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180°C

Sunday, 21 March 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Magazine 180°C

Une belle découverte que ce magazine 180°C. Avec l'engouement de ces dernières années pour la gastronomie, il n'est pas aisé de trouver parmi l'offre de presse plutôt imposante. C'est pourquoi 180°C offre un positionnement original axé culture food. Ainsi, il n'est pas composé seulement de recettes, mais également de reportages autour des hommes et des femmes qui font la gastronomie, du producteur jusqu'au chef étoilé. Le tout avec un soucis poussé de l'esthétique.

Magazine 180°C

Côté recettes, il y en a pour tous les goûts : des recettes de grand-mère, d'autres plus élaborées ainsi que des recettes de grands chefs. Chacune d'entre elle est gratifiée d'une (ou plusieurs) belle mise en scène. On en trouve 42 dans le numéro #22 (hiver 2020/2021), entrecoupées de reportages et de dissertations. Au moins un grand chef est mis à l'honneur à chaque fois.

Magazine 180°C

Côté prix, chaque ouvrage est à 21€. Étrangement la version numérique est à 28€... Cela peut paraître cher par rapport à la concurrence, mais ici le format est particulier : il s'agit d'un pavé de 192 pages au format A4 avec une très bonne qualité d'impression, qui paraît chaque trimestre sans un seul contenu publicitaire. Seul petit reproche : la couverture n'étant pas cartonnée, les premières pages ont tendances à se corner rapidement (il faut prévoir également un peu de place pour le stockage). De plus, je ne sais pas à combien est le tirage, mais il n'est pas forcément aisé de le trouver en librairie (il est disponible via Relay et Fnac apparemment, sinon commande en ligne).

Magazine 180°C

Alors que 180°C est édité depuis 8 ans (avril 2013), il a donné naissance en 2016 à son petit frère 12,5° dans le même état d'esprit (9 numéros actuellement). À peine plus léger que son aîné avec ses 176 pages, il est dédié au vin et aux viticulteurs.

Bargème

Saturday, 20 February 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Bargème depuis la vallée

Une petite balade dans le plus haut village du Var (~1100m) : Bargème. Même s'il se trouve éloigné des grandes (et plus petites) villes, ce village de caractère niché tout en haut de la colline, que l'on atteint via une route à une seule voie, possède quelques habitants à l'année ! Il y a même un restaurant ouvert de Pâques à Octobre. Avis aux amateurs de calme et de nature, ce coin de paradis perdu est fait pour vous !

Égrlise Saint Nicolas

Les promenades en extérieur en hiver sont moins fréquentes. Pourtant la neige fraîche magnifie les photos. La lumière possède une teinte si particulière, un peu mielleuses. Seul le coucher de soleil prématuré oblige à presser un peu le pas. La température extérieure ? 5°C. Point de soucis, on ne ressent le froid qu'à l'ombre. Bref, un temps idéal !

Château de Bargème, face sud Château de Bargème, face est

Mais revenons un peu à notre sujet. Le château qui domine la vallée fut érigé au XIIIe siècle avant d'être démoli au XVIIe siècle sur fond de scandale politique : la famille des Pontevès, bâtisseurs de l'édifice et toujours propriétaires, étant peu appréciée pour cause de quelques abus de pouvoir légèrement sanglants. Il n'est hélas pas possible de visiter les quelques ruines qui en reste.

Chapelle Notre Dame Des 7 Douleurs

Situé à côté, la chapelle Notre Dame Des Sept Douleurs est elle en meilleur état.

Panorama

Au pied du village, il y a un superbe panorama. On aperçoit au loin le plateau de Canjuers (zone militaire).

Départ de la randonnée

Il existe un chemin de randonnée qui part du village pour aller jusqu'au hameau de l'Estang et revient par les montagnes. Pour le suivre, il faut prendre une petite route située à côté du panneau sens interdit et qui descend dans la vallée, c'est la route du GR.

L'étang

On arrive à un étang avant de poursuivre sur le chemin à côté des champs (en passant à côté de la maison).

La Graou

Par la suite, il ne faut pas bifurquer au premier hameau dit de la "Graou", mais continuer sur le chemin. Il est toutefois possible de couper en traversant le hameau et en passant par la "propriété privée" de la ferme St Pierre. Malheureusement l'heure avancée (départ en retard), le manque d'indications, l'approche du couvre feu et les erreurs de parcours ont mit un sacré coup à la motivation et forcer demi tour (4km au lieu de 7/8km). Le tour complet sera pour la prochaine fois !

