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Jour de canicule

Tuesday, 22 August 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Nouvelle semaine de canicule en perspective dans une bonne moitié Sud de la France : des températures en pic entre 35°C et 42°C et des nuits chaudes (21°C - 26°C). Le phénomène se produit désormais tous les 2 ans, nous sommes donc dans une année "tranquille", la partie Nord ayant été arrosée durant tout l'été (et non ce n'est pas une bonne nouvelle pour les cultures qui ont besoin d'eau au printemps et de soleil en été, et non pas l'inverse). Ironiquement, dans quelques années nous regretterons ces températures "clémentes". Le phénomène étant assez simple, vu que les pôles se réchauffent, ils ne sont plus en mesure de contenir l'air chaud venant du Sud (notamment du nord de l'Afrique et du Moyen Orient). L'air étant plus chaud partout et dans toutes les couches de l'atmosphère, il se produit donc un phénomène d'anticyclone ("dôme de chaleur"), une sorte de bulle d'air chaud qui se déplace sans pouvoir "éclater", et qui peut provoquer des orages violents quand elle rencontre une autre masse d'air.

Bref, le phénomène commence a être connu du grand public et les politiques "canicules" sont devenues monnaie courante : rester dans une endroit frais (de préférence en limitant les ouvertures de l'habitation), éviter les déplacements et activités physiques, éviter d'utiliser des appareils chauffants, se rafraîchir : ventilateur (attention car il peut assécher l'air) ou climatisation (histoire de chauffer encore plus l'atmosphère extérieure) et surtout : s'hydrater régulièrement ! On notera également que la faune et la flore ne disposent ni de ventilateur, ni de climatisation, ni d'eau courante...

Pour s'hydrater et se désaltérer de manière la plus efficace, il faut boire de l'eau fraîche. Les autres boissons ne désaltèrent pas aussi bien, particulièrement si elles contiennent du sucre (le sucre appelle le sucre). En tant qu'amateur de thé, surtout celui du matin, je trouve qu'il est pénible d'ingurgiter une boisson chaude quand il faut déjà 30°C à 8h. La solution semble pourtant évidente : le thé glacé (que l'on peut consommer jusque dans l'après-midi). Pour se faire, oubliez les préparations du commerce souvent sucrées. La recette étant enfantine : il faut remplir un grand saladier d'eau, ajouter du thé (blanc ou vert de préférence) aromatisé (la dose varie selon ses goûts), laisser infuser 2h au frais avant de filtrer puis remettre au frais pendant 2h. On en prépare donc une grande quantité à l'avance car il se conserve parfaitement plusieurs jours au réfrigérateur, même s'il gagne un peu en amertume avec le temps. L'infusion à froid permet justement de limiter l'amertume. Le choix du thé est primordial. Celui en sachet/mousseline va infuser rapidement, on privilégiera plutôt un thé de qualité avec des feuilles entières (valable pour la méthode traditionnelle). Pour les amateurs de café, il est également possible de réaliser des infusions à froid (cold brew coffee en Anglais). Certes, au réveil, une boisson chaude sera beaucoup plus ronde en bouche, mais il faut savoir s'adapter...

Treize ans !

Friday, 04 August 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Une nouvelle année "bloguesque" s'achève, pour laisser place inlassablement à la suivante ! Si on jette un rapide coup d’œil aux statistiques, il s'agit d'une des meilleures saisons avec la rédaction de 34 articles (notamment grâce à une période septembre-avril particulièrement prolifique), une fréquentation en hausse (merci libgourou et ses 1000 téléchargements en 6 mois pour la version 0.8.1), et un énorme travail fait sur mon moteur de statistiques IWLA dans sa version 0.6. La mise en place de l'accès IPv6 sur le serveur fut une autre étape importante. Malgré pas mal de complications au début (notamment à cause de la configuration de la box), le résultat est désormais plutôt stable. Je note environ 30% des connexions qui se font en IPv6. Cette année marque également une première collaboration avec le site Athlé expliqué pour lequel j'ai rédigé un article. D'un point personnel plus personnel, j'ai enfin atteint mon objectif sur le parcours d'Odyssea grâce à une grosse préparation estivale. Performance que j'ai pu mettre à contribution durant le reste de la saison. Malheureusement, les bonnes performances et les entraînements soutenus m'ont mis dans une position mentale où je me suis caché le fait que le manque criant de récupération était en train de générer beaucoup de dégâts. Une séance trop appuyée de tag rugby a fini d'achever le travail et je me suis rendu compte trop tard que mon corps était en grande souffrance. Après 2 mois de coupure, la reprise est difficile, avec encore des douleurs résiduelles, une chaleur extérieure qui n'aide pas et mon double COVID (deux fois 10 jours), dont il reste encore quelques séquelles respiratoires. D'où l'importance de rester jeune !

