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Expo rose 2023

Tuesday, 23 May 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Cette année Expo Rose a tournée au gris ! Malgré quelques éclaircies qui sont venues réchauffer les cœurs, la manifestation phare de Grasse s'est tenue sous un temps maussade. Le créneau du jeudi de l'ascension était pourtant alléchant, mais c'était oublier (ou mûrement réfléchi) qu'en parallèle se déroule le festival de Cannes, ses films, ses stars au look excentrique et ... la pluie ! Ironiquement, le Nord de la France était abreuvé d'un soleil radieux. Bref, en passant entre les gouttes, il était quand même possible de prendre quelques clichés intéressants. Il est d'ailleurs impressionnant de voir chaque années tant de nouvelles créations !

Cette 51e édition était placée sous le thème de "La déclaration d'amour", un thème universel, qui n'en reste pas moins difficile à matérialiser. Pourtant, la rose est la fleur de l'amour par excellence. Si le parfum enivrant de la Centifolia a fait la renommée du pays Grassois (elle rentre notamment dans la composition du célèbre Channel n°5), sa floraison courte et son aspect rustique la met rapidement au rebus face à l'élégance des fleurs coupées cultivées jadis un peu plus à l'Est (Antibes, Cagnes-sur-Mer...). Mais le Graal d'une rose à la fois élégante et odorante reste encore à trouver ! Et que dire de la multitude de coloris disponible ? À peu près tout entre le blanc et le noir. Les grands classiques étant :

  • Rose blanche : l'élégance
  • Rose rose : l'amour
  • Rose rouge : la passion

Il n'en reste pas moins dommage de n'offrir des roses que parce qu'on leur prête une signification. L'idéal étant d'éviter les bouquets de fleurs déracinés, venants de pays lointain par conteneur réfrigérés et destinés à mourir, au profit de plants qui pourront rester en vie de nombreuses années. D'ailleurs, s'il n'y a personne dans son entourage pour le faire, le mieux reste encore de se les acheter soi-même (comme le dit si bien Miley).

Bref, un petit récapitulatif de l'édition 2023 pour ceux qui n'ont pas la chance d'être sur place.

Rose Rose

Rose Rose

Rose Rose

Les roses du concours

Rose Rose

Rose Rose

Rose Rose

Rose Rose

Rose Rose

Rose Rose

Rose Rose

Rose

Rose Rose

Mont Vinaigre

Sunday, 23 April 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Vue en direction du Var

Profitons d'un dimanche ensoleillé pour aller faire un tour au Mont Vinaigre ! La température est idéale en ce mois d'avril et le soleil au beau fixe après les quelques pluies bienfaitrices (bien que trop rares) de la veille. Il s'agit d'une randonnée abordable : 10,4km pour 300m de dénivelé positif. Mis à part lorsqu'on s'approche du sommet où le chemin devient assez technique, le reste du parcours est composé de pistes assez larges et peu caillouteuses, propices aux balades en VTT.

Départ du parking Piste large

Comme pour le lac de l'Allevan, le point de départ se situe à ~1km du centre du village des Adrets-De-L'Estérel (côté opposé à l'autoroute). On pourra se garer sur le petit parking, avant de traverser la route pour emprunter le chemin des cols/Mont Vinaigre. Le départ est très roulant. Le balisage à suivre est vert. Si on veut suivre les instructions de viso rando, il faudra bifurquer sur la gauche à l'intersection "chemin privé" au bout de ~1,3km. Néanmoins, je conseille de faire le parcours à l'envers (en continuant sur la piste principale) en suivant le marquage vert/jaune, ce sera plus facile pour se diriger (notamment au niveau de "la Duchesse").

Saint Raphaël au loin

Au fur et à mesure de l'ascension, le panorama se découvre. On peut apercevoir Saint-Raphaël.

Bifurcation Chemin étroit

Il faut ensuite prendre sur la gauche (on fait demi-tour). À partir de ce moment, le chemin se rétrécit, se charge de cailloux et le dénivelé augmente.

Antenne relais

Avant de rejoindre le mont Vinaigre, on passera au pied de l'antenne relais. Il faut continuer son chemin jusqu'à la plateforme, puis la traverser pour compléter la boucle. Le passage est étroit et assez technique.

Mercantour et mer

Au loin, le massif du Mercantour, enneigé. On redescendra vers la maison forestière de "la Duchesse".

