il en résulte une énorme usine à gaz que personne ne peut aborder dans sa totalité. Système qui, à la fois s'alourdit d'année en année, mais qui est aussi très volatile (ce qui est mauvais pour une vision et des investissements à long terme). Ce deuxième point intéresse particulièrement les politiques. En effet, plus il y a de taxes différentes, plus il y a de leviers disponibles ! On peut augmenter les revenus de l'état de manière quasi transparente pour les citoyens. De plus, si on veut créer une nouvelle réforme, on peut l'associer à une taxe idoine qui sera payée par la tranche visée. Autant dire que c'est l'"enfer" pour ceux qui doivent le gérer (voire la complexité des systèmes d'information de l'administration fiscale et l'incompatibilité de ceux-ci entre les différentes caisses), pour ceux qui en bénéficie (le fisc vient rarement vous voir pour vous dire que vous n'avez pas usé de vos droits pour telle ou telle prime) et pour ceux qui le finance (qui doivent connaître la myriade de taxe auxquelles ils sont assujettis), particulièrement quand on ne se trouve pas dans le moule.

Pour sa campagne à l'investiture des Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet propose un taux d'imposition unique (de l'ordre de 22.5% comme c'est le cas actuellement pour les auto-entrepreneurs). Fini donc les effets de seuil, mais aussi fini la progressivité. Voilà l'égalité de tous face à l'impôt. C'est donc une position plutôt libérale qu'elle adopte. Position qui suscitera de fortes réactions réfractaires si elle est mise en œuvre. Néanmoins, si l'on combine la base de cette réforme avec une volonté de simplification, l'on pourrait aller beaucoup plus loin ! Quelques idées qui se basent sur un monde utopiste et sûrement beaucoup trop simpliste : la fusion de toutes les taxes et de tous les impôts.

C'est la pauvreté qu'il faudrait taxer, ça inciterait les gens à devenir riche

Salariés

Si on regarde les taxes et impôts en détail pour un salarié standard, on peut compter au moins : charges patronales, charges salariales, impôt sur le revenu, TVA(s), impôts locaux (taxe d'habitation, taxe foncière, taxe d'ordures ménagère, taxe sur l'audiovisuel...). Ce qui nous amène à un taux d'imposition global de l'ordre de 50%/60% (à la louche). L'objectif ici est d'avoir un seul impôt, prélevé à la source, de l'ordre de 50%. Ensuite, plus aucune taxe, ni impôt supplémentaire : adieu TVA, impôts locaux, frais de succession, plus valus immobilière... Cela vaut pour les traitements et salaires, mais aussi pour tous les autres revenus. Charge au gouvernement de répartir ce budget fixe. Ce dernier devra tenir compte de la nature des revenus pour l'affecter aux canaux appropriés. Particulièrement ce qui concerne les cotisations retraite, chômage et sécurité sociale. Les communes se verront affecté un budget dépendant directement de leur taille.

Non, l'objectif n'est pas de ruiner les bas salaires. Aujourd'hui, le gouvernement redistribue en utilisant plusieurs canaux selon sa situation familiale (nombre d'enfants à charge, parent isolé), fiscale (revenu) et patrimoniale (niches fiscales) : des canaux fiscaux avec un allègement de taxe, un crédit ou une exonération des différents impôts (revenu, locaux), des primes (prime à la casse) et des allocations (allocations familiales). Le but serait de regrouper tous ces mécanismes en une seule allocation mensuelle prenant en compte l'ensemble des paramètres du foyer fiscal. Le tout, calculé automatiquement à partir de la situation déclarée du citoyen.

Régimes spéciaux

Dans la continuité d'une réforme égalitaire, il ne devrait plus exister de régime spécial, ni de différence entre employés de la fonction publique et du privé. Deux seuls types de contrats seraient disponibles : CDD et CDI. Concernant le calcul de la retraite, plutôt que des formules compliquées favorisant certaines classes ou populations, il faudrait réaliser une moyenne des cotisations indexées (comprenant plancher et plafond) afin que le système soit à l'équilibre. Contrairement au régime actuel qui fait peser le poids des retraites sur les actifs (et que se passe-t-il en cas de papy boom ??).