Autour de nous, le monde a changé. On pourrait parler d'anecdote, mais l'arrivée de chatGPT est une réelle révolution (et encore, nous n'en somme qu'au début) qu'il va falloir désormais intégrer dans notre vie quotidienne. Je doute qu'il remplace complètement l'humain dans la plupart des domaines. Pour autant, il faut rester attentif à son évolution. La guerre également, revenue sur le continent Européen après presque 80 ans de calme et dont l'issue est toujours incertaine. C'est en entendant la Marseillaise le 14 juillet que j'ai pleinement ressenti la chance que nous avions de vivre dans un pays libre et dont l'état garanti la sécurité de ses concitoyens. Bien sûr, rien n'est parfait. La preuve en est avec la mort de Nahel Merzouk qui a mit le feu à des banlieues depuis longtemps en surchauffe. Bien sûr, nous n'avons pas toutes les libertés que nous pourrions espérer et il faut se battre continuellement pour ne pas tomber dans les pièges que tendent les personnes au pouvoir (notamment le contrôle de plus en plus automatisé des individus). Mais notre situation est très confortable comparé à ce qui se fait ailleurs dans le monde. L'Ukraine donc, qui après avoir prouvé sa bravoure aux yeux du monde, reçoit un appui logistique de plus en plus important. Le peuple Ukrainien pour qui l'expression "se battre pour la liberté" n'est pas que des mots. On pourrait bien sûr être choqué de voir tant d'argent dépensé en armement alors qu'il y a autant à faire ailleurs, mais force est de constater que tous les dirigeants du monde ne sont pas vraiment pacifistes (et que le matériel militaire est exagérément cher). Force est de constater qu'il peut rapidement y avoir un déséquilibre lorsqu'une bande d'hommes se procure des armes et le pouvoir qui va avec. Dans ce cas, il vaut mieux être du bon côté. L'Afrique en est le triste exemple, avec ses nombreuses milices (voir carrément des armées institutionnelles) dont le groupe russe Wagner, qui profitent allègrement de leur pouvoir pour faire régner la terreur. Mais l'Afrique n'est pas notre guerre, tout comme le l'Ukraine n'intéresse pas les nations non Occidentales. Il ne reste qu'à espérer une chute en cascade des positions russes. Aujourd'hui, il ne reste plus grand chose des troupes professionnelles qui ont donné l'assaut un an plus tôt. Les positions ne sont tenues que parce-que le terrain est largement miné et l'ennemi supérieur en nombre. L'armée russe n'est plus qu'une chimère qui pourrait se faire balayer en moins d'une semaine par ses voisins, si et seulement si, elle ne possédait pas de missiles balistiques à tête nucléaire ainsi qu'une solide alliance avec ses voisins tout autant autocratiques. Ce ne sont pas des amis, mais ils ont un adversaire commun... Et Vladimir Poutine de sacrifier l'avenir de son peuple et du peuple Ukrainien dans une guerre aussi inutile que son ego est grand. Dans la série des mauvaises nouvelles, après l'Australie en 2020, la France l'année dernière, c'est au tour du Canada de voir ses forêts partir en fumées (12 000 000 d'hectares). Est-ce un tournant pour une prise de conscience collective ? Pas sûr quand ont sait que le parlement Européen, grâce à une coalition droite - extrême droite (largement influencée par les lobbys, dont la FNSEA), a complètement dénaturé la proposition de loi Européenne visant à la restauration de 20% des espaces naturels...

Bref, le monde va mal, mais heureusement il reste du Gin Tonic ! Ainsi, l'opération Narcisse est reconduite. Pour rappel, il s'agit de s'inscrire par mail ou par commentaire afin de partager un repas ensemble (après tirage au sort selon le nombre de participants), et pouvoir discuter de choses à d'autres. La période d'inscription est valable jusqu'à fin septembre 2023.

Statistiques 2022/2023

Nombre d'articles publiés Visites Données envoyées Pages affichées Trafic par domaine Systèmes d'exploitation

Top 10 :

Un top 10 qui représente 54,5% du trafic total du blog. La moyenne quotidienne (tous sites confondus) s'établit à 43 visites/jour.