Cours d'eau

LITA.co : L'investissement utile

Wednesday, 20 January 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Logo LITA

En premier lieu, je tiens à préciser que je ne suis nullement lié à la plateforme ni à leurs dirigeants d'aucune manière (si ce n'est en tant qu'utilisateur) et que je ne suis pas rémunéré pour l'écriture de cet article (ni pour aucun autre d'ailleurs)

Aujourd'hui nous allons parler d'un problème de riches (mais pas que). Que faire quand on de l'argent qui dort sur un compte ? Certes, la tendance actuelle due à l'incertitude pesante est plutôt à l'épargne. À ce titre, en 2018, il y avait 55 millions de Livret A ouverts pour un encours de 263 milliards d'euros et encore plus aujourd'hui ! Pour autant, l'encours moyen de 4800€ est à nuancer puisque seulement 48% des comptes dépassent les 1500€. Malgré son taux de rémunération faible, il reste le placement préféré des français (puisque l'argent est disponible à tout moment).

Mais revenons au sujet initial : que faire quand l'on a des sous de côté ? Les PEL et CEL actuels affichent des taux misérables (directement liés à l'inflation). Votre banquier vous proposera sûrement de souscrire à une assurance vie le plus rapidement possible afin de bénéficier des avantages fiscaux au delà de 8 ans. Certains proposeront également un "prêt à terme". La dernière option étant l'achat total ou partiel, financé ou non, d'un bien immobilier. Même si l'investissement dans la pierre représente un risque moindre, les plus-values ne se font généralement qu'à long terme et demandent beaucoup d'investissement personnel pour un rendement parfois décevant.

En ce qui concerne les assurances vies, ces placements sont en général pilotés par les banques qui les investissent elles-même dans différents produits financiers. C'est le premier rempart à partir duquel on (le client) perd la traçabilité de son argent. Ce dernier peut aussi bien servir à financer Total que le boucher du coin (ou même les deux à la fois). Par exemple, le Crédit Agricole propose un fond "vert" Amundi (labellisé finasol) sans pour autant connaître exactement les bénéficiaires et leur projet.

Depuis quelques années les plateformes de financement participatif, qu'elles soient généralistes ou spécialisées, connaissent un vrai succès. Et dans le cas qui nous intéresse, il s'agit de LITA.co (anciennement 1001pact) dont le but est de soutenir des actions sociales ou environnementales. Ce n'est pas la seule sur ce créneau, mais elle a plusieurs avantages :

  • Les projets sont sélectionnés en amont de manière sérieuse
  • Il y a une véritable analyse de la société/l'association avec les risques associés
  • Il est possible de questionner les porteurs en direct ou par message
  • Les projets sont suivis à long terme
  • Les projets sont tous d'envergure (le montant à lever l'est aussi)
  • Les acteurs institutionnels peuvent participer à la levée de fonds
  • La co-fondatrice (et directrice) Eva Sadoun a un réel passif associatif solidaire

Je trouve que c'est une bonne solution pour financer l'économie réelle et utile. On sait exactement où va l'argent et à quoi il sert (sous réserve du respect des engagements de chacun).

La question qui nous brûle les lèvres : est-ce que l'on peut devenir riche grâce à LITA ? La réponse est non. Même en investissant en action dans une entreprise, il y a peu de chances que le cours de celle-ci s'envole, surtout qu'elles ne sont pas côtés en bourse. Ce n'est pas leur vocation première. Pour ceux que ça intéresse, mais dans ce cas il faut devenir semi-professionnel, la bourse avec les paris sportifs est le meilleur moyen de réaliser des plus-values importantes à court terme.

La question qui fâche : est-ce que l'on risque de perdre son argent ? La réponse est oui. Tout investissement financier est soumis à un risque de perte partielle ou totale en capital. Il faut également rappeler qu'en bon père de famille il faut diversifier ses investissements et toujours garder une marge de sécurité quant à ses liquidités

Deux grandes familles d'investissement sont proposées : les obligations (c'est un prêt à taux fixe avec remboursement in fine) et les parts sociales (investissement soumis à déduction fiscale (18%-25%) ouvrant un potentiel droit de vote et des éventuelles dividendes). Le premier a l'avantage d'être à court/moyen terme (2/3/5/8 ans) quand le second s'inscrit plutôt dans la durée.