Entreprises et indépendants

Je voudrais placer plus de trois millions... N'importe où, en moins de 8 secondes

Comme pour les personnes physiques, les personnes morales devraient voir leurs bénéfices imposé à 50% sans autre forme de taxe ou d'impôt. Car, plus encore que les citoyens, elles sont sujettes à des dizaines de taxes en tout genre. Résultat, si une entreprise est en difficulté ou ne réalise pas de bénéfice, elle n'est pas sur taxée sur ce qu'elle n'a pas gagné. Concernant les formes, il serait là aussi plus simple de n'en retenir qu'une seule : la société par actions à responsabilité limitée. Libre au(x) fondateur(s) de choisir le mode de gérance, la répartition des actions, l'entrée ou sortie de nouveaux actionnaires, tout en gardant obligatoire la soumission des comptes annuels au tribunal de commerce ainsi que la déclaration de la masse salariale à l'URSSAF. Les dividendes perçues par les actionnaires entrent directement dans l'impôt sur le revenu. Les indépendants, artisans, agriculteurs, devront ainsi créer leur société afin de supporter légalement l'activité. Ce qui n'empêche pas d'avoir des frais de gestion liés à l'immatriculation d'une nouvelle entité. Comme pour les citoyens, les sociétés qui bénéficient d'avantages fiscaux se verraient créer un guichet unique afin de récupérer leur dû.

Conclusion

Cette on se partage le cochon

Ce nouveau système (simpliste), bien que moralement fondé, est utopique. Il empêche l'état de multiplier les taxes à foison (et la tentation de rajouter des taxes exceptionnelles serait grande). Il l'empêche également de jouer finement sur la fiscalité pour augmenter les revenus de l'état (ou faire des cadeaux fiscaux à l'approche des échéances électorales). Il empêche les taxes incitatives par bonus/malus (qui sont censées s'auto-financer). Il oblige l'ensemble des personnes morales et physiques à être imposé pour des biens et services qu'elles ne consomment pas forcément (TVA obligatoire). Autant dire, qu'aucun politique n'aura jamais l'audace de le proposer. Pourtant, les bons côtés seraient : une égalité de tous face à l'impôt, un guichet unique tant en perception qu'en rétribution, ainsi qu'une simplification des démarches administratives. L'ensemble des points positifs semblent dérisoires. Pourtant, faciliter la création et la gestion des entreprises/foyers revient à donner un coup d'accélérateur à l'économie en supprimant des millions d'heures que perdent chaque année les Français dans de la paperasse administrative inutile.

Em Portugal

Thursday, 29 September 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Drapeau du Portugal flottant au château St Jorge

Ce qui manque le plus en revenant en France, ce sont les Portugais ! Il y a au Portugal cette douceur de vivre que partage un peuple chaleureux. Si on y a ajoute un climat doux (bien que le mercure s'amuse parfois à flirter avec les 40°C), ainsi que des prix bas, il n'est pas étonnant qu'il soit devenu un lieu de villégiature privilégié pour nos retraités. Le Maghreb offrait les mêmes prestations (avec la langue française en plus !), mais le printemps Arabe et l'instabilité politique de toute la région a ruiné ce levier économique. Espérons que la chute des dictateurs profitera rapidement au peuple. Néanmoins, la barrière de la langue n'en est pas vraiment une. Les Portugais (surtout les jeunes) sont très à l'aise avec l'anglais, et, souvent, parlent quelques mots de français. Sinon, des bases d'espagnol suffisent pour comprendre l'écrit.

Si en tant que touriste, on ressent bien cette douceur de vivre, il ne faut pas croire que les locaux se la coulent douce. Bien au contraire, c'est un peuple qui ne rechigne pas à la tâche ! Et même sous 40°C, en uniforme, un agent de la police municipale fait la circulation sans sourciller, des ouvriers de la voirie refont le pavage des trottoirs. Les commerces, s'ils ouvrent plus tard que chez nous (10h en général), ferment aussi plus tard (20h/21h). Les restaurants et les bars sont ouverts tard le soir.

