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Cascade de Clars

Sunday, 18 May 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Bassin de la cascade de Clars

Traditionnellement, les mois d'avril et de mai sont parfaits pour faire des randonnées : beau temps et températures idéales. Mais, entre pluies, travail et préparation des courses, il devient de plus en plus difficile de trouver un créneau pour sortir s'aérer. Juste avant de partir en congés dans l'Aveyron, il y avait bien ce mercredi là, même si le temps allait se gâter en milieu de journée. Les indications données sur visorando étaient compliquées, car la boucle est en réalité une agrégation de plusieurs parcours, pas forcément bien balisés et avec des aller-retour. Le plan était donc assez foireux à la base, et ce n'était que le début...

J'avais repéré le point de départ, situé à l'extérieur d'Escragnolles. Pourtant, une fois rentré dans le village, impossible de prendre la route en question (il faut en réalité prendre l'entrée au niveau du giratoire de la Charbonnière). Difficile de circuler une fois à l'intérieur du village, surtout quand un habitant abandonne sa voiture sur le passage pour aller dire bonjour à ses voisins... Bref, en cherchant un peu je vois quand même un panneau indiquant le point de départ, j'espère qu'il ne sera pas trop loin. Dès les premiers mètres, je sens que mon poignet est plutôt léger. En effet, j'ai oublié ma montre... Rien de dramatique, je continue. Le paysage est sympa, avec une belle luminosité, donc première photo ... En fait non, car, bien que chargé, le bouton d'alimentation s'est enclenché quand j'ai mis l'appareil dans la sacoche quelques jours auparavant. Retour donc à la voiture pour déposer cet objet mort. À ce moment, je savais qu'il ne fallait pas insister et revenir à la maison, il y avait trop de signes négatifs. Je décide pourtant de continuer.

Cascade de Clars

Après analyse, il y a en réalité 2km pour joindre le départ de la randonnée ! Une fois le bon sentier trouvé, le temps commence à tourner. Je décide de faire la randonnée dans le sens inverse en espérant que je pourrais m'orienter plus facilement et me dirige vers la cascade qui est bien indiquée. On y arrive en seulement 20 minutes sans trop de difficultés (trop court pour une rando).

Vallée d'Escragnolles

Éclair de génie (...), au moment d'arriver à la cascade, je me suis souvenu que mon téléphone pourrait faire office d'appareil photo de secours. Je cherche des traces sur la colline d'en face, mais je ne vois pas la suite du chemin. En relisant les instructions, je me rend compte qu'il s'agit d'un aller retour. La bifurcation se trouve un peu en aval. Après un temps de réflexion je décide de faire la rando complète car je ne viens pas souvent dans le coin.

Chemin Chemin

Une fois passé la rivière, on marche principalement à flanc de montagne, ce qui est plutôt agréable. J'arrive à repérer la bifurcation un peu cachée. Sur le chemin qui suit, il est indiqué un mégalithe à 100m. Je ne l'ai jamais vu... Nouveau croisement. Je prends à gauche, on dirait qu'il s'agit de la redescente et décide de poursuivre tout droit.

Champs de thym

Je me retrouve alors dans un champs de thym et peut profiter des effluves à chaque pas, mais je suis loin du chemin. L'endroit est clairement utilisé par les chasseurs, on y voit beaucoup de promontoires. Arrivé près de la falaise, je remonte pour aller au sommet de la montagne. Ce n'est pas évident hors sentier, mais ça se fait. Une fois sur le plateau, la vue est magnifique, je ne regrette pas d'être venu. En plus c'est l'heure du casse-croûte ! (j'avais faim depuis au moins une demi heure).

Panorama

Pour le retour, je suis le chemin principal (une large piste pour les chasseurs). Retour à ce fameux croisement, je prends donc la piste qui semble être celle du retour, mais arrive dans un cul-de-sac. C'est à ce moment que les choses dérapent... Je continue ma descente hors piste en espérant retrouver cette fameuse trace (le chemin a l'air plus court que si je devais revenir sur mes pas). Cette partie est assez découverte. ourtant, malgré les quelques pistes qui semblent tracées, impossible de tomber sur le chemin. J'ai déjà beaucoup descendu et arrive dans la forêt. Dilemme : tout remonter ou continuer ? je continue bonnant malant en repérant de minces traces par-ci par-là. Quelques gouttes tombent du ciel. Heureusement la pluie s'arrête rapidement. Une fois dans la forêt, les repères sont beaucoup moins clairs. Par chance, il y a cette restanque, je ne dois pas être si loin que ça d'une piste, je poursuis en la longeant et ... Je me retrouve presque perdu. C'est dans ce genre de situation qu'il ne faut surtout pas céder à la panique.

