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Escapade en Aveyron

Monday, 24 June 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Petite escapade dans le 12, superbe département du Sud Ouest. De quoi prendre une bonne bouffée d'oxygène ! Cerise sur le gâteau, même s'il possède de nombreux atouts, ce petit coin vert est encore relativement épargné par le tourisme de masse, ce qui lui permet de conserver toute son authenticité. D'ailleurs les Aveyronnais sont aussi sympathiques que fiers de leur région. Enfin, il faudrait plutôt parler de leur régions, car le département pourrait être découpé en 3 zones :

  • Au Sud : le parc des Grands Causses avec le plateau du Larzac
  • À l'Ouest : une grande partie campagnarde
  • Au Nord : le plateau de l'Aubrac.

Autant d'identités propres qui font la richesse des lieux. Richesse qui se matérialise également par l'immense patrimoine historique et religieux (plus ou moins bien conservé). En effet, on peut retrouver un château dans presque chaque bourgade. La région étant un important point de passage du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, les édifices religieux y sont nombreux et importants. De plus, nombre de communes sont classées "Plus beaux villages de France".

Côté climat, c'est une région très verte avec des températures modérées, bien que le soleil tape assez fort. On pourra profiter de nombreux cours d'eau dont le Lot (Ôlt en Occitan), le Tarn et l'Aveyron, ainsi que de grands lacs (artificiels) comme à Pareloup. De quoi attirer de nombreux campeurs/bungaloweurs/camping-caristes. Point de moustiques ici, mais souvent des mouches nous tiennent compagnie.

Malgré son aspect rural (le chef-lieu étant Rodez avec moins de 25 000 habitants), la vie culturelle y est assez dynamique, surtout en période estivale. Sans compter la présence de nombreux artisans et artistes, dans la lignée de l'adulé Pierre Soulages (1919 - 2022), mais aussi le sculpteur Denys Puech (1854 - 1942).

L’Aveyron est également connu pour être une terre de bonne chair avec le célébrissime Aligot (purée à la tomme de l'Aubrac) - Saucisse. Tellement incontournable, qu'il est parfois difficile de trouver autre chose. Le veau de l'Aveyron et le bœuf de l'Aubrac sont tout autant réputés. Dans un registre plus "léger", les farçous, galettes de légumes, les tripous et le roquefort. Côté sucré, le gâteau à la broche tient le haut du panier derrière les échaudés à l'anis, la fouace (brioche) et la flaune, tarte au fromage et à la fleur d'oranger. Plus généralement, on peut déguster des rissoles (farcies à la myrtille), même si elles ne sont pas strictement originaires de l'Aveyron. Plus récemment, la Mandarelle s'impose comme LA spécialité Rodezienne. En terme de haute gastronomie, le département n'est pas en reste avec pas moins de 3 restaurants 1 étoile, ainsi que le célèbre établissement multi étoilé de la famille Bras, perdu dans les monts d'Aubrac.

Le voyage

Sur le chemin des vacances, on empruntera très probablement le viaduc de Millau. Ouvrage extraordinaire mis en service en 2004, composé de pylônes culminants à 343m de haut (un record) et d'une longueur de 2460m (ex record du monde battu en 2016 par le pont Chinois Jia-Shao).

Viaduc de Millau

Le jeudi se tient le plus grand marché de la région à Villefranche-de-Rouergue. Rouergue (Rouergat en Occitan) fut le nom de l'Aveyron jusqu'en 1790.

Villefranche-de-Rouergue Villefranche-de-Rouergue

Le marché

Belcasatel renaît de ses cendres dans les années 1980 avec le concours de l'architecte Fernand Pouillon qui restaura le château alors en ruine et donna un nouvel élan au village. Le Restaurant du Vieux Pont, dirigé par Nicole Fagegaltier, possède 1 étoile au guide Michelin. Ce fut l'établissement d'apprentissage de Cyril Lignac.