Il n'est pas nécessaire d'être riche pour investir puisque le montant minimal est de 100€ auquel il faudra rajouter entre 1% et 3% de commission pour la plateforme. Côté bénéficiaire, LITA prélève également une commission d'environ 2000€ ainsi que 4% à 7% du montant de la campagne. Donc, d'un côté comme de l'autre, on peut considérer que les intérêts de la première (voir la seconde) année revient à la plateforme (un peu comme dans une assurance vie). Cela fait toujours râler de payer des commissions, mais il faut bien faire vivre les personnes qui travaillent pour LITA, surtout que celles-ci font un travail remarquable. On pourra gager que les frais sont clairement indiqués depuis la page d'accueil. Pour information LITA a elle-même bénéficié de levées de fonds (par des acteurs institutionnels) et possède des filiales en Belgique et en Italie.

Rasage droit : le bilan

Saturday, 09 January 2021
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Écrit par
Grégory Soutadé

Set à raser

L'aventure a commencé il y a presque trois ans, je débutait dans le rasage droit. Il est l'heure de faire un petit bilan.

Dans l'ensemble je n'ai pas éprouvé de grosses difficultés dans cette nouvelle pratique, ni de grosses coupures d'ailleurs. Il s'agit plutôt de maîtriser chaque petit aspect de la chaîne (qui sont détaillés plus bas) pour que le rasage soit fluide. Mais avec de la concentration ça marche plutôt bien.

Bol en céramique

Tout d'abord niveau matériel : je n'ai pas changé de lame et il me reste un bon tiers du savon que j'avais commandé. Il faut noter que j'ai commencé à l'attaquer par le côté alors qu'il fallait y aller par le haut. Ensuite, on m'a offert un petit bol à savon en céramique, ce qui permet de conserver une mousse chaude plus longtemps qu'avec son pendant en olivier. Il aurait mérité d'être un peu plus gros et avec des striures à l'intérieur pour mieux faire monter la mousse, mais dans l'ensemble j'en suis satisfait. Le blaireau est resté parfait et le cuir toujours en bon état.

Concernant mes habitudes : je ne me rase plus qu'une seule fois par semaine (j'ai la chance d'avoir un travail qui ne m'impose pas de contrainte de ce point de vue là), ce qui fait que ma barbe (légère) est plus tendre que lorsque j'étais à deux fois par semaine. Mais surtout, je me rase après une douche chaude ce qui augmente d'autant plus la tendreté du poil. Qui dit barbe plus tendre, dit rasage plus rapide, il faut désormais compter entre 15 et 20 minutes (hors préparation). Je fais un premier passage plus un passage d'appoint sur les zones où cela est nécessaire. Malgré l'expérience, il m'arrive encore de me faire des petites coupures (j'ai la peau fine), mais au final je ne pratique pas tant que ça. Il faut noter que les petites coupures (micro coupures) guérissent en une nuit.

D'un point de vue plus technique : la clé d'un bon rasage est l'eau chaude (et la chaleur de manière générale) ! Chose que j'avais un peu négligé (et qui n'était pas forcément accessible par nos aïeux jusqu'à il y a peu). De bout en bout de la chaîne elle est indispensable. Le froid assèche le savon rapidement et donc il glisse moins. Il fait également moins bien monter la mousse. Une lame froide provoque elle aussi une chute de la température du savon sur le visage.

En conclusion : je suis satisfait de ma démarche ! Je me sert occasionnellement de mon rasoir électrique quand je n'ai pas le temps/l'envie/que je ne veux pas me risquer de me couper ainsi qu'un rasoir de sécurité en appoint pour les petits poils que je n'aurais pas vu.

Si je devais donner quelques conseils :

  • Se raser après une douche chaude
  • Pour les débutants, commencer par les joues et le cou avant de finir au rasoir de sécurité le temps de maîtriser la technique
  • Ne jamais passer une lame sans savon ou sur un savon trop sec !
  • Bien tendre la peau
  • Y aller petit à petit pour éviter les bourrelets (surtout en fin de course)
  • Ne pas vouloir un rasage parfait en un seul passage
  • Mettre un maximum d'éclairage
  • Éloigner les personnes et les animaux autour de soi
  • Le rasage doit rester un plaisir et se forcer ou essayer d'accélérer les choses augmente fortement le risque de coupure
  • Ne pas avoir peur de se couper, c'est inévitable

La vallée de l'Estéron

Thursday, 24 December 2020
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Écrit par
Grégory Soutadé

Vallée de l'Estéron depuis le Mas

C'est une sortie que je voulais faire depuis longtemps : la visite des villages de l'arrière pays. Pas de l'"arrière pays" tel qu'on le trouve dans les guides touristiques (du style Grasse). Non, le vrai, celui qui borde la frontière des Alpes-Maritimes, avec une percée en terre des Alpes de Haute Provence. Une grande boucle de plus de 200km. En y regardant de plus près, je me suis rendu compte que tous ces villages (ou presque) étaient accrochés sur les pentes de la vallée de l'Estéron. Moins connu que le Var, la Tinée ou la Vésubie, il n'en est pas moins magnifique.