Un peu plus bas se trouve le lit d'une rivière asséché. Sur la carte il faut descendre toute la montagne jusqu'à la rivière du bas. Je progresse un peu plus vite sur cette partie car il n'y a pas de végétation. Une fois arrivé tout en bas nouveau dilemme : aller à droite ou à gauche ? C'est dans ce cas que le bout de carte IGN de visorando peut sauver des vies : d'une part, il y a les tracés des rivières, et d'autre part, les courbes de dénivelé permettent de se faire une représentation mentale en 3D et ainsi mieux se repérer dans l'espace. La progression est assez difficile car il y a beaucoup de végétation. De l'autre côté, il semble y avoir le champs aperçu quand j'étais plus en amont. Hélas, impossible de trouver ce fameux "pont en pierre très bien conservé", je traverse donc à un passage plus facile et escalade les quelques murets pour remonter (en m'accrochant au passage dans les ronces). En haut, je tombe sur un champs entouré d'une clôture électrifiée, j'espère qu'il n'y a pas un Patou qui monte la garde...

Finalement je peux remonter la route, avec beaucoup de retard sur l'heure prévue (le départ est le lendemain, je dois préparer les affaires). Il y avait une inauguration du bassin récupérateur d'eau ce jour là et j'ai pu croiser une voiture qui m'a gentiment ramené en stop, ce qui m'a évité les 3 derniers kilomètres de bitume !

Bref, même si je ne m'en sors qu'avec des griffures de ronces, ce fut une grosse galère, comme pressenti dès le départ...

Sentier des Douaniers / du Corbusier

Sunday, 13 April 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le sentier des Douaniers, renommée sentier du Corbusier en hommage au célèbre architecte inhumé à Roquebrune-Cap-Martin, est une promenade familiale qui longe la côte de Roquebrune. Le chemin, goudronné dans son ensemble, est relativement plat, bien qu'entrecoupé régulièrement d'escaliers. D'une distance d'environ 3km (aller), il permet de rejoindre le cap (Martin). Cet aspect accessible fait qu'il est assez emprunté par les touristes et les locaux.

L'idéal est de prendre le train puis de s'arrêter en gare de Roquebrune-Cap-Martin. Le point de départ se situe immédiatement sur la gauche en sortant de la gare. En suivant le chemin des douaniers (côté opposé, sur la droite, direction les plages), il est possible de joindre Monte Carlo (~2 km), mais la promenade semble moins intéressante. Une fois sur le sentier, il n'y a pas vraiment d'issue, il suffit de poursuivre jusqu'à la fin.

Ce dimanche, la météo était au beau fixe sur les Alpes-Maritimes. Pourtant, les nuages sont restés accrochés sur le flanc de la montagne sans se disperser, ce qui rend les photos moins jolies, mais la promenade pas forcément moins agréable. En effet, le sentier est plein sud, goudronné, avec peu d'ombre. Il faudra donc penser à mettre un couvre chef et prendre de l'eau, voire des lunettes de soleil et de la crème solaire, les jours de beau temps.

Tout le long du chemin, il y a des petites criques accessibles, ainsi que plusieurs bancs. Il est donc aisé d'atteindre la mer, même si cette dernière est entourée de rochers plus ou moins saillants. Il faudra donc être vigilant lors des baignades (privilégiez des chaussures aquatiques).

Si l'on a la plupart du temps les yeux rivés sur la mer, on peut apercevoir ça et là les immenses villas en hauteur (encore plus impressionnant quand on regarde sur Google Maps). D'autant que beaucoup d'entre elles datent de la Belle Époque. Notamment ce promontoire (privé) aménagé en front de mer.

Curiosité du parcours, des chèvres ! Elles sont habituées au passage et se collent même au grillage pour capter quelques caresses.