Piste large

Un peu plus loin après la maison forestière, il y a un sentier plus étroit sur la gauche qui remonte. Il faut l'emprunter et non pas continuer sur la grande piste qui descend (il n'y a pas de marquage), afin de contourner le massif. La voie redevient large et boisée pour finalement retrouver l'intersection "chemin privé".

Quelques plantes que l'on peut observer sur le parcours :

Scandale sanitaire à Paris

Monday, 20 March 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Scandale sanitaire à Paris : les rats pullulent sur les montagnes de poubelles qui jonchent la capitale. Ces derniers n'ont jamais vraiment eu bonne presse dans notre société. Ce muridé est considéré comme ravageur des cultures et comme porteur sain de dangereuses maladies (dont la fameuse peste bubonique). On l'associe donc à un environnement malsain, mais c'est oublier qu'il agit également comme nettoyeur ! Et surtout, en tant de disette, comme lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870, il était même proposé à la carte des restaurants ! C'est également un des sujets vivants plébiscités par les chercheurs pour leurs expérimentations. En astrologie Chinoise, le rat est le symbole de la mesquinerie/intelligence. Il peut également être associé à l'argent ou au commerce.

Mais revenons à notre actualité. Parmi ces nouvelles, laquelle est (la plus) scandaleuse :

Les deux premières sont éminemment politiques et chacun jugera de leur pertinence. Par contre, la troisième a de quoi faire peur. Surtout si on prend en compte le fait que le ramassage des ordures n'est suspendu que partiellement (au moins dans la moitié des arrondissements). En extrapolant un peu, on peut considérer que dans Paris, l'on génère 2000 tonnes de déchets par jour... Soit environ 1kg/jour/habitant ! Bien sûr, pour être tout à fait précis, il faudrait prendre en compte toutes les personnes travaillant à Paris, ainsi que les touristes. Mais je pense qu'en ordre de grandeur, on n'est pas très loin du compte. Ne portons pas gage uniquement aux Parisiens, tous les foyers contemporains produisent des déchets à un niveau plus ou moins égal. Le non ramassage des ordures est un moyen de pression très fort, ce n'est pas donc pas une surprise d'apprendre que la Camorra (mafia Napolitaine) en a fait une de ses spécialités

Il faut dire que la poubelle a ça de pratique : elle disparaît (ou pas) tous les jours, rendant notre environnement immédiat "propre". Malheureusement, derrière cet objet si pratique, il y a toute la problématique de la gestion des déchets. Déchets que l'on pourrait classer en trois catégories principales :

  • Déchets alimentaires végétaux
  • Déchets alimentaires issus de produits animal
  • Déchets ménagers

Tous sont réunis dans un même container pour être traités "comme on peut" : incinération ou enfouissement... Et quel gâchis en ce qui concerne les déchets végétaux. Ces derniers sont de vraies ressources organiques qui, s'ils étaient triés, permettrait d'alimenter les animaux d'élevage, de produire des engrais naturels ou encore être mis dans des cuves de méthaniseurs. Il y a d'ailleurs une loi publiée en septembre 2022 qui impose que Tous les ménages devront pouvoir trier leurs déchets alimentaires à partir du 1er janvier 2024, soit dans 9 mois... Malheureusement, aujourd'hui RIEN n'est fait pour se mettre en accord avec cette directive. D'autant plus que ce genre de "déchets" produisent de gros volumes et ne sont pas vraiment combustibles. Les ré employer allègerait la charge de beaucoup de monde.

Concernant les produits animal, ce sont les "pires" en terme sanitaire, car les bactéries s'y développent rapidement (surtout en période de chaleur). Ce sont également les plus odorants du fait de la putréfaction des chairs.

Reste les déchets ménagers. On retrouve principalement des produits à base de plastique. Même si nous nous donnons bonne conscience en pratiquant le "recyclage", la réalité est bien moins reluisante. Les matières que l'on recycle réellement sont le verre et l'aluminium. Mais ils nécessitent beaucoup d'énergie afin de les faire fondre et re créer ... les mêmes contenants ! Papier et cartons se recyclent moins bien, car les fibres se détériorent, mais ils peuvent (avec de la chimie) avoir une seconde vie. Malheureusement, le plus gros reste les emballages plastiques présents PARTOUT. Il s'agit d'une bombe à retardement qui contamine petit à petit toute la planète (et notamment les pays pauvres). Même si l'on en traite une petite partie, la plupart finit brûlée (et ce qui n'est pas complètement calciné est disséminé par le vent dans les fumées) ou enfoui (dégradation : plusieurs centaines voir milliers d'années).

