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Neotion - 10 ans

Friday, 05 June 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo Neotion

Cette année 2020 est décidément extraordinaire. Nous pouvons même parler de révolution, au sens politique du terme, tant il y a eu de changements depuis le 1er janvier, mais également d'un point de vue physique, à savoir le retour au point de départ, la fin d'un cycle et le début d'un autre. Dix ans, c'est court et long à la fois. Long quand on jette un coup d'oeil en arrière et que l'on s'aperçoit du chemin parcouru, le monde qui a changé, certaines rides qui sont apparues, et pourtant tellement court au jour le jour, quand on est plongé dans ses activités quotidiennes, dans le rythme très homogène des semaines, seulement ponctuées ça et là de congés. Dix ans, dans notre système décimal, c'est un marqueur fort, synonyme d'un jalon.

Il y a dix ans (bientôt onze au moment où j'écris ces lignes), je faisais mes premiers pas dans la "vie active" après une courte semaine de repos suivant mon oral de stage, dernière épreuve de mon cursus d'ingénieur. Un CDI signé un peu plus tôt afin d'intégrer l'équipe de Sophia-Antipolis, composée d'alors de 9 personnes, dans une société inconnue du grand public : Neotion. Je n'avais pas de plan de carrière, pas d'idées claires sur les tâches que j'aurai à accomplir, mais il fallait bien commencer quelque part et cette opportunité semblait taillé sur mesure.

La taille réduite de l'entreprise (<100 personnes), plus encore celle du site de Sophia, la relative stabilité de l'équipe durant toutes ces années, a forcément fait de Neotion une seconde famille, avec des affinités plus ou moins importantes, des bons et des mauvais moments, des réussites, des échecs.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que cet article n'est pas sorti il y a de cela plusieurs mois ? Parce qu'aujourd'hui c'est le clap de fin. La direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE pour les intimes) vient de valider le plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la direction en accord avec les membres du CSE. Plan qui permet, d'une part, un accompagnement d'une partie des salariés vers un retour (on l'espère) rapide à un nouvel emploi et, d'autre part, de restructurer l'entreprise afin que celle-ci puisse continuer son activité de manière rentable.

Certaines personnes peuvent être amères quant à la décision de déclencher un plan social. Avoir le sentiment qu'on leur ôte un acquis. J'ai, personnellement, une vision plus pragmatique des choses. Une entreprise a un comportement proche des êtres vivants : elle naît, elle grandit, elle se transforme, elle explore de nouveaux territoires, parfois revient en arrière. En temps de disette prolongé, il est malheureusement nécessaire de tailler le surplus pour survivre et mieux repartir. Depuis que j'y suis entré, et outre quelques rares exceptions, le bilan annuel est négatif de plusieurs millions d'euros. Sans le support de notre actionnaire pendant toutes ces années le dépôt de bilan aurait été acté depuis bien longtemps.

Dans l'imaginaire collectif, un actionnaire est un individu ou un groupe opaque qui tire les bénéfices du fruit du travail d'autrui sans avoir à faire d'effort. C'est une vision caricaturale qui s'applique principalement aux grands groupes internationaux. La réalité est plus nuancée. Un actionnaire est avant tout quelqu'un qui possède des parts dans une entreprise, ce qui lui offre éventuellement un droit de vote lors des conseils d'administrations ainsi que l'obtention (toujours éventuelle) de dividendes. À ce titre, la très grande majorité des dirigeants d'entreprise sont des actionnaires (majoritaires voire unique). Pas seulement celles du CAC40, il s'agit également du patron du kebab du coin qui a monté sa SARL. On l'oublie trop souvent, mais le monde de l’entreprenariat est un monde de risque, le fameux risque de perte en capital. C'est le cas de notre actionnaire. Son investissement lui a, certes, permis d'accéder à des produits et des technologies de pointe, mais il lui a surtout coûté énormément. Plus que s'il avait fait de la simple sous-traitance externe. Ce n'est pas un actionnaire lointain et anonyme, uniquement intéressé par les dividendes. Il s'est réellement impliqué (pour le meilleur et pour le pire) dans la vie de l'entreprise.

