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Argouse

Monday, 08 January 2024
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Écrit par
Grégory Soutadé

Branche d'Argousier

Argousier

Focus sur un petit fruit méconnu : l'Argouse. l'Argouse est le fruit de l'Argousier. Il s'agit d'une petite baie orange qui arrive à maturité à la fin de l'automne. Elle a un goût d'agrume (orange) très acidulé. Comme beaucoup de fruits hivernaux et acides, elle possède une forte concentration en acide ascorbique, plus communément appelé vitamine C. Petit aparté : l'acide ascorbique est utilisé à outrance par les industriels de l'agro-alimentaire pour ses propriétés anti-oxydantes. Autre information amusante : pour ceux qui auraient un excès de vitamine C, les urines seront colorées en jaune fluo ! Nous somme donc en pleine saison de l'Argouse, plus souvent consommé sous forme de jus tonifiant. Il est conseillé d'en prendre une cuillère à soupe à jeun le matin en tant que complément alimentaire naturel. Du fait de son acidité, elle peut-être diluée dans un peu d'eau. Attention cependant à privilégier la récolte de l'année pour plus d'efficacité. Outre sa grande concentration en vitamine C, l'avantage est que l'Argousier est endémique (notamment dans les Alpes du sud où la production a repris) et rustique (c'est une des premières variétés à avoir recolonisé les sols après la dernière grande aire glacière. Elle favorise également l'enrichissement des sols), donc plus besoin d'importer des oranges d'Amérique ! Une cure de jus d'Argousier permettra ainsi de lutter contre la grippe qui sévit et qui est particulièrement contagieuse cette année (expérience oblige). Pour les becs sucrés, on peut également trouver des confitures, marmelades, sirops, voire liqueurs d'Argouses.

Arbousier

Arbousier en fleur

Présent sur tout le pourtour méditerranéen, l'arbousier n'est pas le cousin de l'argousier ! Il produit également à la fin de l'automne des petits fruits rouge comestibles et légèrement acidulés bien qu'un peu plus sucrés. À consommer avec modération du fait de sa légère toxicité !

Jus de citron

Restons dans l'acidité avec le jus de citron. Après les fêtes et tous les excès de la fin d'année, mais aussi de manière générale, un bon moyen de drainer le foie est de faire une cure de jus de citron. 1/2 jus de citron jaune (dilué ou non) le matin à jeun pendant 10 jours, 15 minutes avant de prendre le petit déjeuner. Il faut le presser minute pour éviter son oxydation !

Cœur de béton

Friday, 22 December 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Marguerite

La COP 28 vient de s'achever sur un accord "historique" prévoyant une transition vers la sortie des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Personne n'est dupe quant aux engagements pris par des états producteurs d'énergies fossiles et des états hyper dépendants de ces dernières. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, le grand public et les médias sont surtout focalisés sur le secteur du transport et du chauffage. Il est toutefois important de ne pas ignorer les autres sources émettrices comme l'acier ou le béton. Le sujet est abordé de manière intéressante dans l'émission Maman, j'ai arrêté l'avion ! en date du mercredi 6 décembre 2023.

On note ainsi que le béton émet 4% à 8% des émissions mondiales de CO2 et l'acier entre 7% et 9%, donc un total compris entre 11% et 17% (même si l'acier n'est pas exclusivement associé au béton). Au-delà des émissions brutes, il faut se poser la question de savoir ce que représente ces matériaux dans notre société. Dans le monde occidental et ses influences, le béton de ciment et l'acier sont à la base de constructions solides et modernes. Cet alliance a ainsi remplacé le traditionnel couple pierre/brique - mortier (traditionnel) car il peut facilement être fabriqué en quantité industrielle et coulé selon les formes choisies (par coffrage) en nécessitant un effort moindre, tout en ayant de bonnes propriétés physiques et en permettant d'obtenir des structures plus fines : gain de temps et de main d'œuvre ! Il est ainsi le socle fondateur de toutes nouvelles constructions.