Blockbusters

Sunday, 23 July 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Affiche Blockbusters

Suite à un problème réseau, j'ai dû effectuer de nombreux déplacements assez loin de chez moi et ainsi pu goûter aux joies de l'autoroute le matin. Certes, faire une heure de trajet est quelque chose de tout à fait banal pour les gens de la capitale... Je considère plutôt qu'il s'agit d'une perte de temps et d'énergie considérable. Ce sont des modèles de société que l'on a ainsi construit parce que désormais "nous pouvons le faire". Bref, le retour par les petites routes de "montagne" était malgré tout beaucoup plus agréable. Pas de bouchon, un paysage plus sympa et quelques degrés de gagnés en ces temps caniculaires. Mais pas que ! Le retour était accompagné par deux événements majeurs : l'arrivée de l'étape du tour avec des commentaires vibrants sur RMC, et surtout l'émission Blockbusters présentée sur France Inter par Frédérick Sigrist !

Je connaissais cette émission estivale depuis de nombreuses années mais, télétravail oblige, je n'avais plus forcément la radio allumée sur le créneau 17h-18h. Le principe est de discuter avec trois invités d'une œuvre ou d'un auteur/autrice de la (pop) culture. Il peut s'agir d'un film, d'un animé, d'un manga, d'un jeu vidéo, d'un livre, d'un artiste, d'une série, d'un personnage... Qu'ils soient anciens (Frankenstein), jusqu'aux dernières sorties (Fast and Furious). Naturellement, on aurait vite fait de couper le poste lorsque l'on tombe sur un sujet qui ne nous intéresse pas. Pourtant, la grande force de l'émission est de faire parler des gens passionnés (tout comme l'est Frédérick) et qui sont donc passionnant à écouter. Un peu comme l'est un professeur qui arrive à transmettre sa passion à ses élèves sur des matières qui les intéresse peu. Cette passion suscite donc autant la curiosité de l'auditeur qu'elle n'apporte des détails croustillants sur les œuvres en question. Pour ceux qui souhaitent un séance de rattrapage, tous les podcasts sont disponibles sur la page de France Inter.

Bien sûr, le paysage radiophonique ne se limite pas à ces deux seules stations, ni à ces deux seules émissions. Il en existe une multitude tout aussi intéressantes. On pourra d'ailleurs saluer la qualité générale de nos antennes qui font un travail journalistique de grande qualité. Ne pèche que le côté musical qui est relativement uniforme et standardisé. D'une manière générale, j'ai toujours été fasciné par le phénomène de la radio : la capacité de porter sa voix à des centaines de kilomètres. C'est un média qui peut paraître désuet car à sens unique et dénué d'images, il n'en reste pas moins écouté par des millions de personnes qui patientent plus ou moins tranquillement dans les transports (mais pas que). On voit d'ailleurs ré apparaître les formats audio, avec une popularité renaissante des podcasts et des livres audio. Plus forcément pour le média radio, mais plutôt pour le média Internet. Renaissance, car avant l'ère du haut débit, il fallait compter les méga octets que l'on pouvait utiliser en un temps raisonnable. Cette limitation a conduit nombre de créateurs à réaliser des mini séries de très bonne facture, dont la plus populaire doit être "Le Donjon de Naheulbeuk". Personnellement j'ai préféré la saga Banal Fantasy de Durendal, même si le maître absolu de l'humour et du calembour reste François Pérusse avec sa série des "2 minutes du peuple" (format radiophonique).

Spiruline

Sunday, 16 July 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

La spiruline est un produit qui commence à monter de plus en plus dans l'espace médiatique. De manière générale, je ne suis pas fan des compléments alimentaires. En effet, nous sommes censé adapter notre alimentation pour trouver tous les apports nécessaires avec des aliments de base plutôt que de devoir aller piocher dans produits pharmaceutiques. Pourtant, un des points d'accroche actuel concerne la consommation de viande. Que ce soit par soucis du bien être animal, parce-qu'il ne faut pas oublier que malgré les progrès qui ont été faits, le steak présent dans notre assiette fut auparavant un être vivant qu'il a fallu mettre à mort de manière plus ou moins violente, vider de son sang et dépecer, pour n'en garder que le muscle, ou simplement par diminution volontaire, parce que manger de la viande deux fois par jour confère des apports largement supérieurs à ce qui est nécessaire, surtout quand on a une attitude relativement passive. Diminution qui permet au passage de réduire son empreinte écologique (eau, transport, émissions de méthane).