Car, oui, tous les trottoirs sont pavés ! Avec des petits pavés blancs quasi rectangulaires, parfois intercalés par des pavés noirs afin d'imprimer des motifs. C'est un travail énorme qui offre un résultat authentique. Attention cependant, si les portugais connaissent l'art du pavage, il n'en est rien concernant celui du terrassement ! Sans de bonnes chaussures, les promenades deviennent vite usantes pour les membres inférieurs (mollets, chevilles, pieds). Cet art du pavage se retrouve également sur les murs avec les fameux Azulejos qui font partie de la caricature classique des Portugais (bien qu'ils furent importé par les Maures). Ce sont des carreaux ou des faïences marqués par des motifs plus ou moins élaborés, mono ou polychrome, que l'on retrouve sur les murs (tant intérieurs, qu'extérieurs) des maisons traditionnelles.

Autre anecdote de voyage : celle d'une employée d'un hôtel qui parcourt tout le village en courant parce que j'avais payé 10€ de trop sur la note. D'ailleurs, pour ceux qui prennent un hôtel, il ne faut surtout pas souscrire à un petit déjeuner ! Certains établissements, peu chers, offrent de l'oasis comme jus d'orange (...). La plupart n'ont rien d'extraordinaire (petit déjeuner continental classique). Il est en réalité beaucoup plus intéressant d'aller dans une des nombreuses pastelarias. C'est l'équivalent de nos boulangeries/pâtisseries qui proposent un petit déjeuner complet pour quelques euros seulement (entre 3€ et 5€). Concernant la nourriture justement, les prix sont divisés par deux ou trois (compter 7€ à 15€ pour un plat principal, l'eau en sus). Attention : il faut absolument éviter les zones touristiques ! Là encore, le Portugal regorge de petits restaurants et snacks/bars qui, s'ils n'offrent pas un grand standing (on hésite souvent à y rentrer), proposent des plats typiques, préparés sur place, à base de produits frais et permettent en plus de soutenir l'économie locale. Rien n'empêche pour autant de faire quelques restaurants un peu plus haut de gamme. De toutes façons, du nord au sud, la carte est quasi identique : poissons grillés, variantes autour de la morue, quelques viandes. Pour autant, une semaine ne suffira pas à tout goûter. On trouve également des spécialités propres à chaque ville : francesinha à Porto, ovos moles à Aveiro, ginjinha à Óbidos, pastéis de nata dans le quartier de Belém (Lisbonne), queijada et travesseiros à Sintra... Par contre, je déconseille de suivre les suggestions du guide du routard en matière gastronomique. Les adresses données n'ont rien d'extraordinaire (voir sont décevantes) pour, au moins, les quatre cinquième. Pour autant, il s'agit d'un très bon guide concernant les informations générales et les bons plans.

En parcourant un peu le Portugal, on se rend compte que la société est en pleine mutation. Nostalgique de ses heures de gloire portées par le commerce maritime, elle semble s'être endormie et a raté l'ère industrielle pour ne se réveiller qu'après la chute de la dictature de Salazar dans les années 70. Ainsi, le Portugal assume un retard technologique important et s'est trouvé contraint d'acheter leurs savoir-faire aux autres puissances Européennes. Deux mondes y cohabitent actuellement : une société traditionnelle, pauvre, mais auto-suffisante, faite de petits villages, de pêcheurs, d'agriculteurs, d'oléiculteurs, de viticulteurs, de bâtisseurs, et une société moderne, plus dynamique, ouverte sur le monde, tournée vers les arts, les langues et le tourisme. C'est dans cette seconde voie que le gouvernement souhaite s'engager, même si c'est une voie coûteuse (et Bruxelles le lui rappelle régulièrement). L'exemple le plus flagrant de ce fossé est l'image de quelques bouts de terres encore cultivées aux pieds de grandes barres d'immeubles de la périphérie Lisboète. L'attrait touristique qui profite aujourd'hui au pays (et qui ne sera pas éternel), est parfaitement exploité : la plupart du patrimoine historique requiert un droit d'entrée (pas forcément élevé). Espérons simplement que le gouvernement profitera de ces rentrées d'argent pour faire les bons investissements. Personnellement, je trouve que l'attraction touristique (tant national qu'international), y est même trop forte : les rues sont encore bondées en septembre, certaines bourgades ne ressemblent plus qu'à un grand parc à touriste, loin de l'aspect typique et de la quiétude qu'ils inspirent.