Alors, qui est responsable de la situation actuelle de Neotion ? Si, au même titre que le poste d'actionnaire, on considère que celui de la direction ne consiste qu'à récupérer un gros salaire en échange de quelques ordres autoritaires, on oublie que la responsabilité du succès ou de l'échec d'une entreprise (donc d'un projet entrepris) repose sur les épaules du comité de direction (au sens large). Le responsable est tout trouvé, il s'agit de l'actuel président directeur général. Il est responsable de ne pas avoir pris les bonnes décisions au bon moment. C'est une responsabilité qu'il doit endosser, quel que soit le bilan ou la structure de l'entreprise mise en place par ses prédécesseurs (s'il y en a).

Le rôle du chef d'entreprise m'a toujours fasciné. Car, un vrai bon chef d'entreprise est comme un musicien, le travail ne suffit pas, il faut également du talent. Ce petit quelque chose inné qui va faire la différence. C'est un rôle aux multiples facettes mais qui nécessite avant tout d'être visionnaire. Il ne s'agit pas d'imaginer un produit extraordinaire auquel personne n'avait pensé, mais plutôt d'aller dans une direction qui va permettre d'assurer la viabilité de l'entreprise : trouver le bon marché, de préférence pour produire/créer quelque chose d'utile. Il doit savoir tenir un cap, mais aussi en changer. Il doit savoir gérer les personnes avec qui il travaille, d'un point de vue juridique et humain, savoir gérer les finances et la trésorerie, bien connaître les principes comptables et fiscaux en France et/ou à l'étranger. Pour ne pas mettre l'entreprise en difficulté, il doit négocier correctement ses contrats avec ses fournisseurs et ses clients. Il doit entretenir de bonnes relations avec ses partenaires. Au delà de l'aspect politique, son charisme lui permet de motiver son entourage proche et plus lointain pour la réalisation dans les meilleures conditions possibles de son entreprise. Il doit savoir écouter, comprendre, trancher tout en étant souple et ouvert. Il est réactif, il apprend rapidement de ses erreurs et en tire les bonnes leçons.

Les personnes qui répondent à toutes ces qualités n'existent pas. Ce qui va faire la différence entre un bon et un mauvais chef d'entreprise, c'est sa capacité à bien s'entourer. À trouver des profils complémentaires pour atteindre l'objectif commun. Ceci est vrai quel que soit le niveau hiérarchique : il faut trouver toutes les pièces complémentaires pour que chaque rouage puisse être utilisé au maximum de son potentiel. Il ne s'agit pas d'exploiter les personnes mais plutôt de les mettre dans les meilleures conditions selon leurs capacités et leurs aspirations.

Force est de constater que les directions successives ont échouées dans la transformation de Neotion. L'entreprise, malgré ses tentatives ratées de diversification, s'est ankylosée dans un marché en déclin et n'a pas su s'adapter, ni en se renouvelant, ni en optimisant sa structure de coûts pour assurer sa pérennité alors que la pression concurrentielle n'a cessé de croître au fil des années. On pourra également leur reprocher de ne pas avoir su correctement utiliser tout le talent des personnes qui étaient sous leur ordre, notamment à Sophia-Antipolis, dans le monde si particulier des ASIC. Les guéguerres politique internes et le marketing stérile l'aura emporté sur l'Innovation Attitude.

C'est donc avec une pointe de tristesse et de nostalgie que l'aventure se termine. J'ai un petit pincement au cœur à l'idée de quitter ce cocon confortable que j'ai occupé durant toutes ces années. Il faut dire que les conditions de travail étaient excellentes et nous permettaient de réaliser de grandes choses malgré la taille de l'équipe. Pour autant je n'en retiendrai que des bonnes choses, les gens que j'ai croisé, tout ce que j'ai pu apprendre, la vue imprenable sur le Mercantour enneigé en hiver, les lever de soleil sur la Méditerranée. Car ce n'est pas le point final qui compte, mais bel et bien le chemin parcouru.

Mon bureau

Puy du Naouri

Tuesday, 02 June 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Profitons de ce lundi de Pentecôte pour s'aérer un peu ! Il faut dire qu'entre le confinement et le mauvais temps, il ne fut pas évident de trouver des créneaux, surtout que l'été et ses grosses chaleurs pointe le bout de son nez. La randonnée présentée ici a été faite "à la main" sur un coup de tête et n'est pas optimale. Le mieux étant sûrement de suivre l'itinéraire proposé par Randoxygène qui utilise une partie du circuit du Malvan. Le ciel voilé de ce lundi et les photos qui en découlent ne rendent pas hommage aux paysages que l'on peut admirer une fois sur place. Il permet, à défaut, de ne pas souffrir de la chaleur (même si les Alpes-Maritimes bénéficient malgré tout de températures de saison).

