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Tempura

Monday, 05 December 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Il existe une fascination réciproque Franco-Japonaise. Et pour cause, toute personne née entre 1975 et 2000 (à minima) a très probablement été exposée durant son enfance aux animés Japonais (souvent sélectionnés car pas cher). Pêle-mêle on peut citer : Heidi, Goldorak, Albator, Cobra, Ranma 1/2, Dragon Ball, Dragon Ball Z, Dragon Ball X (à remplacer par toutes les variantes possibles), les Chevaliers du Zodiaque, Cat's Eye, Nicky Larson, Pokémon, Bleach, One Piece, Death Note, Fullmetal Alchemist, Naruto... Les années 2000 ont également vu l'explosion de l'offre de restaurants à Sushis (premier met qui vient à l'esprit) jusqu'alors inconnu du grand public. Ils sont aujourd'hui placés au même rang que les kebabs, burgers, pizzas et tacos, donc totalement assimilés dans notre culture. L'autre aspect que l'on retient généralement concerne le côté technophile. Sony en tête avec ses smartphones, tablettes, appareils photos et écrans. Un peu plus en amont Fujitsu avec ses pellicules et appareils photos jetables. Un peu moins visibles, des sociétés comme Canon, Toyota, Honda, Mazda, Toshiba, Suzuki, Nissan font partie de notre monde. Culturellement, le Japon est vu comme un pays au mode de vie sain, respectueux (de la nature et des personnes), sûr, et sage (soit disant que l'on y pratique le Bouddhisme, il relève également d'une forte emprise Shintoïste). Pourtant, ce Japon, si moderne aujourd'hui était il n'y a pas si longtemps un nain totalement renfermé sur lui même; avec de larges velléités belliqueuses face à ses voisins Chinois et Coréens. L'humiliation de la seconde guerre mondiale a remis les choses à plat. Afin d'avoir une base avancée dans le Pacifique, et ainsi pouvoir encercler l'URSS, les États-Unis ont investis massivement dans sa (re)construction. Tout comme dans celle de l'Allemagne de l'Ouest, permettant au passage d'y installer un grand nombre de produits Américains. Si on devait faire un sondage, Il est un des rares pays (après la Chine) à être cités parmi les nations asiatiques.

De leur côté, les Japonais (comme la plupart des pays d'Orient) ont une vision très romantique de la France : Paris, la tour Eiffel, les bateaux mouches sur la Seine, la gastronomie, le vin (surtout le Champagne), le fromage, la haute couture, les parfums... Le style (physique) occidental est particulièrement appréciés. On le retrouve dans les mangas avec des personnages hybrides (pas métisses puisqu'ils sont censés être Japonais) qui ont certain traits occidentaux (notamment les yeux et les cheveux).

Revues Tempura

Néanmoins, il y a presque 10 000km entre Paris et Tokyo. Avec cette large distance qui sépare nos deux pays, il est difficile d'avoir une vision complète de ce qu'est réellement l'autre, au delà de ce qui a réussi à passer la barrière internationale. Ce fut le point d'accroche entre Emil Pacha Valencia, Olivier Cohen de Timary et Clémence Fabre qui décidèrent début 2020 d'éditer le trimestriel Tempura (beignet Japonais) afin de mettre en lumière des aspects moins connus de la société Nippone, voir de déconstruire certains fantasmes qui l'entoure. Personnellement, j'ai découvert le magazine en 2022 lors du partenariat avec le fabricant français de saké Wakaze pour le hors série "Manger le Japon", livré avec une bouteille dudit saké (via la plateforme KissKissBankBank). Wakaze propose des sakés traditionnels qui tournent (contrairement à ce que l'on pense) autour de 12°. Il s'agit donc d'un apéritif ou d'une boisson accompagnant le repas et non d'un digestif. J'avoue ne pas avoir été convaincu par la version classique qui se rapproche gustativement d'un vin blanc, mais en moins bon. Il faut dire que la fermentation du riz offre une palette aromatique moins riche que ce que l'on peut obtenir au travers de la multitude de cépages disponibles en Europe. Le riz étant la céréale de base des pays asiatiques que l'on va retrouver sous toutes ses formes : salées, sucrées mais également fermentées (mirin, saké)! Bref, Tempura propose tous les 3 mois un aller simple dans les entrailles du pays du soleil levant pour un tarif beaucoup plus abordable que les quelques 1 000€ d'un aller simple pour Tokyo ! Il propose également une offre digitale (5€/mois) permettant d'accéder à toutes les éditions passées et futures du magazine, l'abonnement permettant une vision à plus long terme des finances d'un journal.