Porto

Porto, la capitale du Nord, seconde ville du pays après Lisbonne. Port originel de la région du Douro, qui prête son nom au fameux "vin de Porto" abrégé en "Porto", bien que le raisin soit cultivé 100km plus au nord. C'est une grande ville très typique de la société Portugaise (beaucoup plus que Lisbonne), avec ses façades entières recouvertes d'azulejos. Elle semble malgré tout assez pauvre (sans pour autant que l'on se sente en insécurité). La plupart des immeubles sont dans un état de délabrement avancé, mais aussi, beaucoup sont en rénovation. De l'autre côté du Douro, Vila Nova de Gaia abrite les caves des grands noms du Porto : Cruz, Cálem, Ferreira, Grahams, Dow's, Barros...

Pâté d'immeubles de Porto Façade d'une église couverte d'Azulejos

Vue sur la ville de Porto 1 Vue sur la ville de Porto 2

Une rue à Porto

Aveiro

Rue pavée d'Aveiro

La vieille ville, cernée d'immeubles modernes, a su conserver l'aspect typique d'un petit port charmant où les pêcheurs partaient tôt le matin. Il y a également une exploitation de marais salants. Aujourd'hui, ce petit coin est quasi exclusivement tourné vers le tourisme. Pour les voyageurs de passage et les curieux, il existe une spécialité pâtissière : les "ovos moles" ou "œufs mous" en français : 1kg de sucre, 60 jaunes d'œufs... il faut aimer le goût de l’œuf et ne surtout pas être diabétique ! En réalité, ce n'est pas un dessert qui présente un grand intérêt. Il ne faudra pas non plus manquer la gare traditionnelle dont la façade est une œuvre d'art, ainsi que les rues pavées qui ont fait la réputation de la ville.

Marché aux poissons d'Aveiro Canal Aveiro

Gare Aveiro

 Fátima

La vierge Marie y serait apparu à trois jeunes bergers au début du siècle dernier. On y a donc construit une immense basilique (plutôt petite à l'intérieur) en face d'une esplanade de 28 hectares pour accueillir les pèlerins, mais aussi des hôtels à foison, des commerces ésotériques à n'en plus finir et pas moins de 13 immenses parkings. Sa dimension s'approche de Lourdes pour les Portugais. Beaucoup parcourent une partie de la place à genou en espérant un miracle. Messes à toute heure et brasier permanent pour les cierges. Un peu "too much"... Les promeneurs égarés auront remarqué qu'un bout du mur de Berlin y est exposé.

Grande esplanade de Fátima Mur de Berlin à Fátima

 Nazaré

Une rue de la vieille ville de Nazaré

Ancien petit port de pêcheur autrefois très typique. Aujourd'hui, station balnéaire très prisée. La vieille ville aux rues étroites reste un peu préservée devant l'urbanisation galopante. Le seul intérêt réside dans la proximité de plage (surveillée).

Nazaré aujourd'hui

Óbidos

Autre parc à touriste au charme fou. Il est peu conseillé d'y rester dormir tant tout est tourné vers le tourisme (qui doit représenter 90% du bassin de l'emploi local), donc cher ! Une demi-journée suffit amplement. Pour les plus fortunés ou pour un week-end dépaysement, il est possible de dormir/se restaurer dans la pusada du château (300€/nuit), classée monument historique. La spécialité d'Óbidos est la ginjinha, une liqueur de griotte que l'on consomme dans une petite coupe en chocolat. On en vend à tous les coins de rue. Loin de la pagaille de ses rues étroites, il ne faut pas hésiter à aller voir le sanctuaire qui se situe à l'extérieur de la ville (~500m, accessible à pieds), malheureusement presque en ruine. Néanmoins, les restaurants qu'il cache sont les meilleurs du coin (penser à réserver avant).