Le départ se situe sur le parking de Tourrettes-sur-Loup. Après avoir contourné l'école, il faut suivre la route de Canorgues jusqu'à rejoindre la route du Caire. Il s'agit d'une route goudronnée à forte déclivité. Son intérêt est assez faible, mis à part qu'il soit ombragé.

Cette entrée en matière permet d'apprécier les fleurs printanières.

Le ranch se situe à mi-chemin.

Le ranch

Au bout de la route, le Mas de la source. On attaque enfin la partie intéressante de la randonnée en suivant le chemin de Saint-Barnabé (caché derrière les villas).

Départ du chemin de Saint Barnabé

Il est très bien entretenu et propose un dénivelé moindre. Le spectacle des pré Alpes peut commencer.

Chemin de Saint Barnabé Chemin de Saint Barnabé

Une fois arrivé en haut, il faudra partir sur la droite en direction du Puy du Naouri.

Chemin du puy du Naouri

Le belvédère offre un panorama à 360°C.

Vue sur la vallée

On se délecte des champs de thym en fleur bourdonnants.

Champ de thym d'altitude

Dans le ciel, les parapentes cohabitent avec les rapaces en quête de proies.

Au milieu des cairnes

Après une pause déjeuner bien mérité, il est temps de faire demi tour et de repartir en direction du Mas de la source. Vers la fin de la descente, il faudra bifurquer sur la droite pour prendre le sentier parallèle au chemin des Courmettes (attention, il n'y a pas d'indications).

Sentier du chemin des Courmettes

Avant de rejoindre ce dernier, on pourra apprécier de plus près les ruines d'une ancienne Bergerie.

Bergerie en ruine

Nous arrivons sur le chemin principal qui mène au domaine des Courmettes. Il est large, tassé, en pente douce, idéal pour une balade en VTT, moins intéressant à pied.

Chemin des Courmettes

Une fois passé la villa du Villars, il faudra prendre sur la gauche à la balise 185 pour redescendre sur Tourrettes. C'est en réalité la second partie de la randonnée du Pié Saint Martin. Cette partie est entièrement boisée et ombragée, agréable pour un retour.

Circuit du Pié Saint Martin Circuit du Pié Saint Martin

Le circuit du Pié Saint Martin commence et se termine dans le quartier cossu de Saint Martin. Le retour se fait par la route jusqu'au village, en passant par la bastide aux violettes. Cette partie de Tourrettes est moins connue des touristes.

Tourrettes-Sur-Loup

Après 5h de marche et 15km/16km avalé, il est temps de rentrer à la maison et de profiter d'une nuit de sommeil qui s'annonce profonde !

Neuf ans

Sunday, 04 August 2019
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Écrit par
Grégory Soutadé

Gâteau anniversaire 9 ans

Neuf ans. Voilà un chiffre qui commence à faire mal sur le coin de la tête ! Comme tout événement ou jalon qui ponctue notre vie et nous fait réaliser des rétrospectives, on se dit qu'il y a 9 ans, après l'achat et la configuration du SheevaPlug et bien ... j'avais neuf ans de moins !

Sans refaire tout l'historique, qui sera sûrement abordé l'année prochaine, revenons sur les événements marquants de cette année. Quelque chose qui était attendu depuis longtemps : l'arrivée d'une connexion fibre. Certes, pour l'usage personnel, l'ancienne connexion ADSL avec ses 13Mb/s descendants était suffisante pour assurer une navigation fluide, mais concernant le débit montant (donc les connexions des utilisateurs externes) ça ramait dès qu'il y avait quelques photos. Voilà un problème de résolu. Pour autant, je ne vais pas abandonner mon architecture actuelle de pages statiques pré compressées, ni mettre des tas de scripts inutiles et consommateurs de ressources aussi bien côté client que côté serveur. Vive l'internet libre, léger et sans pub ! Néanmoins, et c'est une grosse déception sur ce point, il n'y a toujours pas d'IPv6.