Sans forcément devenir complètement végétarien, voir vegan, la spiruline a son rôle à jouer dans notre alimentation quotidienne. Contrairement à ce que l'on pense, la spiruline, ou du moins celle que l'on consomme (Arthrospira Platensis), n'est pas une algue (en tout cas elle ne fait plus partie de cette catégorie), mais une cyanobactérie filamenteuse, c'est à dire un ensemble de cyanobactéries attachées entre elles pour former un filament), d'où sa ressemblance avec une algue. Les cyanobactéries sont procaryotes : leurs cellules ne possèdent pas de noyau, contrairement aux algues qui sont eucaryotes. Elles se développent dans des eaux chaudes (initialement autour des tropiques) et peu profondes par photosynthèse. Ces cyanobactéries font partie des premiers organismes vivants complexes avec 3,8 milliards d'années d'ancienneté quand même, qui ont largement contribué à créer des conditions favorables à la vie terrestre, notamment en régulant le taux de CO2 dans l'atmosphère. Néanmoins, selon les sous-genres et les conditions de vie, elles peuvent produire du CO2, voir du méthane (CH4). Mais en ce qui nous concerne, dans des conditions d'élevage contrôlées, la spiruline se révèle comme un excellent complément alimentaire. Ses apports principaux (pour 100g) sont très bons, avec entre autre : 50mg de fer, 0,2mg de vitamine B12, 3mg de zinc. Si on compare aux apports recommandés, il faudrait en consommer environ 2g/jour.

Dans quel cas peut on en prendre ? Consommation faible de viande, activité physique importante, diminution du taux de fer suite à une pathologie, règles abondantes chez les femmes. Le principal avantage est son apport reconnu en fer. Un taux faible dans l'organisme étant souvent synonyme de fatigue, mais également lorsque l'on a des cernes marquées sous les yeux malgré un temps de sommeil suffisant. Certains producteurs/vendeurs conseilleront les néophytes d'en prendre jusqu'à 5g/jour en cas de fatigue. Ce qui est clairement une grosse connerie, car comme toutes les vitamines et minéraux, leurs excès dans l'organisme est néfaste pour les organes. D'autant plus que le problème est peut-être ailleurs L'idéal (ceci est valable pour tous les compléments alimentaires) étant de faire des contrôles réguliers via une prise de sang, afin d'adapter le niveau de complément à ingérer. La forme de consommation idéale est le format paillette ou poudre, séchée à basse température, qui permettent de préserver le maximum des éléments de "l'algue bleue". Néanmoins, il est beaucoup plus pratique (notamment pour la posologie) de les avoir sous forme de comprimés, même s'ils sont réputés moins efficaces. Les conditions de production, plutôt simples à obtenir, permettent des élevages locaux, donc sans avoir besoin de l'importer depuis l'autre bout de la planète. Le seul frein étant un prix assez élevé : ~25€/35€ les 100g...

La voie du Nord

Sunday, 18 June 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le Nord de l'Europe continentale est dans notre imaginaire une destination peu attractive et souvent pleine de pré jugés, particulièrement le Nord de la France. Pourtant, en ces temps de réchauffement climatique, ces petits coins seront les futurs paradis (ou pas). Il n'y aura malheureusement pas de photo cette fois pour illustrer mon propos. Combinaison à la fois d'un mauvais pressentiment et d'une rhinopharyngite aiguë qui m'aura fortement secoué pendant 10 jours, l'appareil photo est resté sagement à la maison.

Digression sur le Toplexil

On nous l'a appris depuis tout petit : toux = sirop. Atteint de fortes quintes de toux, direction la pharmacie pour acheter le précieux sésame. La pharmacienne conseille le Toplexil (Sanofi) pour traiter la toux sèche (qui ne produit pas de mucus). Mise en garde particulière : il provoque des somnolences importantes. Le produit est plutôt efficace (et provoque effectivement des somnolences, ce qui est pratique pour passer une bonne nuit). Son bon goût de caramel donne même envie d'y revenir ! Si on se penche un peu plus sur la notice, le Toplexil ne contient en réalité qu'une seule molécule : l'oxomémazine, qui est classée dans la catégorie des antihistaminique (utilisé principalement contre les allergies). Il n'y donc pas d'action "directe" de la molécule comme avec la traditionnelle tisane gingembre/miel (efficace elle aussi), mais indirecte grâce à ses propriétés antitussives. Pour satisfaire sa clientèle soucieuse de ses apport en calorie, le Toplexil ne contient pas de sucre (mais un édulcorant). Bref, tout ça pour dire que le public attend un sirop pour soigner la toux et que Sanofi se contorsionne pour répondre à cette demande alors que la prise de la même molécule sous forme de cachet, comme il est d'usage pour les antihistaminique, serait tout aussi efficace !