Sur le retour, la baie de Monaco s'offre à nous. Paradis pour personnes fortunées du fait de sa fiscalité avantageuse, et aberration urbaine, dont les immeubles constituent un investissement financier plus qu'un pied à terre, faisant passer Paris pour une ville accessible (le prix au mètre carré y est 5 à 8 fois plus cher). C'était d'ailleurs un week-end du Masters 1000 de Monte-Carlo.

En fin de (mi-)parcours se profile au loin la ville de Menton, frontalière avec l'Italie. Le parking adjacent peut également être le point de départ de la randonnée.

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Monday, 24 February 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

Les conflits armés sont des événements décidément très imprévisibles. Il y a un peu plus de 3 mois, nous passions le cap des 1 000 jours depuis le franchissement de la frontière Ukrainiennes par l'armée Russe. 1 000 jours de combats acharnés, 1 000 jours de courage, 1 000 jours de résilience, 1 000 jours d'innovation, 1 000 jours que Kiev résiste tant bien que mal à un ennemi largement supérieur en homme et matériel.

À la sortie de l'hiver dernier, et après une contre offensive Ukrainienne stérile, les positions étaient relativement figées. L'aide Américaine concernant les livraisons d'obus a été gelée pendant plusieurs mois suite à la discorde entre Républicains et Démocrates. Face à ce constat, le haut commandement Russe a décidé d'augmenter (encore) les moyens. Le nombre de missiles envoyés quotidiennement avoisine désormais les 100 par jour, visant notamment les installations énergétiques, mais aussi les bâtiments civils. Plus encore quand il s'agit de répondre à une attaque de missiles longue portée. Heureusement, grâce au soutient allié, nombre d'entre eux sont interceptés, même si certains traversent les mailles du filet.

Sur le terrain, l'armée de Poutine a adopté de nouvelles stratégies plutôt efficaces puisqu'elle progresse, faiblement, mais quotidiennement, avec un nombre de combats engagés là encore plus important. Ceci, malgré les nombreuses pertes humaines. De l'ordre de 1 000 soldats mis hors de combat par jour selon les chiffres du renseignement Ukrainien. Ainsi, dans le Sud Est, Avdiïvka est tombée. Pokrovsk est quant à elle quasiment encerclée. Stratégie moins coûteuse et plus efficace qu'un assaut frontal. Au Nord Est, la Russie a réalisé une nouvelle percée dans le sud de la région de Belgorod. L'étirement des zones de combats étant plus favorable aux soviétiques grâce à leurs importants moyens humains et matériel. En effet, 3 ans plus tard, elle est toujours capable de recruter des unités pour le combat, et l'industrie de l'armement tourne à plein régimes, par delà les sanctions.

Afin d'éviter la chute de Pokrovsk, l'Ukraine a lancé un mouvement très audacieux en envahissant une partie de la région de Koursk, directement sur le sol Russe. Un jet de dés pour espérer alléger la pression sur le front Sud, mais aussi pouvoir peser dans d'éventuelles négociations. La réponse Russe fut tout aussi intelligente avec la mobilisation de troupes Nord Coréennes (en plus de son soutien matériel). Mouvement tout a fait légitime d'un point de vue du droit international, car il s'agit de protéger son intégrité territoriale. Selon les diverses sources, ce sont donc plus de 10 000 soldats supplémentaires qui sont arrivés. Une aubaine pour le camps de Poutine.

Côté Ukrainien, les succès militaires sont rares. Un certain nombre d'avions de chasse sont opérationnels depuis l'été dernier, mais ne sont utilisés que pour des tâches défensives telle que l'interception de missiles. Par contre, l'industrie s'est grandement spécialisée dans la conception de drones à courte et longue portée. Ce qui permet d'endommager régulièrement les installations pétrolières et gazières très profondément dans le territoire ennemi. La guerre de drones est une nouveauté à laquelle peu d'armées étaient préparées. Les innovations y ont été rapides, peut-être autant que pour les missiles hyper sonique. Ces nouvelles armes sont redoutables, avec une précision inégalée quand elles sont directement pilotées par caméra. Notamment contre les chars qui ne sont pas forcément complètement blindés sur la partie supérieure. Idem pour les drones maritimes, véritable terreurs de la mer Noire, obligeant la flotte ennemie à se retirer en mer d'Azov. La marine Russe a ainsi développé des drones anti drones ! Comble de cette bataille technologique, nombre de militaires Ukrainiens formés à l'étranger se sont plaints de ne pas avoir reçu de formation spécifique pour ces nouveaux types de combats.