Rue d'Óbidos 1 Les toits d'Óbidos

Rue d'Óbidos 2 Rue d'Óbidos 3

Le sanctuaire d'Óbidos

 Sintra

Palais de la Regaleira 1

Loin de l'agitation Lisboète, elle fut prisée des bourgeois de l'époque qui n'ont pas hésité à y construire des maisons et palais extraordinaires. Particulièrement la quinta de Regaleira de la famille Monteiro (sur les plans de Luigi Manini) dont les 4 hectares du domaine valent vraiment le détour. Les plus courageux pourront monter à pied jusqu'aux remparts (entrée 8€ au-delà), sinon il faudra prendre le bus pour les découvrir.

Coline de Sintra 1 Palais de la Regaleira 2

Coline de Sintra 2

Lisbonne

Tour de Belém

La ville aux 7 collines. Non, Lisbonne, malgré sa proximité avec la mer, n'est pas plate ! Pour atteindre certaines parties (dont le château Saint Jorge, fief du premier roi du Portugal Afonso Henriques dit Alphonse 1er), il est recommandé d'emprunter le vieux tramway de 1901 ! Ce ne sont que quelques unes des merveilles qu'elle renferme. Les Portugais revenant de voyages à l'autre bout du monde autant que les locaux éprouvent ce plaisir immense lorsqu'ils passent la tour de Belém, chef d’œuvre posé sur le Tage, à la fois signe de fierté et de puissance. Pourtant, au delà de ses sites historiques et culturels majeurs, la ville, qui fut quasiment rasée par le tremblement de terre de 1755, apparaît plutôt policée. En s'y promenant, il n'y a rien de plus que ce que l'on pourrait trouver dans une autre capitale Européenne. Si elle laisse un très bon souvenir au voyageur occasionnel, il ne faudra pas trop s'y attarder (2/3 jours maximum) et plutôt s'aventurer dans la campagne (ou Porto, voire même Coimbra) pour découvrir la véritable culture Portugaise. Dans tous les cas, un saut dans le quartier de Belém (toujours en tramway !) est essentiel. On pourra y déguster les fameux pastéis de nata accompagnés d'une bonne caïpirinha rafraîchissante (venue du petit frère Brésilien).

Lisbonne de haut

Place du commerce Lisbonne Tramway 1901 château St Jorge

Tour de l'exposition universelle Une façade Lisboète

Lisbonne depuis le château St Jorge Un couple dans Lisbonne

Tramway 1901 Belém Monastère des Hiéronymites

Six ans

Thursday, 04 August 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Gâteau 6 ans

Le blog a six ans ! L'occasion de faire le petit bilan annuel. Les premières pensées qui me viennent à l'esprit vont vers les victimes d'une année noire (une de plus...). Une année où la France et l'Europe en général ont re découvert la barbarie aveugle. Les nouvelles d'un attentat au moyen orient étaient tellement (et tristement) courantes que l'on n'y faisait plus attention. Le fait que ces mêmes actes se passent sous notre nez a un impact totalement différent. Qui plus est quand on aurait pu se trouver soit même sur les lieux.

Paris, Bruxelles, Nice, Munich, Saint-Etienne-du-Rouvray. Autant de villes qui ont connu l'horreur. Difficile dans ce contexte de ne pas tomber dans une haine primaire. Difficile aussi de sortir sans avoir un sentiment de suspicion permanent.

Pour autant, il faut s'accrocher à ses idéaux, continuer à vivre.

Les statistiques de cette année seront déséquilibrées. En effet, j'ai décidé de ne plus compter les visites ne correspondant qu'à un seul élément (par exemple, quand on recherche une image et que l'on n'affiche que celle-ci sans visiter le site). Changement qui s'est opéré à partir de janvier 2015. Malgré cela, le nombre de visites totale est en légère hausse. La masse de données envoyée également. Cela provient des reportages photos qui sont très gourmands en bande passante.