Le voyage s'est déroulé en deux parties : une en janvier 2020 et une autre en septembre 2020, la route après Roquestéron étant coupée pour cause de travaux... Oui je sais, c'est l'article le plus en retard, mais vaut mieux tard que jamais !

Tous ces villages ont comme point commun d'être éloignés des grands centres. C'est à la fois une force, qui leur a permis de garder cette authenticité, ce caractère, cet environnement naturel protégé, et une faiblesse car ils sont vidé peu à peu de leur population. Parfois subsiste un petit commerce de proximité, mais souvent il ne reste (au mieux) qu'un bar. Ils vivent surtout l'été avec l'arrivée de touristes ou de propriétaires en quête de fraîcheur, le reste du temps ils sont plutôt vides. Peu d'actifs y vivent à l'année.

Là-bas, tout le monde se connaît, difficile donc de passer inaperçu !

Gilette

Gilette Gilette

Château de Gilette

La première halte se situe au village de Gilette, non loin de Nice. Il possède un style qui présage des villages montagnards que l'on retrouve plus haut (en direction du Nord) tout en ayant ces influences Provençales que l'on retrouve à Nice. Comme souvent, en haut de la falaise, l'ancien château domine. Ici, c'est celui construit par le comte de Provence.

Roquestéron

Roquestéron

Plus à l'ouest se trouve Roquestéron. Ce dernier est au pied de l'Estéron. C'est une petite bourgade de presque 600 habitants qui vit surtout l'été grâce à ses chemins de randonnées et les sports aquatiques. En dehors, il semble un peu à l'abandon.

Il y a 5km de route jusqu'à Sigale. Cette dernière étant fermée, il a fallu trouver un autre itinéraire pour revenir. Ne voulant pas revenir sur Gilette, une petite route permet de bifurquer par Conségudes, Bouyon, Bézaudun-les-Alpes et Coursegoules. En l'empruntant, on se sent complètement perdu, entouré par les montagnes, sans signe de vie aux alentours, alors que nous sommes à quelques dizaines de kilomètres de la sixième ville de France. Il faut dire que la nuit tombe vite en cette période.

Bouyon

Place du village de Bouyon

Un petit aperçu de la place du village refaite à neuf. Elle offre un panorama fantastique sur les collines avoisinantes. Au fond du ravin, coule le Bouyon.

Le Mas

Le Mas Le Mas

Le Mas

Deuxième partie du voyage huit mois plus tard. Le Mas est un des villages les plus charmant du coin. Situé non loin de Saint-Auban, il offre un cadre verdoyant propice à la méditation. Son architecture Provençale est restée authentique.

Le Mas

Aigluin

Point besoin de se rendre à Disney Land Paris pour avoir des sensations fortes. La route qui relie Le Mas à Aiglun suffit ! À flanc de falaise, sans visibilité, sur une route à double sens à peine assez large pour une voiture, le stress est à son comble. Point d'arrêt dans ce minuscule hameau qui n'offre à priori pas grand chose.

Sigale

Sigale Sigale

Un peu plus froid que le Mas, Sigale nous offre le charme de ses ruelles étroites. Petite anecdote qui ne fera sourire que les citadins : le village est sur la tournée d'une épicerie itinérante.

Sigale Sigale

Saint Antonin

Le Mas

Petit crochet par Saint Antonin situé dans la vallée juste après la frontière des Alpes de Haute Provence. Le paysage y est moins abrupte que précédemment.

Puget Théniers

Grosse déception pour cette "grande" ville (1900 habitants) qui semble livrée à elle même. Un peu comme Grasse au début des années 2000. Elle possède pourtant un riche patrimoine historique.

Entrevaux

Entrevaux Citadelle d'Entrevaux

Plutôt que de faire simplement demi-tour pour rentrer, direction l'ouest. Frappé par la beauté inattendue de ce village, une halte s'est imposée. Bien que très touristique, la ville garde un fort caractère avec sa citadelle au sommet de la colline. La balade dans le dédale des rues offre un spectacle tout aussi intéressant.

le pont levis, désormais scellé, enjambe le Var.

Ruelle d'Entrevaux

Le retour se fera par Vergons, le lac de Castillon, et Castellane.