Fin janvier, Donald Trump est entré en fonction. Le 47e président des États-Unis est encore plus imprévisible que lors de son premier mandat. Il souffle le chaud et le froid, alternant entre soutien à l'Ukraine et négociations forcées. L'aide destinée aux pays étrangers ayant été suspendue dès sont entré en fonction, c'est désormais les métaux rares du sous-sol Ukrainien qui l'intéresse (parce qu'il adore les forages). Pourtant, les États-Unis semblent de moins en moins capables de peser dans l'issue du conflit. Trump veut juste stopper les dépenses liées à cette guerre, sans avoir d'intérêt réel quant au sort de l'Ukraine. Ce qui oblige l'Europe à faire plus et mieux, alors qu'elle est en proie aux difficultés et divisions.

Le soutien de l'opinion publique internationale s'étiole lui aussi de jours en jours. De plus en plus d'Ukrainiens sont eux-mêmes disposés à abandonner une partie de leurs territoires perdus contre la fin du conflit. Le président Zelensky n'est plus soutenu que par 57% de ses concitoyens, alors que la loi martiale court toujours et que des élections auraient normalement dû être organisées. Côté Russe, la population souffre en silence, car sous une croissance en trompe l'œil (4,1% selon les chiffres du Kremlin) principalement tirée par l'industrie militaire, la réalité du quotidien est beaucoup plus difficile avec une inflation de 9,5% en 2024. Ce problème économique pousse nombre d'entre eux dans les rangs de l'armée, qui offre de bons salaires et de bonnes primes en cas de pépin.

Dans ce tableau plutôt noir, on peut pourtant lire l'incroyable résilience d'un peuple agressé depuis maintenant 3 ans et qui vit proche des zones de combat, voir même pour certains carrément dedans. Peuple toujours debout malgré les alertes quotidiennes, les destructions, les pénuries et les mauvaises nouvelles quotidiennes.

Le bras de fer continue donc, avec des répercutions de plus en plus dramatiques sur le long terme, d'un côté comme de l'autre. Il faut continuer à espérer une sortie rapide et favorable, même si elle semble peu probable sans un soutien majeur extérieur.

Milano nuovo

Tuesday, 07 January 2025
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Écrit par
Grégory Soutadé

IBM à Milan

Le début d'année une période propice aux bilans divers et variés ainsi qu'à l'introspection. Ce qui amène à prendre des résolutions pour ce nouveau cycle qui commence, bien qu'en réalité notre rythme de vie est calqué sur le rythme scolaire. L'autre tradition consiste en l'envoie de ses vœux à un maximum de personnes, les outils de communication actuels permettant de transmettre ces messages immédiatement. Je préfère personnellement des messages personnalisés que l'on pourra délivrer directement à la personne, en face à face quand cela est possible.

Mais le 1er janvier est également synonyme d'entrée en vigueur de nouvelles législations et d'ajustement de taxes et pensions. Législations qui ont souvent été votées longtemps en avance (parfois des années). Il y a ainsi de grandes dates butoirs qui font régulièrement écho dans la presse : neutralité carbone en 2050, fin de la vente de véhicules thermiques en 2035... À la fois lointaines et si proches, ces mesures inquiètes car elles vont nous forcer à repenser notre mode de vie et nos déplacements, pour des modèles fort probablement plus contraignants.

En Lombardie, c'est une petite révolution qui s'opère en ce 1er janvier 2025. Les Milanais ont eu 5 ans pour se préparer psychologiquement à une nouvelle mesure : l'interdiction totale de fumer dans les espaces publics (ouverts ou fermés). Petit encart néanmoins : il est possible de fumer dans des lieux isolés avec une distance minimale de 10m autour de soi (difficile à obtenir dans une métropole aussi dense). Je me souviens en effet de mon voyage datant de 2019 dans la capitale Lombarde où je notais

Il est d'ailleurs assez difficile de trouver des rues où personne ne fume...