Château de Belcasatel Château de Belcasatel

Château de Belcasatel

Le village de Salles-la-Source a la particularité de regrouper trois anciens villages limitrophes avec chacun un château et une église !

Conques-en-Rouergue est un lieu de passage majeur du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune abrite la gigantesque abbaye dédiée à Sainte Foy. Le pèlerinage est d'ailleurs un business plutôt lucratif pour certains établissements qui n'hésitent pas à pratiquer des tarifs normaux tout en se disant "accueillants des pèlerins".

Espalion est une sympathique petite commune aux portes de l'Aubrac. Elle possède notamment une table gastronomique avec la maison Burgarella (déclinée en brasserie). C'est ici, à 200km de la mer, qu'ont vu le jour en 1860 et 1864 deux inventions majeures : un régulateur pour l'écoulement des gaz comprimés (par Benoît Rouquayrol, ingénieur des mines) initialement destiné aux mineurs pris au piège et qui inspirera Auguste Denayrouze pour la création du premier scaphandrier.

Depuis Espalion, il est possible d'emprunter à vélo (ou à pieds) l'ancienne voie de chemin de fer aujourd'hui reconvertie en voie verte. Après 11km de balade, on arrive dans le bourg de Bozouls et son célèbre canyon patiemment creusé par le Dourdou. Canyon en forme très particulière de fer à cheval et d'une profondeur de 100m ! De quoi nous rappeler que rien n'est éternel, pas même les montagnes (surtout quand elles sont calcaires).

Trou de Bozoul

En poursuivant 11km de plus, on arrive à Bertholène, une commune relativement récente qui a attiré une population minière à partir du XIXe siècle. On y extrait principalement du charbon jusqu'au milieu du XXe siècle, puis, après guerre, de l'uranium et de la baryte.

Les monts d'Aubrac, sur un plateau situé entre 1300m et 1500m d'altitude, sont un véritable havre de paix. Le climat rude laisse une nature sauvage qui se pare de genêts au printemps et permet le pâturage de la race Aubrac. Les habitats caractéristiques sont nommés les "burons", espèces de fermes/bergeries où est produit du fromage. Certains sont transformés partiellement ou complètement en restaurants, plutôt prisés. On y déguste principalement de l'Aligot (saucisse) fabriqué sur place. Il existe de nombreux chemins de randonnées sur le plateau, ainsi qu'une fois par an le(s) Trail(s) de l'Aubrac (10km, 17km, 31km, 45km, 72km). Le village de Laguiole est un haut lieu de la coutellerie.

S'il ne fallait faire qu'une seule visite, ce serait Sainte-Eulalie-d'Olt. Sur les berges du Lot, ce village possède un charme incroyable.

Sainte-Eulalie-d'Olt Sainte-Eulalie-d'Olt

Sainte-Eulalie-d'Olt Sainte-Eulalie-d'Olt

Avant de partir, on pourra faire un crochet par Estaing. Le château est la propriété depuis 2005 de plusieurs membres de la famille Giscard d'Estaing, dont notamment l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Il est amusant de noter que le patronyme d'Estaing n'a été acquis qu'en 1922 par la famille Giscard, qui possède une filiation assez éloignée avec une Estaing. La demande a notamment été faite par le père de Valéry.

Sommet de Robion

Sunday, 02 June 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

J'attendais ce créneau depuis le début de l'année : quelques jours d'affilé sans pluie, temps ensoleillé et température correcte. Pas évident en ce début d'année très humide. Il a fallu patienter jusqu'à fin mai ! Ni une, ni deux, petit RTT surprise avant de se lancer à l'assaut du sommet de Robion. Est-ce que la balade vaut le coup ? Oui ! Par contre, il faut bien préciser que c'est une randonnée difficile. Il faudra être un minimum entraîné, avoir de l'expérience et du matériel spécifique (chaussure, sac à dos...). La difficulté ne vient pas tant de la distance (14km en aller-retour), mais surtout du dénivelé : 950m d'après ma montre (sur 7 km donc). La partie finale, notamment, est assez raide. Ajouté à cela un piste souvent étroite, à fleur de colline, encombrée par les végétaux (surtout cette année) et pas toujours clairement balisée. De manière générale, la randonnée enchaîne entre parties douces et parties raides.