La production de déchets est donc un mal tout aussi important que les autres pollutions (air, eau, sols...), mais l'on y est moins sensible du fait qu'elle ne soit pas directement sous nos yeux.

Pourtant, il y a quelques actions simples pour la limiter (liste non exhaustive) :

  • Éviter absolument de consommer "à emporter" (véritable fléau en terme de déchets)
  • Se fournir dans des magasins de vrac en apportant ses propres contenants
  • Réutiliser ses contenants le plus possible (exemple : ré utiliser le sachet du pain, apporter une boîte chez son poissonnier, son boucher, son primeur, sa crémerie)
  • Avoir un sac sur soi pour les imprévus
  • Éviter de consommer des produits transformés (utiliser des produits de base pour cuisiner ses repas)
  • Composter ses déchets alimentaires
  • Consommer moins de produits animal (qui sont en général emballés de manière hermétique)
  • Privilégier les petits producteurs/commerçants qui accepteront plus facilement nos récipients
  • Éviter les commandes en ligne et leur utilisation massive de carton/sur emballage
  • Faire attention même quand on est en dehors de chez soi (entreprise, vacances...)

En prenant un peu de recul, on se rend compte de l'impact causé par l'éloignement (voir de la rupture) entre les producteurs et les consommateurs. Cette séparation crée artificiellement la nécessité des contenants intermédiaires à usage unique, largement manipulés par les distributeurs. L'essor du plastique a ainsi permit à toute l'industrie agroalimentaire de se développer. Si, pour le moment, chacun y trouve son compte (producteurs, intermédiaires, consommateurs), ce n'est pas une solution pérenne sur le long terme. Et encore, je n'ai pas évoqué la situation des autres déchets (électronique en tête). Sans changement des comportements, il faudra bientôt payer l'addition, qui risque d'être très salée (voir même acide).

Fuji X-T3 (Partie 2)

Sunday, 12 March 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Partie 1

L'introduction d'éléments électroniques dans les boîtiers photographiques a vraiment révolutionné le genre. Notamment l'auto focus (pour prendre des photos avec les bons paramètres) et l'enregistrement sur une mémoire flash (afin d'avoir plusieurs clichés et de ne sélectionner que les bons), mais aussi le viseur et l'écran pour avoir un retour immédiat. Depuis plus de 20 ans et l'apparition des premiers reflex, le matériel n'a cessé de se perfectionner, de se miniaturiser, devenant ainsi accessible pour un très large public. On peut désormais obtenir de très bon résultats avec la plupart des appareils, sans n'avoir aucune connaissances des techniques de photographie. Et que dire des multiples modules photos embarqués dans les smartphones photophones, devenus un critère majeur de sélection (à défaut de vraie révolution dans les télécoms) ?

Que de chemin parcouru donc depuis les prémisses technologiques du XIXe siècle, dont celles du Grassois Charles Nègres et de son procédé de gravure héliographique avec passage dans un bain d'or. La toute nouvelle médiathèque nichée au cœur du centre ville de Grasse, non loin de sa maison natale, porte d'ailleurs son nom. Il existe également un musée de la photographie "Charles Nègre" sur le cours Saleya à Nice.

Cette révolution nous amène à nous questionner sur notre rapport à l'image. En tant que consommateur d'abord. Dans notre société majoritairement tertiaire et citadine, nous sommes constamment assaillit d'images. Notre environnement n'est qu'une suite de pictogrammes que nous décodons à longueur de journée. La démocratisation des écrans, notamment des smartphones, couplée à un accès "illimité" à internet pousse à la recherche constante de nouveauté, au traitement de grandes quantités de données (du texte, de l'image et des vidéos), ce qui a pour effet pervers de diminuer fortement notre capacité de concentration sur un temps moyen/long. C'est encore plus catastrophique pour les jeunes génération dont le cerveau est encore en formation. L'attrait pour les formats courts (style "shorts" ou Twitter) n'en est que la triste démonstration. Chaque contenu étant l'équivalent d'une dose de sucre cérébrale, que le cerveau réclame en permanence. L'effet hypnotique est encore plus fort avec le défilement continu qui s'est généralisés sur la plupart des plateformes. Le comble étant les notifications en temps réel. Elles nous préviennent de quelque chose de nouveau, et on ne résiste pas à l'idée d'aller voir, même si l'on est déjà sur une autre tâche.