Cuisson passive des pâtes

Tuesday, 29 November 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

En me baladant sur le très divertissant site des joies du code, je suis tombé sur un article rédigé par Nicolas Lecointre intitulé "Le cuiseur passif open source de Barilla vous aide à cuire vos pâtes en consommant moins d’énergie". Nicolas a eu la bonne idée de lancer son site (tumblr à l'époque) pendant ses études voilà plus de 10 ans maintenant. La communauté n'a cessé de croître, et afin de pouvoir toujours plus la chouchouter, il a quitté son emploi salarié pour s'en occuper à plein temps. Pour résumer dans un langage moderne : il est désormais influenceur. Loin de moi l'idée de le dénigrer, bien au contraire, car il a vraiment apporté sa pierre à l'édifice. Néanmoins, en tant qu'influenceur, une de ses sources de revenus se trouve dans l'écriture d'articles sponsorisés (il est également présent sur la plateforme twitch). Il faut donc être vigilant lorsqu'il met en avant un produit ou un service.

Car ici, il est question de choses sérieuses : LES PÂTES ! Qui est sans aucun doute le plat le plus consommé en France (sous toutes ses formes). Et pour cause : simple, rapide, peu cher, qui plaît à tout le monde, c'est un plat du quotidien idéal. D'autant plus qu'elles permettent un apport important de glucides tout en évitant les acides gras saturés ! Alors, certes, on passera sur la teneur en fibre et en vitamines, tout en se rattrapant un peu sur les protéines. Le problème vient surtout de la sauce à laquelle on les associe, qui elle est souvent riche en acides gras saturés (huile, crème, beurre ...), mais ce n'est pas une fatalité. Et si on aime tant les pâtes, c'est probablement parce qu'elles sont composées de farine de blé dur, céréale cultivée autour du bassin méditerranéen depuis le Néolithique (~ -9000 avant JC). En France, on en consomme environ 8kg par personne et par an, soit environ 540 000 tonnes (pour une production de blé dur de 592 000 tonnes), donc à peu près une fois par semaine. Quant aux Italiens, et bien c'est 3 fois plus !

Mais revenons à notre article. Barilla est un des rares poids lourds de l'agroalimentaire encore indépendant (chiffre d'affaire de près de 4 milliards d'euros en 2021). Chez nous (dans le secteur pâtes sèches), il ne reste que Lustucru. Panzani, bien qu'à consonance Italienne (pays d'origine de son fondateur), a bel et bien été crée en France (à Parthenay dans les Deux-Sèvres), mais appartient désormais au fond d'investissement Luxembourgeois CVC Capital Partners. Bref, Barilla, comme toute grand acteur dans un monde ultra concurrentiel, n'est pas avare en ce qui concerne la mise en avant de sa marque. On retrouve donc, en cohérence avec les préoccupations écologiques du moment, un onglet Cuisson Passive directement sur son site. Ils ne se revendiquent pas pour autant inventeur du procédé. Sur le site est indiqué (avec beaucoup d'étoiles autour) une économie d'énergie de 80%. Pour l'aspect technophile, la marque propose également les plans du "premier objet connecté pour faire cuire vos pâtes qui contribue à réduire les émissions de CO₂" à base d'une carte Arduino et d'un capteur de température, ainsi qu'un assistant personnel (chat bot) sur WhatsApp afin de bien cuire ses pâtes. C'est ce qui aura sûrement attiré l’œil de Nicolas !