Côté inconvénients, il y a bien sûr les émissions de CO2 (avec notamment une cuisson pouvant atteindre 1500°C), mais également le fait que le béton nécessite du sable. Hors, le sable disponible en quantité astronomique sur terre, notamment dans le désert du Sahara, est impropre à sa fabrication. Ainsi, les méga buildings du moyen orient ont nécessités l'importation de sable venu de l'autre bout du monde (notamment l'Australie). De manière générale, ce sable est prélevé dans les fonds marins, ce qui perturbe (voire détruit) les éco systèmes présents sur place ! Un autre problème des constructions est l'artificialisation des sols. Celle-ci se fait à la fois au dessus de la terre (avec au moins un étage), mais également en profondeur du fait de la nécessité de creuser des fondations (remplacement de la terre par du béton). Le sol ne respire plus, il n'y a plus d'organismes vivants pour faire fonctionner le cycle de la vie et effet pervers en sus, le béton stocke et émet de la chaleur !

Pourtant, il faut bien loger les gens et leur offrir des infrastructures. L'idée la plus simple est une hyper concentration de la population dans des grandes villes pour limiter l'empreinte au sol. Ceci impose une vie en communauté forte avec des espaces privatifs plutôt restreints. Si la ville offre l'avantage d'avoir des lieux dynamiques et une multitude de services proches, l'inconvénient est que chacun se doit de respecter des règles plus strictes pour ne pas empiéter sur les libertés des voisins. Malheureusement, il y a toujours un faible pourcentage de la population ne respectant pas ces règles (même de manière intermittente), et donc, plus la population augmente, plus le nombre de personnes inciviles augmente. On cherche donc naturellement à avoir plus d'espaces privés et un lien plus limité avec le voisinage : formulation qui se traduit par la maison individuelle. Le ratio empreinte au sol/personne est dans ce cas clairement très mauvais. Surtout que l'on ne mutualise pas certaines ressources comme le chauffage. Cela augmente également le morcellement et le cloisonnement du territoire ; la faune sauvage ne peut non plus seulement vivre à cet endroit, mais elle ne pourra même plus y accéder ! C'est ainsi une perte sèche pour la biodiversité (faune et flore).

Une alternative de construction est proposée en fin d'émission : le mur de carton. Certes, le carton a une réputation bas de gamme. Il n'en est rien ici ! Suffisamment épais et construit avec une structure alvéolée, il offre des propriétés d'isolation à la fois thermique et phonique excellentes. Il faudra bien sûr lui adjoindre une fine couche d'isolation pour éviter le contact avec l'eau, mais sa légèreté lui permet d'être embarqué dans une structure en bois. L'ensemble peut également être posé sur pilotis afin de laisser respirer le sol et d'éviter d'avoir à creuser des fondations. Le bilan en terme de ressources renouvelables est donc très bon. Reste à voir le passage à l'échelle, la possibilité de construire en hauteur et les retours d'expériences sur une période longue (actuellement il n'y a que quelques maisons pilotes).

Mais, au-delà de ces aspects techniques, l'urbanisme est au cœur du fondement de nos sociétés. Le besoin d'être dans un environnement dynamique évolue au fil de nos existences. De manière générale, il est fort pendant la période 15 ans - 40 ans, plus faible en dehors. Pourtant, la construction personnelle (et par extension, celle de la société) se joue principalement entre 0 et 10 ans. Alors, comment réagit-on quand on nous parle de "protection de la nature" si on n'a jamais été en contact avec elle ? Si elle n'est présente qu'à travers des images ? De manière assez indifférente, car on n'a pas crée de liens. En effet, on ne protège que ce que l'on connait : un proche malade ou en danger sera notre priorité. Un étranger à l'autre bout du monde ne suscitera qu'une émotion éphémère. Pourtant, nous faisons partie intégrante de la nature. À la question Quel animal aimeriez-vous être ?, notre imaginaire nous pousse soit vers des animaux domestiques, soit vers des animaux sauvages (à priori puissants), alors qu'en réalité nous faisons déjà parti du règne animal !