En tant que producteur également : aujourd'hui, tout le monde est capable de capturer des images. Je dirais même que les gens ont l'habitude de tout capturer, tout le temps ! Cela est induit par la facilité à capturer, l'envie de partager en direct les moments de sa vie et le coût nul que cela représente. Ce coût est en réalité masqué par les start-up de la tech qui lèvent des milliards pour financer des serveurs hébergeant nos données dans l'espoir de se faire racheter à prix d'or grâce à leur base d'utilisateurs, ou de vendre directement de la publicité/des profils publicitaires, ainsi que les télécoms qui investissent massivement dans les infrastructures. On assiste ainsi à une avalanche de contenus, pour la plupart inutiles, générant énormément de pollution invisible. D'autant plus que dans cette mode, il n'y a hélas plus de notion de recherche d'esthétique ou du fait de capturer des moments importants, il s'agit simplement une facilité dont on abuse. D'un autre côté, nous avons une tendance naturelle à ne montrer que les beaux clichés. Le risque psychologique afférent est de ne mettre en lumière que les bons côtés de notre vie, sans voir ce qui est "hors cadre", et ainsi attise la jalousie et l'impression que tout est parfait chez les autres.

Notre rapport à l'image fortement évolué avec le numérique : on ne peut plus faire confiance à une image comme étant authentique. Les logiciels de post traitement sont extrêmement puissants et peuvent complètement transformer ce que l'on voit (d'où l'utilité d'avoir énormément de pixels). Les filtres sont, malheureusement, devenus une étape obligatoire avant la publication. Même au niveau de la technologie de capture : il est biaisé de parler de photographie quand on utilise un smartphone à multiples capteurs. Il faudrait plutôt parler d'image recomposée, augmentée de filtres numériques qui donnent un résultat que l'utilisateur est censé attendre. Il n'y a au final que peu de matière optique dans toute cette chaîne. D'autant plus que la qualité s'effondre rapidement quand les conditions d'éclairage se dégradent.

Le média sur lequel l'on consomme de l'image joue énormément sur son appréciation. La plupart du temps, il s'agit d'écrans relativement petits. Écrans qui ont ce côté pratique de masquer les défauts. Malheureusement, on passe souvent à côté de plein de détails : les petits objets, les dégradés, les fondus sont balayés sans que notre cerveau ne s'y arrête. Cet effet est renforcé en fonction de la qualité dudit écran et des conditions de luminosité extérieures. Le résultat des smartphone est souvent trompeur pour ces raisons. Il suffit de zoomer ou de passer sur grand écran pour s'en apercevoir. Le papier (même glacé) offre une plus large surface, rendant le visionnage plus agréable, mais il n'a pas forcément un rendu fidèle des couleurs. En réalité, rien ne vaut un tirage grand format sur du papier photo avec un bon éclairage et suffisamment de recul pour admirer le cliché. Mais c'est le genre d'œuvre que l'on ne peut admirer que dans des expositions photographiques dédiées vu con coût unitaire et la place nécessaire pour le mettre en œuvre.

Petit exemple avec ce cliché datant de décembre 2022. Si on passe outre le fait que ce jeune homme est particulièrement séduisant (merci le N&B de gommer les petits défauts) et que l'on analyse cette photo en détail, on se rend compte de multiples aberrations.

Le contexte d'abord : la photo a été prise en intérieur, en milieu d'une après-midi ensoleillée, avec une fenêtre dans le dos (orientée Est). La luminosité, sans être catastrophique, était correcte. L'appareil utilisé est le Oppo A54 5G, un appareil milieu de gamme sorti mi-2021. Le module photo est composé de 4 capteurs dont le principal de 48M pixels, un grand angle, un macro et un capteur de proximité. À titre de comparaison, le capteur de mon X-T3 ne fait "que" 26M pixels. Première surprise quand on regarde les informations de la photo : elle ne fait que 12M de pixels. C'est parce-que, dans ces conditions, l'appareil est passé en mode pixel binning où il va fusionner 4 pixels adjacents en 1 seul. La forte compression JPEG joue également, car le fichier ne fait que 2MB, soit cinq fois moins que sur mon appareil, ce qui dégrade le fichier en qualité "moyenne".