On obtient en moyenne 65 visites par jour, là aussi, en hausse. Pourtant, depuis mai, il y a une baisse significative des visites qui s'établit à ~26/jour (non visible ici). Cette tendance est compensée par les bons chiffres de l'année passée, mais devrait se retrouver dans les statistiques de l'année prochaine.

Côté publication, encore une baisse avec seulement 31 articles, même si 3 ou 4 articles ont été avortés ou repoussés. Je dois dire que, si la matière première me manque, j'éprouve toujours autant de plaisir dans la rédaction. En substance, les articles sont un mélange de technique (dont 4 en anglais), découverte, politique. Mélange qui reste fidèle à l'objectif d'un blog pluridisciplinaire.

Côté technique, il y a la création de Dénote. Je n'aurais jamais cru que cette bête application de prise de notes puisse être aussi utile ! La fermeture de facebook2email, mais aussi et surtout, une mise à jour d'IWLA qui, conjointement avec iptogeo, devient de plus en plus puissant !

Quelques chiffres :

  • 31 articles publiés (34, 49, 50, 60, 60)
  • 23 800 visites (21 300, 25 000, 12 000, 18 000, 9 000)
  • 17,9 Go de données envoyées (9, 5.5, 2.7, 2.5)
  • 26 700 pages affichées

Le fameux top 10 (en gras, consultation principalement pour les images. Entre parenthèses, l'année de publication) :

C'est assez impressionnant de constater qu'il est quasi identique à celui de l'année dernière (modulo le classement), avec un seul article qui fait son entrée (position 8). Si on fait le cumul du top 10, on obtient 31,4 % des pages affichées. Bien sûr, tous ces chiffres ne tiennent pas compte de la page d'accueil.

Un autre point amusant : L'article sur la liseuse (GAME_OVER) est quasiment devenu (via les commentaires) un forum sur les firmwares Bookeen !

Toujours d'après mon analyseur de statistiques, il y a 3 personnes qui me suivent via les flux RSS et Atom.

On peut donc considérer que ce fut une bonne année en terme d'audience. Quels sont les projets pour l'année prochaine ? Tenir encore un an de plus ! Ce qui n'est pas du tout évident. De leurs côté, les outils arrivent à maturité, je ne fais presque plus que de la maintenance. Néanmoins, il faudrait retravailler le design du blog (notamment pour qu'il s'adapte aux petits écrans).

Un petit bout de Tarn

Thursday, 02 June 2016
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Écrit par
Grégory Soutadé

Qui dit Tarn, dit sud-ouest : foie gras, magret de canard, confit, pâté, saucisson, jambon, vins... Que de bonnes choses qui régalent nos papilles tant les jours de fêtes qu'au quotidien. C'est aussi un lieu où l'on passe ses vacances d'été, dans un des nombreux campings. Pourquoi ? Parce qu'il offre un cadre privilégié au cœur d'une nature encore préservée et avec des activités tout aussi bien ludiques que culturelles : territoire disputé de part sa proximité avec l'actuelle Espagne, Néandertal y a séjourné, les Wisigothes, les Francs, les Romains...

Tout ceci transparaît lors des visites dont voici un petit avant-goût.

Albi

Chef-lieu du Tarn, la "ville rouge" fut un fief du Catharisme. Le monument le plus important est sans-doute la cathédrale Sainte Cécile (XIIe siècle - XVe siècle). Ses dimensions parlent d'elles-mêmes : 113m de long, 35m de large et 78m de haut, on ne peut pas la rater !

Albi Albi - L'autre rive

Le Tarn sépare La ville en deux rives, mais seule celle qui abrite la cathédrale est intéressante à visiter. Elle fut le berceau d'Henri de Toulouse-Lautrec, qui bénéficie de son musée, ainsi que du comte de La Pérouse.

