Articles

Écrire un blog

Thursday, 25 April 2013
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Mon blog parle... de moi

C'est dans les années 2000 (2002 exactement) que Skyblog a popularisé le blog en France. Un "blog" perso était simple, rapide et gratuit (moche et plein de pub aussi...). C'est aussi pendant cette période qu'Internet commençait à s'installer dans nos foyer. Néanmoins, les skyblog de l'époque se rapprochaient plus du Facebook d'aujourd'hui que d'un blog à proprement parler, le plus souvent écrits par des ados dans une orthographe douteuse et ne proposant pour la plupart que des photos d'eux même.

Mais, qu'est-ce qu'un blog ? Au début de l'Internet, il n'était pas rare de faire la confusion entre blog et journal intime à cause de la mauvaise traduction de "web log", à savoir "journal sur le web", ce qui n'a rien d'intime. En réalité un blog est un site web allégé et personnel. Site web allégé car il n'y a (presque) qu'un type de contenu (des articles), et personnel car il n'appartient qu'à une seule personne.

Concrètement, ça sert à quoi ? De manière générale, il sert à s'exprimer. Chacun ayant sa propre façon de s'exprimer : article technique, recette de cuisine, informations (locales), fiction, musique, sport, cinéma, littérature, économie, politique... Pouvoir donner son opinion sur les sujets qui nous intéressent sans se soucier de la censure (même s'il est important de rester correct). Certains choisissent de limiter volontairement le spectre du blog à un thème précis (article technique par exemple) : cela réduit le nombre de sujets potentiels, alors qu'il est parfaitement possible de rédiger sur plusieurs types de sujets en les rangeant par catégorie.

En effet, le problème premier d'un blog est qu'il faut l'alimenter, ce qui demande d'avoir une certaine rigueur pour se forcer motiver à écrire, sous peine de le voir mourir peu de temps après sa création (combien de blogs trouve-t-on avec seulement quelques articles écrits depuis plusieurs années déjà...). L'astuce pour pouvoir l'alimenter correctement est de choisir un (ou des) thème(s) sur le(s)quel(s) il y aura régulièrement du contenu à produire (et donc ne pas trop limiter le champ) ainsi que de faire à l'avance une liste des sujets sur lesquels on va rédiger.

Le thème qui apportera (presque) toujours du contenu est celui de sa propre personne, mais, dans ce cas, les réseaux sociaux comme Facebook sont plus adaptés puisqu'ils permettent de ne rédiger que des courtes phrases en les agrémentant de photos diverses et variées, alors qu'un minimum de texte est nécessaire pour un blog. D'autres thèmes récurrents comme la politique, la cuisine ou le cinéma font très bien l'affaire. À partir du moment où l'on décroche, il est très dur de s'y remettre.


To blog or not to blog
Internet est un grand océan et il est dur de sortir de la masse. C'est pour cela que si on veut être lu, il faut proposer du contenu qui intéresse les gens. Parfois, il n'y aura qu'un article qui sera lu, ce sera la porte d'entée du blog. On pourra ainsi suivre la fréquentation via les statistiques. Google permettait jadis de voir les mots clés entrés lors de la recherche, ce n'est plus le cas si la personne est connecté via son compte Google. Bien que ce soit une bonne chose pour la vie privée, les statistiques perdent un peu de leurs intérêts.

Mais ce n'est pas tout d'écrire du contenu riche et varié, la mise en forme est importante. Internet reste encore principalement une masse de texte, mais l'aspect estéthique et multimédia est très important. Il faut donc faire attention de ne pas écrire de trop gros pavés indigestes dans une police petite. Au contraire, il faut privilégier des paragraphes précis, avec, si possible, un support visuel et un confort global du blog (c'est à dire esthétique et ergonomique). En gros le blanc sur noir ou le jaune sur blanc est à proscrire !