Démêlons le vrai du faux. Barilla annonce fièrement 80% d'économies de CO₂. Eh bien, c'est une faute assumée par le fabricant. Car si on lit bien les petites étoiles (tout en bas de la page), il est mentionné que cela ne tient pas compte du temps de chauffe de l'eau. Et pour cause, l'eau n'arrive pas à son point d'ébullition par magie. On est donc loin d'une méthode passive ! Ils proposent ensuite la création d'un appareil électronique pour suivre la cuisson des pâtes et être averti des différentes étapes... Plus gadget qu'autre chose. Néanmoins, si on suit leur recommandation en fabricant l'objet et bien ... toutes les économies d'énergies possibles grâce à la cuisson "passive" seront englouties. L'électronique étant, de part sa fabrication complexe, un grand pollueur gourmand en ressources.

Tableau d'équivalence des temps de cuisson

La question la plus importante reste toutefois : Est-ce que ça fonctionne ? Pour se faire, rien de mieux qu'un test ! Les deux méthodes classique et "passive" seront réalisées en parallèle. Pour se faire, j'ai acheté des pâtes (Barilla, oui c'était le piège) Girandole Torsades n°34. Malheureusement, cette référence n'est pas présente dans le tableau de correspondances, mais j'ai appliqué la formule qui revient le plus souvent, à savoir : 2 minutes à découvert + le temps de cuisson indiqué feu éteint à couvert (penser à les remuer avant de tout couper). Ici, le temps de cuisson est court (6 minutes). Chaque casserole (matière anti adhésive) contiendra donc 250g de pâtes, 2L d'eau et une cuiller à café rase de sel. À noter qu'une des deux casseroles étant un peu plus grande que l'autre, ce sera celle utilisée pour la méthode classique. Concernant la puissance du feu (plaque à induction Sauter), elle est constante (pas de surchauffe pour accélérer l'ébullition) et identique des deux côtés. Eh bien, le résultat est tout bonnement impressionnant avec d'un côté (méthode classique) des pâtes al dente et de l'autre des pâtes fondantes, uniformes et non sur-cuites. Pour obtenir un résultat à sa convenance, il faudra donc réaliser plusieurs essais en prenant en compte : le type de pâtes, la quantité à cuire et le matériel de cuisson (casserole + énergie). Typiquement, avec des pâtes d'une autre marque (Rummo Fusilli n°48 et 8' de cuisson pour rester dans le thème) et 500g en une seule fois, le résultat n'est pas al dente, elles sont encore un peu dure à cœur. Il faut dire qu'en France, on aime bien les pâtes à cuisson rapide.

Concernant les temps en jeu, nous avons donc :

  • Méthode classique (grande casserole) : 12' de chauffe + 6' de cuisson = 18'
  • Méthode passive (casserole un peu plus petite) : 9' de chauffe + 2' de cuisson + 6' de repos = 17'

Le gain d'énergie pour la méthode "passive" est donc de 100 - (11 / 15) * 100 = 27%. Si j'avais utilisé une grande casserole, il aurait été de 100 - (14 / 18) * 100 = 22%. Ce qui contraste quand même avec les 80% de Barilla. Pour économiser encore un peu d'énergie, il ne faudra pas oublier de faire chauffer l'eau à couvert. Une autre astuce étant de remplir la casserole 1h avant afin que l'eau se mette à température ambiante et gagner ainsi quelques degrés.

La puissance de la plaque était de 12/14, soit 4286W pour la petite casserole (puissance maximale de 5000W) et 2657W pour la grande (puissance maximale de 3100W).