Pourtant, c'est une photo très réussie quand on la regarde rapidement sur le téléphone. Mais, si l'on zoom, on s'aperçoit que le flou est totalement artificiel. Sur la zone des cheveux par exemple, le détourage est carrément raté. Au niveau de l'épaule, on observe qu'il s'agit d'un flou d'une piètre qualité et absolument pas progressif. Au niveau du col, on peut noter la coupure entre partie nette et floue, alors que le cou est totalement net. Finalement, sur le pull (blanc écru), on distingue trois zones coupées "à la hache" : la partie gauche avec un flou fort, la partie en haut à droite nette et la partie en bas à droite avec un flou moyen.

Conclusion, il faut aller au delà du pipeautage marketing sur le nombre de pixels, car ce qui est le plus important en optique est le couple taille et qualité, des lentilles et du capteur. Les petits objectifs de nos téléphones avec des capteurs miniatures trouveront rapidement leur limite malgré les évolutions technologiques.

Dans un contexte plus traditionnel, il existe de nombreuses façons de pratiquer la photographie. Il n'y en a pas forcément une meilleure que l'autre, tout dépend de ce que l'on souhaite obtenir. De plus, il est possible de passer de l'une à l'autre selon les opportunités. Dans la plupart des cas, on cherche soit à obtenir une image totalement nette (reportage journalistique, reportage animalier, magazines, paysage) ou bien avoir un sujet qui se détache du fond avec un effet bokeh plus ou moins poussé (portrait). On règle dans ce cas le boîtier en mode tout auto et on attend de lui un autofocus rapide. La qualité du matériel est le critère le plus important.

On peut également se placer dans un contexte plus artistique. Mettre en scène un modèle, travailler le décor, la tenue, jouer avec la lumière, le cadre, le point de vue, la colorimétrie. C'est quelque chose de très intéressant et qui ne nécessite pas de matériel de dernière génération, mais plutôt l'œil artistique, et surtout de pouvoir intervenir sur les tous paramètres de son appareil : focale, ouverture, temps de pose...

Après la réception de mon fuji, j'ai eu l'occasion de m'exercer via une longue série de photos sur le thème "Couleurs & lumière", ce qui m'a permit de tester beaucoup de paramètres de mon boîtier et de comprendre comment chacun influe sur le résultat. C'est une expérience à la fois enrichissante et amusante. Personnellement, j'aime beaucoup jouer avec la lumière naturelle et mettre en valeur un modèle.

Par exemple, sur ce cliché, le point est fait sur le modèle, mais j'ai réduit l'ouverture jusqu'à ce que le sujet soit totalement sombre et obtenir ainsi un effet de contre-jour où se dégage une silhouette avec de jolis dégradés (sur l'épaule, les mains, le lit). Ce rendu, sans aucun traitement, est impossible à obtenir en mode automatique.

Chat dans un Olivier

Un deuxième exemple tiré de la série "Chats en N&B", cette fois tout en automatique et avec le fujinon xf35. J'ai profité d'une lumière de fin d'après-midi d'hiver un peu froide. La transformation en N&B est appliquée directement par le boîtier. On appréciera l'écorce de l'olivier et la sérénité du chat. Au passage, photographier des animaux est une vraie galère, ils ont une fâcheuse tendance à se barrer (quand ils n'ont pas peur de l'objectif)...

Chat dans un Olivier

On peut également admirer le cliché (toujours avec le xf35) prit au même endroit avec une lumière matinale. Pour le coup, j'ai dû baisser la luminosité avec Gimp.

Fuji X-T3 (Partie 1)

Sunday, 05 March 2023
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Écrit par
Grégory Soutadé

Voilà déjà quelques semaines qu'il est arrivé : mon fujinon xf 35mm f2 (équivalent 53mm). Il y a beaucoup d'abréviations barbares dans cette phrase, mais il s'agit simplement d'un objectif à focale fixe (i.e. sans zoom) pour mon appareil photo hybride APS-C : le Fujifilm X-T3. Cela fait un peu plus d'un an que j'en suis l'heureux possesseur. En effet, bien que mon Canon EOS M10 soit très correct, je me trouvais assez restreint. D'autant plus que son objectif est relativement peu lumineux, avec une ouverture comprise entre 4,5 et 6,3. J'aurais pu, certes, changer uniquement l'objectif, mais je trouvais la mise au point assez lente et l'ergonomie Canon limitée (il faut entrer dans les menus pour faire la plupart des actions). Il reste malgré tout un bon appareil pour les photos de paysage avec des conditions correctes de luminosité. Après moultes comparatifs, j'ai décidé de monter en gamme et j'ai été séduit par les modèles de Fujifilm et sa gamme hybride X.