Je trouve donc cette mesure extrêmement courageuse sachant que 20% des Italiens fument et qu'il y a même des distributeurs de cigarettes en libre service (une aubaine pour la mafia). Cette mesure me rappelle le "big bang" opéré par le Royaume-Uni lorsqu’a été interdit la cigarette dans les pubs. On pensait alors à la mort de ces derniers, il n'en fut rien. Milan n'est pas précurseur en la matière. On trouve des règles similaires à New York (avec un peu plus de souplesse) ou Singapour. Mais cette mesure met en lumière une prise de conscience généralisée des pouvoirs publics face à ce qu'on appelle communément une "drogue douce".

Dans ma jeunesse, j'étais entouré de fumeurs. L'habitude faisant, la fumée ne provoquait qu'une gêne légère. Je me souviens encore de certains repas familiaux où flottait 20cm de fumée au plafond, ou encore certains restaurants/bars totalement enfumés. Les plus anciens ont même connus la cigarette dans les avions ! Il y a désormais moins de fumeurs dans mon entourage. Puis, il y a eu ce 1er février 2007 où la cigarette a été interdite dans les restaurants (entre autres). Et puis, la plupart des voisins sont non fumeurs. Et puis, j'ai commencé à faire plus de sport, domaine où l'oxygène est une ressource précieuse. Les bronches étant particulièrement ouvertes, on est beaucoup plus sensible à la pollution atmosphérique. Il s'est donc opéré un réel sevrage depuis plusieurs années. À tel point que cette odeur m'est désormais particulièrement désagréable. Et pour cause, une fois sevré, on se rend compte à quel point ce produit est de la grosse m****.

Parce que la cigarette n'apporte que des mauvaises choses :

Pour soi

  • Dépendance
  • Troubles de l'humeur
  • Perte de goût et d'odorat
  • Jaunissement des dents et de la peau
  • Mauvaise haleine
  • Encrassement des poumons et des artères
  • Risque de cancer
  • Perte de capacité respiratoire
  • Obligation de fumer en extérieur par temps froids et pluvieux
  • Obligation de se réapprovisionner régulièrement
  • Coût du tabac

Pour les autres

  • Tabagisme passif
  • Pollution de l'air
  • Exploitation des travailleurs pauvres

Pour l'environnement

  • Produit exotique venant de loin
  • Transformation du tabac utilisant des produits nocifs
  • Pollution due aux mégots
  • Risque d'incendie
  • Déforestation (plantation é séchage du tabac)
  • Pollution plastique (paquet de cigarette, briquet)

D'ailleurs, je ne comprends pas les personnes qui fument avant/pendant les repas. Il est impossible d'apprécier un plat quand on a les papilles brûlées par la fumée (en plus d'incommoder le voisinage). On pourra malheureusement dresser ce triste constat : beaucoup de personnes travaillant dans la restauration (dont des grands chefs) sont fumeurs... Et que dire des personnes qui fument dans leur voiture ? Dès le lever ? On voit ainsi à quel point cette drogue "douce" est une véritable addiction et n'est pas consommée seulement dans les moments festifs/conviviaux. Elle est une fausse solution face au stress et à l'angoisse, qui augmentent avec l'addiction cat le corps se met en état de stress avec le manque.

Fumer n'est ni un droit, ni une liberté, c'est une addiction.

Pour autant, j'ai vu autour de moi plusieurs personnes arrêter de fumer. Je trouve cette démarche très courageuse de leur part quand on connaît la difficulté de se sortir d'une addiction parfois vieille de dizaines d'années.

Halte aux squatteurs !

Sunday, 08 December 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Trouver un nom est toujours un exercice délicat, car il aura toujours une portée et une connotation sur un temps plus ou moins long. Une fois les choses actées, en changer pourra jeter le trouble chez les personnes qui auront connues l'ancienne référence.

Mon dernier projet en date est Drycat. Le nom retenu n'a été choisi que récemment. Toute sa version de développement s'est faite sous l'acronyme ssss, qui reflète plus la nature du projet mais est moins facile à retenir pour l'utilisateur. Une fois ce joli nom évoquant nos chères bestioles choisi, il aurait été bon de faire une recherche pour savoir s'il n'était pas déjà attribué. J'ai oublié de faire la démarche. Résultat, le projet est un homonyme d'un aspirateur industriel... Les deux mondes restent toutefois suffisamment éloignés pour éviter les confusions et que l'utilisateur puisse retomber rapidement sur ses pattes.