L'économie est donc de ((15-11)/60) * 4286 = 285W pour la petite et aurait été de ((18-14)/60) * 2657 = 177W pour la grande.

Sans être exceptionnel, le bénéfice est donc réel. S'il n'est pas énorme, c'est aussi parce-que l'on utilise "peu" d'énergie sur un temps assez court. On en revient toujours au même débat : est-ce utile que tout un chacun fasse des petites économies dans son coin quand certains acteurs consomment énormément ? La réponse est simple : si une personne peut économiser 200W, l'économie réalisée par 70 millions de personnes est de 14 GigaWatts. la production d'électricité en France étant de 1397 GigaWatts par jour (chiffres de 2020), il s'agit donc d'un gain de 0,1% SANS RIEN FAIRE, uniquement avec une gestion intelligente et juste de notre énergie. D'autant plus que l'on n'est pas obligé de se limiter à ce simple geste. Il en existe des centaines d'autres pour peu que l'on prenne un peu de recul par rapport à nos modes de vies et à toutes les facilités que nous offre l'industrie. Plus encore si on regarde de l'autre côté du miroir : un peu de pollution générée par chaque individu conduit à l'échelle de la planète à beaucoup de pollution... Il faut donc passer en mode "éco", que ce soit à la maison, mais également dans ses fonctions professionnelles (et ce, quel que soit son niveau) pour essayer de limiter au plus possible la détériorations rapide de notre planète.

NB : On pourrait débattre pendant des heures de la politique environnementale menée par les différents gouvernements, mais les résultats de la COP27 parle d'eux-mêmes (et cet article est déjà bien trop long).

Bubblee Pop

Sunday, 06 November 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Couverture Bubblee Pop

Aujourd'hui, présentation d'un petit jeu simple, rapide et efficace, donc totalement addictif : Bubblee Pop. Rentrons dans l'univers des deux créateurs Grégory Oliver et Alexey Rudikov pour tenter d'en apprendre un peu plus sur la nature de ces bestioles, à savoir, qu'est-ce qu'un Bubblee ? Il s'agit d'un petit être vivant dans une bulle (bubble en Anglais). Cette bulle flotte dans le ciel et, comme toutes les bulles, finit par tomber sur terre. Elle a la particularité de pouvoir éclater (pop) lorsqu'elle est en compagnie de ses copines ! Ceci est pour la présentation "poétique" du jeu, qui est tout simplement un prétexte pour taquiner ses adversaires et faire déjouer leurs plans !

Bubble Pop repose sur une mécanique très simple, à la croisée des chemins entre Tetris, Puissance 4 et Candy Crush. Pour se faire, il faut sélectionner et faire tomber deux bubblees sur sa planètes. Quand au moins 3 bubblees de la même couleur sont alignés, ils disparaissent et sont comptabilisés dans notre camp. On peut alors déclencher le pouvoir associés, bien que cela reste une action facultative. Il est également possible de réaliser des combos ! L'objectif final étant d'avoir le plus de bublees en sa possession ou de bloquer son adversaire (si ce lui-ci remplit complètement son tableau). Car ici, on ne joue pas contre la machine, mais bel et bien contre un adversaire (souvent aussi sournois que nous) ! C'est ce qui ajoute le piquant au jeu, tout en rendant la défaite très frustrante, et donne l'envie de jouer des revanches jusqu'à ce que mort s'en suive. Une partie dure entre 15 minutes (version en ligne) et 30 minutes (version plateau).