Lille

Le séjour débute à Lille. Le chef-lieu du département des Hauts De France a vraiment tout pour plaire : une architecture typique avec des bâtiments en briques rouges, quelques immeubles Haussmanniens, de nombreuses places tout à fait charmantes, une ambiance très jeunes (grâce à ses nombreuses universités), dynamique, cosmopolite, une histoire riche (Vauban y fut nommé gouverneur). Malgré ses 263 000 habitants, la circulation y est peu dense. Il faut dire que le dénivelé quasi inexistant et les larges allées se prêtent parfaitement à la marche ou au vélo (très plébiscité par la population). D'une manière générale les personnes qui vivent dans le Nord adoptent facilement ce mode de transport, notamment en mode "cargo" avec l'essor des assistances électriques. Il y a également une volonté forte de la municipalité pour végétaliser et sécuriser les axes publiques. Bus, métro et tramway viennent compléter l'offre de mobilité urbaine. Besoin d'air malgré tout ? Une promenade le long de la Deûle ou dans l'immense parc de la Citadelle érigée par Vauban apporteront toute la fraîcheur nécessaire. Mais il est difficile d'avoir soif vu le nombre de bars disponibles ! Autre atout majeur : elle se situe à 1h de Paris (TGV) et seulement 30 minutes de Bruxelles, la gare Lille Europe étant un véritable carrefour ferroviaire pour toute la partie Nord de l'Europe. Non loin (à Lesquin) se trouve également un aéroport. Toujours dans le thème des transports, la métropole a mis en place un ingénieux système de ticket "papier" rechargeable (valable pour 1 à 5 personnes), pratique et pas cher ! Le revers de la médaille d'un niveau de qualité élevé est le coût de la vie qui, sans être égal à une capitale, n'est pas à la portée de tout le monde (particulièrement dans le centre). Le constat est d'ailleurs très différent lorsque l'on se rend (en tram) à Roubaix où l'ambiance est clairement plus populaire. C'est tout le paradoxe de ces territoires ouvriers où certaines familles ont pu faire fortune tandis que la plupart de leurs employés sont restés en bas de l'échelle. La famille Cavrois, dont le patriarche Paul a commandé dans les années 30 une villa à l'architecte Robert Mallet-Stevens afin d'y loger ses 7 enfants, en est le parfait exemple. Villa d'art moderne qui se visite depuis que la ville l'a rachetée et restaurée. De son passé fortifié, Lille garde encore en héritage une influence importante au niveau national en hébergeant le prestigieux "Commandement des forces terrestres", de quoi assurer de nombreux emplois indirects ! Plus anecdotique, l'ancienne capitale des Flandres française est passé par les mains du royaume d'Espagne, on y trouve donc une communauté Espagnole, et même un tableau de Goya dans le palais des beaux arts. Côté météo ? Elle fut clémente avec seulement 15 minutes de pluie en 3 jours et environ 20°C/25°C, même si les statistiques d'ensoleillement disent le contraire. D'ailleurs, dès que le soleil pointe le bout de son nez, les terrasses se chargent de monde (malheureusement, beaucoup en profitent pour griller une clope, ce qui n'est pas des plus agréable).