FujiFilm X-T3

Les points forts :

  • Un look rétro
  • Les réglages sont accessibles directement sur le boîtier
  • Un prix raisonnable
  • Un objectif standard de très bonne facture (18-55mm f2,8-4,5)

FujiFilm X-T3

Le premier argument est très personnel. Pour le second par contre, c'est vraiment quelque chose que je recherchais. En effet, il est très désagréable de se retrouver avec un boîtier en main et de ne pas pouvoir le manipuler. Ici, il suffit de faire tourner les molettes pour tout contrôler. Pour les fonctions spéciales, on peut même personnaliser les boutons et les molettes supplémentaires (notamment la correction de l'exposition qui pourra être mise sur une molette moins dure). De plus, le boîtier possède une qualité de fabrication excellente. Son petit défaut est une poignée qui n'est pas assez creusée (pour mes mains), ce qui est compensé par une poignée grip de chez Meike (vendue avec l'appareil). L'autre avantage de cette poignée additionnelle est de ré équilibrer le poids du boîtier par rapport à celui de l'objectif (valable pour le 18-55mm).

Côté prix, il se trouve(ait), à l'époque, neuf (avec le 18-55mm) dans les 1400€ ... Il faut savoir que dans le monde de la photographie, il n'y a pas de limites ! Certains professionnels ont des ensembles à 50 000€... Et si les boîtiers semblent chers, ce n'est parfois rien à côté du prix des objectifs ! Le bon réflexe reste de faire un tour sur les sites d'occasion, lebonX en tête : et paf, un appareil en excellent étant pour 1000€. Ce n'est pas donné, mais le matériel photo ne décote pas énormément.

Tout n'est pas parfait. L'autofocus a parfois un peu de mal (on n'est pas sur un reflex) et il n'est pas stabilisé mécaniquement (ce qui peut être gênant pour les poses longues sans trépied). Il faut également le limiter à 800 ISO (comme sur la plupart des boîtiers, cette course à l'ISO le plus haut est stupide). Mais il y a une bonne nouvelle pour l'avenir : Fuji vient d'ouvrir les spécifications de ses objectifs, ce qui permettra à d'autres constructeurs d'en proposer pour les boîtiers de la série X (ou au moins des bagues d'adaptations).

Fujinon xf 35mm et 18-55mm

Après un an d'utilisation je dois dire que j'en suis pleinement satisfait. L'objectif se comporte très bien dans la plupart des situations, même s'il pêche un peu dans des conditions de luminosité plus faibles (notamment en intérieur). Il faut dire que son ouverture comprise entre 2,8 et 4,5 ne se prête pas trop à ce genre d'exercice. D'où l'investissement dans le fujinon xf 35mm f2 (toujours d'occasion !). La première impression est qu'il est tout petit et tout léger, donc moins pratique à manipuler, et qu'il crée du coup un déséquilibre arrière à cause du poids du boîtier + du grip. Il faut également s'adapter à la focale fixe (ce qui est nouveau pour moi) : ici, point de zoom pour ajuster le cadre, on doit bouger ses fesses. Mais le résultat est à la hauteur. Les premiers tests (assez succincts) montrent un objectif très lumineux avec un auto focus vraiment rapide.

Peu de temps après mon acquisition, est sorti la version suivante : le X-T4. Fuji a ajouté la stabilisation du capteur, rendant ainsi le boîtier un peu plus gros et plus lourd, pour un tarif nu (sans objectif) de 1 800€. Le tir fut corrigé fin 2022 avec un X-T5 plus compact, mais qui coûtera quand même 2 000€ nu...

Petite galerie (en plus de toutes les photos présentes sur ce site) :

Pavot de Californie Platane

Cafetière Mola Paon

La Dordogne Rue de Dolceacqua

Un chat qui baille

Partie 2