Buster, la version 10 de Debian, est sortie début juillet. La mise à jour du serveur était donc au menu. Elle s'est parfaitement déroulée avec très peu de problèmes concernant les fichiers de configuration et sans coupure majeure. Ce fut l'occasion de se rendre compte que Bouygues Telecom avait mis à jour sa box en ajoutant une règle qui bloque le port entrant 25... Ce qui signifie que les mails en @soutade.fr ne fonctionnaient plus depuis environ 8 mois.

Les statistiques pour cette année (entre parenthèses, les années précédentes) :

  • 19 articles publiés (22, 30, 31, 34, 49, 50, 60, 60)
  • 9 270 visites (9 580, 9 510, 23 800, 21 300, 25 000, 12 000, 18 000, 9 000)
  • 15.3 Go de données envoyées (12.5, 17, 17,9, 9, 5.5, 2.7, 2.5)
  • 22 230 pages affichées (19 887, 20 180, 26 700)

Le fameux top 10 qui cumule 41% des pages affichées (en gras, consultation principalement pour les images. Entre parenthèses, l'année de publication) :

Certes, les chiffres sont encore en baisses par rapport aux années précédentes. Je ne compte pas pour autant fermer les services. D'autant plus que certains sujets sont encore très actifs ! On continue donc avec la philosophie Debian : une nouvelle sortie quand c'est prêt ! Normalement, une nouvelle version de gPass devrait sortir courant de cette année. Il faut dire que ce projet rencontre un certain succès avec quelques 175 utilisateurs actifs ce jour. Il y a même eu un pic à 275 en début d'année. La concurrence est pourtant féroce, avec en prime deux logiciels de gestion de mots de passes homonymes (un pour Gnome et un pour Google).

Il lago

Monday, 08 July 2019
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Écrit par
Grégory Soutadé

Lac de Côme depuis Lenno

Mi juin, saison rêvée pour découvrir le nord de l'Italie et ses célèbres lacs (Majeur, Côme, Garde) avant l'arrivée massive des touristes et de la chaleur. Certes, cette année, une vague de chaleur s'est invitée lors de la seconde quinzaine de juin... Pour autant, il valait mieux être en altitude qu'en ville !

Milan (Milano)

Galleria Vittorio Emanuele II

La première étape est Milan, capitale de la mode et du design. Depuis l'exposition universelle de 2015, il y a une réelle politique pour re dynamiser la capitale Lombarde et casser son image de ville industrielle. Il suffit de quelques jours pour le ressentir. C'est une ville jeune, dynamique, en perpétuel mouvement à l'image du nouveau quartier : parc fleuri, immeubles design, balcons entièrement végétalisés et autonomes en arrosage. À ce sujet, les villes italiennes, malgré la création des artères et avenues dédiées aux voitures, ont su garder leurs arbres, apportant un peu de fraîcheur aux promeneurs. Milan, particulièrement, possède de nombreux immeubles dont les balconnières sont fleuries. Mieux encore, les anciennes lignes de tramway n'ont pas été supprimées en faveur de l'automobile. On peut même voir circuler des rames des années 30 ! En sus, le faible dénivelé et la création de nombreuses pistes cyclables en site propre favorisent l'usage du vélo. Finalement, les grands parcs apportent une réelle bouffée d'oxygène aux locaux comme aux touristes. Ils sont vraiment immenses, loin de ce qu'on peut trouver de l'autre côté des Alpes. Les municipalités françaises feraient bien de s'en inspirer lors de la création/révision des plans d'urbanisme...

Duomo Milano

Mais Milan est aussi une importante place financière, siège de la bourse d'Italie. Elle transpire l'argent à l'image des hôtels de luxe, boutiques de luxe et nombreuses voitures haut de gamme qui la sillonne. Le petit passage sur la via Monte Napoleone est assez exotique.

À quelques encablures des monuments historiques, dont la cathédrale centrale est le fleuron (tenue correcte exigée : pas de jupe, épaules couvertes...), se dressent des immeubles de société qui rivalisent de hauteur les uns avec les autres. On se doit d'être visible. La ville est sans cesse en rénovation/construction, sans, visiblement, avoir de limite concernant la taille des immeubles.