Albi - La cathédrâle Sainte Cécile

Castres

Castres, seconde commune du Tarn en termes d'habitants. Seule représentante du département à être encore en top 14, c'est la ville de Jean Jaurès et de Pierre Fabre (fondateur des laboratoires du même nom). Elle possède quelques hôtels particuliers du XVIe et XVIIe siècles. Mis à part cela, l'hôtel de ville et le théâtre municipal, il n'y a rien de spécial à voir. En dehors de la place Jean Jaurès, le centre historique est gangrené par la circulation.

Castres - Place Jean-Jaurès Castres - Maisons sur l'Agoût

Castres - Une rue Castres - théâtre municipal

Pradelles - Cabadardès

Petit village situé au pied du pic de Nore, à quelques 820m d'altitude. Il se situe en réalité dans l'Aude (à la toute frontière du Tarn). Outre son bar-restaurant (ouvert toute l'année !) bordant un petit lac, Pradelles s'est autrefois illustrée en profitant du climat rude de la montagne pour construire des "glacières" et ainsi vendre de la glace aux grandes villes des alentours. Ce commerce durera jusque dans les années 20. Le pic de Nore est, quant-à-lui, le point culminant de la montagne noire (1200m d'altitude) sur lequel est implanté un émetteur TV/Radio. La montagne noire est ainsi nommée, non pas parce qu'il y pleut tout le temps, mais parce qu'elle est composée de conifères sombres, en partie utilisés par des exploitations forestières.

Pradelles - Église Saint-Jean-Baptiste Pradelles - Le petit lac

Hautpoul

Sur l'autre versant, Hautpoul garde les portes de la montagne noire. Il s'agit d'une cité très ancienne (on parle de 413, voire moins). Elle possède une place forte convoitée de part sa position dominante. Au XIIe siècle, une partie des habitants en sont chassés (toujours cette histoire de Catharisme). Ces derniers vont se réfugier dans la vallée pour fonder Mazamet. Toute la région profite de l'essor de l'industrie du textile à partir du milieu du XIXe siècle. Mazamet est alors une place forte, à la fois industrielle (délainage, cuir notamment), mais aussi économique avec le développement des banques (une des rares places à pouvoir effectuer un transfert bancaire international en quelques jours). Comme personnalité Mazamétaine, on pourra citer Laurent Cabrol et les frères Jalabert (Nicolas et Laurent). C'est aussi dans la commune de Mazamet (composée principalement de protestants), que se déroule l'affaire Sirven (en parallèle de l'affaire Calas).

Hautpoul - Mazamet depuis Hautpoul

Hautpoul - Dans le village Hautpoul - La taverne

Hautpoul - La place forte 1 Hautpoul - La place forte 2

Carcassonne

En bordure du Tarn, l'Aude, avec comme préfecture Carcassonne. Ville célèbre pour son cassoulet (même si plusieurs bourgades en revendiquent la paternité) et sa citadelle. L'histoire de la cité est au moins aussi ancienne que celle d'Hautpoul. Située au bord de l'Aude, elle est un lieu idéal pour construire une cité (époque gallo-romaine). Elle deviendra plus tard un point stratégique et des fortifications y seront construites tout au fil des années. À tel point qu'au XIIe siècle la ville se divise. Une cité basse naît en dehors des fortifications. Quatre siècles plus tard, la cité médiévale autrefois meilleure place forte du royaume de France est complètement abandonnée. Alors que cette dernière tombe en ruine et est pillée par les locaux, des travaux de restaurations sont entrepris. Les architectes Eugène Viollet-le-Duc, Paul Boeswillwald et Henri Nodet contribuent à dessiner les plans de ce qu'a pu être le château et l'église (devenue basilique) Saint-Nazaire. Si la visite vaut le détour, on pourra déplorer l'aspect vraiment commercial de la cité.

Carcassonne - fortifications Carcassonne - église

Carcassonne - la ville basse depuis les remparts Carcassonne - les remparts et la basilique

Carcassonne - à l'intérieur des fortifications Carcassonne - une rue dans la cité

Carcassonne - chemin de ronde Carcassonne - la forteresse