Point important, 500m après la balise, il faudra tourner à 180°C et non continuer tout droit sur une fausse piste encombrée d'arbres morts ! Je me suis fait avoir... Mais vu les traces de pas, je n'étais pas le seul ! Dans ce cas, on se retrouve quasiment à escalader la montagne jusqu'à retomber sur la piste. Au final, on gagne un kilomètre, mais quel kilomètre...

Pour éviter cette déconvenue aux suivants, j'ai balisé le chemin en reformant le tas de pierre et en mettant un bout de bois à la verticale. En espérant que ça tienne au moins pour la saison...

Pour joindre le départ, il faut suivre la direction de Robion en tournant sur la gauche juste avant de le pont qui permet de rentrer dans Castellane (depuis Grasse). On s'engage alors sur environ 2km dans une route plutôt étroite jusqu'à dépasser une barrière (sur la droite). Il y a un parking 30m plus loin. De là, deux options s'offrent à nous : continuer 5/10m pour prendre le départ officiel ou rejoindre la barrière et prendre le chemin jusqu'à tomber sur le circuit. La deuxième option est beaucoup plus facile. Il faudra, pour la suite, suivre le balisage jaune/rouge, puis rouge.

On commence alors par descendre jusqu'à enjamber un petit court d'eau.

La randonnée peut réellement commencer avec les premiers dénivelés !

Au fur et à mesure que l'on s'élève, la vue sur Castellane et ses alentours s'ouvre de plus en plus grand.

L'avantage est que l'ascension se fait côté Nord. Le circuit est donc plutôt ombragé (surtout le matin).

Ça et là, il y a encore les stigmates des sécheresses passées.

On arrive alors à sur un pallier. Une prairie très verte et boisée.

Mais c'est un piège ! La dernière partie (~1,5km) est très raide (15%/20%) ! Le chemin est le plus souvent indiqué par du scotch autour de piquets/arbres. Cette dernière ascensions est divisée en deux blocs avec un petit replat au milieu.

Avant d'arriver au point culminant à 1660m. On aurait aimé quelque chose de plus prestigieux qu'un simple piquet indiquant le sens du départ.

Mais le panorama à 360°C est là pour nous rappeler qu'il y a des choses plus importantes.

La falaise tombe à pic

Sur tout le chemin et à toutes les altitudes, la nature nous offre une myriade de fleurs à observer. Particulièrement pendant cette période cruciale qu'est le printemps.

Expo rose 2024

Sunday, 19 May 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Danser la vie était le thème de la 52e édition du festival Expo Roses. À cette occasion, les organisateurs ont demandé aux multiples associations et écoles de danse du Pays De Grasse de faire des démonstrations un peu partout dans la ville : classique, hip hop, claquettes, tango, charleston, flamenco, jazz... Le tout, sous un soleil radieux (avant de retrouver les traditionnelles pluies du festival de Cannes). De quoi bien profiter des quatre jours de festivités, dont deux jours fériés consécutifs !

Malgré les années, on ne se lasse pas de faire un tour dans la salle du concours et de découvrir les multiples créations venues du monde entier. Si elles paraissent à chaque fois identiques, il faut pourtant bien regarder les différentes formes et couleurs ainsi que la recherche d'une certaine perfection de la part des créateurs. Ne manque que le délicat parfum de rose...