Immeuble végétalisé IBM Milan

Bien sûr, la Lombarde possède moulte défauts inhérents à une métropole de son envergure : circulation automobile importante tout au long de la journée, bruit, pollution. Il y a énormément de touristes (dont beaucoup d'asiatiques). Il est d'ailleurs assez difficile de trouver des rues où personne ne fume... Il faut dire que l'agglomération Milanaise est forte de 1.3M d'habitants (plus les 2M de touristes annuels), 7M si on prend en compte l'aire urbaine. Les pics de chaleur se font donc vite ressentir. Car, Milan avec ses parcs ombragés, est l'arbre qui cache la forêt ! La région alentour est un mélange d'agriculture et d'industries. Les autoroutes périphériques sont denses, aussi bien à cause des riverains que des camions de marchandise. Résultat, si un dimanche calme, il ne faisait que 31°C sur la route, un lundi en plein après-midi, le mercure dépasse les 34°C !

Pour ce qui est des conseils pratiques, le mieux est de stationner sa voiture en périphérie dans un parking longue durée (style Parkvia) et de prendre un hébergement au centre. Concernant Parkvia, inutile de réserver, car, dans ce cas, il faut faire valider sa réservation en sortie via un interphone et du personnel ne parlant pas forcément anglais. La place de stationnement n'étant de toutes façons pas garantie. Les bonnes adresses :

  • La pâtisserie Pavè
  • Bar Cimmino 104 : tous les cocktails à 8€ et une planche apéritive est disponible gratuitement
  • Restaurant Osteria Brunello : cuisine raffinée (prix en conséquence)
  • Pizzeria Pino

Bergame (Bergamo)

Partie haute Bergame

Bergame est séparée en deux : la partie basse accueille la nouvelle ville tandis que la partie haute, fortifiée, abrite un village beaucoup plus typique (un bel exemple d'architecture locale). La liaison se fait en bus (circulation automobile réservée aux riverains sur la partie haute), par le funiculaire ou à pied.

Remparts Bergame

Autant dire qu'il est conseillé de prendre le premier à l'aller, puis de longer les remparts afin de profiter de la vue au retour. On appréciera les petites ruelles médiévales, hélas très exploitées par l'activité touristique, qui, même en juin est importante.

Cour intérieure Bergame

Si l'on pourra goûter la spécialité locale à base de polenta, il vaudra mieux regarder les ingrédients avant de se lancer : une pâte d'amande fourrée à la crème au cacao, le tout avec beaucoup de colorant. De manière générale, les Italiens sont friands de viennoiseries fourrées.

Partie basse Bergame

Même si ce n'est pas le plus joli, la petite marche depuis le nouveau parking (3€/jour) permet de découvrir les quelques monuments de la basse ville.

Bellagio

Bellagio

Probablement le grand village le plus sympathique du lac de Côme. Il occupe la place centrale dans le delta du lac. Naturellement bondé dès juin. Si certaines ont sur rester un tant soit peu authentique, ses petites ruelles ne sont dédiées qu'à la restauration et quelques boutiques de souvenirs. Il faut fuir les artères principales.

Ruelle Bellagio

Le port permet cependant de se faire une belle idée du lac et d'observer au loin la myriade de palais bourgeois (dont certains datent de la renaissance). Pour les voir de plus près, le mieux est de faire un tour en bateau (ou en bus).

Jardins Melzi Jardins Melzi

Finalement, un des points d'intérêts majeurs se trouve dans les jardins de la villa Melzi : un jardin botanique avec des essences d'arbres du monde entier. La bonne adresse :

  • Le restaurant B-Lake sur la traverse centrale (un peu cher, mais la qualité est au rendez-vous)

Mennagio - Tremezzo - Lenno

Port Mennagio

Point stratégique pour atteindre les Alpes, le lac de Côme fut très tôt colonisé par les Romains qui en expulsèrent les autochtones. S'ensuit la domination de puissantes familles, avant de devenir un lieu de villégiature privilégié de la haute bourgeoisie locale, pour finir en station balnéaire prisée des touristes fortunés. Cette histoire se reflète dans le nombre impressionnant de palais bourgeois (et maintenant hôtels de luxe) construits autour du lac. Ici, le massif Alpin plonge de manière abrupte dans l'eau. Cela a plusieurs conséquences : 1) La circulation (sur l'ancienne via Régina) est difficile (riverains, touristes, camions de livraisons), la route étant étroite, 2) À part siroter un Aperol Spritz au bord du lac, il n'y a pas grand chose à faire. Quelques villas peuvent être visitées (pour un tarif d'entrée plus ou moins important), mais dans l'ensemble, on se contente de les observer depuis le bord de la route (ou du bateau). Alors, même si c'est joli, cela ne vaut absolument pas le coup de dépenser du temps et de l'énergie à s'y rendre. De plus, il n'y a que très peu de plages aménagées pour se baigner (un petit parc à cet effet à Tremezzo).