Finalement, reste la question de la plateforme. Si le blog est le plus souvent un projet personnel, les plumes d'un jour peuvent se tourner vers des sites "collaboratifs" où chacun écrit un article. Dans la branche "techno", par exemple, le site linuxfr propose à ses membres de rédiger des news (mais pas que) qui seront lues par l'ensemble de la communauté. Ce procédé a l'avantage de mettre beaucoup moins de pression sur les contributeurs, on écrit quand on veut et si on veut. Il est même possible d'écrire des articles à plusieurs ! Pour les blogs vraiment personnels, il existe plusieurs plateformes en ligne, les plus connues étant Wordpress, Overblog, Blogspot... Modulo une inscription gratuite, le site propose un blog clé en main, il n'y a plus qu'à changer le titre et la couleur. Mais il est aussi possible d'installer un moteur de blog (Pluxml, Dotclear, Pelican, Dynastie, Joomla, Drupal...) sur l'espace personnel qu'offre son hébergeur ou directement sur un serveur chez soi ! Ainsi on a le contrôle complet de ses données (au prix d'un peu de lecture pour la configuration).

L'expérience d'un blog est positif sur plusieurs aspects : avoir une réflexion, se documenter, partager et surtout rédiger. Que ce soit en français ou dans une autre langue, on apprend à ne plus faire des fautes récurrentes et à chercher des tournures de phrase plus esthétique (même si, pour ce dernier point, rien ne vaut la lecture). Tenir un blog reste néanmoins un exercice qui peut se montrer contraignant quand on n'a pas la plume facile, mais toujours une expérience enrichissante !

Police !

Thursday, 21 March 2013
|
Écrit par
Grégory Soutadé

J'ai confiance dans la justice de mon pays. Ars, vous avez beaucoup d'humour

Cette semaine je n'ai rien de spécial à dire, donc autant râler ! Tout commence le 29 décembre 2011 dans les environs de Nice. Au retour vers ma voiture, je découvre une amende pour STATIONNEMENT DANS DES CONDITIONS RISQUANT DE PROVOQUER UN ACCIDENT EN L'ABSENCE DU CONDUCTEUR. Ce qui en réalité veut dire : on a appelé la police un soir de décembre parce qu'on en a marre que les gens se garent devant le local poubelle (où il n'y a pas de panneau d'interdiction de stationnement). En regardant de plus près le procès verbal, je me rends compte qu'il est mal renseigné, notamment la plaque d'immatriculation qui n'est correcte que sur une des deux pages.

Je décide alors de contester. Deux mois plus tard, je reçois un courrier m'indiquant que le commissariat ne peut accueillir favorablement ma demande. Elle est alors transmise au tribunal d'instance et sera examinée par un juge de proximité. Un an plus tard, le tribunal rend sa décision, il confirme la validité du procès verbal.

La justice est-elle aveugle à ses performances ? Non, elle s'en balance

Le montant de l'amende n'est pas très élevé et il est possible d'obtenir une réduction de 20% si on paye dans les 30 jours suivants ou de continuer les procédures. J'ai choisi la première solution, mais il y a plusieurs choses à retenir de cette expérience : la police municipale ne sait pas remplir correctement un procès verbal, elle est incompétente pour juger de ses propres fautes. Le juge de proximité est incompétent n'est pas objectif. La justice est longue, et entraîne des frais pour un résultat décevant.

Fête de la violette à Tourettes-sur-loup

Wednesday, 13 March 2013
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Tourettes sur Loup

C'est début mars que commencent à apparaître les premières violettes. La culture de cette fleur fragile est la fierté des Tourrettans depuis le début du siècle dernier, même s'il n'y a plus aujourd'hui que 6 producteurs. L'occasion est belle d'organiser une fête en son honneur. Au menu : marché artisanal, décorations dans le village et défilé (avec bataille de fleur) le dimanche.

Mais Tourrettes est victime de son succès ! Dans ses rues étroites se bousculent deux mille personnes, difficile donc de circuler. Le dimanche, l'organisation a essayé de prévoir le coup en mettant en place des navettes à partir de la Sine (Vence) et a réservé le parking principal aux bus de tourisme. Sauf que, d'une part, il n'y avait pas vraiment de parking à la Sine et, d'autre part, les navettes font une pause pendant toute la durée du défilé et de la bataille de fleur.

Ce qui fait que la cinquantaine de bus (dont la moitié Italiens, mais aussi des Japonais !) se retrouvent à faire le défilé EN MÊME TEMPS sur une route où ils se croisent à peine. Et quand un bus reste stationné sur une des deux voies, que la route est ré ouverte à la circulation et qu'il n'y a personne (malgré la présence de la gendarmerie) pour faire la circulation, on se retrouve dans un gros bordel...