Les blanches

Les roses

Les oranges

Les tigrées

Coup de cœur (personnel) avec cette rose d'un jaune sublime

Pour la première fois, une salle dédiée aux pivoines s'est mêlée au concours

Dans les jardins de la villa Fragonard, il était également possible d'admirer les créations de l'école de couture Denis Durand Académie, ainsi que de humer les créations parfumées de l'école de parfumerie Passion Nez Cinquième Sens

La décoration discrète, mais efficace, autour de la villa Fragonard

Comment l'Allemagne prépare la prochaine génération de débiles mentaux

Monday, 22 April 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

L'information n'avait pas vraiment filtré de notre côté du Rhin jusqu'à son application le 1er avril 2024. J'ai d'ailleurs dû croiser les sources pour être sûr que ce ne soit pas un poisson d'avril... Bref, il est désormais légal en Allemagne de posséder jusqu'à 25g de cannabis séché ainsi que de faire pousser ses propres plants (3 maximum). Autrement dit, le désastre ne fait que commencer ! Pourquoi ? Parce que, contrairement à l'aspect marketing mis en avant sous le terme récréatif, le TétraHydroCannabinol (THC) modifie la structure cérébrale, notamment la morphologie et la croissance des neurones, ce qui a un impact direct sur le QI, la mémoire, et augmente fortement la probabilité de développer des troubles psychiques de type schizophrénie, bipolarité, psychose, dépression. Phénomènes qui sont particulièrement importants chez les adolescents, dont le cerveau est encore en formation. Naturellement, tout dépend de la dose ingérée, de la fréquence, de l'âge et du patrimoine génétique propre. Parmi les autres effets "rigolos", on peut noter également des potentiels troubles cardio vasculaires, pulmonaires, baisse de la testostérone, baisse de la fertilité, qui apparaissent à plus forte dose. D'autant plus que, comme tout produit psychoactif, il entraine une dépendance et peut être le pont vers des substances plus puissantes.

Bien sûr, il serait illusoire de croire que le cannabis est absent du continent Européen et que seuls les camés avachis au fond de la rue en consomment. Selon les estimations de 2021, environ 50% des 18-64 ans l'ont déjà testé. Mais il y a une différence majeure entre le fait qu'il soit prohibé, donc que son accès soit restreint (passer par un dealer n'est pas très glamour) et le fait qu'il soit en accès libre, où tout le monde a la possibilité de le consommer. Notamment les jeunes mineurs comme c'est le cas pour la cigarette. Même s'ils évitent une consommation active, ils seront plus fortement soumis à une consommation passive. D'ailleurs, avec cette réforme, l'industrie du tabac se frotte les mains. Eux qui subissent depuis de nombreuse années des politiques anti-tabac ont trouvé un nouveau levier pour attirer et fidéliser des nouveaux clients.

Cette mesure est un grave coup porté au marché noir des trafiquants. Encore une belle connerie que l'on peut lire/entendre parmi les arguments pro légalisation. En effet, les réseaux de trafiquants sont des structures extrêmement évolutives, qui s'adaptent très rapidement au marché, aux législations et aux contraintes des forces de l'ordre. Il y a une réelle intelligence de la part des cerveaux. C'est pour cela que les opérations de type Place Nette ne sont que du buzz inutile avec un déploiement de moyens considérables, mais sans effets sur le long terme. Pour tuer un réseau, il faut couper son approvisionnement, supprimer sa tête, supprimer ses ramures et rendre son terreau non fertile. Le dernier point étant un travail de longue haleine qui demande le plus de moyen, car il faudrait sortir les gens de la pauvreté, des enclos que sont les cités, les éduquer et leur offrir emploi et perspective d'avenir. En légalisant la consommation, le marché noir va devenir un marché gris. Les réseaux vont continuer leur trafic comme avant (une diversification sera probablement nécessaire pour certains), mais les condamner demandera encore plus de moyens pour réunir des preuves. Même si la politique de prohibition actuelle est un "échec" dans le sens où elle n'a pas réussit à éradiquer la consommation, elle permet pour autant de la contenir.