Ruelle Lenno

Seul Lenno avec ses quelques ruelles propose un petit peu plus qu'un bord de lac, deux restaurants et des hôtels de luxe.

Côme

Cathédrâle de Côme Piazza del duomo Côme

Côme est un concentré de la région : une périphérie hideuse, un centre historique restreint et envahit par les touristes, une superbe cathédrale, des magasins et des hôtels de luxe ainsi qu'un accès au lac via un petit port. On y va pour prendre une photo avec le panneau d'entrée de la ville, rien de plus.

Stresa - Îles Borromées

Isola Bella - Borromées

À une centaine de kilomètres à l'ouest se trouve le lac Majeur (Lago Maggiore) partagé équitablement entre le Piémont et la Lombardie. Stresa est implantée sur la partie Piémontaise. On retrouve les mêmes éléments que sur le lac de Côme, mais avec une déclivité moins importante du massif Alpin permettant de faire plus d'activités de plein air (beaucoup de randonnées sont possibles). Les bus de touristes sont également très présents, mais moins qu'en Lombardie.

Palais bourgeois Stresa Palais bourgeois Stresa

Il n'y a rien de particulier à Stresa à part un mini parc zoologique privé et la possibilité de prendre le bateau pour visiter les îles Borromées. Trois d'entre elles sont visitables : l'île mère (isola madre), avec son jardin exotique, la belle (isola bella), la plus célèbre avec son château de style baroque et l'île du pêcheur (isola dei Pescatori).

Ruelle Île du pêcheur Île du pêcheur

L'île du pêcheur est plus petite, mais peut-être une des plus authentique. Pour s'y rendre, le mieux est d'utiliser les bateaux du service publique CMC qui font des rotations toutes les 30 minutes (pontons rouges), plutôt que les privés. Naturellement, les îles étant assez petites, elles sont vite submergées par les visiteurs.

Ruelle Île du pêcheur Ruelle Île du pêcheur

Port Île du pêcheur

Orta San Giulio

Isola San Giulio

Non loin de Stresa, se trouve Orta San Giulio en bordure du lac d'Orta. Ce dernier est moins prisé et permet de respirer un peu. Au-delà de son côté charmant, le village est surtout célèbre pour le site du Mont Sacré d'Orta (Sacro Monte di Orta) composé de 20 chapelles datant du XVIe et XVIIe siècle mettant en scène la vie de St François d'Assise par des sculptures et des peintures. Site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ruelle Orta San Giulio Ruelle Orta San Giulio

Sormano

C'est finalement le gros coup de cœur du voyage. Perché à plus de 600m d'altitude, Sormano est un village tout à fait typique, sans urbanisation excessive (comme ses voisins) malgré un nombre important de résidences secondaires. Il offre une réelle quiétude sans pour autant être mort (il y a même une école primaire). De part son altitude, les températures sont 2°C à 3°C inférieures à celles du lac, ce qui en période de canicule est vraiment appréciable. Les quelques commerçants sont tous très sympathiques et les prix pratiqués sont bien inférieurs à ce que l'on peut trouver en bordure de lac. C'est également une région où les gens font beaucoup de vélo, malgré les forts dénivelés que l'on peut rencontrer. Il faut dire que le réseau secondaire est limité entre 50km/h et 70km/h et la circulation peu dense. Les bonnes adresses :

  • Da Mara Lago Di Como : super B&B tenu par Mara, très bonne hôte qui a le bon goût de parler français.
  • Restaurant/pizzeria Don Vito : les meilleures pizzas dégustées durant le séjour (cuites au feu de bois, naturellement)

Retour

Un conseil de dernière minute : ne jamais, jamais, JAMAIS, emprunter l'autoroute dans le sens Milan -> Nice, un samedi ! Ou alors, éviter de passer par Savone (Savona). C'est le point de rendez-vous des personnes souhaitant prendre un ferry pour la méditerranée. L'autoroute, bondée, passe de trois voies à une seule pour effectuer une jonction. Autant dire que les bouchons sont légion et qu'il faudra être chanceux pour ne pas tomber sur un bouchon causé par un accident... Résultat, 1h30 quasiment à l'arrêt sous un soleil de plomb.