Les personnes qui naissent et grandissent dans une mer de béton ne construisent plus ce lien avec la nature. Selon les dirigeants locaux et leur politique, l'urbanisme leur permettra peut-être d'accéder à des espaces verts. Encore faut-il qu'ils soient assez grands et diversifiés pour accueillir la faune sauvage. Dans ce cas, c'est un jardin commun qui apporte également de la fraîcheur. Il en va de même pour les jardins privatifs : ils permettent une première approche de l'environnement. Néanmoins, du gazon et une piscine sont des terres mortes. Le compromis est donc difficile à trouver, plus encore dans une société à croissance exponentielle. Mais à ce jeu là, il ne faut pas oublier que la nature gagne toujours, quitte à tout détruire pour se reconstruire dans les prochains millénaires.

Pic de l'Arpille

Sunday, 26 November 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Le pic de l'Arpille était un candidat au côté du Circuit de Charamel lors de mon dernier passage dans le coin. Finalement, j'avais choisi le second car plus ombragé. Il fallait donc attendre une météo plus fraîche pour se lancer. Ce fut le cas fin novembre avec des températures plus basses qu'en septembre, mais largement au dessus des normales de saison : 17°C/18°C au village ! Ce dimanche là, le ciel était bleu et à peine voilé par endroit, le temps idéal donc pour aller se promener.

D'après la description, l'Arpille est l’un des plus remarquables belvédères du département, ce qui est parfois au dessus de la réalité, marketing oblige. Pourtant, cette entrée en matière est plus que véridique ! Le pic de l'Arpille offre une vue à couper le souffle. Une vue à 360°C sur l'un des plus beau endroits des Alpes-Maritimes. Où que l'on regarde, le paysage est magnifique : les montagnes, les vallées, les crêtes, les sommets, les pâturages. Surtout si l'on ajoute cette lumière chaude d'automne avec les feuillus qui se pârent de teintes cuivrées.

Le site randoxygène propose d'emprunter la DFCI de bas en haut. C'est l'option "facile" mais moins intéressante. L'idéal est de partir depuis Le village du Mas, grimper jusqu'à la crête de la montagne de Charamel, puis prendre la direction du col de Bane. C'est d'ailleurs à partir de ce col que le voyage devient vraiment intéressant. Le tracé y est moins difficile et l'on commence à avoir des points de vues splendides côté Nord et côté Sud. Il faut faire des petites pauses régulières pour apprécier l'environnement.

La randonnée (en aller-retour) est donnée comme "moyenne" car la distance entre le village et le pic est relativement courte : ~6,5km. Pourtant, il faut se méfier du dénivelé important (750m), réparti en un premier bloc de 2,4km avec une pente moyenne de près de 20% et un autre bloc de 500m avec un pente moyenne de 22% (les premiers 200m sont à 37% !). Le tout, avec peu de passages ombragés. Il faudra donc bien prendre ses dispositions (eau, crème solaire, lunettes de soleil, coupe-vent...).

Pic de l'Arpille depuis Le Mas

Le départ se fait depuis le parking de l'Eglise. On peut apercevoir l'objectif du jour.

Comme indiqué plus haut, le début est coriace, avec des passages dans les bois.

Une fois atteint la crête, le dénivelé devient moins important.

A l'approche du col de Bane, l'Arpille semble toujours aussi loin. Pourtant, il n'est qu'à 4 kilomètres !

Passé le col de Bane (1379m d'altitude), la randonnée devient vraiment intéressante avec un point de vue à la fois à gauche et à droite. On est vraiment sur le fil, à cheval entre les deux versants. Le chemin n'est pas toujours bien tracé sur cette portion ! Il disparait carrément à un endroit. Dans ce cas, il faut contourner l'obstacle par le versant nord. Complètement à découvert, le vent commence à se faire sentir.

Panorama simplement magnifique. On peut apercevoir le village de Gars en contrebas. Le sommet des montagnes est censé être enneigé en cette saison...

Si on se retourne, on peut apercevoir Le Mas tout en bas de la vallée. À la fin du chemin, on emprunte de nouveau un bout de la DFCI. Le conseil donné est de bifurquer de nouveau après la balise 111. C'est plus court, mais sans grand intérêt, surtout que la pente est de l'ordre de 37% sur 200m !