Comble de la perfidie, des politiques de sensibilisation aux dangers du cannabis seront mis en œuvre. Ou comment dire à la population On sait que c'est de la merde, on vous le dit, mais on l'autorise quand même. Il est triste de voir que cette mesure fait partie des revendications phares des écologistes depuis de nombreuses années. Une des rares mesures sur lesquelles ils ont pu avoir gain de cause, mais qui discrédite totalement le discours principal. Car les écologistes sont un parti important en Allemagne. Ils font actuellement parti de la coalition au pouvoir. Pour autant, ils n'ont pas réussi à pousser l'interdiction des pesticides à base de néonicotinoïde comme le glyphosate. Ils ont également voulu une sortie du nucléaire malgré la relance des centrales à charbon. On me chuchote à l'oreille que Volkswagen, BMW, Audi, Porsche sont tous des constructeurs Allemands... Leur seule victoire étant finalement une mesure populiste qui va créer des problèmes de santé publique. D'autant plus que la production locale de cannabis passe par des serres chauffées et des lampes à ultra-violet ou LED puissantes, grosses consommatrices d'énergie. On notera toutefois que le chanvre agricole, dont la teneur en THC est faible, est un matériaux très intéressant pour ses multiples usages, tout en étant beaucoup plus rustique et moins énergivore à produire.

Les soit disant économies réalisées en supprimant la lutte contre le cannabis n'existent donc pas puisqu'il y aura autant de trafic de drogue. Il faudra en plus ajouter des dépenses de prévention et augmenter les finances des hôpitaux publics, notamment dans les services psychiatriques. Le gouvernement Scholz n'est même pas capable de tirer profit de la situation avec un levier financier comme, par exemple, une taxe sur le cannabis (modèle appliqué au tabac). En effet, la production légale est déléguée à des "clubs" à but non lucratif et dont il faudra financer les "contrôles".

Pour autant, les Allemands ne sont pas les premiers à prendre une telle mesure. En effet, c'était déjà le cas dans plus de la moitié des états Américains, du Canada. En Europe, les Pays-Bas et le Luxembourg ont déjà sauté le pas. Mais ici on parle de l'Allemagne, qui possède presque 20% de la population de l'Union Européenne (actuellement le plus peuplé). L'Allemagne, jusqu'ici le bon élève, le modèle. Autrement dit, un effet boule de neige est à prévoir dans les prochaines années. En attendant, les 9 pays frontaliers de la république fédérale vont pouvoir bénéficier de cette brèche.

Ôde à l'oisiveté

Sunday, 14 April 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Aujourd'hui, c'est dimanche. Nous sommes au printemps. La météo est variable. Sans faire moche, il ne fait pas beau. Sans faire chaud, il ne fait pas froid. Dehors, le monde semble faire une pause. Pas de bruit, pas de voiture, pas de commerces ouvert en ce début d'après-midi.

Aujourd'hui, il n'y a rien de prévu. S'il n'y a rien de prévu, alors nous pourrions tout prévoir, tout faire, surtout ce que l'on n'a pas le temps de faire habituellement. Pourtant, on se laisse glisser délicieusement dans un petit rythme. Se poser, prendre le temps. Faire à manger, tranquillement, simplement. Un bon repas, mais rien de superflu. Et puis, quand la maison est propre, on se laisse aller à déguster un bon thé devant la fenêtre, à regarder les plantes pousser, les abeilles butiner, simplement prendre plaisir à ne rien faire. Plaisir éphémère avant le retour de la tempête.

Tempête moderne où on essai d'optimiser chaque espace de temps libre que nous avons. Car ce temps est rare (et donc précieux). Car il faut penser, il faut faire, il faut voir, il faut vivre, pour soi et pour les autres, avant qu'il ne soit trop tard.

Pourtant, il est bon parfois de faire une pause, un pas de côté, de plonger dans un moment d'oisiveté qui, finalement, n'est pas si éloigné de la méditation. Parce-que l'oisiveté se mérite. On ne peut l'apprécier qu'à petite dose. Parce-que c'est un luxe de ne rien faire et savoir malgré tout que nous pourrons manger ce soir. Parce-que l'oisiveté, ce n'est pas l'ennui, ce n'est pas l'impossibilité de faire autre chose, c'est le choix de ne rien faire.

Mais le temps passe, déjà une nouvelle activité approche.