Violette

Si le défilé est plutôt sympathique, la violette n'est pas réellement mise en avant (outre la bastide aux violettes, mal indiquée en temps normal). Les problèmes d'organisation (ou le succès) viennent gâcher la fête. Comble de l'histoire : pour réellement apprécier tous les charmes de Tourrettes-sur-loup, il est conseillé de venir en dehors de la fête de la violette !

Travailler le dimanche ?

Thursday, 03 January 2013
|
Écrit par
Grégory Soutadé

Moi je suis pour le travail le dimanche, mais que le dimanche alors !

Il y a quelque temps, un ami qui a séjourné à Londres s'est émerveillé de voir que le dimanche tous les magasins sont ouverts, et a appelé à faire la même chose dans nos contrées. Héritage du Christianisme, le dimanche est traditionnellement chômé en France, mais contrairement à ce que l'on pense il y a beaucoup d'exceptions à cette règle. En Europe la situation est disparate : certains pays autorisent tout, d'autres rien, mais la plupart ont des règles similaires à la France (ou l'inverse).

Cette page donne un très bon aperçu de la législation en cours. Pour résumer : un employé ne peut travailler plus de 6 jours par semaines et doit avoir un repos quotidien d'au moins 11h. La durée légale du travail (concernant les employés) est de 35h, ou 37.5h avec les RTT et même plus pour les cadres. Concernant les exceptions, on dénombre :

  • Les établissements "dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendue nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public" (hôpitaux, cliniques, industrie, restaurants, cafés, ...)
  • Les commerces de détail alimentaire (autorisation d'ouverture jusqu'à 13h)
  • Les zones touristiques ou les grandes agglomérations (>= 1 000 000 d'habitants) par autorisation préfectorale pour les établissements de vente au détail
  • Les établissement sous couvert d'un arrêté préfectoral permanent ou temporaire

À cela s'ajoute la règle des "5 dimanches par an" qui permet aux grandes surfaces d'ouvrir exceptionnellement (en période de fêtes et de soldes généralement). Naturellement, le travail le dimanche peut être refusé par un salarié sans qu'il ne puisse y avoir des mesures discriminatoires à son encontre (enfin sur le papier). Le barème horaire est, lui aussi, plus important que pour un jour travaillé en semaine.

travFaut absolument qu'on se booke un truc. Dites-moi vos disponibilités


Le dimanche chômé est un acquis ardemment défendu par les syndicats. D'un point de vue économique, l'autorisation dominicale apporterait 47 jours de recettes supplémentaires à l'état. Ce qui correspond, à la louche, à plusieurs milliards d'euros par an. Ce serait un petit coup de pouce pour la relance économique et la création d'emplois.

D'un point de vue pratique, il est agréable de pouvoir faire ses courses ce jour là (logique, puisqu'on ne travaille pas), on évite ainsi les rues désertes, même s'il est aussi agréable de les faire en semaine quand l'affluence est moindre. D'un point de vue social (et c'est ce qui est défendu par les syndicats) c'est une catastrophe, car cela brise l'unité familiale déjà très fragile.

Néanmoins, on oublie de préciser qu'actuellement, il n'est pas obligatoire d'avoir deux jours de repos consécutifs. C'est une pratique courante dans les établissements commerciaux. Si cela permet tout de même de se retrouver en famille le dimanche, le temps de récupération est moindre et la fatigue s'accumule plus rapidement et plus profondément. En prenant en compte tous ces facteurs, on pourrait légiférer sur une solution intermédiaire, à savoir : autoriser le travail dominical pour toutes les activités commerciales et de services (UNIQUEMENT), tout en conservant une rémunération plus importante, ET en obligeant d'avoir deux jours de repos consécutifs incluant le samedi et/ou le dimanche. Amenant ainsi les entreprises à créer des roulements et même des embauches pour subvenir à la charge supplémentaire SI elles décident une ouverture le dimanche.

N.B. : D'après l'INSEE le commerce de détail, à l'exception des automobiles et des motocycles, compte 1 637 100 employés (ref 2010) sur les 22 775 000 de salariés (ref 2011) (ne sont pas concernés : les artisans, chefs d'entreprises et professions libérales), tandis que le nombre de chômeurs s'établit à 2 612 000 (ref 2011).