Une fois le pic atteint (1686m d'altitude), le paysage est à couper le souffle. Le vent y est assez fort et les températures plus fraîches. On pourra déjeuner sur un petit banc à l’abri de la tour de guet.

Il est plus simple de faire le retour par la DFCI.

Retour sur le village du Mas. Si la pente, assez forte, était difficile dans le sens de la montée, elle le sera encore plus dans le sens de la descente !

Instant Poésie #2

Sunday, 12 November 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Papillon attiré par la lumière
Son cœur innocent ne cesse de palpiter
Exaucera-t-il ses prières ?
Au risque de le voir sombrer

Tout au fond de cet abîme
Pays froid, vide, sévère
S'écorcher à sang pour payer sa dîme
S'incliner, baisser les yeux devant le Cerbère

Trois têtes acérées gardent les portes de l'Enfer
Trois têtes à décapiter pour une liberté
Le ciel bleu au loin, victoire au goût amer
Car déjà, trente années se sont écoulées

Vert a tourné gris jusqu'en haut des cimes
De ce paradis rêvé, ne reste qu'un champ de pierres
Rosa, Jasmine, Agave, Violette, autrefois sublimes
Exhalent leur essence dans les entrailles de la terre

¡ Hola Barcelona !

Sunday, 15 October 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Barcelone est une ville tout en contraste. Avant d'être la seconde agglomération d'Espagne, elle est surtout la capitale de la communauté autonome de Catalogne. Région qui possède une identité forte, propre aux gens du sud, à la fois fière et indépendante. Fierté jusque dans la langue, puisque le Catalan est la seconde langue officielle avec l'Espagnol (le Castillan), même si elle est préférée à cette dernière. Il n'y a d'ailleurs que deux religions en ces terres : Dieu via la Sagrada Família et le (FC) Barça ! Si le second ramène principalement les fans du ballon rond (et ils sont nombreux), c'est surtout la première qui déverse chaque jours quantité de touristes venus du mon entier.

Coliseum Barcelone Immeuble Barcelone

En effet, la reconnaissance actuelle de Barcelone trouve ses origines au début du XXe siècle quand les riches industriels sont sortis des murs fortifiés de la vieille ville pour construire des immeubles bourgeois aux façades richement travaillées. Cette "nouvelle ville" est organisée par îlots carrés tels que définit par le plan Cerdà. Le point d'orgue du développement de Barcelone est le projet de construction d'une église dédiée à la Sainte Famille (Saint Joseph, la Vierge Marie et Jésus) : la Sagrada Família ! Initialement modeste, le projet change de dimension avec la proposition du jeune architecte Antoni Gaudí qui dessine les plans d'une cathédrale dans un style dont il est l'initiateur : le néo gothique (ou art moderne). L'alliance d'un financement important, de techniques d'architectures et de constructions "modernes", ainsi que de l'extravagance de l'architecte en chef ont permis de démarrer la construction d'une œuvre pharaonique, aujourd'hui la plus visitée d'Espagne bien qu'elle soit encore inachevée. Une œuvre tellement grande que Gaudí lui-même avait conscience qu'il ne la verrait pas de ses propres yeux. Il y est d'ailleurs enterré. S'il n'y avait qu'une seule chose à voir, ce serait bien cet édifice de (bientôt) 172m de haut !

Sagrada Família extérieur Sagrada Família : intérieur

Sagrada Família : La sainte famille Sagrada Família : intérieur

Mais, avant d'y consacrer entièrement les dernières années de sa vie, l'architecte aura mené plusieurs projets dans son style caractéristique, comme le parc et le palais Güell, diverses casas dont Batlló et Milà, ainsi que d'autres collèges et palais.

Casa Batlló Casa Milà

Parc Güell

L'effervescence des arts modernes de ce début de siècle se retrouve également via la peinture, avec des artistes espagnols majeurs qui ont étudié et résidé à Barcelone, à savoir Pablo Picasso et Joan Miró. De cette époque dorée, la capitale en a gardé un esprit culturel fort, avec nombre d'artistes conventionnels ou de rue et d'artisans que l'on peut trouver dans le quartier d'El Born. Il faudra hélas bien chercher afin de trouver des produits artisanaux de qualité face aux torrents de produits bas de gamme destinés aux touristes. Il est également amusant de noter une certaine attirance vestimentaire "rétro", avec plusieurs boutiques de première et seconde main (dont certaines vendent les vêtements au poids). À côté des tapas, de la sangria et de la paella, l'autre spécialité Catalane est le torró/nougat.