Bruges

Le patrimoine historique de Bruges est colossal : 4 anciennes Abbayes, 2 abbayes, 1 monastère, 1 basilique, 5 chapelles, 8 églises, 1 cathédrale... Il faut dire que 8 communes ont été rattachées en 1970 au Bruges actuel, ce qui permet de gonfler un peu les chiffres. Elle offre une architecture flamande intacte. On dit que c'est une ville romantique et c'est plutôt vrai lorsque l'on se promène le long des canaux abrités par de grands arbres qui les surplombent. Cause ou conséquence, Bruges est très très, très prisée des touristes et la ville semble très riche. La Cathédrale Saint Sauveur en est la première représentante. Je n'ai jamais vu un monument religieux aussi richement décoré : statues en argent et en or, immenses fresques, pas moins de 3 orgues... Il y a même des portes automatiques à l'entrée ! Pour ceux qui auront survécu à l'overdose de bières, de frites, de gaufres et de chocolats (tout le monde est chocolatier en Belgique), il n'y aura rien de plus romantique que de descendre avec sa chère et tendre dans une des plus anciennes prisons d'Europe, requalifiée aujourd'hui en musée de la torture (parce qu'à l'époque, ils savaient s'amuser !). Autre curiosité : l'utilisation du vélo y est tellement développé (les sorties scolaires se font à vélo !), qu'il y a carrément de grands parkings souterrains dédiés.

Bruxelles

Après avoir été tant émerveillé par Lille, on s'attend forcément à être déçu par la prochaine destination. Le trajet est court dans l'Eurostar. Pas le temps de dire ouf que déjà se profile la gare de Bruxelles Midi (Zuid). Les quartiers qui entourent les gares sont rarement attractifs. Le problème de Bruxelles est que la ville entière y ressemble... Pour résumé, la ville est moche : les bosquets entourant autrefois les habitations historiques ont laissé place à des constructions erratiques, sans aucun charme ni unité et pour beaucoup couvertes de tag. La ville est sale : les poubelles empilées jonchent les trottoirs (quand elles ne sont pas éventrées). Le pire étant les lendemains de "fêtes". À 10h du matin, on dirait que la ville entière a encore la gueule de bois et on peut apercevoir les stigmates de la veille un peu partout : mégots de cigarettes, canettes, déchets de nourriture, que les commerçants nettoient à grand coup de jet d'eau (et tout par dans les égouts !), ce qui ne suffit pas toujours à enlever l'odeur d'urine des ruelles. Il y a d'ailleurs des urinoirs publics, dont 3 directement sur le flanc de l'église Sainte Catherine... La ville est bruyante : à la circulation dense et aux personnes qui gueulent jusqu'à pas d'heure dans la rue, s'ajoute les sirènes excessivement fortes de la police et des ambulances qui tournent régulièrement. L'air y est étouffant (surtout quand il fait 30°C). Le grand parc près de l’Atomium où l'on cherche fraîcheur et calme se situe proche d'un couloir aérien. La mendicité y est omniprésente et, pour couronner le tout (parce-que nous sommes au Royaume de Belgique), la vie est très chère. Bruxelles regroupe tous les affres des grandes villes modernes : l'urbanisme n'a été ni pensé, ni re pensé, mais clairement subit. On y entasse les personnes à ne plus savoir qu'en faire. Exemple cocasse (parce que les Belges sont farceurs) : sur certains arrêts de tram (parfois vétuste), les voyageurs descendent directement sur la voie de circulation ! Il y a très peu de choses pour relever le niveau : le parc de Laeken (à côté de l'Atomium), le palais de Bruxelles et son parc (avec ses bronzes du Chat de Geluck), la grand place, le jardin Botanique et la Cathédrale Sainte Gudule. Ces monuments restent pour autant très classiques. Le seul véritable intérêt d'aller à Bruxelles est le musée Banksy qui expose des reproductions de l’œuvre de l'artiste dans leur contexte. C'est une véritable expérience immersive à ne surtout pas manquer. Que dire des Belges ? Le sentiment est partagé : Les Wallons sont globalement très accueillants et sympathiques, mais il y a une distance certaines qui s'installe dès qu'on s'adresse à un Flamand (et ce n'est pas lié à la barrière de la langue). Difficile donc d'unir un pays quand les deux principales communautés ne peuvent pas se blairer... Sans compter sur le fait que la Belgique doit composer avec un passé colonial Africain peu glorieux (comme beaucoup de nations Européennes). Néanmoins, nos amis Belges peuvent être d'une délicatesse infinie, notamment la personne qui a pris le soin de refermer ma sacoche après y avoir dérobé mon portefeuille ! Mais comme ce sont des gens sympa, j'ai eu la bonne surprise de recevoir un coup de fil une semaine plus tard pour me signifier qu'il se trouvait au bureau des objets perdus du métro. Outre cet incident qui aurait pu se produire un peu partout, le constat est clair : il ne sert à rien de perdre son temps et son argent dans une ville qui n'est clairement pas digne d'être nommée capitale de l'Europe.