Plateau Bubblee Pop

Déroulé d'une partie :

  • (Optionnel) Joueur 1 sélectionne deux bubblees adjacents (horizontal ou vertical) dans le ciel et les intervertit
  • Joueur 1 sélectionne deux bubblees adjacents (horizontal ou vertical) dans le ciel et les fait tomber sur sa planète
  • Si au moins 3 bubblees de la même couleurs sont adjacents (horizontal ou vertical), ils disparaissent et le joueur 1 peut utiliser le pouvoir associé (optionnel)
  • Le joueur 2 remplit les cases du ciel laissées vides en piochant au hasard des bubblees dans le sac (un par un)
  • Le joueur 2 reprend à l'étape 1

La partie se termine quand il n'y a plus suffisamment de bubblees dans le sac pour remplir le ciel ou que l'un des deux joueurs n'a plus de case disponible sur sa planète quand il fait tomber (ou reçoit) un bubblee.

Les pouvoirs disponibles sont :

  • Rouge : inverser deux bubblees adjacents sur la planète adverse
  • Vert : inverser deux bubblees adjacents sur sa planète
  • Bleu : faire tomber un bubblee du ciel sur la planète adverse
  • Jaune : Supprimer un bubblee en haut d'une colonne de sa planète
  • Violet : Envoyer un bubblee en haut d'une colonne de sa planète sur la planète adverse (même colonne)
  • Noir : Ils ne servent à rien si ce n'est à bloquer l'adversaire et ne sont pas éliminés quand on en aligne 3 ou plus

Et avec l'extension :

  • Blanc : Ajouter un boulet (noir) au bas d'une colonne de la planète adverse
  • Orange : Supprimer un bubblee en haut d'une colonne de sa planète OU de la planète adverse et le remettre dans le sac

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la chance ne fait pas tout dans ce jeu ! Il y a une vraie part de stratégie dans le choix des mouvements et la construction de son plateau. Bien que sorti en 2016, il fait partie des jeux indémodables que l'on peut emporter partout en voyage ou chez des amis grâce à son format réduit et sa mécanique simple. L'autre gros avantage est que l'on peut y jouer à deux (ou en solo !), ce qui n'est pas fréquent pour un jeu de société. L'inconvénient est que l'on ne peut y jouer qu'en duel, mais la simplicité des règles (et la part de chance) permet de défier les enfants à partir de 6 ans (même si c'est tricher...).

Pour les personnes qui n'ont pas d'amis à portée ou que ceux-ci en ont marre de perdre face à vous ou qui veulent faire une petite pause vidéoludique, il existe la plateforme en ligne Board Game Arena (BGA) qui propose pas moins de 548 jeux de cartes et plateaux allant des classiques (échecs, tarot...) jusqu'aux jeux très récents (dont Bubblee Pop !). On peut y accéder gratuitement (après inscription) avec la possibilité de souscrire à un abonnement (2,5€/mois) pour lever certaines restrictions. La plateforme, victime de son succès, vient d'ailleurs de se faire racheter par Asmodee en 2021, elle même filiale du géant Suédois Embracer Group. Le petit plus sympathique de BGA est de pouvoir jouer avec des personnes du monde entier !

Soulager les rhinites avec les huiles essentielles

Monday, 24 October 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Feuilles d'eucalyptus radié

J'ai toujours été très sensible du nez (en plus d'avoir un terrain allergique). Je me mouche plusieurs fois par jour (en temps normal) et je ne sors jamais sans un paquet de mouchoir à portée. C'est assez gênant, surtout pour le sport. Malgré tout, la situation s'est améliorée ces dernières années. Pourtant, quand démarre une crise, l'inflammation de la muqueuse nasale monte progressivement et peut durer toute la journée voir provoquer une sur infection.

On peut distinguer deux causes de ces crises : la cause allergique et la cause virale (rhume). Dans tous les cas, il faut traiter en priorité la source (qui n'est pas forcément facile à identifier car les symptômes sont très proches chez moi). Pour ce qui est des allergies, il faut s'éloigner de la source allergène (si possible) et utiliser des antihistaminiques. Pour ce qui est de la cause virale, malheureusement, à part le repos, il n'y a pas de solution miracle (hormis les corticoïdes, mais l'auto médication de ce genre de produit est dangereuse). Quoi qu'il en soit, l'aération (sauf pour les allergies au pollen), ou prendre une bonne douche chaude (génération de vapeur chaude) va permettre de soulager les symptômes.