Le projet est désormais exposé aux yeux du monde entier via l'adresse https://drycat.net. Comme pour toutes les adresses internet, elle doit être enregistrée chez un organisme certifié appelé "registrar" (bureau d'enregistrement). Cet enregistrement n'est pas gratuit. Il faut s'acquitter d'une cotisation annuelle plus ou moins importante selon les organismes et l'extension choisie (.fr, .com, .net, ...).

Mon idée première était d'enregistrer l'adresse drycat.com. Le premier réflex est de tester directement cette adresse dans un navigateur. On arrive alors sur une page indiquant que le nom de domaine est à vendre. Bonne nouvelle puisque je souhaite l'acquérir. Ce service est proposé par l'Américain GoDaddy. Là où les choses deviennent étranges, c'est qu'il y a un encart qui propose de faire une offre pour le nom de domaine ("Make an offer") et n'est donc pas soumis à une grille tarifaire. Je tente de rentrer 10$, ce qui semble cohérent (en France, un nom de domaine en .com coûte dans les ~15€/an). Un message en rouge apparaît indicant que le propriétaire n'accepte pas d'offre en dessous de 5 000$ ! En gros, il y a un co***** qui a enregistré ce nom de domaine dans le seul but de le revendre.

Ce phénomène de squat n'est pas nouveau. Sauf que jusqu'à présent il était utilisé pour 2 raisons principales :

  • Faire payer de grosses entreprises
  • Créer un site de phishing

Le premier point n'excuse pas le squat. Les entreprises peuvent d'ailleurs porter l'affaire en justice lorsque la marque a été enregistrée préalablement au nom de domaine. À l'inverse, certaines entreprises ont tenté de s'approprier des noms déjà réservés par des personnes légitimes. Le deuxième point ne l'excuse pas non plus et peut être particulièrement vicieux avec des nom comme faceboook.com ou facebook.co. D'autant plus que depuis 2012, le nombre d'extensions a considérablement été élargi, passant de 21 + 250 extensions régionales à plus de 1 000 ! Avec des extensions plus ou moins farfelues telle que .builders, .buzz, .christmas, .guru, .kim, .ninja, .rich ...

Je pense que cette ouverture a poussé à la création d'un marché dit "secondaire". Il y a même une section dédiée sur le site de GoDaddy. Il devient donc de plus en plus cher pour une entreprise (internationale) de couvrir toutes les possibilités acceptables. Dans ce nouveau marché secondaire, les noms de domaines les plus prisés sont ceux avec une extension courte (et générique), souvent associée à un pays.

Transformer cette mécanique légitime en actif numérique spéculatif est une pratique infecte. Même si le spéculateur arrive, de temps en temps, à écouler un de ses squats, les entités qui gagnent vraiment de l'argent sont les registrars. Comme dans une guerre, les personnes qui s'enrichissent sont celles qui vendent des armes...

Personnellement, je possède plusieurs noms de domaine. Mon registrar favoris était Gandi, mais ils ont, semble-t-il, décidé de se saborder complètement avec d'une part, une diminution des services associés au nom de domaine (adieu le mail) et, d'autre part, une augmentation significative des tarifs. Ainsi, s'enregistrer chez eux (hors .fr) coûte 2 à 3 fois plus cher qu'ailleurs, ce qui est complètement injustifié !

J'ai donc migré tous mes actifs (hors soutade.fr) vers OVH. Le tarif y est correct, l'interface de gestion très moche et les fonctionnalités plus restreintes. Typiquement, on n'a pas une totale liberté quant aux entrées DNS. Particulièrement pour créer les entrées DNS inverse (PTR), qui ne sont disponibles que quand on loue un serveur... Résultat, j'ai dû monter mon propre serveur DNS pour Drycat afin de ne pas être filtré par les clients mails (notamment gmail qui impose une entrée PTR). Le problème est qu'un serveur DNS non officiel peut être considéré comme n'étant pas de confiance par beaucoup d'acteurs... Bref, tout le monde essaie de trouver des sous de tous les côtés.