Rue de Barcelone

La réputation de Barcelone est également fondée sur l'aspect festif (notamment sur la Rambla). L'on retrouve ainsi d'innombrables bar (à tapas), mais aussi beaucoup de restaurants étoilés, et une certaine propension à vivre la nuit. Ce constat se matérialise avec des lignes de métro relativement fluides en semaine, mais qui commencent à se charger dès le vendredi, pour fonctionner non stop tout le dimanche ! On pourra saluer les investissements importants dans tout les réseaux de transport urbain : 12 lignes de métro ! Un métro toutes les 2 à 5 minutes pour les lignes les plus fréquentées. Il y a également 300km de pistes cyclables ! Cela ne suffit malheureusement pas à subvenir aux besoins des presque 1,7 million d'habitants, car la circulation automobile y est (malheureusement) omniprésente, occasionnant de nombreuses nuisances sonores et pollution atmosphérique. C'est encore plus flagrant en prenant de la hauteur, on peut alors apercevoir un nuage de pollution qui flotte au dessus de la ville (lorsque celui-ci n'est pas chassé par l'air marin). Pour s'échapper de la foule et du bruit, dont on arrive rapidement à saturation, et trouver un peu de calme, il faudra se tourner vers les jardins de la butte de Montjuic.

Montjuic Montjuic

Cet air marin salvateur permet de contenir des températures de plus en plus importantes, même s'il n'arrive pas à cacher l'évidence du réchauffement climatique et les sécheresses inhérentes. La municipalité a de ce fait coupé toutes les fontaines ornementales qui font pourtant parti des attractions touristiques. Les fontaines d'eau potables restent néanmoins encore en fonctionnement, même si l'eau de ville est de piètre qualité gustative. De cette culture de la chaleur, Barcelone possède une urbanisation qui compte soit des ruelles étroites, soit des rues et avenues plus larges mais bordées d'arbres. On peut donc toujours trouver un coin d'ombre où se réfugier ! Pourtant, les habitants sont trop habitués au confort. Ainsi, la climatisation excessive est utilisée à outrance, parfois même en laissant les portes des magasins grandes ouvertes...

Immeuble Barcelone Immeuble Barcelone

Avec autant de points fort, la ville possède un pouvoir d'attraction élevé, notamment d'un point de vue touristique, puisque pas moins de 23 millions de personnes se pressent chaque année dans ses rues. Elle jouit d'ailleurs d'une grande popularité chez les touristes asiatiques. Il est donc important de réserver ses visites à minima 24h à l'avance. Le fait d'avoir plus de touristes que d'habitants génère parfois des tensions avec les locaux (encombrement, hausse des prix, dégradations...). D'autant plus que Barcelone est déjà une des villes les plus densément peuplées d'Europe avec plus 16 000 habitants par km2 (et s'étend de manière continue en absorbant les communes alentours). Pour autant, elle s'adapte à ce gigantesque potentiel économique avec des services et commerces ouverts sur de grandes plages horaires. Les forces de l'ordre y sont d'ailleurs très strictes et tournent régulièrement un peu partout (même dans le parc Güel à scooter/moto et sur la plage avec des buggy !). Si ce n'est les tags excessifs dans certaines quartiers, la ville est propre.

Barcelone Port industriel de Barcelone

Mais, derrière cet éloge du consumérisme moderne et les riches façades des bâtiments, se cache une réalité plus prégnante. À quelques rues seulement du quartier bourgeois de l'Eixample, la partie ouest abrite le port, ainsi que de nombreuses industries lourdes. Le niveau de vie de la classe ouvrière y est beaucoup plus faible, alors que Barcelone est une ville plutôt onéreuse. Y vivent en général les grandes communautés asiatiques (Inde, Pakistan, Chine, Philippine) et Sud Américaine.

Barceloneta Barceloneta