Et l'huile essentielle dans tout ça ? Et bien c'est une astuce que l'on m'a donné il y a quelques années (merci Jean) et qui fonctionne plutôt bien. Dès l'apparition des premiers symptômes, j'applique 3 gouttes d'huile essentielle d'eucalyptus radié (Eucalyptus Radiata) sur le front. Il faut ensuite l'étaler sur le front et le nez. Selon la marque, il y a une petite période d'évaporation pendant laquelle il ne faut pas ouvrir les yeux. Certes, on a l'impression de devenir soi-même un eucalyptus, mais cela permet vraiment de soulager la muqueuse (même en cas de crise), au moins temporairement, le temps de changer d'air. On diminue ainsi le nombre de mouchoirs utilisé, donc moins d'inflammation et moins de sur infection ! L'huile essentielle d'eucalyptus est d'ailleurs un des composants du Vicks VapoRub (R). Pour ceux que ça intéresse, il est possible de réaliser une version maison de ce baume. La recette sur ce blog (non testée, mais les composants principaux sont ceux de la version commerciale).

Je l'utilise donc régulièrement et ma situation s'est beaucoup améliorée (le fait de s'éloigner des sources de pollution atmosphérique n'y est pas non plus étranger). Attention cependant, comme indiqué plus haut (ceci est valable pour toutes les huiles essentielles), l'huile essentielle est un produit extrêmement concentré et souvent agressif, surtout s'il est en contact direct avec les yeux/muqueuses. C'est pourquoi, il faut être très prudent quand on les utilise et encore plus quand on en administre aux enfants (même diluées, il est recommandé de ne pas l'employer avant 6/7 ans). Il faut également bien se laver les mains après application !

Sanremo : ville de farniente

Sunday, 11 September 2022
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Écrit par
Grégory Soutadé

Farniente à Sanremo

Située à seulement 25km de la frontière française, Sanremo est le pendant Italien de la Côte d'Azur. La ville bénéficie d'une aura internationale (on pense notamment à la fameuse course cycliste Milan - Sanremo), et se force à cultiver cette image glorieuse qui appartient pourtant au passé. En effet, la région devint très populaire à la fin du XIXe siècle, attirant toute l'aristocratie Européenne (et notamment Russe) afin de profiter du climat doux de la côte. Ils y construisirent de magnifiques palais, le plus souvent à quelques pas de la mer. Puis vint les années 60/80 et le tourisme de masse : les constructions anarchiques d'une qualité moyenne à médiocre en viennent à défigurer totalement ce petit coin de paradis. Heureusement la région a perdue beaucoup de son attractivité, ce qui la sauvegarde (pour le moment) d'une bétonisation encore plus massive (que l'on retrouve de l'autre côté de la frontière). Ces fameux palais ont pour beaucoup été reconvertis en hôtels, certains en logements et d'autres sont tristement à l'abandon.

La villa Nobel est aujourd'hui un musée :

Villa Nobel

Vivre à Sanremo est très déplaisant : la montagne étant beaucoup plus proche du bord de mer qu'en France, on se retrouve avec une voie principale saturée tout au long de la journée. Le bruit des nombreux scooters résonne sur les tours de béton construites de part et d'autre de la route. Il n'est pas rare de mettre 30 minutes pour effectuer seulement 10km... Fort heureusement, passé quelques rues, le bruit s'estompe alors qu'il n'est plus possible d'utiliser des véhicules motorisés.

Rue de Sanremo Sur les toits de Sanremo

En face de l'immense port et du peu de plages disponibles (la plupart privatisées), le quartier branché se situe au bas de la vieille ville, jouxtant la principale rue piétonne (via Roma) bordée de commerces chics. Juste après, sur la via Giacommo Matteotti s'étend des boutiques moins bling bling. Puis, un dédale de rues étroites, véritable cœur historique de la cité qui est resté très populaire, permet de remonter jusqu'au sanctuaire de la Madonne della Costa. Il n'est pas très grand, mais richement décoré.

Madonne della Costa

Éclaircie dans ce monde urbain : l'ancienne voie de chemin de fer qui longeait le bord de mer (aujourd'hui déviée un peu plus haut dans la montagne) a été reconvertie en piste cyclable : 26km entre Sanremo et Imperia entièrement séparé de la route ! Deux voies pour les cyclistes, une pour les piétons, dénivelé très faible (faux plat). Un véritable bonheur qui permet de joindre le chef-lieu de la province les cheveux au vent. On ne manquera pas de faire une pause dans le charmant village côtier de San Stefano al Mare ou de piquer une petite tête dans la méditerranée à l'approche de San Lorenzo al Mare. Comble du luxe : quelques points d'eau sont disponibles sur le trajet ! C'est d'ailleurs une constante sauvegardée dans les villages traversés : de nombreux points d'eau sont accessibles ça et là. Attention cependant à bien se protéger du soleil, il n'y a quasiment pas d'ombre sur le trajet !

Rue Bordighera Place Bordighera

Si Sanremo est une véritable marque reconnue, elle n'a donc pas beaucoup d'intérêt (en dehors du farniente et de la dolce vita) face à des villes comme Bordhigera ou Imperia dont la renommée plus faible a permis de conserver un semblant d'authenticité (au milieu d'une jungle de béton).

Bussana

Plus haut dans les terres, se trouve également le vieux Bussana (Bussana vecchio). Frappé (comme d'autres) par un tremblement de terre en 1887 faisant un total de 2000 morts, dont 59 dans le village, il fut vidé de ses habitants quelques années plus tard car la qualité des sols et des bâtiments le rendent dangereux. Il est aujourd'hui squatté illégalement par des artistes, quelques commerces, certains résidents et plus hallucinant encore : des B&B... Devenu un point d'attraction touristique (attention, la route pour le joindre ne permet pas forcément à deux voitures de se croiser...), il évite ainsi sa démolition totale .

Dolceacqua

Autre point intéressant : la cité médiévale de Dolceacqua. Autrefois place forte de la région de par sa position dominante permettant de surveiller à la fois les Alpes et la mer et de contrôler le torrent de la Nervia qui coule au pied. La ville, ainsi que son château, fut souvent le théâtre de guerres intestines entre les différentes puissances de l'époque : les Vintimille, les Grimaldi, les Génois, les Savoyards... Avant de tomber en désuétude sous le feu des canons modernes. Ce n'est que récemment (~ 2000) qu'ont été entrepris des travaux de restauration. Monet, lors de son séjour dans la région y a peint deux tableaux. C'est aussi le point de départ d'une très belle randonnée dans les montagnes (~ 30km).

Moins urbanisé qu'en France, la côté Italienne apparaît paradoxalement moins verte du fait de la conservation des cultures en restanque (surtout de la fleur coupée) ne permettant pas à une végétation dense de pousser. Il faut dire que la région a longtemps été pauvre, justement à cause des terres difficilement cultivables du fait de la déclivité, de la qualité des sols et du manque de pluviométrie. La barrière des Alpes rendant également plus difficile les échanges avec les régions voisines. Seuls les moyens d'irrigation et de transport modernes ont permis à la population (de plus en plus nombreuse) de bénéficier d'un climat doux tout au long de l'année. Revers de la médaille : la plupart des denrées alimentaires sont importées. Autant dire qu'à long terme, un département sans un minimum d'autonomie alimentaire est vouée à fortement régresser.

Malgré tout, Le panorama quasi vierge sur la méditerranée est époustouflant, que ce soit au bord de mer ou plus haut en altitude.

Colline sur la méditerranée